samedi 5 février 2011

Le compte à rebours a commencé pour Préval. Par Leslie Péan

Le compte à rebours  a commencé pour Préval

 

par Leslie Péan ( 31 janvier 2011)

 

            Le mouvement démocratique s'achemine-t-il vers un dékabès qui peut lui permettre de mettre sous les verrous deux des coquins qui ont fait des torts irréparables à Haïti ? Le retour de Jean-Claude Duvalier le 16 janvier 2011 constitue la cristallisation de la récupération de l'aile criminelle de Fanmi Lavasse et l'adoption de la version françoisiste du duvaliérisme par le président Préval. C'est cette symbiose qui a porté le politologue Sauveur Pierre Etienne a créé le néologisme de Duvalasse.

            Un méga-procès contre Jean-Claude Duvalier et René Préval, aiderait à mettre les pendules à l'heure une fois pour toutes. Ce serait l'occasion de dévoiler les complicités nationales et internationales dont ces chefs d'État ont bénéficié pour maintenir le peuple haïtien dans la soumission. Outre qu'il aiderait à mettre fin aux pratiques de corruption et d'abus de pouvoir qui ont marqué nos deux siècles d'histoire, ce méga-procès serait une thérapie pour toutes les victimes de ces régimes et servirait à mettre un baume sur leur malheur et celui de leur famille.  Il serait un élément salvateur pour la santé mentale des nouvelles et futures générations qui ne savent comment gérer l'absence de culpabilité de leurs ainés. En effet, les duvaliéristes n'ont pas mauvaise conscience pour leurs crimes. Au lieu de se cacher, ils parlent à haute voix, renforçant ainsi les souffrances et la douleur d'une population traumatisée sans en être consciente. 

            En plongeant Haïti dans la barbarie, les Duvalier ont curieusement entretenu de  graves illusions sur leurs gouvernements pendant plusieurs générations. Contrairement aux Allemands qui ont fait la lumière sur les causes de la catastrophe hitlérienne, les Haïtiens ont fait l'impasse sur le passé duvaliérien en manifestant un refus d'éclairer les nouvelles générations sur ce qui s'est passé de 1957 à 1986. D'où le manque de repères et de valeurs éthiques et l'attrait du duvaliérisme pour des jeunes journalistes qui saluent avec révérence les assassins d'hier. Avec le recul, il est permis de penser aujourd'hui que le maintien de certains duvaliéristes  à des postes clés de la diplomatie haïtienne ainsi que le retour de Jean-Robert Estimé dans l'entourage de Préval constituaient des bancs d'essai pour le retour de Jean-Claude Duvalier. Ayant sondé l'atmosphère générale et mesuré les frontières du faisable, Préval réalise ou utilise (ce qui revient au même) le retour de Jean-Claude Duvalier pour tenter de faire diversion afin de réaliser son fantasme de se perpétuer au pouvoir.

 

Duvalier remplace les pratiques de l'occupation américaine par la pagaille

 

            C'était sans compter avec les protestations populaires, car la musique de la continuité duvaliériste prévalienne ne plaît pas aux oreilles du peuple haïtien. Le rêve prévalien se meurt, entraînant avec lui la prescription évoquée pour protéger Jean-Claude Duvalier. Cette mesure scélérate est un rideau de fumée. La loi n'est pas la justice, surtout quand elle est promulguée par des bandits soucieux de se donner l'impunité. Si ces fourbes persistent dans leur entêtement, il ne restera que  le recours à la force pour faire triompher la justice. Pour faire abolir le décret criminel du 18 juin 1986 protégeant les détenteurs du pouvoir politique qui ont commis des crimes et délits entre le 22 septembre 1957 et le 7 février 1986. En évoquant ce décret dans la conjoncture actuelle pour absoudre Jean-Claude Duvalier et ses acolytes,  les manœuvriers qui ont fait leurs classes dans le fascisme duvaliérien ne font pas que protéger leurs complices. Ils continuent de refuser de rendre des comptes à la jeunesse qui dès lors non seulement grandit dans le mensonge et l'injustice mais surtout n'arrive pas à maitriser son rapport aux générations antérieures, à son passé et à la nation.

            C'est un fait que certains se trompent de bonne foi et par ignorance. Il faut alors apprendre, car, comme le disait Albert Einstein, « Nous sommes tous très ignorants, mais nous n'ignorons pas tous les mêmes choses.» Dans notre pays où règne une ignorance cultivée, caractérisée par le voyé monté, les études et le savoir sont systématiquement combattus et remplacés par le tout voum se do. Trente ans d'hégémonie tonton macoute ont marqué le déclin de l'instruction et la possibilité de décrocher n'importe quel diplôme pourvu qu'on soit « chef » ou « fils de chef ». Nombre de cancres sont ainsi devenus médecins, ingénieurs, agronomes et avocats. C'est ainsi que Astrel Benjamin, analphabète à peine fonctionnel, tristement célèbre juriste des Cayes, diplômé de l'école de droit de Jérémie,  a pu être proclamé lauréat de sa promotion.

            La bêtise a atteint une telle proportion que même Papa Doc s'est trouvé embarrassé par les résultats de son œuvre macabre. Dans ce dernier domaine, celui de la règle de droit, les dégâts sont particulièrement élevés.  François Duvalier est intervenu personnellement à plusieurs reprises auprès de directeurs qui venaient de sanctionner l'indiscipline de subalternes en appliquant les règlements administratifs. Il leur disait de sursoir sur le retrait d'un trentième du salaire de ces employés coupables car ils étaient des tontons macoutes qui avaient délaissé leurs postes. À son avis, une telle sanction rappelait trop l'occupation américaine sous laquelle il avait lui-même fait ses classes. Ce faisant, il inaugurait la pagaille qui allait s'installer dans la fonction publique à partir de son administration. Exit les feuilles de présence, les retards injustifiés et l'absentéisme dans la fonction publique.

 

Démanteler l'appareil judiciaire duvaliériste

 

            En fait François Duvalier a fait subir au droit haïtien le sort que les vainqueurs appliquent aux vaincus. Tout en utilisant tout ce que lui convenait dans l'appareil  judiciaire, François Duvalier a changé les principaux codes (Code du travail, Code rural, etc.) afin de les adapter à sa volonté de domination et d'assujettissement du peuple haïtien. En déclarant la guerre à la société haïtienne, François Duvalier a utilisé la férocité des tontons macoutes pour semer la peur et faire accepter pour le droit ce qui n'était en fait que la défense de ses propres intérêts et de ceux de son gouvernement. Entre autres, il fera amender la Constitution pour abaisser l'âge de la présidence et introniser son fils de 19 ans comme président à vie. Les théories juridiques dont nous héritons aujourd'hui sont celles du pouvoir duvaliériste.  On ne saurait nier la tentative de refonte de l'appareil judiciaire initiée dans la Constitution de 1987 (que René Préval considère d'ailleurs comme un obstacle) mais il convient de remarquer que les actes, lois et procédures d'application n'ont pas suivi, ce qui était nécessaire pour démanteler le duvaliérisme dans l'appareil juridique.

            Aujourd'hui, les successeurs de Duvalier continuent la guerre contre le peuple haïtien pour le forcer à accepter sa propre subjugation. Les discussions actuelles sur le droit, les lois, les prescriptions, l'État de droit, la justice, etc. reflètent et traduisent cette réalité contradictoire. « Les lois, comme nous l'apprend Michel Foucault sont des pièges. Ce ne sont pas du tout des limites de pouvoir, mais ce sont des instruments de pouvoir ; non pas des moyens de faire régner la justice, mais des moyens de faire servir les intérêts[1].» Les lois sont les sanctions des vainqueurs sur les vaincus. L'État de droit qui sort du Moyen-Age résulte de la conquête normande de Guillaume le Conquérant en l'an 1066 qui impose ce qu'il a conquis par le fer et le feu sous le masque du droit. L'édifice juridique sert d'instrument de justification aux pratiques des détenteurs du pouvoir et quand ils perdent le pouvoir, cet édifice sert d'instrument de limitation de leur pouvoir.

            On ne saurait considérer comme un acte de justice le décret du 18 juin 1986, du gouvernement d'Henri Namphy, considérant comme prescrits les crimes et délits commis entre le 22 septembre 1957 et le 7 février 1986. Ce décret est en contradiction avec les besoins de justice du peuple haïtien qui a été torturé et massacré par les tontons macoutes de Jean-Claude Duvalier et de son père. Le Conseil National de Gouvernement (CNG), on le sait,  s'était donné pour tâche d'endiguer les revendications de justice de la nation.

