samedi 21 mars 2009

L'ONU appelle à un consensus entre les haïtiens sur la sécurité et la stabilité politique



Jose Urbina Ortega, chef de la mission que le Conseil de sécurité a menée en Haïti du 11 au 14 mars invite les autorités haïtiennes à créer un consensus national non seulement sur la sécurité et la stabilité politiques, mais aussi sur la création de bases solides pour le développement économique et social.

" Les multiples échéances électorales à venir vont se traduire par une grande agitation, avec huit scrutins en 36 mois ", a observé M. Urbina. Le conseil Electorale Provisoire s'est engagé auprès de la mission du Conseil à garantir des élections libres et justes qui n'écartent pas l'un des plus importants partis politiques.

" Il faut tout faire pour éviter un sentiment d'exclusion de la part d'une partie de la population, a noté la délégation du Conseil lors de ses entretiens avec le CEP.

De plus, M. Urbina croit que " l'amélioration de la sécurité en Haïti tient largement à la professionnalisation de la police haïtienne (PNH), facilitée par le soutien que lui apporte depuis cinq ans la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). " Ces progrès se reflètent dans la baisse de la criminalité et la confiance croissante que la population manifeste dans sa police.

Les membres de la mission ont été informés des plans intégrés du gouvernement haïtien pour mieux gérer ses frontières et la perméabilité de celles-ci. " Ils ont aussi pu constater le manque de capacité de l'État haïtien pour contrôler ses eaux territoriales et ses frontières maritimes. Les patrouilles de la MINUSTAH, désormais dotée de navires de patrouille, devraient contribuer à améliorer la situation mais ces mesures doivent être complétées par des mesures prises au niveau régional ", a-t-il fait remarquer.

En ce qui concerne le renforcement de l'État de droit et les droits de l'homme, les conversations des membres de la mission du Conseil avec divers responsables ont clairement mis en lumière la priorité accordée par Haïti au renforcement de la PNH, jugé essentiel pour assurer la sécurité.

Durant leur séjour, les membres de la délégation du conseil de sécurité ont pu observer les dégâts causés par les ouragans dévastateurs d'août septembre 2008, notamment aux Gonaïves. Ils ont visité un projet à haute intensité de main d'œuvre destiné à renforcer la protection contre les inondations.
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Haïti-Canada-OEA-Coopération

Le Canada et l’OEA font le point sur la situation en Haïti

Sans dissimuler leurs "préoccupations", le ministre d’Etat canadien aux affaires étrangères, Peter Kent et le numéro deux de l’organisation hémisphérique, Albert Ramdin estiment "indispensable que les haïtiens soient proactifs dans la définition et l’orientation de l’aide internationale"


Le ministre d’Etat canadien aux affaires étrangères, Peter Kent a eu des discussions approfondies sur la situation d’Haïti avec le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats américains, Albert Ramdin, lors d’une visite de travail jeudi au siège de l’institution à Washington.

Selon un communiqué de l’organisation hémisphérique relayé par EFE, le haut responsable canadien, chargé des dossiers concernant les Amériques, a loué le rôle joué par l’OEA en Haïti, particulièrement dans la mise en place du processus électoral.

Réaffirmant que le pays représentait aujourd’hui encore un sujet de préoccupation pour le Canada et l’OEA, les deux hommes ont aussi discuté de la prochaine conférence des donateurs prévue en avril à Washington et à laquelle seront associés Ottawa et l’OEA.

Peter Kent et Albert Ramdin ont, dans la foulée, jugé "vitale la participation du gouvernement haïtien et de la société civile dans la définition des priorités de la coopération internationale dont le pays bénéficie ». Sans cette participation et l’orientation en conséquence des projets à mettre en œuvre, jamais les objectifs de progrès visés pour Haïti ne seront atteints, ont-ils averti.

Cette rencontre entre le ministre canadien et le numéro deux de l’OEA était consacrée à l’évaluation de la coopération entre Ottawa et l’organisme régional.

Ces dernières années, le Canada et l’OEA sont intervenus fréquemment dans des bouleversements politiques qu’a connus Haïti, pays où la communauté internationale est aujourd’hui encore très impliquée à travers la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH). spp/Radio Kiskeya


jeudi 19 mars 2009

Réflexion sur le déploiement des casques bleus haïtiens.


Par Cyrus Sibert

http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/


Cap-haitien, le 09 Mars 2009 (Le Ré.Cit)

L’annonce du déploiement de casques bleus haïtiens devrait être une bonne nouvelle pour tous les haïtiens. Elle est une note de satisfaction pour tous ceux qui avaient bravé les dangers de la lutte contre le régime répressif de Jean-Bertrand Aristide.


En demandant aux autorités haïtiennes de participer en envoyant des policiers pour deux opérations de maintien de la paix en Afrique, l’ONU remet l’unique force de sécurité nationale sur la carte mondiale. Ce qui signifie : le temps d’une police politisée avec un commandement totalement lié au Palais National et aux narcotrafiquants est révolu.


L’actuel commandement de la PNH mené par le Commissaire Mario Andrésol mérite des ‘‘félicitations’’. L’ancienne équipe de Léon Charles qui a eu le courage d’affronter les terroristes de l’ ‘‘Opération Bagdad’’ sont aussi des héros.

Une pensée spéciale pour tous les policiers tués dans l’exercice de leur fonction. Une minute de recueillement pour les innocents de la population civile tués par les gangs d’Aristide.

Les efforts de la MINUSTAH aux cotés de la PNH sont aussi à considérer.

Grâce au courage des militants de La Syrie, de Dondon, de Gonaïves, de Cap-Haitien, de Port-au-Prince, de Grand Goâve, de Petit-Goâve, de Trou du Nord, de Ouanaminthe, de Hinche, de Jacmel, de Saint-Michel… , nous avons débarrassé Haïti de cet apprenti dictateur soutenu par des ‘‘congressmen’’ corrompus et des lobbyistes véreux. Nous avions remis notre pays sur les rails du projet démocratique et du changement.


Les militants d’avant 1990 qui espéraient d’une Haïti démocratique peuvent encore rêver.


Les compatriotes de la diaspora, qui se sont laissé tromper par le Petit-prêtre défroqué, ont encore une chance de réussir leur pari.


Gérard Pierre-Charles et tous ceux qui avaient commis l’erreur grave de confier le destin de 50 ans de lutte entre les mains d’un homme reproduisant le spectre du ‘‘Président Papa Bon Cœur ‘’ au détriment de la liberté et des valeurs universelles du respect droits de la personne humaine, peuvent dormir en paix.


