mardi 28 mars 2017

Position de principe d’Haiti dans la crise politique Vénézuélienne —

La réédition de la position de sagesse d’Alexandre Pétion à l’endroit de Simon Bolivar.-
Ambassadeur M. Harvel Jean-Baptiste
Intervention de la délégation haïtienne:
Monsieur le Président,
La délégation haïtienne auprès de l’OEA voudrait, d’entrée de jeu, exprimer ses plus vives préoccupations par rapport aux différentes formes de violations des règles les plus élémentaires qui régissent le fonctionnement l’Organisation des Etats Américains.
Monsieur le Président,
L’Organisation des Etats Américains dont Haïti est membre fondateur depuis sa création en 1948, reconnaît, avec l’entrée en vigueur de sa charte en 1951, quatre langues officielles de travail dont l’Anglais, l’Espagnol, le Portugais, et le Français, qui est également l’une des langues officielles de la République d’Haïti. Nous considérons que c’est un manque de respect vis-à-vis de la République d’Haïti, lorsque le Secrétaire général s’autorise de faire circuler un rapport qui concernerait une situation dans la région, sans se donner la peine de nous en faire avoir copie dans notre langue officielle qui est aussi, je le répète, l’une des quatre langues officielles de l’Organisation.
Sur cette base, la République d’Haïti voudrait demander qu’il soit noté dans les procès-verbaux de ce Conseil Permanent, que nous considérons le dit rapport du Secrétaire général Luis Almagro concernant la situation au Venezuela comme une rumeur, car nous n’en avons pas pris connaissance selon les normes tracées par l’Organisation.
Toutefois, cette rumeur nous préoccupe profondément et à plus d’un titre. Il est bruit que le Secrétaire général Luis Almagro recommande la suspension du Venezuela dans l’Organisation et exige des « élections générales sans délai et à tous les niveaux » dans ce pays.
Monsieur le Président,
Face à de tels agissements du Secrétaire général, la situation est plus que grave pour notre Organisation. Avec de telles recommandations, le Secrétaire général n’a pas seulement outrepassé ses prérogatives, il a aussi voué un mépris inadmissible aux principes fondamentaux consacrés dans la Charte de l’Organisation.
En effet, devons-nous rappeler que selon l’article premier de la Charte de l’OEA, « aucune disposition ne l'autorise à intervenir dans des questions relevant de la juridiction interne des Etats membres.»
De même, selon l’article 2 et 3 de la charte, l’OEA se donne pour principes d’« encourager et consolider la démocratie représentative dans le respect du principe de non-intervention ainsi que « le respect, de la souveraineté et de l’indépendance des Etats. » Dans ces conditions, nous sommes absolument consternés devant le fait que le Secrétaire général de l’OEA puisse seulement songer à appeler à « la convocation d’élections générales sans délai et à tous les niveaux », dans un Etat membre de l’Organisation, ayant un président en fonction dont le mandat court jusqu’à 2019 !!!
Monsieur le Président,
Le moment est grave. Il dépasse de loin la question du Venezuela. Les agissements du Secrétaire général fragilisent notre Organisation. Ses actes ne nous rassurent pas du tout pour ce qui concerne la paix et la stabilité dans la région. Si nous laissons le Secrétaire général, comme il le fait, s’immiscer sans réserve dans les affaires internes d’un pays et au détriment du principe du respect de la souveraineté des Etats, bientôt Haïti et d’autres pays de la région, seront eux aussi victimes de cette même dérive de l’Organisation.
Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Vous n’êtes pas sans savoir que mon pays, Haïti, est l’un des pays ayant connu une difficile transition vers la démocratie. L’expérience d’Haïti nous enseigne qu’il ne saurait y avoir ni promotion ni protection de la démocratie dans un pays à coups de sanctions. Nous devons donc tirer leçon de l’expérience haïtienne. Seul le dialogue, la recherche du compromis, la médiation non partisane et sans ingérence, peuvent protéger et promouvoir la démocratie dans la région. Nous profitons à cet effet de l’occasion pour remercier le Conseil Permanent de l’OEA, pour le rôle médiateur qu’il joué sans ingérence et sans menaces de sanctions, dans les négociations haïtiano-haïtiennes qui ont abouti au dénouement heureux du processus électoral en Haïti. Force est alors de constater que les sanctions ne sont pas la solution.
De ce fait, il est impératif de défendre l’OEA contre toute instrumentalisation qui peut en être faite au détriment des intérêts d’un Etat membre. Ainsi, notre appui au Venezuela relève-t-elle fondamentalement d’une question de principe.
Si nous autorisons la menace de ce coup d’Etat maquillé contre le Gouvernement élu du Venezuela, nous ne pourrons pas empêcher qu’on en fasse de même, à l’avenir, contre d’autres pays des Amériques. Dans cette perspective, ce qui se passe à l’OEA en cet instant même, augure des jours sombres pour l’Organisation hémisphérique et pour notre région.
L’Organisation des Etats Américains n’a jamais été aussi divisée. La convocation d’une réunion du Conseil Permanent pour débattre de la situation d’un Etat-membre, sous la menace de suspension de cet Etat, et en cherchant à pousser vers des élections anticipées contre un Président élu, tout cela nous fait craindre la mise en œuvre d’un agenda qui ne correspond ni à l’esprit ni à la lettre de la Charte de notre Organisation. Face à cet agenda qui ne peut que fragiliser l’Organisation, la délégation haïtienne voudrait soutenir que la meilleure solution reste et demeure la voie du dialogue.
Nous supportons le dialogue et la négociation entre les acteurs vénézuéliens eux-mêmes afin de trouver une issue à la situation politique dans leur pays. Nous soutenons également toutes les formes de médiation non partisane, qui respectent les principes de la souveraineté des Etats et qui croient que, comme nous l’a enseigné l’expérience haïtienne, la solution définitive ne peut venir que des acteurs eux-mêmes, dans le respect des principes constitutionnels qui régissent la vie politique interne du pays.
Je vous remercie.
M. Harvel Jean-Baptiste, ambassadeur d’Haïti auprès de l'organisation hémisphérique.