 

Contre le décret fasciste du 18 juin 1986

 

            Déjà le 25 février 1986, le tortionnaire Luc Désyr avait failli prendre la fuite à l'aéroport avec la complicité de ses acolytes dans le gouvernement tandis que le colonel Albert Pierre (Ti Boulé), chef de la police politique, partait pour le Brésil dans un jet privé escorté par ses amis militaires du CNG[2]. Le 19 mars 1986, Diderot Sylvain, officier des Forces Armées d'Haïti, avait donné l'ordre à ses troupes à Martissant de tirer sur une foule protestant contre les mauvais traitements infligés à un chauffeur de camionnette innocent, assassinant Yvon Covin et quatre autres jeunes.

            Un mois plus tard, le 26 avril 1986, le CNG démontrait sa volonté de perpétrer d'autres crimes en tuant huit personnes lors de la marche pacifique des démocrates organisée à la mémoire des victimes de Fort Dimanche. Qu'on se rappelle les jeunes Fred Coriolan, Wilson Auguste,  Yves Erié, etc. qui tombèrent alors sous les balles assassines. N'était-ce l'intervention de l'ex-officier François Benoît, debout, affrontant les balles pour donner aux manifestants des consignes de protection, le carnage aurait été plus grand. Les photos des soldats tirant sur une foule désarmée indiquent comment la violence est l'apanage des forces réactionnaires. C'est sur cette route de malheurs que le CNG d'Henri Namphy édicte le décret fasciste du 18 juin 1986 pour absoudre les criminels  de tous les méfaits commis entre 1957 et 1986.

            Après un séjour en Haïti, dans le dernier éditorial qu'il fit à la radio à Montréal le 16 mars 1986, deux jours avant sa mort, le prêtre et philosophe Karl Lévêque devait ainsi résumer le duvaliérisme sans Duvalier qui se développait dans la transition : « Puisque le CNG refuse de nettoyer l'appareil gouvernemental des éléments macoutes, puisqu'il refuse de mettre sous les verrous ceux-là que tout le monde considère comme des assassins et des voleurs, le peuple continue à exercer la justice. Il s'agit bien entendu d'une justice symbolique, puisqu'il choisit de s'en prendre uniquement aux personnages les plus connus pour leur férocité à réprimer leur voracité à piller les biens publics[3].» L'appareil gouvernemental a instrumentalisé la corruption et organisé de multiples agencements pour rendre acceptable l'impunité et en faire la règle du jeu collectif.

 

Mettre fin à la certitude d'impunité

 

            L'appareil judiciaire est gangrené jusqu'à la moelle. Qu'on  se rappelle l'incapacité de Joseph Maxi, militant comme pas un, alors ministre de l'Intérieur, de procéder à l'arrestation de Roger Lafontant et de Williams Régala  revenu en Haïti le 7 juillet 1990. Les plaintes déposées par le militant Sylvio Claude contre Roger Lafontant l'accusant de tortures sur sa personne en 1983 ont été ignorés. C'est aussi le cas pour les mandats d'amener délivrés les 7 et 9 juillet 1990 contre Roger Lafontant et Serge Conille.  Il ne faut pas oublier qu'en Haïti les coquins ont plus d'audace que les honnêtes gens. Aussi, à la demande des avocats de Roger Lafontant, dont Emmanuel Clersaint, Osner Févry et Lhérisson Alézi, le mandat d'amener a été annulé par le juge Luc Fougère, la veille du jour où l'affaire Lafontant devait être entendue par Arnold Charles, doyen du tribunal civil. La police et la justice se sont donné la main pour ne pas arrêter Roger Lafontant. Lhérisson Alézi dira alors à qui veut l'entendre : « Il n'y aura pas de Nuremberg en Haïti [4]». L'infrastructure mafieuse au ministère de l'Intérieur a eu raison du ministre Joseph Maxi. Le candidat Marc L. Bazin devait protester contre cet état de fait en déclarant : « Il faut que les ministres qui se disent démocrates démissionnent. » L'histoire aurait pris un autre tour si Roger Lafontant avait été traduit en justice. Tout comme en 1987, si les militaires n'avaient pas réalisé le bain de sang de la ruelle Vaillant du 29 novembre pour empêcher l'accession du professeur Gourgue à la présidence, le pays n'aurait pas connu tous ses errements qui ont conduit à la dissolution de l'armée d'Haïti et au double effondrement de l'État haïtien, respectivement en 1994 et en 2004.

            Les forces de répression duvaliériste concentrées dans l'armée continueront avec une politique de cruauté  pour assurer la certitude d'impunité. Aucun des gouvernements de la période de transition 1986-1990 n'a échappé à la pieuvre duvaliériste jusqu'à ce que Jean-Bertrand Aristide arrive au pouvoir et installe l'ancien tonton-macoute Bayard Vincent, ministre de la Justice. On connaît le reste, y compris l'éviction de Monique Brisson qui voulait nettoyer les écuries d'Augias, son arrestation et son emprisonnement au Pénitencier National par  l'adjudant Yves Perrin des Forces Armées d'Haïti (FAD'H) le 7 mai 1991. Ce tristement célèbre adjudant avait tout bonnement refusé d'exécuter l'ordre du tribunal présenté par l'avocate Monique Brisson demandant la libération de cinq paysans de Cazale qu'elle défendait. L'engagement de Monique Brisson lui vaudra alors la prison. La démacoutisation n'a pas eu lieu comme la dénazification s'est faite en Allemagne après 1945.

 

Les failles dans le raisonnement

 

            La leçon est amère pour les démocrates naïfs qui croyaient refaire l'unité du peuple haïtien sans la justice. Plus préoccupés par la prise du pouvoir, ils ont oublié l'essentiel. La génération post-1986 n'est pas spontanée. Après trois décennies, les valeurs duvaliéristes s'étaient infiltrées dans tous les interstices de la société. L'esprit de cette génération n'était pas une feuille blanche. L'imaginaire et le symbole du « chef » avaient été intériorisés. Les  graines de la destruction duvaliériste ont germé puisque nous avons refusé de les extirper de notre sol mental. Le procès du duvaliérisme n'a jamais été fait. Ce n'est pas seulement de la naïveté, mais c'est aussi de la tromperie que de vouloir pardonner à Jean-Claude Duvalier et René Préval pour les crimes qu'ils ont commis. Il convient de souligner les failles de ce raisonnement à l'envers. En indiquant la continuité du système politique qui tire Haïti en arrière depuis deux siècles. En rappelant que le système de droit n'est jamais neutre. En appelant à un minimum éthique pour la vie en société.

            L'exemple sud-africain évoqué pour appeler à la réconciliation nationale ne sied pas à la conjoncture haïtienne. Un an avant la libération de Nelson Mandela le 11 février 1990, tous les mouvements politiques interdits ont été légalisés et les prisonniers politiques libérés par le gouvernement de Frédéric de Klerk. La défaite de l'armée sud-africaine lors de la bataille de Cuito Canavale en Angola en 1988 a sonné le glas de l'option militaire pour éliminer les bases arrières de la résistance armée sud-africaine. Il ne restait au pouvoir de Prétoria que la négociation. Ce que l'ANC a accepté en exigeant surtout un changement des représentations racistes dans la société sud-africaine. Le discours de l'ordre raciste a été éliminé. La conflagration a été évitée grâce aux changements opérés dans les conditions objectives et subjectives dans lesquelles vivent les dominants et les dominés. En Haïti, une telle nouvelle lecture de la société est encore introuvable. Les forces du statu quo haïtien qui ont bénéficié de la dictature duvaliériste ont préféré encourager l'anarcho-populisme pour préparer leur retour sous prétexte de stabilité.  Haïti est prise dans le mouvement de balancier entre la dictature et l'anarchie depuis son indépendance en 1804.