Nous savons que notre avancement est piégé et paralysé par des corrompus de l’oligarchie monopoliste de la ‘‘République de Port-au-Prince’’. Toujours proches du Palais National, elle perpétue le système ‘‘bossal’’ et féodal. Mais cela ne doit pas nous empêcher de voir les progrès. De plus, ce combat ne cessera pas faute de combattants.


Le génie Toussaint-Dessalines guidera l’âme nationale de liberté et de justice. Haïti est une terre fertile en combattants courageux capables de faire échec aux despotes.

Jean-Bertrand Aristide a fait du tord à ce pays. Les Clinton sont en train de le reconnaitre. Nous conseillons aux fils et aux filles de la mère patrie de cesser de confondre l’idéal de changement national et les intérêts d’un homme qui se veut Maitre de notre destin.


Faites un effort de dépassement de soi et apportez votre contribution au développement d’Haïti.

RESEAU CITADELLE ( LE Ré.Cit), le 19 Mars, 13 heures 05

Des policiers haïtiens prêts à intégrer la MINURCAT


Mardi, 17 mars 2009 12:18

Des agents de la police nationale se disent prêts à représenter le pays partout ou le devoir les appellent. Ils réagissaient après que le secrétariat des Nations Unies sollicite des autorités haïtiennes la participation de policiers haïtiens â des missions de paix en république Centre Africaine et au Tchad. La nouvelle a été bien accueillie par les policiers haïtiens.
Ces derniers mettent en garde cependant contre tout forme de clientélisme dans le choix des agents susceptible de faire partie des forces onusiennes.
Le chef de la police, Mario Andrésol qui a confirmé une possible intégration des agents de la PNH dans la MINUCAT interprète cette invitation comme une reconnaissance des progrès accomplis par la PNH au cours de ces dernières années. Fier d'avoir pu obtenir tant de résultats probants, M. Andrésol promet de réaliser un processus de sélection impartial.
Même si la date de départ et le nombre de policiers qui seront recrutés sont encore inconnus, le chef de la police fait remarquer que ces policiers devront participer à des séances de formation avant leur affectation. " Il s'agit d'une bonne nouvelle pour nous et pour le pays", a affirmé ces policiers.
Pour le directeur de la PNH " Il nous faut des hommes sains pour intégrer honorablement les casques bleus", tout en précisant que ces policiers ne doivent pas avoir été impliqués dans le trafic de la drogue, les violations des droits humains ou des actes de banditisme. " Nous avions atteint aujourd'hui un niveau de professionnalisation qui est reconnu par l'ONU", a il déclaré. Cette invitation est donc un motif de satisfaction pour Mario Andrésol qui est aux commandes de la PNH depuis 2005.
RD

mardi 17 mars 2009

Aristide Passé Composé


Jean Erich René Ottawa, 17 mars 2009

« L'une des choses importantes que je peux vous dire est que votre avenir peut être meilleur que votre passé », a déclaré Bill Clinton aux diplomates du béton lors de sa mission en Haïti le lundi 9 mars 2009.

La rémission des péchés commence toujours par un aveu sincère et la promesse de ne plus recommencer. Le Peuple Haïtien prend acte de la déclaration de l'ex-chef de la Maison Blanche, William Jefferson Clinton qui, avec la complicité de l’Eglise catholique, avait imposé l’embargo de1994 et facilité le retour d’Aristide pour le malheur d’Haïti. Il n’est pas superflu de mentionner que Bill Clinton a confessé dans son livre de fin de règne que son plus grand regret c’est d’avoir reconduit Aristide au pouvoir. Les pancartes et les banderoles à l’effigie d’Aristide qui pavoisaient le parcours de la mission de l’ONU, pour faire semblant de sa popularité écrasante et réclamer son retour, n’ont fait que raffermir la volonté des émissaires de jeter aux oubliettes l’engeance lavalassienne exécrable et exécrée de tous.

Il est maintenant plus que temps pour les Lavalassiens malades de se réveiller et renoncer à leur projet chimérique de retour. Ce rêve s’est transformé en cauchemar avec l’audition des narcotrafiquants à Miami. Bientôt le général Noriega aura des voisins de cellule dignes de son rang à Fort Lauderdale. Voilà pourquoi, William Jefferson Clinton invite les Haïtiens à se tourner vers l'avenir. Le trafic des stupéfiants, la stagnation économique et le brigandage politique sont les 3 vecteurs de la politique lavalassienne de ces 18 dernières années. En dépit des 4milliards de dollars accordés par l’Administration américaine, des 650millions du Canada, des 32 millions de l’Espagne, des 197 millions débloqués après le cyclone etc. les conditions de vie se sont dégradées en Haïti. Qui pis est, le bilan économique accuse un solde négatif.

Lavalas, Bô Tab, Lespwa, autant de folies idéologiques qui n’ont fait qu’enfoncer le pays davantage dans la division et la misère. Le côté le plus triste c’est qu’ils ont tout privatisé jusqu’aux secteurs les plus nobles des recettes de l’Etat. Par leur silence complice nos Partis Politiques avalisent cette pernicieuse politique dite de privatisation. Il ne suffit pas de critiquer ce comportement dissident de nos dirigeants politique prêts à tous les compromis pour garder le pouvoir. Il faut élaborer une stratégie pour changer le cours de ces événements malheureux et sauver la Barque Nationale en péril. Au nom des intérêts supérieurs de la nation, il nous faut sortir des sentiers battus, rompre avec les promesses fallacieuses de nos leaders politiques allant jusqu’au reniement de leurs propres engagements dans les déclarations de principes, les fusions, les coalitions signées.

Point n’est besoin de jouer à l’autruche en faisant semblant d’ignorer ou de banaliser la Déclaration Conjointe signée par René Préval, Bill Clinton et Ban Ki-moon. C’est la rupture avec un passé politique ! Nous sommes à un tournant historique important. Une nouvelle page d’histoire vient de commencer. Le processus d’accompagnement de la Communauté Internationale dans nos démarches politiques a ses dépendances. L’exercice du pouvoir en Haïti n’est plus le même. Si nos responsables politiques ont pris conscience de la Déclaration Conjointe signée avec l’ONU ils doivent reconnaître qu’ils ne sont plus représentatifs. Ils jouent plutôt un rôle d’auxiliaire de la Communauté Internationale. Comme préposés à l’accomplissement de certaines tâches spécifiques, ils n’attendent que leurs instructions. Il n’est pas question de jouer à la démagogie coutumière gage de notre médiocrité. Les signataires viennent d’immoler les générations présentes et à venir, nos institutions tant privées que publiques.

Ce moulinet de l’ONU n’est pas un jouet. Quels sont les objectifs qu’il nous permet d’atteindre ? Les zones franches recommandées par l’économiste Paul Collier signifient-elles la fin de la misère en Haïti ou le commencement d’une autre forme de misère jusque là inconnue chez nous?