#Haïti ne votera pas des sanctions contre le Venezuela à l’OEA, selon le porte-parole de Jovenel Moïse.-

Publié le 2017-03-28 | Le Nouvelliste
National -
Si la position des Etats-Unis est contraire au dialogue et à la conciliation, Haïti ne va pas s’aligner sur la même position qu’eux, a déclaré, mardi après-midi, le porte-parole du président de la République d’Haïti quelques heures avant le vote à l’OEA sur d’éventuelles sanctions contre le Venezuela.
Selon Lucien Jura, Haïti ne votera pas des sanctions contre le Venezuela. « Les Etats-Unis et le Venezuela sont deux amis d’Haïti », a fait remarquer le porte-parole du chef de l’Etat qui participait à l’émission « Sa ka p kwit » sur Télé 20, une chaine locale.
"Entre peuple, on peut toujours rester bons amis sans avoir le même regard ni la même compréhension sur la réalité du monde" , a-t-il dit une façon de souligner que les Etats-Unis et Haïti ne sont pas obligés de voir les choses de la même façon.
Haïti invite les pays membres de l’OEA à résoudre leurs différends par le dialogue et la compréhension mutuelle, a exhorté le porte-parole du chef de l’Etat Haïtien. « Ce n’est pas en excluant des pays que nous allons aborder le problème sur un meilleur angle », a soutenu M. Jura.
Le sénateur républicain de la Floride, Marco Rubio avait fait savoir que les Etats-Unis pourraient ne plus supporter économiquement des pays comme Haïti, la République Dominicaine s’ils échouent à défendre la démocratie quand il s’agira de voter, mardi, de possibles sanctions contre le Venezuela à l’OEA.

samedi 25 mars 2017

Guy Philippe : Le FBI vole t-il au secours de la DEA ou cherche t-il à ratisser large au point d’impliquer ceux qui ont livré le sénateur élu? (Texte de Cyrus Sibert)