 

L'assassinat de Marcello et la cupidité du duo Célestin-Préval

 

            Il est non seulement possible mais impératif d'organiser un procès retentissant contre les criminels qui ont tué, entre autres, Ezéchiel Abellard en 1975, Gasner Raymond en 1976 sous le gouvernement de Jean-Claude Duvalier ainsi que contre ceux qui ont tué, entre autres, François Latour en 2007, Robert Marcello en 2009 sous le gouvernement de René Préval. Au sujet du kidnapping et de l'assassinat de Robert Marcello, il y a lieu de rappeler qu'en sa qualité de responsable de l'intégrité du mode de passation des marchés publics, il était un instrument privilégié de la lutte contre la corruption. Son refus de cautionner, la veille de sa disparition, un contrat de près de cent millions de dollars, préjudiciable aux intérêts de la nation que lui soumettait Jude Célestin, directeur du CNE, sous la recommandation expresse du président Préval, n'était pas un cas pendable. Sa rectitude ne nuisait en rien à la stabilité du régime Préval.

            Un décret peut être abrogé par un autre décret. On l'a vu en Argentine en 2003 quand le gouvernement de Nestor Kirchner a abrogé les décrets d'amnistie contre les militaires.  Cette décision a été entérinée par la Cour constitutionnelle en 2005, annulant ainsi les décrets d'amnistie pris par le gouvernement de Carlos Menem de 1986 à 1990 pour les crimes commis sous la dictature militaire entre 1976 et 1983. Le président Kirchner a eu à demander pardon au peuple argentin en 2004 pour les crimes commis par la dictature militaire, mais aussi « pour la honte d'avoir tu pendant vingt ans autant d'atrocités ».[5]

 

Nous sommes au jour J moins huit

 

            On ne saurait défendre non plus les bourreaux, subalternes et hommes de main qu'on a maintenant tendance à considérer comme de simples exécutants. Ils font partie intégrante de l'appareil de répression et de corruption et ils doivent être, eux aussi, tenus responsables de leurs actes. Laissons à leur conscience kolboso et élastique ceux qui veulent jouer aux avocats du diable, refusent de lever le petit doigt contre les malfaiteurs professionnels et contrôlent le pouvoir en Haïti depuis 1804.  La meilleure façon d'aider le pays à assainir les mœurs politiques et à se préparer un avenir à la hauteur de son glorieux passé est de poursuivre le combat contre la résignation et le retour à la sauvagerie duvaliérienne. 

            La comédie est jouée. Le compte a rebours a commencé. Nous sommes au jour J moins huit.



[1] Michel Foucault, Il faut défendre la société, Gallimard/Seuil, Paris, 1997, p. 93.

[2] Marlise Simons, « Haitian Junta lets former Police Chief leave », New York Times, February 25, 1986.

[3] Karl Lévêque, « Impressions d'un retour d'exil », Les Flamboyants, Montréal, Canada, 16 mars1986.

[4] Lhérisson Alézi, « La déraison démocratique et ses implications », Haïti Libérée, P-au-P, 30 décembre 1986.

[5] Sandrine Lefranc, "L'Argentine contre ses généraux : un charivari judiciaire ?", Critique Internationale, no. 26, janvier 2005, p. 34. Voir aussi Graciela Daleo, "La lucha contra la Impunidad de los crímenes cometidos por la dictadura militar en Argentina (1966- 1969)", Revista HMIC, número VII, Barcelona, 2009.

 ____________________

"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Le fils de l'ex-colonel putschiste Michel François tué au Honduras/ radiokiskeya

Haïti-Armée-Assassinat


Le fils de l'ex-colonel putschiste Michel François tué au Honduras


Agé de 23 ans, Jean-Michel François a été mortellement blessé dans la ville de San Pedro Sula par des inconnus armés qui circulaient à bord de deux véhicules


vendredi 4 février 2011,


Jean-Michel François, 23 ans, fils de l'ancien officier putschiste haïtien Michel François, exilé au Honduras, a été abattu cette semaine à San Pedro Sula, deuxième ville du pays, a annoncé vendredi le porte-parole du ministre hondurien de la sécurité, Leonel Sauceda.


Selon les déclarations de l'officiel relayées par la presse locale, la victime marchait lundi soir dans une rue lorsqu'elle a été la cible de tirs d'individus armés circulant à bord de deux véhicules.


Transporté d'urgence à l'hôpital, Jean-Michel François devait par la suite succomber à ses blessures.


On ignorait le mobile de l'assassinat du jeune homme qui n'avait que six ans lorsqu'il était parti en 1994 avec son père Joseph Michel François, co-auteur avec le général Raoul Cédras du putsch sanglant ayant renversé le 30 septembre 1991 le Président constitutionnel d'alors, Jean-Bertrand Aristide.


Surnommé "Sweet Micky", le tristement célèbre lieutenant-colonel des ex-Forces Armées d'Haïti (FAd'H) qui avait été emprisonné à son arrivée en Amérique centrale, jouit depuis 1996 du statut d'exilé au Honduras. Accusé de graves violations des droits humains en Haïti durant les trois années du coup d'état (1991-1994), il s'est installé dans la métropole du nord de San Pedro Sula.


M. François formait le trio infernal de cette époque de terreur avec les généraux Raoul Cédras et Philippe Biamby. Le premier vit toujours au Panama où il s'était réfugié tandis que le second a été emporté, il y a quelque temps, par un cancer. spp/Radio Kiskeya



____________________
"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

DECLARATION de l'ancien candidat à la presidence Jude Célestin sur les resultats des dernières élections

DECLARATION de l'ancien candidat à la presidence Jude Célestin sur les resultats des dernières élections
_____________________________________


PEUPLE HAITIEN,

Finalement les résultats tant attendus sont proclamés par notre CEP qui aura désormais toutes les peines du monde à se dire indépendant, parce que son esquif, ballotté par la tempête des pressions, semble s'être enfin enlisé dans les sables de la vassalité et du reniement de soi.  Malheureusement nous ne sommes pas sorti tout à fait indemne de la traversée tumultueuse, car nous porterons encore longtemps les atteintes faites à notre bonne foi et à notre prestige. Et même si les blessures se ferment, les cicatrices demeurent et rien que d'y toucher réveillera la douleur, pour maintenir le souvenir des drames, des tractations souterraines et des trahisons qui ont marqué cette période électorale.

En tout cas, je m'adresse à vous du haut de ma verticalité inviolée, drapé dans mon honneur et dans la carapace de mes principes et de mes convictions profondes et inentamées.
Mes chers amis,

C'est mu par un élan patriotique et dans le souci sincère de changer les choses que je me suis engagé dans la course présidentielle, en ce pays dévasté qui attend d'être reconstruit, au bénéfice de ce peuple qui se lamente depuis trop longtemps de l'indifférence de ses dirigeants, comme du mépris de ses élites.  J'ai abordé la campagne, porteur d'une vision grandiose, neuve et fraiche pour la République nouvelle que notre génération a pour devoir de construire, une vision définie dans dix grandes orientations de mon programme de gouvernement. Et si j'ai prôné la continuité, en ciblant - en revendiquant – le patrimoine des cycles du passé, c'est parce que, en tant qu'ex-directeur général  du CNE ou Centre National des Équipements, je ne pouvais faire l'impasse sur mon propre bilan, concrétisé sous la forme des 2000 kilomètres de routes que nous avons construites ou réhabilitées et par l'action prompte et salvatrice de cet organisme dans les lendemains douloureux et endeuillés du séisme du 12 janvier 2010. 

Sur les ailes de cette vision et de ce bilan quelque peu personnel, visible dans toutes les provinces du pays, j'ai parcouru les campagnes ; j'ai mené une campagne expansive et exubérante, allègre et colorée, irradiée du sourire et de la dévotion de mes partisans, une campagne à ce point impressionnante par la ferveur et le nombre, que nombre de représentations étrangères, étonnées ou subjuguées, ont fait chercher auprès de plusieurs stations de l'audio-visuel les cassettes authentifiées de nos rassemblements monstres et à nul autre pareils.  Nous avons surtout mené une campagne saine : jamais nous n'avons attaqué nos rivaux, assuré que nos concurrents de ce jour deviendront indubitablement nos collaborateurs ou associés de demain dans la nécessaire et solidaire kombite du relèvement national.  Nous avons prêché la paix, la discipline, la bonne considération de l'autre et de l'opinion contraire, le respect des affiches de l'adversaire et des biens privés.  En dépit de nos frustrations et de vos impatiences, vous avez observé le calme et la sérénité, ainsi que le culte de la loi et des règles du jeu démocratique.  Car pour éviter de subir la loi du plus fort, nous avons choisi de donner force à la loi.  Paradoxalement ce choix ne nous a pas porté bonheur, nous continuerons néanmoins à privilégier cette option, tant il est vrai que la défaite du droit est toujours éphémère.