Jusqu’à hier charbonnier était maître chez lui. Les cris et les vagissements des Antilles françaises encore sous la botte des colons préfigurent ce qui nous attend. Quel bidouillage diplomatico-économique ! Au lieu de faire une simple énumération des projets devant générer des emplois et le développement économique d’Haïti, Paul Collier pourtant si fameux, devrait avancer des chiffres. Sur quel paradigme scientifique repose le choix de l’implantation des zones franches comme levier de croissance pour Haïti ? Où sont les variables instrumentales ? Son étude est inachevée sans l’énumération des contraintes liées aux zones franches prétendument si efficaces pour le développement économique d’Haïti ? En pays pauvre on offre sans se gêner la lune comme fromage. Le Plan Collier ne vise pas l’urgence ni le long terme mais le moyen terme.

Il y a 18 ans depuis qu’Aristide occupe la scène politique haïtienne. Sa gouvernance fut interrompue bien sûr par deux coups d’Etat mais relayée aussi deux fois par alternance de son frère siamois. Prêtre,christo-marxiste, socialiste, capitaliste, Zulu, sa position idéologique est ambiguë. Il cautionne le chambardement social. Une nouvelle ère politique s’ouvre maintenant pour Haïti. Les conséquences de la politique récente lavalassienne engendrent le projet historique présent d’aménagement d’une nouvelle Haïti en partenariat avec la Communauté Internationale. Nos hommes politiques cumulent les bévues qui accablent notre histoire.

Actuellement au Canada Lavalas est perçu comme une mauvaise étiquette. Malgré son antériorité marquante le règne Lavalas est achevé. On cite encore son leader charismatique à cause de ses influences néfastes sur le présent. La Mission très osée de Bill Clinton et de Ban Ki-moon en Haïti, n’a soulevé aucun remous au sein de la classe politique, marginalisée à cause de l’obsolescence et de l’insignifiance de nos leaders introvertis et trop cupides. La Commission du Sénat américain chargée de conduire les enquêtes sur la chute spectaculaire d’Aristide et son exil en Afrique du Sud en 2004 est dissoute. « Tournons nos regards vers l’avenir » conseille avec sagesse Bill Clinton. Désormais le verbe Lavalas se conjugue proprement au Passé Composé.

Haiti : La contre-danse de ''Fanmi Lavalas''

lundi 2 mars 2009

Par Jean-Claude Bajeux

Soumis à Reseau Citadelle le 2 mars 09

A qui veut l’entendre, nous ne cesserons de répéter que les chances de sortie de crise, pour nous autres Haïtiens, ne cessent de s’amenuiser. On ne cesse d’analyser les aspects, les soubassements, les manifestations de cette crise nationale. Les blogs répondent à d’autres blogs, dans un ramassage confus d’obsessions, de perversité, d’ arguties à bon marché, de réponses vocalisantes à double ou triple clavier, chacun cherchant à se placer sur des lignes idéologiques parasitaires et archaïques, mais confortables, alors que le moment est à la résolution pragmatique des problèmes, à l’audace de projets futuristes de reconstruction, à une vision nouvelle visant le futur. Un monde se meurt devant nous sous une avalanche de barbarie, d’incompétence et d’improvisations et nous refusons de passer la main, dans des débats de mots, de virgules et de points-virgules, alors qu’il s’agit de mettre à l’heure notre horloge et surtout de prouver non pas que nous sommes malins, mais que nous sommes de bonne foi, que nous voulons un état de droit, que nous voulons une démocratie, que nous voulons le développement du pays .


Les contorsions d’un groupe d’aspirants-candidats à un siège sénatorial avaient un tel aspect caricatural, « hors-raison », qu’elles pouvaient décourager n’importe qui nourrit encore le rêve d’une entrée en démocratie de notre société menacée par le spectre de l’autodestruction. Vingt-trois ans après le départ des Duvalier, nous piétinons toujours sur le chemin de la « transition démocratique » et beaucoup regardent en arrière sans crainte d’être transformés en statues de sel. Nos hésitations à embrasser à bras le corps la réalité de la débâcle collective ne tiennent aucun compte des signaux d’alarme. Constantinople est menacée et les théologiens discutent du sexe des anges.


Au rendez-vous d’une élection retardée depuis deux ans, nous avons assisté à la contre-danse d’un groupe brusquement désireux de monter sur la charrette des candidats au sénat, tandis qu’un Conseil Electoral provisoire, le quinzième, consulte fiévreusement les articles d’une loi qu’ils ont pris deux ans à produire. Le grand problème est que ces candidats là, sont les fils du pouvoir, ses enfants gâtés. Ces élus d’hier ont été charriés par l’avalanche du 18 décembre 1990, il y a presque vingt ans, et semblent n’avoir rien appris. Enfants gâtés, grands mangeurs devant l’Eternel, ils l’ont été et leurs exigences, comme leurs appétits, ont l’impétuosité d’une chance qui passe et ne reviendra point. Ils sont les restants d’une fragmentation qui a, pendant ce laps de temps, réduit les membres de la famille (« la fanmi lavalas ») à un cercle tumultueux d’ayant droits. Non, ils refusent l’autocritique, les raisons pour lesquelles ils ont échoué. Ils refusent d’abandonner un langage de violence et de mensonges, de se soumettre aux lois qui régissent le commun des mortels, aux procédures qui régissent l’existence et l’activité des institutions démocratiques.


Deux groupes de candidats se disputent le droit de s’inscrire sous le label d’un groupement et leur fièvre semble alimentée par la recherche d’un lieu et d’une position qui leur assurent immunité et impunité. Et dans les cris violents qui passent par les micros, on ne distingue aucune référence ni à la loi sur les partis politiques qui définit les modalités d’inscription des candidats, ni aux différentes lois électorales qui constituent le corpus abondant d’un code électoral. Malentendu fondamental, dialogue de sourds, causés par l’absence à une référence acceptée de tous, cette référence étant le système démocratique lui-même. Et après avoir avoué qu’ils ne disposaient pas des documents nécessaires à leur inscription, la conclusion était effarante : « le CEP devrait s’asseoir avec nous pour trouver un accommodement ».