L’entrée en scène de Me Alan Ross, l’un des grands avocats de la Floride, respecté pour ses succès dans les procès criminels liés au trafic de stupéfiants, semble avoir provoqué la décision du FBI de soumettre des enregistrements dits compromettants contre Guy Philippe. A première vue, on peut dire que le FBI vole au secours de la DEA; ne voulant prendre aucune chance, la justice américaine a mis le paquet.
Mais aussi, il parait que ce qui devrait être une opération facile d’élimination politique d’un adversaire, risque de devenir un dossier sensible capable d’éclabousser plus d’un. La décision de l’accusé de plaider non-coupable, si elle se maintient, risque d’être un véritable problème pour les hypocrites qui ont applaudi son arrestation. Car, des conversations, Guy Philippe en a eues avec des personnalités importantes qui risquent de se retrouver sur le banc des accusés.
Comme nous l’avons dit suite à l’arrestation de Guy Philippe : son avenir dépend de ce qu’il a fait et de ce qu’il n’a pas fait. Guy Philippe et le Gouvernement Américain sont les seuls à connaitre le contenu réel du dossier. La presse ne fait que réagir sur les évènements et sur les informations rendues publiques. Cependant, il y a des éléments confidentiels qui impliquent d’autres personnalités, d’autres institutions stratégiques de sécurité, des opérations de renseignement et de contrôle politique qui resteront sous scellés.
Toutefois, le timing de l’arrestation suivie du transfert de l’accusé correspond à une série d’actions de fin de mandat d’une administration de démocrates connus pour leur implication en Haiti au coté de Lavalas et de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide. C’est sur cette même administration que monsieur Aristide a pu revenir en Haiti grâce au lobby de son ami Danny Glover et du Black Caucus. Les cinq (5) années de mobilisation anti-Martelly suivies de la transition forgée du Sénateur Jocelerme Privert semblent être une opportunité offerte à Aristide/Lavalas pour reprendre le pouvoir, dans un contexte de retrait des forces de l’ONU (MINUSTAH) et de prise en main de l’ordre public par les haïtiens.
Malheureusement, comme d’habitude, le peuple héroïque d’Haiti fit échec à ce plan macabre. Dans cet ordre d’idées, l’arrestation de Guy Philippe a été la cerise sur le gâteau, avec comme principal objectif de laisser le champ libre à Aristide pour les années à venir. De plus, avec la mort subite, non encore élucidée, du Président René Préval, le baron de Tabarre suspecté d’assassinat et de trafic de drogue est le seul taureau dans l’arène. Pour corriger la situation, l’homme de Tabarre serait prêt à aller jusqu’à commettre un coup d’Etat. Son cri au “dechoukaj” durant la campagne électorale traduit son désespoir et les excès auxquels il peut se livrer. Le Président Jovenel Moise ne doit pas perdre de vue, ces hypothèses. Les récentes déclarations officielles de rébellion du Commandant en chef de la Police Nationale d’Haiti face au pouvoir civil que représente le Sénat de la République doitvent-être prises au sérieux.
Guy Philippe s’est retrouvé, dans un sens ou dans un autre, au milieu des luttes d’influence entre Démocrates et Républicains Américains sur Haiti. Ses actes politiques ont fait pencher la balance du coté des Républicains à un certain moment. De plus, lors des dernières élections, le Président Donald Trump avait critiqué le bilan des Clinton en Haiti. On rapporte même qu’il aurait promis de cesser l’impunité en faveur d’Aristide. Ainsi, on peut se demander si la décision du FBI de fournir des enregistrements de conversations entre l’accusé et ses partenaires, ne vise pas à impliquer une quantité importante de personnalités suspectées de trafic de drogue entre Haiti et les Etats-Unis, jusque là épargnées pour des questions d’intérêts politiques.
A l’avantage de l’accusé Philippe, s’il n’y a rien de solide dans le dossier d’accusation, aux Etats-Unis, les juges sont des JUGES i.e. des souverains vraiment indépendants. Des magistrats dignes de ce nom, capables de décider contre le gouvernement américain et même de bloquer les décrets du Président des Etats-Unis, l’homme le plus puissant du monde. Toutefois, pour gagner un procès aux Etats-Unis, l’argent reste un facteur déterminant. Mais, si vous avez la défense qui convient, rien n’est joué d’avance pour ceux qui vous poursuivent.
Enfin, ce qui intrigue, c’est l’hypocrisie qui existe dans la lutte contre la drogue. Que de personnalités impliquées qui ne sont pas inquiétées en Haiti. Les policiers, les magistrats et les journalistes qui osent attaquer ce fléau se retrouvent seuls, sans support et subissent des représailles. C’est le cas dans l’affaire Richardson Coicy, au Cap-Haitien, qui a mis au jour un puissant réseau criminel lié à des barons de la drogue de la capitale haïtienne. Les policiers qui ont enquêté sur ce crime organisé sont persécutés par des membres de la haute hiérarchie de la police entretenant des relations privilégiées avec les accusés. Comment peut-on prendre au sérieux le Directeur Général de la PNH, Monsieur Michel-Ange Gédéon, quand la majorité des hauts gradés de son institution sont riches, possédant des biens qui ne correspondent pas à leur salaire? On n’a qu’à regarder leur niveau de vie!
C’est aussi le cas pour la majorité des élus. Il est clair qu’en Haiti, les hommes et femmes honnêtes qui ne sont pas financés par le secteur privé, par les fonds détournés du Trésor public ou par l’argent sale de la criminalité organisée, n’arrivent pas à se faire élire lors des élections. Certes, il y a des candidats qui ont un soutien financier de la diaspora. Mais, ils ne sont pas nombreux; et, ce n’est pas difficile à retracer la provenance de ces fonds qui ne représentent pas grand-chose.
Aussi, en plus des questions d’intérêts liés à la succession du Président Michel Martelly, la conspiration contre le Premier Ministre Laurent Lamothe en 2014, n’a t-il pas eu à la base la volonté de trafiquants de drogue, de kidnappeurs, de contrebandiers, de corrompus et de bénéficiaires de pots de vin de mettre un terme à cette gouvernance qui refusait de cautionner leurs combines?
Par conséquent, ce qui est intéressant dans ce dossier : ceux qui ont livré Guy Philippe se sont tiré une balle dans le pied. Comme dans un jeu d’échec, ils risquent d’être pris en fourchette. Car, si Guy Philippe est libéré, il deviendra un leader puissant pour les 25 prochaines années; par contre, s’il y a assez d’éléments pour le condamner, les conversations qu’il a eues avec ces personnalités de la société haïtienne qui jusqu’ici se prennent pour des intouchables seront rendues publiques lors du procès. On imagine qu’ils sont nombreux, ceux qui implorent le Seigneur pour que Guy Philippe plaide coupable et négocie une sentence, en vue de garder ces conversations scellées.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 25 mars 2017
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vendredi 24 mars 2017