Nous nous félicitons d'avoir convenablement accompli notre tâche et rempli nos devoirs envers nos partisans et sympathisants, comme envers nous-même en cultivant au plus haut exposant le sens de la responsabilité citoyenne et les vertus de l'excellence en toutes choses.  Vous et moi, nous sommes absolument convaincus d'avoir bousculé les panneaux branlants des sondages truqués et manipulés et remporté haut la main les joutes de ce 28 novembre, abandonnées d'ailleurs dès midi par nos adversaires effrayés de l'immensité de notre vague conquérante.  D'ailleurs, un comptage objectif et impartial a confirmé notre victoire limpide, annoncée et répercutée à travers le monde par l'une des plus respectables chaînes de la presse américaine.

Dès lors, les officines souterraines et les forums se sont mis au travail de sape pour crucifier Jésus-Christ (J.C.) et glorifier Barabas.  Puisque, à partir de midi il ne restait à voter que nos partisans fidèles, nos adversaires déboutés n'eurent d'autre alternative que de réclamer l'annulation.  Mais bientôt les deux grands ténors de l'annulation ont ravalé leur morgue sous la promesse de quelque potentat d'ici et/ou d'ailleurs que tout allait être fait pour les maintenir dans la course, au prix de la diabolisation et de la mise à mort politique du gagnant.  Et la machine se mit en marche pour broyer la vérité des urnes, en rejetant tous les procès-verbaux où JC comptait plus de 300 voix puisque nos concurrents pas assez populaires - ou absents - ne dépassaient pas le cap des 150.  Ainsi mit-on de côté – en quarantaine - environ 3000 procès-verbaux dont 90% étaient a notre avantage ; ne pouvant malgré tout nous sortir, 1045 PV gagnants de JC disparaissent comme par enchantement dans le centre de fabulation.  Injustice, iniquité, hypocrisie, imposture, il n'y a pas de mot dans le vocabulaire de l'immoralité pour qualifier une telle attitude.  A force d'élucubrations et de gymnastique sur la crête de chiffres, on nous ravala en deuxième position, juste au niveau du pourcentage de leur sondage commandité.  Nous ne protestâmes même pas. 

Et notre poursuivant immédiat, qui n'avait jamais dépassé les 14 % dans leurs sondages, prit prétexte de sa  brusque remontée – artificielle ou réelle – pour forcer le destin, en cela encouragé par certaines délégations ou liaisons particulières, et jeta dans les rues de Port au Prince et de Pétion-Ville-Delmas des hordes agressives qui saccagèrent tout sur leur passage, durant trois journées dont le fait dominant est l'absence remarquée – et certainement délibérée – des chars, des soldats et policiers de la MINUSTAH.

Nous voilà ainsi revenu au temps des baïonnettes ; nous croyions honnêtement en avoir fini avec ce passé, mais ce passé n'en avait pas fini avec nous ; il ressurgit dans toute sa splendeur macabre sous la dictée ou dans la complicité à peine discrète de nos tuteurs, de nos pédagogues de la stabilisation démocratique.  Ainsi l'haïtien a renoué avec cette pratique de vouloir prendre le pouvoir par les armes et la violence.  Et la violence vient de recevoir la suprême récompense. Cela nous remet en mémoire le massacre odieux de la ruelle Vaillant du 29 novembre 1987, le vandalisme meurtrier du 7 décembre 2010 : quelle similitude dans le tragique des  images, quelle analogie dans le profil des acteurs, quelle constance dans le statut des commanditaires, quelles retrouvailles dans l'identité des bénéficiaires !


Dans cette confusion savamment créée et entretenue, le gouvernement, tombant grossièrement dans le piège des sourires et des empressements diplomatiques, sollicita l'assistance technique de ses fossoyeurs.  Et les experts accoururent, amenant dans leur sacoche deux pages de rapport déjà rédigées par une commission informelle et confidentielle qui avait visité les procès-verbaux et identifié lesquels pouvaient nous éreinter.  Il ne s'agissait maintenant que d'habiller le rapport à venir, de l'asseoir sur une méthodologie prétendument scientifique – d'ailleurs restée abracadabrante – et sur des considérants tout à fait incongrus et incohérents.  Des experts haïtiens ont d'ailleurs démontré le parti pris écœurant dans le choix des P.V. et l'absurdité des conclusions et des recommandations. Mais, ils sont de trop près, ils sont de chez nous ; pour être reconnu expert il faut venir de loin.

Qu'à cela ne tienne : malgré la faiblesse patente du travail des ''experts'' de l'OEA et la machination de la fuite programmée, une large fraction de l'International tient mordicus à ce rapport et en impose l'application au CEP, au gouvernement, à notre plateforme INITE, ramollie en la circonstance par la révocation intempestive des visas des membres de son directoire et la menace d'autres sanctions plus pointues.  Ainsi sommes-nous arrivés, en cette première semaine de février, en ce jour de la Chandeleur, ce jour de la lumière et de la vérité,  à ces résultats mensongers, tirés par les cheveux, que notre CEP indépendant a infligés, oui, infligés à la conscience nationale pervertie par les pressions internationales, comme une gifle assenée à la moralité publique, infligée à notre peuple vigoureusement éperonné pourtant au souvenir de ses gloires passées et qui se réveille à un nationalisme que l'on croyait perdu.

Peuple haïtien,

Même face à des résultats aussi tronqués, j'assume ma nature profonde, empreinte de civilité, trempée au respect de l'autre et au creuset de la courtoisie et de la magnanimité.  Elle m'incline à présenter des félicitations aux vainqueurs de ces joutes et même à ceux qui ont bénéficié de la faveur des consuls.  De quelles allégeances et concessions inavouées n'a-t-on pas payé cette sollicitude galopante, entêtée et dévastatrice !  Ne faut-il pas s'attendre à boire jusqu'à la lie la coupe empoisonnée des injonctions et des humiliations !

Je plains nos dialecticiens de la gauche fatiguée comme les inaltérables rhéteurs de la droite conservatrice et de la société civile trop vite et trop bien alignée ; je plains les ténors de l'intelligentsia annuellement emballée sur la route de l'esclave comme partant à la recherche de quelques résidus de la dignité haïtienne ; je plains la masse aujourd'hui clairsemée de nos leaders qui se sont tus, en enfouissant profondément leur drapeau dans leur poche. Pourtant je me réjouis et me console au constat qu'il reste  sur cette terre quelques échantillons de cette race superbe, encore capable de dire NON a l'indignité et d'indiquer aux occupants les limites de l'inacceptable et le point à partir duquel même un frère ou un père nourricier peut aller trop loin dans l'avilissement de l'obligé : Haïti leur en tiendra reconnaissance éternelle.
Je plains certains de mes coreligionnaires de la plateforme INITE qui, comme les fils du patriarche Jacob, ont vendu leur frère Joseph, sans l'intuition que ce dernier pouvait –- allait– devenir ministre du pharaon d'Egypte.  Dans leur hâte de me livrer afin d'apaiser les impatiences des orfèvres probablement détenteurs de quelque pièce de leur coffret à bijoux, ils ne se sont pas donné le temps de relire la loi électorale qui ne reconnaît pas à un parti le droit de « désister » son candidat, ni à celui-ci d'outrepasser le délai prescrit (article 104).  Il m'est bien douloureux de voir mes pairs se couvrir la face pour lécher le sang immonde qui coule de la blessure de la honte et de devoir les consoler en sollicitant pour eux  l'absolution nationale et en leur jetant mon propre pardon, pour la seule raison qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient.  Ce qu'ils faisaient d'abord à eux-mêmes, car en regardant dans la même direction d'infamie que nos détracteurs, ils se sont tourné le dos à eux-mêmes.  A moi, ils n'ont fait que du bien, m'ayant permis de découvrir tout de suite quelques spécimens de cette race  qui savent si vigoureusement agité l'encensoir devant nous dans l'objectif, devenu aujourd'hui évident, de nous saouler et de nous étouffer.  Je sais qu'il est vain de parler de dignité nationale à qui n'a qu'une notion approximative de sa dignité personnelle.  Hélas ! Les compromissions et la crainte éteignent l'honneur comme le vent souffle sur une bougie.  L'Unité (INITE) se dissout quand toute grandeur s'effondre ; elle se dilue dans la poussière des capitulations et des reniements.  La quête forcenée du pouvoir en dehors de son propre camp oblige parfois à des collusions bien indignes.