On a dit que le succès de la Constitution serait basé sur la formule « Macoutes pa la dan l » et que c’était là, une marque originelle infâme d’exclusion. Ceux qui proclament une telle assertion, affectent de ne pas voir qu’il s’agit, de fait, d’une lapalissade. Comment un système démocratique pourrait-il fonctionner sans bannir de façon absolue ce que représente le macoutisme, la négation de la loi, la négation de la dignité des personnes, la mise au rancart des lois qui régissent un pays civilisé ? Non, il n’y a pas de place dans une démocratie pour le macoutisme, pour la violence sanguinaire, pour le « dappignan » sous quelque prétexte que ce soit, sur les biens de l’État au profit d’un petit groupe. A ne pas comprendre cela, on ne comprendra pas pourquoi le président Aristide est en exil à Prétoria. Lui, le sait et il sait que nous savons. En République Dominicaine, l’entrée du territoire est interdite à toute personne du nom de Trujillo. Tous ceux qui ont participé à l’acte de justice (ajusticiamiento) de la mort du dictateur sont célébrés comme des héros et chacun a son nom attribué à une rue de Santo-Domingo.


Dans tout autre pays que le nôtre, le récit de ce qui s’est passé de 1986 à nos jours aurait suscité déjà maintes publications dévoilant le rôle de chacun dans les événements et leur responsabilité. Cela aurait peut-être empêché certaines puissances étrangères de réclamer l’inclusion des candidats de « L’avalas » (sic) dans les élections alors que nous savons que le grand mouvement de 1990, qui incluait la majorité des partis du mouvement démocratique, s’est fragmenté en de multiples noyaux qui se retrouvent dans tous les groupes actuels.


Pour ce qui regarde « Lafanmi », c’est-à-dire le groupe rassemblé autour d’Aristide de 2000 à 2004, leur organisation avec un « représentant national » inamovible a encore beaucoup à faire avant de se présenter comme un parti politique démocratique, régi par des règlements propres aux partis politiques, sans parler de l’examen critique de leurs actes répétés de délinquance.
Après ces premières escarmouches, qu’est-ce qui nous attend plus loin, aux trois rendez-vous du calendrier 2009 : d’abord les élections du 19 avril, ensuite, l’adoption de juillet à septembre, de la liste des amendements à la Constitution et, enfin, en novembre, les élections, incontournables, de la chambre des députés et du dernier tiers de sénateurs ? Les risques de capoter dans la ravine sont grands et il faudra négocier au plus près l’étroitesse de la route et les pentes dangereuses. Peut-être, alors, pourrons-nous dans un an, déboucher sur une vision nouvelle de gouvernement, sur un plan de développement à long terme affirmant notre capacité et notre volonté de sortir de la misère et de la honte.

26 février 2009

lundi 16 mars 2009

15 Mars 2009 : Un camion citerne stationné en pleine rue, durant 48 heures, devant le Quartier Général de la MINUSTAH dans le Nord d'Haïti.




Un camion citerne stationné en pleine rue, durant 48 heures, devant le Quartier Général de la MINUSTAH dans le Nord. Des images qui pourraient faire frémir et mettre en doute la vision sécuritaire des membres de la mission de l’ONU en Haïti, lorsqu’on se souvient de l’expérience des soldats américains au Liban en 1983. Alors, qu’on continue de placer Haïti sur la liste des pays dangereux à ne pas visiter, des experts de la MINUSTAH ne se sentent pas menacer par cette situation.

samedi 14 mars 2009

Flash ! Flash ! Kidnapping et groupes armées au Cap-Haïtien.

Par Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, le 13 Mars 2009 ; (Ré.Cit.).-

En moins d’une semaine plusieurs cas de kidnapping ont été signalés dans la ville du Cap-Haitien.

Dubelay, professeur de français au collège Notre Dame du Cap-Haitien est l’une des victimes. Mardi dernier au soir, le professeur a été kidnappé du coté de Charrier, Vertières sur la nationale # 1.

Mercredi, une source proche de Conseil national de Désarment Démantèlement et Réinsertion (CNDDR) nous avait signalé le kidnapping d’un écolier la semaine dernière. Le kidnappeur de l’écolier est actuellement en détention. Une opération conjointe guidée par les membres du CNDDR du coté de Bel-Air a conduit à son arrestation. Il est gardé au commissariat de la ville.

Des résidents de la localité de Fort-bourgeois, une localité située à quelques mètres du site touristique Labadie, nous signalent la formation de plusieurs cellules armées. Ces cellules seraient liées à Moise Jean-Charles, Conseiller du Président René Préval et candidat au Sénat sous la bannière du parti LESPWA. Elles fonctionnent sous les noms suivants : Armée T65, Armée Immortelle, Armée Bombardier.

A l’émission de propagande du candidat de LESPWA ces groupes sont salués continuellement. Sans ambages, l’animateur encourage et félicite, sur les ondes, les hommes de la « Base T65 ».

La PNH aurait procédé à l’arrestation de 7 membres de l’Armée T65 impliqués dans un duel durant l’époque carnavalesque.

Cette semaine la Police et le CNDDR étaient très actifs à Fort-Bourgeois.

Une source proche de la PNH accuse la justice de libérer plusieurs bandits arrêtés en flagrant délit en 2008. Même quand le Doyen Me Alix Fucien et le Chef du parquet Me Clersias Célencieux sont reconnus, jusqu’à date, comme des Magistrats incorruptibles, d’autres membres du parquet sont indexés.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 13 mars 2009, 15 heures 55.

vendredi 13 mars 2009

Michèle Pierre Louis réclame plus de sérénité pour son gouvernement



La Première Ministre Michèle Pierre Louis dénonce le comportement de certains parlementaires qui annoncent à tort et a travers des actions pour renvoyer le gouvernement.

Elle indique que cette attitude risque de compromettre la situation en accentuant les hésitations de la communauté internationale. " Pendant que des ministres essaient de trouver des fonds, nous sommes constamment interpellés par le parlement", se plaint Mme Pierre Louis rappelant que le vide après le départ d'Alexis avait duré plus de 6 mois.

Faisant remarquer que les parlementaires peuvent exercer normalement leur fonction de contrôle, Mme Pierre Louis déplore les multiples convocations des membres de l'équipe gouvernementale.

Elle révèle que les ministres des finances et de la planification se sont entretenus avec les membres de la commission finance au cours de cette semaine ce qui prouve que le gouvernement est disposé à rendre des comptes. Soulignant que le gouvernement a hérité d'une lourde responsabilité, la Première Ministre croit que les multiples convocations sont de nature à nuire à l'efficacité de l'exécutif.

Les remarques de Mme Pierre Louis trouvent un écho favorable auprès de certains élus dont Guy Gérard Georges qui juge inopportune la procédure d'interpellation du ministre des finances.

Le député Steven Benoît, bénéficiant de l'appui de 4 de ses collègues, a annoncé l'interpellation dans les prochains jours du ministre Daniel Dorsainvil.

Guy Gérard Georges estime que le moment est mal choisi parce que M. Dorsainvil est impliqué dans la préparation de la prochaine conférence des bailleurs de fonds. De plus le député de Chantal Torbeck déplore que son collègue n'ait pas jugé bon de solliciter l'avis de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) sur la question.