#Haiti : Quand le BMPAD/PetroCaribe subventionne RNDDH.-

Un chèque d’un montant de 1.5 million de gourdes, émis par le BMPAD/PetroCaribe à l'ordre de RNDDH/Pierre-Espérence circule sur WhatsApp. Les internautes crient au scandale et réclament des explications du RNDDH et/ou de son coordonnateur. 

Ce n’est pas facile d’être proche du pouvoir d’Etat en Haiti et de rester - comme nous - propre, incorruptible et sans aucune implication dans le détournement de l’argent du peuple. Ce que nous appelons : “L’aile saine du mouvement”.

Comme aime répéter le Doyen Charles Manigat de l’INUJED* (Cap-Haitien) : “Le porteur de message et/ou l’idéologue est un sacerdoce. Il doit se garder d’être impliqué dans le genre de combines qu’il dénonce. Son discours doit-être basé sur sa conviction ferme.”

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
24 mars 2017
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WhatsApp: 509-3686-9669

*INUJED : Institut Universitaire des Sciences Juridiques, Économiques et de Développement régional.

jeudi 23 mars 2017

Première décision révolutionnaire de Moise/Lafontant : Transparence sur les subventions de l’Etat, source de corruption.-

#HAITI : DISCIPLINER LES DÉPENSES PUBLIQUES, COMBATTRE LA CORRUPTION, UNE DÉCISION COURAGEUSE ET RÉVOLUTIONNAIRE DE L’ADMINISTRATION MOISE/LAFONTANT ADOPTÉE LORS DU 1er CONSEIL DES MINISTRES. LE TEMPS DE LA DÉCANTATION A SONNÉ… L’OPPORTUNITÉ DE SÉPARER LES TRAVAILLEURS-PROGRESSISTES DES JOUISSEURS-CORROMPUS-PROFITEURS DE L’ÉTAT. LE TEMPS DE DÉMASQUER LES HYPOCRITES ET LES DÉMAGOGUES.—- 
Le Président Jovenel pourra t-il tenir???? Ann swiv!!!