Mais mon amertume fond devant la certitude qu'il existe encore dans les rangs de mon parti des citoyens et citoyennes verticaux, constants dans leurs convictions et leur idéologie, respectueux des principes et des liens de fraternité infrangibles entre les supporteurs d'une même et noble cause. Elle s'efface même, quand je me persuade que certains combats et attaques laissent les prétendus vainqueurs plus embarrassés que ceux que l'on croit vaincus.  C'est fort de cela que je formule mes  vœux les plus fervents de succès à l'endroit des candidats au sénat et a la députation de la plateforme INITE qui vont affronter la lice du second tour.  Je leur souhaite du courage, de la lucidité, de la vigilance  pour que personne ne puisse leur voler leur popularité et leur victoire.  Je suis à leurs côtés et il n'est rien que ne sois prêt à faire pour les aider et les accompagner sur la route du triomphe.

Hommes et Femmes de l'Haïti du  prestige et de la fierté,
Jeunesse saine de mon pays,


Je m'adresse à vous des confins de l'indignation et de la colère, tant me révolte l'attitude de ceux-là, d'ici et d'ailleurs, qui ont acquis un tel aplomb dans la pratique de la machination, de l'hypocrisie et de la trahison.  J'adresse le salut fraternel et patriotique à tous ceux, populations des villes et des sections communales, candidats au sénat et à la députation de la plateforme INITE, tous les  candidats législatifs de partis frères qui ont supporté ma candidature, les « Amis de Jude »,   qui m'ont soutenu et accompagné durant les rudes journées de la campagne électorale, qui n'ont pas failli ni défailli durant les moments de transe et d'angoisse où des vaincus ont fait parler la poudre (aux Cayes) et la violence ( à P au P et à Pétion-Ville-Delmas).  N'accordez aucune confiance ni aucun écho aux fanfaronnades des uns et des autres : le vote d'un peuple ne s'exprime que dans l'urne, pas au micro des manipulateurs de l'opinion.  Retenez pour l'histoire et pour la vérité que ce sont ceux qui ont dépecé les procès-verbaux et ordonné à leurs sbires du centre de tabulation/fabulation d'opérer des sélections au détriment d'un candidat pour faciliter un autre, ce sont ceux-là qui ont  falsifié ou volé le vote du peuple.  Ce sont eux, les véritables fraudeurs.  Qu'il est aisé d'accuser l'autre de fautes qu'on a commises soi-même : la raison du plus fort est toujours la meilleure. Il est clair pour tout le monde que les résultats ne reflètent pas la tendance du vote : comment comprendre la mise a l'écart du candidat a la présidence de INITE alors que tous les candidats législatifs de la plate-forme, lesquels ont mené avec lui campagne commune et conjointe, ont largement gagné dans tous les départements, dans toutes les circonscriptions du pays, comment comprendre cette insistance pour que le second désiste alors que ne coiffant pas la liste il a peu de chance de gagner, on le dit même impopulaire : tout cela est tout a fait illogique même pour les pupilles de l'école maternelle. Ne laissez personne, si puissant soit-il, vous donner mauvaise conscience ni mettre en cause votre honnêteté pour couvrir des forfaits concoctés dans le secret de leur officine ou de leur forum.

Nous adressons un remerciement spécial à nos sponsors, nos supporteurs financiers, à nos photographes bénévoles qui ont parcouru avec nous les chemins de cette victoire qu'on nous a volée. Nos sympathies et notre gratitude vont à ceux qui ont mis gratuitement à notre disposition leurs maisons qui ont été vandalisées et incendiées, a nos amis qui ont perdu leurs magasins, leurs stations de radio, leur établissement scolaire, leur centre cybernétique. Sans vous, nous n'aurions pas pu offrir à la communauté haïtienne une campagne si colorée, au gout des gens qui savent apprécier la beauté et l'excellence.  Ne soyez pas déçus : vous avez misé du bon côté.

Au moment de fermer ce chapitre pathétique d'une vie commune, alimentée à la flamme de nos convictions et de nos aspirations au mieux-être pour notre peuple, je vous dis à tous un profond et sincère merci pour votre attachement et votre fidélité.  Je vous remercie pour votre constance, votre sens de la discipline et de l'appartenance.  Je vous remercie d'avoir obéi à mes mots d'ordre de rejeter toute forme de violence, de ne pas sortir dans les rues, on vous y attendait probablement pour vous infiltrer et vous piéger. On nous a dit impopulaire parce que nous avons pas lâché nos phalanges dans les rues pour, comme d'autres, saccager les magasins, piller les commerces petits et grands, incendier les résidences paisibles, casser les voitures : la population haïtienne nous en sait gré.   Je garderai toujours en mémoire vos récentes et chaleureuses protestations de soutien, au moment même où la hiérarchie de notre parti m'immolait sur l'autel d'intérêts particuliers inavoués.  Je suis presque heureux que l'occasion m'ait été offerte de vous prouver que, quel que soit le prix à payer, je n'abandonnerai jamais ceux qui ont mis leur confiance en moi et qui ont livré à mes côtés le bon combat pour la victoire d'une noble cause.  Et surtout que je ne suis pas fait de cette pâte malléable qui prend la courbure de la main qui la pétrit et qu'il est des valeurs suprêmes que je ne saurais vendre pour des plats de lentilles : l'honneur et la fierté d'un homme vertical, rivé aux principes.  Je n'étais pas prêt à ramasser le sceptre présidentiel dans la gadoue et la boue et courir le risque d'y laisser mon orgueil et mon prestige.

Je sais que vous souffrez de ces résultats, synonymes en quelque sorte de prime à la violence.  Ne vous abimez pas dans la mélancolie du vaincu ou du sacrifié : vous êtes de la race des conquérants.  Notre triomphe viendra tard, mais il viendra quand même.   Regardez vers le soleil, le front haut, l'âme altière et préparez-vous pour les batailles futures où la victime sera réhabilitée et le juste glorifié.  Courage, fils et filles de Dessalines : la nuit la plus noire annonce l'aurore radieuse.

Un militant ne perd jamais la guerre ; il perd des batailles, mais s'il garde ses convictions, elles en sortent enrichies et renforcées.

Ayiti pap peri

                                                             Jude CELESTIN

____________________

"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Seminaire "Haiti contexte 2011" pour des journalistes haitiens à Santo Domingo.



____________________

"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Haïti - Él ections : Les premiè res réactions aux ré sultats

http://www.haitilibre.com/article-2272-haiti-elections-premieres-reactions-aux-resultats.html

Haïti - Élections : Les premières réactions aux résultats
03/02/2011 13:47:18

Haïti - Élections : Les premières réactions aux résultats
La publication des résultats définitifs du premier tour des élections du 28 novembre, donnant gagnants : Mirlande Manigat et Michel Martelly, génèrent de nombreuses réactions divergentes, exprimant; le dépit, la colère, la satisfaction ou l'indignation...

OEA :
José Miguel Insulza, le Secrétaire Général de l'Organisation des États américains (OEA), a exprimé sa gratitude et son respect pour les résultats définitifs du premier tour des élections en Haïti, annoncé ce matin par le Conseil Électoral Provisoire (CEP) rappelant que « le CPE est, selon la Constitution d'Haïti, le seul organisme habilité à diffuser les résultats des élections présidentielles et législatives » ajoutant que « nous nous attendons à être reçus par tous dans une atmosphère de calme et de confiance »...

Minustah :
Edmond Mulet, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti, salue la proclamation officielle des résultats définitifs ce 3 février 2011. « Cette étape importante qui vient d'être franchie dans le cadre du processus électoral en cours doit mettre un terme à une période de plus de deux mois, d'incertitude pour le peuple haïtien, qui s'était rendu aux urnes, le 28 novembre dernier et attendait, depuis lors, les résultats de l'exercice de son droit de vote. » Edmond Mulet a réitéré la volonté des Nations Unies d'appuyer le CEP et le Gouvernement d'Haïti dans les prochaines étapes du processus électoral et en particulier, s'agissant des dispositions à prendre afin d'en garantir le bon déroulement, la transparence et la crédibilité...

Youri Latortue :
Le Sénateur Youri Latortue, du Colectif COREH, qui soutient la candidature de Mirlande Manigat, a estimé que le CEP a été forcé de publier ces résultats...