Aide américaine à Haïti pour l’année 2009 : Développement et lutte contre le narcotrafic

Haïti-USA-Aide

L’administration Obama accorde 251 millions de dollars au pays au titre de l’aide bilatérale et des fonds additionnels dans le cadre de l’Initiative Mérida

Le Président américain Barack Obama a promulgué jeudi à Washington une loi budgétaire de l’exercice fiscal 2009 d’un montant de 410 milliards de dollars qui attribue à Haïti une assistance financière au développement et une enveloppe destinée à appuyer la lutte contre le narcotrafic, informe la presse américaine.

Dans la section réservée à l’aide aux pays de l’hémisphère occidental, 251 millions de dollars sont octroyés à Haïti.

D’autre part, dans le cadre du plan régional de la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé dénommé Initiative Mérida, 105 millions de dollars iront à Haïti, la République Dominicaine et les pays d’Amérique centrale. Pour sa part, le Mexique, voisin immédiat des Etats-Unis, recevra 300 des 405 millions de dollars consacrés à ce programme.

Adoptée tour à tour par la Chambre des représentants et le Sénat à majorité démocrate, la loi contient les allocations budgétaires prévues pour douze agences américaines opérant dans différents domaines à travers le monde.

Washington représente l’un des principaux partenaires bilatéraux d’Haïti. spp/Radio Kiskeya

La Banque centrale et l’Association Professionnelle de Banque démentent la faillite de banques haïtiennes

Haïti-Finances

La BRH qualifie de solide la situation financière grâce à la gestion saine et prudente des banques

jeudi 12 mars 2009,

Radio Kiskeya

La Banque de la République d’Haïti (BRH) a formellement démenti jeudi, dans un communiqué signé de son Gouverneur, M. Charles Castel, « les rumeurs selon lesquelles des banques haïtiennes, privées ou publiques, auraient subi des pertes sur de supposés placements dans des institutions financières à problème à l’étranger, comme Standford International Bank et Bernard L. Madoff Investment Securities LLC ».

Selon la BRH ou Banque centrale (en raison de sa mission primordiale de contrôle et de supervision de tout le système bancaire), il n’y a pas de menaces directes sur les banques relativement à leurs placements à l’étranger, lesquels sont constitués principalement d’obligations du Trésor américain.

« Les banques de la place sont solvables et profitables. A date, leurs fonds propres se chiffrent à 6,7 milliards de gourdes, en augmentation de 3% par rapport à septembre 2008. Leur ratio de capital par rapport à l’actif total est de 6,6% dépassant le minimum réglementaire de 5%. D’octobre 2008 à date, les banques ont réalisé un rendement sur fonds propres de 17% représentant une marge confortable d’autofinancement ou de renforcement du capital », informe la BRH.

« La BRH se félicite de la bonne performance et de l’excellent niveau de capitalisation du système bancaire et encourage toutes les banques à poursuivre la gestion saine et prudente qui s’est soldée par une situation financière solide », conclut le communiqué.

L’Association Professionnelle de Banque (APB), réunissant les banques privées de la place, a réagi jeudi de la même manière que la BRH au sujet des rumeurs sur l’imminence de l’effondrement du système bancaire haïtien. « Il n’en est absolument rien », a déclaré au micro de Radio Kiskeya le président de l’APB, M. Maxime Charles. Il a félicité les médias qui n’ont pas commis l’erreur de relayer les rumeurs relatives à la prétendue catastrophe, soulignant que la faillite annoncée des banques haïtiennes ne saurait se produire si les banques étrangères où elles ont effectué des placements ne sont pas elles-mêmes en faillite.

D’intenses rumeurs ont circulé ces dernières 24 heures, notamment sur Internet, sur la prise de contrôle imminente par la Banque centrale de nombreuses banques haïtiennes qui auraient été frappées par la crise financière internationale et certains grands scandales financiers, dont l’affaire Madoff aux Etats-Unis. [jmd/RK]

Réouverture de l'école de la Magistrature, fermée en 2003


Récemment rénovée après 6 ans de fermeture, l'Ecole de la magistrature (EMA), accueillera dans les prochaines semaines des étudiants magistrats.

La cérémonie de réouverture de l'école de la Magistrature (EMA) s'est déroulée en présence de plusieurs représentants de la communauté internationale dont les membres de la délégation du conseil de sécurité de l'ONU.

Dans son discours de circonstance, la Première ministre, Michèle D. Pierre-Louis, a dit espérer que l'EMA contribuera au renforcement du système judiciaire haïtien. Elle a remercié les partenaires internationaux ayant contribué à la réouverture de l'EMA. " La politique de formation des professionnels du secteur judiciaire s'intègre dans une politique plus large du gouvernement, à côté du renforcement de la justice et de la police, de la lutte contre la drogue, le blanchiment d'argent, le crime organisé et par la restauration de l'autorité de l'Etat", ajoute t-elle.

Mme Pierre Louis croit que l'autorité de l'Etat ne peut être rétablie que si la crédibilité ou la confiance en l'Etat est elle-même rétablie. Aussi elle réaffirme que son gouvernement s'engage à construire et à reconstruire cette confiance.

Grâce à l'appui technique de l'Organisation internationale de la Francophonie et de la MINUSTAH, l'EMA a été réhabilitée avec des fonds du Canada et de l'Union européenne et à l'aide logistique de l'USAID.

De son coté le ministre de la justice a renouvelé sa confiance en maître Bourgoin qui devra œuvre pour que "l'EMA devienne un véritable laboratoire ".

Le directeur de l'EMA, Lionel Constant Bourgoin, a indiqué que la réouverture de l'EMA est un événement majeur dans la vie du système judiciaire et tout particulièrement de chaque magistrat. " Les locaux de l'école font l'objet de grands travaux de réhabilitation depuis près de deux ans ", informe M. Bourgoin.

Il annonce des dispositions qui visent à permettre à cette école de répondre à sa vocation qui est de former des magistrats, des greffiers, huissiers et les autres professionnels au service de la justice haïtienne.

Une délégation du Conseil de sécurité débute une visite en Haïti




Une délégation de 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies est arrivée mercredi à Port-au-Prince pour une mission d'évaluation en Haïti. "Nous sommes venus pour exprimer au gouvernement et au peuple haïtiens le soutien de la communauté internationale, celui du Conseil de sécurité, et pour évaluer le mandat confié à la Minustah", la mission de stabilisation des Nations unies en Haïti, a déclaré l'ambassadeur du Costa Rica, Jorge Urbina, président de la délégation onusienne.