Lisez : Premier conseil des ministres et 1ère décision de l`administration Moise-Lafontant.-
 23 mars 2017

Port-au-Prince, Jeudi 23 mars 2017 ((rezonodwes.com))– Le Président de la République,  Monsieur Jovenel Moïse, accompagné du Premier Ministre Jack Guy Lafontant, a présidé au palais national, mercredi 22 Mars 2017, le tout premier Conseil des Ministres de l’Administration Moïse/Lafontant.

A cette occasion, la nouvelle administration a adopté sa première grande mesure qui fait injonction aux organismes publics, de quelque nature que ce soit, de publier dans le journal officiel de la République « Le Moniteur » tous les détails possibles sur les subventions accordées.

Jovenel Moise avait annoncé dans un discours délivré la veille de ce conseil, lors de l`investiture du premier ministre Jack Guy Lafontant que les ressources doivent servir à résoudre le problèmes de la population et non enrichir quelques uns.

En annonçant cette prochaine mesure, le président de la république avait également promis que son gouvernement publiera, entre autres, les montants, les motifs, les noms des bénéficiaires et les lieux d'exécution de ces subventions.

Pour le président Jovenel Moise, qui a pris fonction le 7 février dernier, ce sera un premier pas en vue de restaurer la confiance entre les citoyens et ceux qui les gouvernent.


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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

jeudi 16 mars 2017

Haiti - Loi sur la diffamation : Quand des parlementaires diffamateurs cherchent à réduire le peuple au silence.-

L’absence de débats sérieux autour de la loi sur la diffamation est une preuve du bas niveau de la société civile haïtienne. Jamais, une loi sur la diffamation n’a été adoptée dans une démocratie, sans susciter des débats houleux sur son objectif, son application et les garanties pour la liberté d’expression. Dans les pays de la Caricom, des organisations de travailleurs de presse comme l’Association of Caribean MediaWorkers (ACM), se battent avec le support du CPJ (Committee to protect Journalists), RSF (Reporters sans Frontières) contre la pénalisation de la diffamation. Comment comprendre l’adoption par le Sénat haïtien, à l’unanimité d’une loi sur la diffamation, sans une large publication du texte pour un débat national dans des forums de citoyens, d’étudiants, de militants de droits humains ou de travailleurs de presse?
Normalement, les associations de presse et/ou de médias devraient avoir à se prononcer sur le projet de loi. Des organisations de droits humains et celles dites de la société civile devraient être consultées en conséquence. Le vide créé par l’absence du Professeur Jean-Claude Bajeux est encore une fois ressenti. Car, jamais, il n’aurait accepté cette loi sans exiger un débat dans la société civile. Déficit de concepts des militants actuels plus à l’aise à parler de Guy Philippe au mépris du principe de la présomption d’innocence qu’à défendre les principes démocratiques.
De plus, une nouvelle loi sur la diffamation en Haiti serait nécessaire, si elle avait adopté des dispositions pour punir les parlementaires qui diffament contre des citoyens. Car, depuis l’arrivée au pouvoir du Président Michel Martelly en 2011, les parlementaires sont les principaux diffamateurs qui utilisent les médias et la presse pour détruire des citoyens qui ne partagent pas leur opinion politique. C’est aussi le cas quand un parlementaire veut se venger d’un ancien comptable des deniers publics ou s’il voit en un citoyen un éventuel concurrent pour des prochaines élections.
Moise Jean-Charles n’est-il pas connu pour ses diverses accusations sans fondement contre des personnalités publiques ou privées afin de se faire une visibilité et de se porter candidat à la présidence? Lors de la séance de ratification de la politique générale du Premier Ministre Jacky Guy Lafontant, le Sénateur Jean-Renel Sénatus n’a t-il pas qualifié une citoyenne de folle sans aucune preuve ni aucun rapport d'expert?
C’est à ce niveau qu’il y a un vide juridique à combler. La loi ne dit rien sur les mesures à adopter quand un parlementaire utilise la diffamation pour détruire des citoyens. Alors que contre nous autres citoyens, il existe déjà une loi haïtienne sur la diffamation, forts de leur immunité, les parlementaires haïtiens sont toujours au-dessus des lois :
Ils ont le droit d’obtenir décharge, le droit de manipuler de fortes sommes d’argent liquide sans être accusés de blanchiment, le droit de mener une vie de Prince aux dépens de la caisse publique dans un pays pauvre, le droit de circuler avec des groupes d’hommes armés, le droit de diffamer, le droit d’intimider, le droit de bastonner, le droit d’harceler les jeunes filles et d’abuser des mineurs.…en un mot, le droit de commettre des crimes impunément. Pour ne pas être dénoncés ni dérangés dans leurs pratiques abusives, ils veulent une prétendue loi sur la diffamation comme arme pour intimider le citoyen et le peuple.
Haiti a surtout besoin d’une loi garantissant aux citoyens, aux journalistes, aux chercheurs et aux enquêteurs privés, l’accès aux dossiers de l’Etat pour une meilleure vigilance citoyenne.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 16 mars 2017
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Lisez : Criminal Defamation Laws in The Caribbean.-