Daniel Supplice (Conseiller de Martelly)
Le sociologue Daniel Supplice, un des conseillers politiques de Michel Martelly, a fait savoir que « le CEP a finalement publié jeudi des résultats qui reflètent le vote populaire. Il estime que ces résultats vont permettre de résoudre la crise post-électorale »...

Des partisans Martelly :
Des partisans de Michel Martelly ont fait savoir qu'il n'y aurait pas de violences puisque « les résultats ont été proclamés dans le sens que nous voulions. » Ils ont toutefois indiqué qu'ils ne faisaient pas confiance au Chef de l'État dont ils exigent le départ et l'arrestation...

Un ministre :
« C'est une cabale du club des ambassadeurs qui ont décidé que le candidat du président de la République devait être écarté [...] on ne peut plus continuer à accepter que la pression de la rue décide les processus électoraux » a déclaré un Ministre furieux sous le couvert de l'anonymat...

Collectif pour l'annulation des élections :
Le Collectif des candidats pour annulation des élections a fait savoir qu'il n'était pas concerné par « ces soi-disant résultats » qui ne sont susceptibles que de mettre le l'huile sur le feu. Nikel Pierre un des responsables du Collectif, a promis la poursuite de la mobilisation pour aboutir au départ du Président René Préval, la mise en place d'un gouvernement provisoire et l'organisation de nouvelles élections...

Paul Denis :
Mercredi matin, Paul Denis, le Ministre de la Justice et dirigeant de la Plateforme INITE, a dénoncé vigoureusement la Communauté Internationale. « Ils ont tiré des résultats de leurs poches, ils agissent comme des colons, mais il y a des hommes et des femmes dans ce pays qui exigent d'être traités avec dignité »...

Black Caucus :
Emmanuel Cleaver II et Donald M. Payne, représentants du Black Caucus (élus noirs au Congrès américain) ont souligné dans un communiqué publié mardi, que « si les États Unis veulent jouer un rôle, l'intégrité publique nous recommande de faire pour les autres ce que nous ferions pour nos propres citoyens : leur permettre de participer de manière équitable au processus démocratique » prenant position pour l'annulation des élections du 28 novembre 2010...

Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-2266-haiti-flash-elections-2010-manigat-martelly-c-est-confirme.html
http://www.haitilibre.com/article-2268-haiti-elections-liste-des-deputes-et-senateurs-elus-au-premier-tour.html
http://www.haitilibre.com/article-2270-haiti-elections-liste-des-deputes-et-senateurs-au-second-tour.html

vendredi 4 février 2011

News: L’ex-PM Martial L. CELESTIN est mort






L'ex-PM Martial L. CELESTIN est mort


(4 octobre 1913 – 3 février 2011)




Premier Ministre No.1 de la Constitution de 1987


Martial Lavaud Célestin est né à Ganthier le 4 octobre 1913. Il fit des études de Droit et de sciences économiques à la faculté de Doit de Paris. En 1936 il devint avocat. En 1950, Martial Célestin commença une carrière de diplomate à l'ambassade d'Haïti à Paris jusqu'en 1953. En 1953 il fut nommé assistant au Ministère des Affaires étrangères d'Haïti. En 1956 il fut désigné secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères. Sa carrière fut éclipsée sous la dictature des Duvalier (père et fils). En 1977, il a été élu bâtonnier de l'Ordre des avocats du Barreau de Port au Prince, après avoir été membre du Conseil. En 1978, il fut nommé professeur à l'université d'État d'Haïti, poste qu'il conservera jusqu'en 1986. Le 9 février 1988, le président Leslie F. Manigat le choisit comme Premier ministre. Il occupera également le poste de Ministre de la Justice. Le 20 juin 1988, son gouvernement est renversé par un coup d'État. Le poste de premier ministre est aboli.



Entre 1978 et 2005 : il continuera d'enseigner, comme professeur de Droit Rural à la Faculté de Droit de Port au Prince, professeur à l'Université Jean Price Mars, professeur de Droit à l'Académie Militaire et professeur à l'Académie Nationale Diplomatique et Consulaire. (Source : Wikipedia)

jeudi 3 février 2011

NOTE DE PRESSE DE L'INITIATIVE DE LA SOCIETE CIVILESUR LES RESULTATS

NOTE DE PRESSE DE L'INITIATIVE DE LA SOCIETE CIVILESUR LES RESULTATS
Envoyé : 3 fév, 2011 12:24

NOTE DE PRESSE
 
3 FÉVRIER 2011
 
L'Initiative de la Société Civile, engagée dans l'observation électorale, salue la publication par le Conseil Electoral Provisoire des résultats définitifs du premier tour des élections législatives et présidentielles. Elle se réjouit de ce que le vote du peuple haïtien ait été respecté, en tout cas pour ce qui est des présidentielles.

En dépit des graves irrégularités qui ont émaillé le processus électoral, la population haïtienne a pu fournir une première indication de sa volonté, en ce qui concerne les dirigeants qui doivent conduire ses destinées au cours des prochaines années.

L'ISC recommande que des dispositions soient prises rapidement par toutes les instances concernées en vue d'apporter les correctifs nécessaires dans l'organe électoral national, tant au niveau des responsables, du personnel que des procédures, afin de favoriser une participation massive des électeurs et éviter la récidive des fraudes qui ont entaché le premier tour des élections et causé au pays de graves préjudices moraux et matériels.

L'ISC encourage les citoyennes et les citoyens haïtiens de toutes les catégories sociales, à s'investir dans la poursuite du processus électoral et à participer en grand nombre au prochain vote, de façon à donner aux nouveaux élus, tant au niveau du Législatif que de l'Exécutif, un mandat clair une solide légitimité, pour s'attaquer avec détermination aux grands problèmes auxquels fait face aujourd'hui la nation haïtienne.
 
Pour Authentification
 

Rosny DESROCHES
   Directeur Exécutif de l'ISC
 

Communiqué de Presse: Déclaration de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique.

Communiqué de Presse: Déclaration de l'Am bassade des Etats-Unis d'Amérique.


Le 3 février 2011 No 2011 /08

Déclaration de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique suite à la proclamation des résultats définitifs du premier tour des élections du 28 novembre 2010

L'annonce ce matin des résultats définitifs du premier tour des élections du 28 novembre 2010 par le Conseil Electoral Provisoire haïtien (CEP), est une étape importante dans ce processus électoral.

Les Etats-Unis se tiennent prêts à assister le gouvernement d'Haïti et le CEP dans le prochain tour des élections pour promouvoir un processus électoral libre et juste et réduire le niveau des fraudes et irrégularités qui ont affecté le premier tour.

Alors que Haïti avance vers le deuxième tour des élections, il est essentiel que tous les acteurs politiques, y compris les candidats et leurs partisans, continuent de travailler de manière pacifique et en conformité avec la loi.

Les Etats-Unis restent aux côtés du peuple haïtien alors qu'il travaille à reconstruire un pays plus démocratique, plus prospère, et plus stable.

(Fin de texte)



February 3, 2011 No. 2011/08

Statement of the Embassy of the United States of America following the publication of the final results of the November 28 elections

The Haitian Conseil Electoral Provisoire (CEP)'s announcement of the final results of the November 28 elections this morning is an important milestone in this electoral process.

The United States stands ready to assist the Government of Haiti and the CEP in the next round of elections to promote a free and fair electoral process and reduce the level of fraud and irregularities that affected the first round.


As Haiti moves forward with the second round of elections, it is essential that all political actors, including candidates and their supporters, continue to work peacefully and within the law.


The United States stands with the people of Haiti as they work to rebuild a more democratic, more prosperous, and more stable country.


(End of text)


Mirlande Manigat (RDNP) et Michel Martelly (Repons Peyizan) au second de la présidentielle.

Haïti-Elections

Mirlande Manigat (RDNP) et Michel Martelly (Repons Peyizan) au second de la présidentielle



Quatre sénateurs et 20 députés élus au 1er tour

jeudi 3 février 2011,

Radio Kiskeya


Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a finalement publié jeudi matin les résultats définitifs des élections législatives et présidentielles controversée du 28 novembre 2010, plaçant en 1ère position pour le second tour de la présidentielle les candidats du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Mirlande Manigat et de « Repons Peyizan », Michel Joseph Martelly.