Durant leur séjour, les membres de la délégation du Conseil de sécurité, dont l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice et des diplomates français, russe, chinois et britannique, doivent s'entretenir avec le président haïtien René Préval, des membres du gouvernement et des leaders du parlement ainsi qu'avec des chefs de partis et des membres du secteur privé.

"Nous voulons par cette visite réaffirmer les engagements de la communauté internationale, les engagements mutuels avec la république d'Haïti pour, à la fin de cette mission, pouvoir laisser un pays stabilisé, vivant dans la paix et dans la sécurité et poursuivant le développement économique et social pour le bien-être de ses habitants", a déclaré M. Urbina.

Cette visite intervient après une mission de 24 heures effectuée lundi et mardi par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a promis de mettre Haïti en tête des priorités de la communauté internationale.

Alors que cette délégation se trouvait à Port-au-Prince, un véhicule des Nations unies a été incendié par des jeunes dans la capitale dans des circonstances qui n'ont pas encore été déterminées, mais sans faire de blessé, a indiqué un responsable de l'ONU.

mercredi 11 mars 2009

Commission de l'immigration et du statut de réfugié - Jason Kenney regrette d'avoir nommé un proche d'Aristide


http://www.ledevoir .com/2009/ 03/11/238514. html

Le Devoir Canada
Ottawa -- Le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, admet qu'il n'aurait pas dû nommer un proche collaborateur du régime Aristide comme commissaire de l'immigration et du statut de réfugié.

Pharès Pierre, nommé par les conservateurs à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR), a été chef de cabinet de l'ex-président haïtien Jean-Bertrand Aristide à une époque où le régime Aristide était dénoncé pour ses violations des droits de la personne. Justifier

Le ministre Kenney s'est vu bombardé de questions à son sujet lors de son témoignage devant un comité parlementaire sur les dépenses de son ministère, hier matin, à Ottawa.

D'emblée, le ministre Kenney a plaidé l'ignorance. «Je dois dire que je prends la responsabilité finale pour les nominations que je fais au cabinet. Si j'avais su de sa feuille de route en Haïti [sic], c'est bien probable que je n'aurais pas fait une recommandation au cabinet.»

Mais maintenant que M. Pierre est nommé pour trois ans, le ministre dit qu'il n'est pas aisé de le déloger. Il faudrait que le conseil des ministres le renvoie.

Avant de recommander un pareil geste au cabinet, le ministre dit vouloir demander à l'organisme qui lui a proposé l'embauche de M. Pierre ce qui s'est passé. Le ministre reconnaît cependant que cet organisme, la CISR, était au courant du passé de M. Pierre.

Tout ceci laisse l'opposition plutôt sceptique. Le député bloquiste Thierry St-Cyr souligne que le gouvernement s'est abstenu aussi de rappeler le passé politique au Québec de M. Pierre lorsqu'il a annoncé sa nomination. M. Pierre a été vice-président de l'aile québécoise du défunt Parti progressiste- conservateur; un autre détail que le ministre Kenney prétend avoir ignoré jusqu'à hier matin.

En entrevue, à la suite du témoignage du ministre devant le comité, le député libéral Denis Coderre a étalé son scepticisme. «Il y a quelqu'un qui se renvoie la balle [...] C'est sûr que M. Pharès Pierre ne doit pas être commissaire», a affirmé M. Coderre.

Le vice-président de l'Association québécoise des avocats et avocates en droit de l'immigration, Stéphane Handfield, en arrive à la même conclusion.

En entrevue téléphonique, Me Handfield a tenu à souligner que certains de ses clients se voient refuser le statut de réfugié parce qu'ils ont travaillé sous les ordres de M. Pierre, comme policiers, par exemple.

«La Commission de l'immigration rejette les demandes d'asile sous prétexte que ces gens-là ne devraient pas bénéficier de la protection du Canada parce qu'ils se sont rendus complices ou qu'ils ont commis des crimes contre les droits de la personne, en Haïti. Comment est-ce que, maintenant, le dirigeant ou des dirigeants peuvent, eux, être nommés commissaires?» demande l'avocat.

Le CEP rejette l’ordonnance du Tribunal des référés en faveur de la réintégration des candidats de Lavalas dans la course électorale

Haïti-Elections

Argument majeur : incompétence des tribunaux ordinaires en matière de conflits électoraux

Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a annoncé mardi dans un communiqué sa décision de ne pas tenir compte de l’ordonnance émise lundi par le Tribunal des référés en faveur de la réintégration de « Fanmi lavalas » (parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide) dans la course électorale.

L’argument majeur invoqué par le CEP à l’appui de sa décision est que les tribunaux ordinaires ne sont pas compétents pour connaître des conflits soulevés à l’occasion des opérations électorales.

Soulignant avoir reçu copie de la décision du juge des référés en date du 9 mars 2009 lui ordonnant de réintégrer les candidats de Lavalas « si leurs dossiers répondent aux normes légales », l’organisme électoral déclare avoir bel et bien été guidé par une telle considération en publiant la liste des candidats autorisés à prendre part aux prochaines joutes électorales.

Le CEP réitère en conclusion son engagement à réaliser des élections libres, honnêtes et démocratiques. [jmd/RK]

Bill Clinton invite les lavalassiens à espérer un avenir meilleur

Mercredi, 11 mars 2009 06:59

" Your future can be better than your past " votre avenir peut être meilleur que votre passé" est une phrase de Bill Clinton à l'attention des manifestants lavalas massés devant le palais national pour réclamer le retour d'Aristide.

Les chefs de file de Fanmi Lavalas espéraient un appui de Bill Clinton, le président américain qui avait ramené Jean Bertrand Aristide au pouvoir en 1994. Dans un premier temps les manifestants s'étaient rassemblés devant l'aéroport afin de ne pas rater l'occasion de faire entendre leurs cris.

En fait les manifestants lavalas avaient passé la toute la journée du lundi 9 mars à courir après Bill Clinton à l'aéroport et à Cité Soleil.

Si Bill Clinton s'est réjoui des propos de bienvenue à son égard, il a tout de même pris le soin de ne pas faire écho de la principale revendication des manifestants.

En guise de réponse l'ex président américain a préféré faire un souhait ou une mise au point. " Votre avenir peut être meilleur que votre passé".

Pour le juriste Samuel Madistin cette phrase peut être considérée comme un couperet. Selon lui M. Clinton a voulu faire comprendre qu'Aristide appartient désormais au passé et que son retour n'est pas envisagé.

Ce n'est pas l'avis de René Civil, un des organisateurs de la manifestation, qui veut trouver un aspect positif dans cette déclaration. " Le retour d'Aristide c'est le futur", commente M. Civil tout en admettant que Clinton n'a pas répondu directement à leurs attentes.