samedi 4 mars 2017

Le Président Préval a t-il été tué par des “expressos à répétition”?

Dans un texte paru ce 4 mars 2017 dans le journal le Nouvelliste sur les dernières heures du Président René Préval sur terre, le député Jerry Tardieu écrit : "Pendant deux heures, autour des expressos que nous servait à répétition la sympathique Rose, nous allons échanger dans la bonne humeur et la plus parfaite convivialité."
On peut comprendre que ces expressos riches en caféine, à répétition, peuvent être la cause de la mort subite de cet ancien Président qui pouvait encore servir son pays, sur certains dossiers. 

L'absence de régime alimentaire est la cause principale de tous ces décès qu'on pouvait retarder. Des expressos à répétition pour un homme de 74 ans, c'est suicidaire. De plus, l'homme en question est connu comme un fanatique de la bouteille.  De l’alcool et des expressos à répétition peuvent former un cocktail puissant pour augmenter la pression artérielle jusqu'à faire exploser le cerveau.

L'irresponsabilité devient suicidaire en Haiti. D'ailleurs, elle risque d'anéantir toute la nation haïtienne.  
Si tout homme doit inévitablement mourir un jour, on peut retarder ce sort à partir des examens médicaux pour prévenir les pathologies et un régime alimentaire adapté à l’âge.

A un certain moment de la vie, il faut changer de régime alimentaire, cesser de consommer certains produits comme le café (des expressos), de l'alcool, des boissons gazeuses, les fameux Energy drinks et diminuer le groupe graisse, sel et sucre. Il faut aussi se reposer, passer moins de temps dans les soirées dansantes et limiter tous les excès, même les performances au lit. Il faut se méfier des désirs. Car, nous redoutons tellement le vieillissement de notre corps que notre esprit fait tout pour refouler vers l’inconscient (ignorer volontairement) nos difficultés physiques.

La force d'une nation repose aussi sur l'expérience ou la sagesse des gens du 3e âge. Ce n'est pas sans raison que les grandes nations s'obstinent à protéger leurs anciens Présidents, vice-Présidents, Ministres ou Premiers Ministres, généraux et officiers retraités des forces de sécurité à travers des programmes pour les vétérans, leurs anciens cadres, universitaires, théoriciens, professeurs, écrivains, intellectuels, etc. Dans ces pays, on aurait jamais utilisé des artifices comme la fameuse "décharge parlementaire" pour bloquer plus de 100 anciens ministres et premiers ministres expérimentés. Au contraire, on invite les anciens gouvernants dans des forums universitaires pour partager leurs expériences avec les jeunes.

Il n'y a pas de pensée stratégique de haute considération nationale en Haiti. Tout est réduit à une question de lutte pour le pouvoir personnel. Pourtant, à l'Est de l'Ile, les élites et la classe dirigeante en ont défini une. C’est ce qui leur vaut plus de 20 ans de stabilité politique, une croissance toujours positive et un processus de développement irréversible. 

On n'a qu'à observer le niveau académique de tous ceux qui exercent le pouvoir en République voisine pour se faire une idée du sérieux avec lequel les dominicains traitent les questions nationales. Comme je l'ai toujours observé en lisant l'histoire des deux Républiques de l'Ile, la République Dominicaine est fondée sur une société secrète nationaliste, identitaire et anti-haïtienne : La TRINITARIA. Une vraie expression de leur volonté de puissance, basée sur une organisation qui inculque la discipline nationaliste, le secret d’Etat et l’intérêt national. 