Quatre sénateurs, dont 3 du parti officiel INITE (Unité) ont été élus au 1er tour. Une vingtaine de candidats à la députation, la majorité issue du parti officiel, ont également été élus au 1er tour.

Les élections pour la députation doivent être reprises dans 3 circoncriptions (Fon-Verrêtes,/Ganthier, dans l'Ouest ; la Valléee de Jacmel, dans le Sud-Est et Verrêtes, dans l'Artibonite). [jmdRadio Kiskeya]


Jeudi, 3 février 2011 07:47
Mirlande Manigat va affronter Michel Martelly au second tour de la présidentielle haïtienne

[]
Le Conseil Electoral Provisoire vient d'annoncer un second tour entre la candidate du RDNP , Mirlande Manigat et Joseph Michel Martelly de repons peyizan.

Apres plusieurs heures d'attente, le Porte-parole de l'institution électorale, Richardson Dumel a donné la lecture de ces résultats.

3 sénateurs sont élus au premier tour ainsi qu'un nombre important de députés notamment ceux de la plateforme INITE .

Selon le nouveau calendrier électoral, qui n'a pas été respecté par le CEP, la date du 20 mars est retenue par l'institution électorale pour le déroulement du second tour et le 16 avril pour la publication définitive des résultats.

Ce nouveau calendrier prévoit également la publication des résultats préliminaires du second tour le 31 mars ; la première semaine du mois d'avril étant réservée au dépôt et au traitement des contestations.

Mirlande Manigat et Michel Martelly qui s'affronteront au second tour disposeront d'un mois pour mener campagne, soit du 17 février au 18 mars.

EJ/Radio Métropole Haïti

Haiti-Elections : Manigat et Martelly au second tour, Celestin écarté


jeudi 3 février 2011

left  

P-au-P., 3 févr. 2010 [AlterPresse] ---Mirlande Manigat du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), et Michel Martelly de la plateforme Repons Peyizan (Réponse Paysanne) disputeront le second tour des élections présidentielles du 20 mars prochain, selon les résultats définitifs proclamés tôt ce 3 février par le Conseil Électoral Provisoire (CEP).

Par cette décision, le CEP écarte le candidat du parti Inite, au pouvoir, Jude Celestin, qui a été considéré comme dauphin du président René Préval.

Les résultats, qui concernent aussi les élections pour renouveler onze sièges de sénateurs et la chambre des députés qui compte 99 membres, ont été proclamés par le porte-parole du CEP, Richardson Dumesle.

Cette proclamation a été attendue dans une certaine appréhension par les Haïtiens, dont une grande partie a veillé toute la nuit.

Le délai prévu par le CEP (2 février) a de fait été repoussé, alors que le pays était dans l'expectative et des incidents isolés faisant au moins deux morts ont été enregistrés, en dépit du déploiement d'un important dispositif de sécurité.

Port-au-Prince était généralement calme en début de matinée et un certain ralentissement a été constaté au centre de la capitale, tandis qu'un début de normalité était observé dans les régions périphériques.

L'annonce des résultats préliminaires du scrutin, le 7 décembre 2010, avait provoqué d'importants troubles à travers le pays et au moins 4 personnes avaient été tuées.

Ils donnaient Mirlande Manigat en tête de la présidentielle avec 31,37 %, suivie du candidat du pouvoir Jude Celestin (22,48%) et Michel Martelly (21,84%).

Rejetés par divers secteurs, ces résultats ont été l'objet d'évaluation par une mission de l'OEA, sur demande du président René Préval, et l'organisation hémisphérique a préconisé la mise à l'écart de Celestin. [gp apr 03/02/2011 08 :00]

 

MINUSTAH - Communiqué de presse # 437

PIO/PR/437/2011


COMMUNIQUE DE PRESSE

Port-au-Prince, le 3 février 2011 - Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Edmond Mulet, salue la proclamation officielle des résultats définitifs du premier tour des élections législatives et présidentielles en Haïti, faite ce 3 février 2011, par le Conseil électoral provisoire (CEP).

Cette étape importante qui vient d'être franchie dans le cadre du processus électoral en cours doit mettre un terme à une période de plus de deux mois d'incertitude pour le peuple haïtien, qui s'était rendu aux urnes, le 28 novembre dernier, et attendait, depuis lors, les résultats de l' exercice de son droit de vote.

Le Représentant spécial réitère la volonté des Nations Unies d'appuyer le CEP et le Gouvernement d'Haïti dans les prochaines étapes du processus électoral, et en particulier, s'agissant des dispositions à prendre afin d'en garantir le bon déroulement, la transparence et la crédibilité.


Contacts media :
********************
Sylvie van den Wildenberg, porte-parole, MINUSTAH
Cell : (509) 3702 9042 ; tél: 2240 2050, ext.2691 E-mail : vandenwildenberg@un.org
ou consultez le Site Internet de la Mission au
http://www.minustah.org


*******************************************
With the compliments of MINUSTAH
Office of Communication & Public Information
Port-au-Prince, Haiti. '
Website:
www.minustah.org

Haiti's former First Lady  Mirlande Manigat and popular musician Michel Martelly will contest a presidential election second round run-off on March 20.

http://www.reuters.com/article/2011/02/03/haiti-elections-results-idUSN0319801120110203  

Thu Feb 3, 2011 6:18am EST

PORT-AU-PRINCE Feb 3 (Reuters) - Haiti's former First Lady  Mirlande Manigat and popular musician Michel Martelly will contest a presidential election second round run-off on March 20, members of Haiti's Provisional Electoral Council told Reuters on Thursday.

Speaking ahead of an official announcement, they gave definitive results from Nov. 28 elections which were in line with a recommendation by Organization of American States (OAS) electoral experts, strongly backed by the United States and western donors, to place Martelly in the run-off instead of government-backed candidate Jude Celestin.

(Reporting by Joseph Guyler Delva and Allyn Gaestel, Editing by Pascal Fletcher)
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

mercredi 2 février 2011

Résultats des élections : déclarations incendiaires de Paul Denis --- Ils vont voir qu'il y a des hommes dans ce pays , dixit Paul Denis


lenouvelliste.com

Résultats des élections : déclarations incendiaires de Paul Denis

Haïti: Le ministre de la Justice et de la sécurité publique, annonce les couleurs, alors que le CEP doit incessamment rendre public les résultats définitifs du premier tour des élections du 28 novembre. « Ils vont voir qu'il y a des hommes dans ce pays », a déclaré Paul Denis traitant de colon les représentants de la communauté internationale qui, a-t-il dit font pression sur le gouvernement pour adopter les recommandations du rapport de la Mission de l'OEA.

M. Denis qui avait ouvertement mené
campagne en faveur du candidat de la plateforme INITE, Jude Célestin, n'a pas mâché ses mots pour critiquer la communauté internationale.

« Ils ont tiré des résultats de leurs poches et ont exigé leur publication. Ils ont la puissance, ils peuvent s'ils le veulent nous imposer un embargo financier, ils agissent comme des colons, mais ils doivent comprendre qu'il y a des hommes et des femmes dans ce pays qui exigent d'être traités avec dignité », a explosé le ministre de la Justice ce mercredi lors de l'inauguration d'un tribunal de paix dans la localité de Bonne Fin, aux Cayes.

Des déclarations rapportées par plusieurs médias de la capitale laissent présager que le gouvernement ne va pas tenir compte des recommandations du rapport de la Mission de l'OEA qui exclut Jude Célestin de la course électorale.

Tôt ce mercredi, des agents des forces de l'ordre sont sur pied de guerre à Port-au-Prince et dans les villes de province. Les chars de la Mission de l'ONU pour la stabilisation d'Haïti (MUNISTAH), ont accentué leur présence aux abords des locaux du CEP sur la route de Delmas et à Pétion ville.

Le 7 décembre dernier, après la publication des résultats partiels du scrutin qui a mis Michel Martelly en troisième position, les partisans de ce dernier ont systématiquement paralysé les activités dans le tout le pays.

Selon le calendrier électoral, les résultats définitifs devront être publiés ce mercredi 2 février.

Deux cas de figure se présentent pour les présidentielles : soit que le CEP conserve les résultats préliminaires du 7 décembre qui ont mis les candidats Mirlande Manigat et Jude Célestin en second tour, ou il accepte les recommandations de la Mission de l'OEA qui met Mirlande Manigat et Michel Martelly en second tour.