Ban Ki-moon et Bill Clinton se posent en défenseurs de la cause haïtienne

Haïti-ONU-USA-Visite

Le développement économique et social, la sécurité alimentaire et l’amélioration de l’écosystème constituent les principales préoccupations du Secrétaire général de l’ONU et de l’ancien Président des Etats-Unis déterminés à rendre la communauté internationale plus réceptive ; aux côtés du Président Préval et devant la mobilisation des pro-Aristide, Clinton lâche une bombe politique en demandant aux haïtiens de se tourner vers "l’avenir"

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et l’ex-Président américain, Bill Clinton se sont engagés lundi à faire la promotion de la cause d’Haïti auprès de la communauté internationale lors d’une visite officielle de 24 heures au cours de laquelle ils devaient continuer à mettre l’emphase mardi sur la relance de l’économie nationale alors que les partisans d’Aristide ont vainement tenté d’accaparer l’événement en réclamant le retour de leur leader.

"Nous sommes venus en Haïti avec le président Clinton pour faire part de notre solidarité au peuple haïtien et pour mettre les défis auxquels le pays est confronté en tête des priorités de la communauté internationale", a affirmé M. Ban à son arrivée avant de reprendre un peu plus tard le même discours lors d’un point de presse conjoint avec le Président René Préval et l’ancien leader démocrate américain.

Intervenant en soirée au Palais National (siège de la Présidence), M. Ban s’est déclaré conscient des graves difficultés économiques et sociales auxquelles le pays est confronté depuis le passage dévastateur de quatre cyclones en automne 2008 et dans le contexte international actuel marqué par une sévère crise économique et financière. Est-ce pourquoi, il affirme miser beaucoup sur les retombées économiques et environnementales qu’aura pour Haïti la prochaine conférence internationale des donateurs prévue en avril à Washington.

Le patron de l’ONU a aussi insisté sur le rôle que doivent jouer aux côtés du gouvernement et des partenaires d’Haïti, le parlement, les partis politiques et la société civile dans les efforts visant à offrir de nouvelles opportunités au peuple haïtien.

Il a enfin salué le leadership du chef de l’Etat haïtien après avoir rappelé l’accueil chaleureux dont il avait été l’objet au cours de sa première visite en Haïti, en août 2007.

« Plus que jamais, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour renforcer la détermination des haïtiens dans leur lutte pour la stabilité, la paix et le bonheur » a, pour sa part, déclaré le Président Préval dans son allocution de circonstance en présence de la Première ministre Michèle Pierre-Louis, des membres de son gouvernement et du chef de la Mission de stabilisation de l’ONU, Hédi Annabi.

Le dirigeant haïtien, qui s’est félicité de l’intérêt de ses hôtes pour l’avenir d’Haïti, dit espérer que la présence de MM. Ban et Clinton à Port-au-Prince aidera le pays à franchir un pas important dans la bonne direction.

René Préval en a profité pour exprimer son étonnement face à la décision des bailleurs de fonds de réduire de plus de 40% leur appui budgétaire à Haïti au moment où les ressources manquent cruellement pour répondre aux besoins de la population.

Il a enfin réitéré sa volonté de travailler avec le secteur privé et de faciliter la mise en place du cadre législatif, administratif et normatif nécessaires à la création d’emplois et à la relance de la croissance économique.

De son côté, M. Clinton a affiché une grande confiance quant à l’avenir d’Haïti malgré les épreuves actuelles découlant en grande partie des ouragans et tempêtes tropicales enregistrés l’année dernière. « Même si les pertes ont été très élevées, la détermination du peuple haïtien à construire un meilleur avenir est encore plus grande », a estimé, dans une déclaration conjointe avec René Préval et Ban Ki-moon, l’ancien Président qui a souligné la présence dans sa délégation de représentants de la société civile et d’hommes d’affaires américains, canadiens et irlandais. Chaque investissement contribuera à renforcer les opportunités économiques a-t-il indiqué, renouvelant sa volonté de continuer à accompagner le peuple haïtien à travers sa fondation, Clinton Global Initiative, très impliquée dans la lutte contre le Sida et qui a réalisé d’importantes levées de fonds au profit du pays.

Par ailleurs, Bill Clinton a cité comme exemple de courage et de détermination le cas d’une adolescente haïtienne de 17 ans atteinte du VIH/Sida. Cette fille, aujourd’hui très épanouie aux Etats-Unis grâce à sa volonté de vivre et à celle de ses parents, était dans un état grabataire, il y a quelques années, a martelé l’ancien chef de l’Etat. Il présente comme une source d’inspiration dans laquelle il puise tous les matins, la photo de la jeune haïtienne accrochée au mur de son bureau à New York.

D’une tonalité résolument politique, William Jefferson Clinton a aussi invité les haïtiens à se tourner vers l’avenir dans une allusion à peine voilée aux nombreuses pancartes et banderoles que brandissaient les lavalassiens avec des inscriptions en anglais pour remercier l’ancien numéro un américain et exiger, du même coup, le retour de l’ex- Président Jean-Bertrand Aristide.

« L’une des choses importantes que je peux vous dire est que votre avenir peut être meilleur que votre passé », a martelé l’ex-chef de la Maison Blanche à l’origine, en 1994, d’une intervention militaire qui avait permis à Aristide de reprendre le pouvoir trois ans après avoir été victime d’un coup d’Etat militaire.

Ils étaient plusieurs centaines à gagner les rues, les partisans de l’ancien Président exilé en Afrique du Sud. Mais, grande a été leur déception. Annette Auguste « Sò Ann », René Civil, Jacques Mathelier et les militants de base n’ont, en effet, jamais pu rattraper la délégation de haut niveau à l’aéroport international Toussaint Louverture, à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince) ou encore devant le Palais National.

Dans le plus grand bidonville de la capitale où Ban Ki-moon et Bill Clinton s’étaient rendus peu après leur arrivée, l’ancien Président américain a procédé à la distribution de produits alimentaires en compagnie de la star haïtiano-américaine du hip-hop Wyclef Jean et du chanteur de Compas Direct Michel Martelly dit Sweet Micky.

Promoteur d’œuvres humanitaires en faveur des démunis dans le cadre des activités de sa fondation Yélé Haïti, Wyclef Jean a plaidé pour une « révolution mentale, sans armes » dans son pays d’origine dont la cause, dit-il, bénéficie aujourd’hui de l’attention du Président Barack Obama, de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et de son mari, Bill.