Malheureusement, depuis Toussaint Louverture nous (haïtiens) sommes plus poussés vers l'utilisation de la force brutale sans une véritable pensée stratégique à long terme. Car, s’il y avait cette forme de pensée, on n'aurait pas assassiné Jean-Jacques Dessalines; on aurait évité les guerres civiles justifiant l'occupation américaine de 1915; on n'aurait pas renversé Jean Bertrand Aristide; ce dernier n'aurait pas sollicité un embargo total - sur son pays - suivi de l'invasion des troupes américaines et de la démobilisation des Forces Armées d’Haiti (FAD’H);  les parlementaires n'auraient pas utilisé la décharge pour bloquer plus de 100 citoyens compétents et expérimentés dans un pays peuplé en majorité d'analphabètes et de diplômés sans réelles connaissances académiques ni techniques - en tenant compte du niveau mondial.

Pour revenir à la mort du Président Préval, il faut à ce pays une politique du 3e âge. Notre existence comme peuple dépend de la façon dont nous conservons les hommes et les femmes expérimentés qui constituent une réserve stratégique nationale. 

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
4 mars 2017
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Lisez : Avec René Préval, durant ses dernières heures sur terre - (Texte de Jerry Tardieu)

vendredi 3 mars 2017

#Haiti : L’américain Michael Geilenfeld est en bonne santé mais refuse de se présenter devant la justice haïtienne.-

Michael Geilenfeld et Brunel Ezra
L’américain Michael Geilenfeld qui n’a jamais répondu aux multiples convocations de la Cour d’Appel de Port-au-Prince en vue de confronter les jeunes qui l’ont accusé de pédophilie, s’amuse tranquillement en République Dominicaine. Les avocats de Monsieur Geilenfeld ont toujours dit qu’il était malade donc empêché aux Etats-Unis. Dans la photo que nous publions, on le voit en compagnie de Brunel Ezra, accusé dans la tentative d’assassin sur O-gun, le chanteur de Team Lobey, à Pétion-ville, dans la soirée du mercredi 29 janvier 2014. Monsieur Brunel Ezra, est en fuite en République Dominicaine où il semble fonctionner sous une fausse identité: BRINELLO EXZAVIO. Là-bas, il aurait déjà été arrêté par la police dominicaine pour usage de drogue.

Selon les témoignages, Monsieur Geilenfeld, ce responsable d’orphelinat pour petits garçons qui a avoué son homosexualité au juge d’instruction Al Duniel Dimanche, aurait vécu en concubinage ouvert avec le mineur, Brunel Ezra, enfant de rue qui mendiait devant les supermarchés de Pétion-ville. L’ancien frère catholique aurait initié des relations homosexuelles avec l’enfant démuni qu’il avait invité à intégrer son orphelinat Saint Joseph de Delmas 91. Une relation qui aurait été transportée jusqu’à la maisonnette de la pauvre mère de l’enfant résidant dans le quartier défavorisé de Morne Calvaire. 

De plus, des habitants de Morne Calvaire affirment que, habituellement, le dimanche, M. Geilenfeld, surnommé «Blanc Michel», passait la journée dans la chambre de Brunel et se livrait à des ébats homosexuels sans tenir compte du voisinage. Il aurait initié le garçon à la consommation de la cocaïne et à d'autres pratiques perverses. Aussi, les responsables de l’orphelinat Saint Joseph reconnaissent dans leurs témoignages devant la Cour d’Appel que les riverains de Delmas 91, utilisaient le qualificatif “Massissi” (Gay) pour désigner les orphelins de Saint Joseph. Ce qui qui laisse croire que la clameur publique avait une idée claire de ce qui se passait à l’intérieur de l’Orphelinat. 