En attendant, tous les yeux sont rivés sur le CEP qui doit incessamment rendre public les résultats définitifs du premier tour des élections du 28 novembre

Par ailleurs, le président du CEP, Gaillot Dorsinvil, devrait laisser le pays ce jeudi pour participer vendredi à un forum sur les élections organisées par Haïti Democracy Project aux États-Unis.

Robenson Geffrard
____________________
"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

SOLDATS AMERICAINS PRESENTS DANS LA MINUSTAH. (Courtoisie Stanley Lucas)


____________________
"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Flash! Flash! Le ministre de la Justice Paul Denis a déjà donné les résultats des élections : Une décision gouvernementale, un défi nationaliste, le CEP n'est pas libre.

Dans une déclaration faite sur les ondes de Radio Vision 2000 a l'occasion de l'inauguration d'un tribunal de paix dans le Sud du pays, ce mercredi 2 février 2011, Paul Denis, Ministre de la justice du gouvernement Préval/ Bellerive a laissé entendre que les résultats ne changeront pas.

Dans un élan nationaliste, l'ancien dirigeant de l'OPL présente cette décision de rejeter les conclusions du rapport de l'OEA comme un défi de souveraineté nationale, le refuge des despotes démagogues, que le gouvernement en place doit lever.

Bref, aucune raison d'instaurer un suspense autour des résultats du Conseil Électoral Provisoire.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
02 février 2011
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Le ministre de la Justice Paul Denis a déjà donné les résultats des élections : Une décision gouvernementale, un défi nationaliste, le CEP n'est pas libre.

Dans une déclaration faite sur les ondes de Radio Vision 2000 a l'occasion de l'inauguration d'un tribunal de paix dans le Sud du pays, ce mercredi 2 février 2011, Paul Denis, Ministre de la justice du gouvernement Préval/ Bellerive a laissé entendre que les résultats ne changeront pas.

Dans un élan nationaliste, l'ancien dirigeant de l'OPL présente cette décision de rejeter les conclusions du rapport de l'OEA comme un défi de souveraineté nationale, le refuge des despotes démagogues, que le gouvernement en place doit lever.

Bref, aucune raison d'instaurer un suspense autour des résultats du Conseil Électoral Provisoire.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
02 février 2011
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

mardi 1 février 2011

De quoi la MINUSTAH a-t-elle peur?

To all UN personnel,

SITUATION

The announcement of the result of the presidential elections is expected to take place on Wednesday, 02nd February 2011. This may impact on the security situation in Haiti and on UN staff and operations.

MOVEMENT RESTRICTION

In case the security situation deteriorates a 'Restrictions of Movement' may be put in place, which will only allow a few essential movements. Staff members will be not allowed to travel to the beaches or to other leisure locations.

PREPARATIONS

- Critical Staff: All designated 'Critical Staff' may be requested to stay in the office for several days without having the opportunity to travel to their residence starting morning of the 02nd February. Therefore, all Critical Staff is requested to make preparations to have their 15Kg Emergency Bag with sufficient supplies, sleeping bag, change of clothing and toiletries at hand.

- International and National staff: Those staff members that are NOT determined 'Critical Staff' may be requested to stay at their residence until further notice. Staff members must ensure that they have adequate supplies (food, water, and gas, medications) to last for one week at least.

- Vehicles: Ensure that vehicles are in good order & fully fuelled and the radio is working.
All UN vehicles, especially during the night, have to be parked in secured compounds.

COMMUNICATION

Radios must be monitored at all times.
---------------------
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Le chancelier cubain a réitéré le soutien de La Havane à la souveraineté d'Haïti en réclamant la "fin de l'ingérence externe" dans les affaires du pays et en appelant l'Organisation des Etats américains à "cesser d'entreprendre des a

Haïti-Cuba-Exil

Cuba dément la présence d’Aristide sur son territoire

Le chancelier Bruno Rodrìguez en profite pour appeler la communauté internationale à respecter la "souveraineté" du peuple haïtien

lundi 31 janvier 2011,

Le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodrìguez, a démenti lundi à Quito des informations diffusées dans la presse haïtienne faisant état de la présence à Cuba de l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide, exilé en Afrique du Sud.

"Je déclare que l’ex-Président Aristide ne se trouve pas à Cuba", a affirmé dans la capitale équatorienne M. Rodrìguez lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue équatorien, Ricardo Patiño, relayée par EFE.

Le gouvernement haïtien a annoncé lundi qu’il était prêt à répondre à toute demande de renouvellement de passeport de M. Aristide après que le Président René Préval avait fait savoir que son ex-mentor, réfugié depuis 2004 en Afrique du Sud, était libre de rentrer dans son pays.

Par ailleurs, le chancelier cubain a réitéré le soutien de La Havane à la souveraineté d’Haïti en réclamant la "fin de l’ingérence externe" dans les affaires du pays et en appelant l’Organisation des Etats américains à "cesser d’entreprendre des actions incompatibles avec son mandat qui fragilisent la souveraineté haïtienne".

Bruno Rodrìguez en a profité pour inviter la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) et les casques bleus déployés en Haïti à "rester dans les limites de leur mandat".

Enfin, le chef de la diplomatie cubaine a mis en relief l’aide fournie à Haïti par son pays qui y a envoyé 66 unités médicales qui assurent la prise en charge de 40% des cas de choléra enregistrés depuis l’apparition de l’épidémie, en octobre. spp/Radio Kiskeya

Washington serait pour l’extension du mandat de Préval, si les élections sont libres

Washington serait pour l'extension du mandat de Préval, si les élections sont li bres


Washington serait pour l'extension du mandat de Préval, si les élections sont libres

Au lendemain de la visite d'Hillary Clinton, des déclarations d'officiels américains parlant sous le couvert de l'anonymat expriment les craintes de l'administration Obama de voir Haïti faire face à un "vide politique" à partir du 7 février et laissent entendre que la solution de la crise passe par un second tour Manigat/Martelly


Le Président René Préval pourrait rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat constitutionnel, le 7 février, si des garanties sont données sur le caractère libre et honnête de l'élection devant permettre de désgner son successeur, ont indiqué lundi de hauts responsables américains au lendemain de la visite éclair en Haïti de la Secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, axée sur la résolution de la crise post-électorale.

Parlant sous condition d'anonymat à l'Associated Press, ces officiels ont exprimé leurs préoccupations face au "vide politique" que pourrait entraîner le départ la semaine prochaine de Préval dans un pays connu pour son instabilité.

Les mêmes diplomates ont fait savoir que la chef de la diplomatie américaine n'aurait nullement tenté au cours de son passage à Port-au-Prince de porter le candidat du pouvoir, Jude Célestin, à renoncer à ses ambitions présidentielles.

Le prétendant, dont le parti INITE a sollicité sans succès le retrait de la course, n'aurait pas non plus promis d'abandonner lors d'un tête-à-tête qualifié de "très respectueux".

"Nous supportons les recommandations de l'Organisation des Etats américains et nous souhaitons les voir entrer en application parce que nous sommes convaincus que c'est la voie à suivre en vue de respecter le vote du peuple haïtien", avait déclaré à la presse Mme Clinton.

Avant Jude Célestin, elle avait eu dans la résidence de l'ambassadeur américain, Kenneth Merten, des entretiens séparés avec les candidats Mirlande Manigat (RDNP) et Michel Martelly (Repons Peyizan) qui, selon les conclusions d'une mission technique de l'OEA, devraient s'affronter au second tour des présidentielles le 20 mars prochain.

Rien n'a filtré d'une rencontre qu'a eue avec le Président Préval Hillary Clinton qui a aussi discuté de la situation politique avec des organisations de la société civile et les représentants de la communauté internationale, en particulier le chef de la Mission de stabilisation de l'ONU (MINUSTAH), Edmond Mulet.

La visite de ce poids lourd de l'administration Obama est intervenue au moment où le Conseil électoral provisoire s'apprête à publier les résultats définitifs du premier tour des élections controversées du 28 novembre en vue de relancer un processus paralysé par deux mois de crise.

Le chef de l'Etat sortant, dont la gestion politique est jugée très décevante dans l'opinion publique, souhaite rester au pouvoir, s'il le faut jusqu'au 14 mai, afin, dit-il, de passer le relais à un ou une successeur (e) élu (e) et non a un president provisoire.

spp/radio kiskeya.

--
--------