Presque tous les étrangers de race blanche accusés de pédophilie en Haiti arrivent à contourner la justice haïtienne. S’il y a eu décision définitive de justice, c’est paradoxalement, de la part des autorités judiciaires du pays du ressortissant. Incompétence, complaisance ou corruption, on arrive difficilement à obtenir une décision de justice en Haiti contre ces puissants étrangers accusés d’abus sexuels sur des enfants haïtiens. Le danger, après avoir purgé leur peine dans leur pays respectif, ceux qui sont condamnés pour abus sexuels sur mineurs haïtiens pourront revenir sans problème en Haiti et reprendre tranquillement leurs activités.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
3 Mars 2017
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Lisez : L’orphelinat St-Joseph, source d’insécurité à Pétion-ville.-
English:

He ran a missionary orphanage in Haiti. Now he’s accused of sexually abusing the kids.-

BY ALEX HARRIS
aharris@miamiherald.com
Daniel Pye ran a missionary orphanage in Haiti for years, where he fed and cared for 22 children. This week he was arrested and hit with federal charges of sexually abusing some of the minors he was charged to protect.
Pye, originally from Bradenton, volunteered at Haitian orphanages for years with his wife before they started their own in Jacmel, a southern coastal city. In Haiti, missionary orphanages house, care for, feed and educate orphans as well as underprivileged children with living parents.
The 35-year-old, who lives in Ashdown, Arkansas, was arrested and charged with child sex tourism.
In a federal criminal complaint, prosecutors accused Pye of molesting three of the girls in his care. One was 6 years old at the time. Her mother was fired from her job at the orphanage after she confronted Pye, according to the complaint, although he continued to pay her.
The complaint lists four victims, with most of the abuse centered on the then-6-year-old, who spoke with investigators in 2015.
“She said PYE had sexually abused her every day, whether his wife was home or not, beginning in 2008, when she was approximately six (6) years old, and ending ... in 2011,” according to the complaint.
An unnamed witness told authorities she shared a room with Pye at a religious conference in Kentucky, and he told her he “had an inappropriate relationship with one of the kids” at the orphanage. When she pressed him weeks later, he said he regretted trusting her, according to the complaint.
A second victim, who was 9 at the time of the abuse, told authorities she saw Pye molesting the first girl and having sex with another victim, who was around 12 or 14 years old at the time. She said Pye would touch her inappropriately while they were swimming.
Investigators used flight records and the posts on Pye’s Facebook account to confirm his travel dates to and from Haiti.
Pye has been imprisoned before. He was held in a Haitian jail cell for five months — at first on no charges and then for possessing “illegal documents.” It took a combined efforts from lawyers, missionary friends, Haitian senators, the country’s Ministry of Justice and the U.S. Embassy to free him.
Pye is scheduled to make his first appearance in court to determine who his lawyer will be.
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Law enforcement encourages the public to report suspected child predators and any suspicious activity to Homeland Security Investigations (HSI) through the toll-free Tip Line at 1-866-DHS-2-ICE or by completing the online tip form at https://www.ice.gov/webform/hsi-tip-form.
Alex Harris: 305-376-5005, @harrisalexc

Jovenel Moise réagit à la mort de René Préval.-

L’ancien président d’Haïti a trouvé la mort ce 3 mars 2016.
René Préval est mort d’un ACV. Comme une trainée de poudre, la nouvelle a envahi les réseaux sociaux peu après midi aujourd’hui. C’est sur Twitter que l’actuel président d’Haïti Jovenel Moise a réagi à la nouvelle.
« J'ai appris avec émoi le décès de l'ancien Président René Préval. Je me prosterne devant la dépouille de ce digne fils d'Haïti » a écrit Jovenel Moise.
« Triste nouvelle pour le pays » a Tweeté le député Gary Bodeau quelques instants avant. 

mercredi 1 mars 2017

On peut-être PHTK/TET-KALE et condamner les excès de Martelly.-

Toute la beauté de la vie et surtout de la démocratie réside dans les nuances. Nuancer exige une certaine culture, des valeurs, une personnalité, des principes.
1- On peut-être TET-KALE et condamner les excès du Président Michel Martelly dans le carnaval des Cayes. Un très mauvais spectacle, retransmis en direct dans le monde. Les nouvelles autorités du pays ont raté une occasion pour s’affirmer en l’expulsant du parcours.
2- On peut-être TET-KALE/PHTK tout en rejetant les manoeuvres des corrompus et des délinquants. Dans ce cas, on supporte l’aile saine du mouvement politique… des tendances diverses ds un parti, ça existe.
3- On peut-être Dieudonne Luma Etienne et combattre sa tentative de sous-traiter le département du nord avec Youri Latortue ou de s’aliéner à son profit.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 1 mars 2017
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