La délégation devait laisser Port-au-Prince mardi matin peu après une conférence de presse conjointe de MM. Ban et Clinton. spp/Radio Kiskeya

Le Président Préval, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et l’ex-Président Clinton adoptent une position commune

Haïti-ONU-USA-Visite

Dans un communiqué conjoint, les trois hommes, qui se disent conscients des conséquences désastreuses des derniers cyclones et de la crise économique mondiale pour Haïti, s’engagent à promouvoir, de concert avec les partenaires étrangers, un environnement économique et social capable de faire renaître l’espoir parmi les haïtiens

Communiqué conjoint

Le Président René Préval a rencontré ce soir (lundi) le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, en présence de l’ancien Président américain William J. Clinton. Ils ont fait le point sur la situation économique et sociale en Haïti.

Le Secrétaire général et le Président Clinton ont pris acte des progrès réalisés en termes de sécurité publique, de stabilité politique et de bonne gouvernance économique. Au cours de l’entretien, l’accent a été mis sur les difficultés que confronte le peuple haïtien et les défis auxquels le pays doit faire face en raison de la crise économique et financière mondiale et des dégâts provoqués par les ouragans qui ont frappé le pays en automne 2008. Dans ce contexte, ils ont réaffirmé l’entière solidarité de la communauté internationale avec le peuple haïtien.

Parallèlement, le Secrétaire général Ban Ki-moon et le Président Clinton estiment que même si les pertes ont été très élevées, la détermination du peuple haïtien à construire un meilleur avenir est encore plus grande. Le moment est particulièrement opportun pour aider les haïtiens à reconstruire leur pays. Le Président a noté qu’Haïti se trouve aujourd’hui dans une situation qui lui permet de réaliser des progrès plus rapides qu’au cours des deux dernières décennies.

Le Président Préval et ses hôtes ont reconnu que la situation actuelle offre des possibilités qui peuvent être exploitées pour favoriser les investissements, la création d’emplois et la relance de la croissance économique. Ils ont estimé qu’il est important pour le pays de tirer profit des fenêtres ouvertes sur les marchés internationaux. Ils ont convenu qu’en mobilisant tout le potentiel national et international, il serait possible de mettre le pays sur la voie d’une croissance soutenue et d’améliorer le niveau de vie de la population.

Le Secrétaire général s’est engagé à appuyer la réunion des partenaires techniques et financiers d’Haïti qui se tiendra prochainement à Washington D.C et à encourager un accroissement de l’aide bilatérale et multilatérale afin de répondre aux besoins immédiats du pays et de faciliter le progrès à long terme, y compris à travers l’amélioration des infrastructures, des mesures de protection de l’environnement et de développement de sources d’énergie alternatives. Le Secrétaire général a par ailleurs indiqué qu’il s’efforcerait de sensibiliser les investisseurs internationaux au potentiel offert par l’économie haïtienne.

Le Président Préval a réaffirmé sa détermination à travailler avec le secteur privé comme l’atteste, en accord avec ce dernier, la création récente par arrêté présidentiel du groupe de travail sur la compétitivité de l’économie haïtienne. Il a également réitéré sa volonté de donner la priorité à la mise en œuvre des mesures législatives, administratives et réglementaires nécessaires pour créer un environnement propice aux investissements et à la création d’emplois.

Le Président Préval et le Secrétaire général Ban Ki-moon ont convenu de rester en contact pour évaluer les progrès accomplis et pour faciliter la mise en œuvre de toute mesure susceptible de placer Haïti sur une trajectoire de développement durable.

Port-au-Prince, le 9 mars 2009

N.B Cette position conjointe sans précédent du Président René Préval, de son ex-homologue américain Bill Clinton et du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a été lue lundi soir au Palais National (siège de la Présidence) par la porte-parole de M. Ban, Michèle Montas, en marge d’un point de presse des trois dirigeants.

jeudi 5 mars 2009

Ban Ki-moon effectuera une nouvelle visite officielle en Haïti


Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, effectuera à partir du 9 mars une visite officielle en Haïti. Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un nouvel effort de mobilisation internationale en faveur d'Haïti.

Au cours de cette visite de 48 heures, M. Ban sera accompagné de l'ancien président américain, Bill Clinton et d'une délégation du Conseil de Sécurité.

Le voyage de Ban Ki-moon et Bill Clinton vise à " inciter la communauté internationale à prêter davantage d'attention à Haïti " a déclaré aux journalistes le Secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy. M. Leroy qui avait récemment effectué une visite d'évaluation en Haïti a estimé “ qu'il est temps de mettre à profit la sécurité apportée par la MINUSTAH pour accroître l'assistance internationale à Haïti ".

Au cours de son séjour dans la capitale haïtienne, le secrétaire général de l'ONU et l'ex président Clinton auront des entretiens avec le chef de l'état René Préval, la Première Ministre, Michèle Pierre Louis et des hauts responsables de la Minustah.

Bill Clinton pourrait profiter de son séjour pour annoncer de nouveaux projets de sa fondation Clinton Global Initiative (CGI).

Dialogue entre le CEP et les partis politiques autour du processus électoral


La rencontre de travail entre les dirigeants des partis politiques et les responsables de la machine électorale a permis aux acteurs de faire le point sur le processus électoral.

Intervenant lors de cette réunion, le président de l'organisme électoral, Frantz Gérard Verret, a réitéré la détermination des autorités électorales à organiser des élections crédibles et honnêtes.

Réaffirmant son engagement à respecter la loi, M. Verret a invité les leaders politiques à faire montre de patriotisme. " On va se servir d'une urne pour faire respecter le peuple haïtien et étonner le monde", a martelé M. Verret donnant la garantie de l'impartialité des conseillers électoraux.

De son coté le directeur général du CEP, Pierre Louis Opont, informe que d'autres étapes du calendrier électoral seront bientôt lancées. Assurant que le calendrier électoral sera respecté, M. Opont annonce que les membres des BEC seront installés dans leurs fonctions au début de la semaine prochaine.

La campagne d'éducation civique débutera la semaine prochaine notamment dans les medias et la liste électorale partielle devrait être publiée 30 jours avant le scrutin.

En réaction le chef de file de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Edgar Leblanc, a exprimé ses inquiétudes en ce qui a trait au bon déroulement du processus électoral. Il attire l'attention sur le retard dans le lancement de la campagne électoral.

De plus, M. Leblanc ne comprend pas pourquoi les autorités électorales n'ont pas lancé l'appel d'offre pour les matériels sensibles. Il fait remarquer que la liste électorale devait être publiée 60 jours avant les joutes.

mercredi 4 mars 2009

Haïti : Quand le Palais National protège ses criminels…

Par Cyrus SIBERT

www.reseaucitadelle.blogspot.com

Cap-Haïtien, le 04 Mars 2009 ; (Ré.Cit.).-

Antonio Désamours, le principal accusé dans le meurtre de Guy Salvant, arrêté par la police de Port-au-prince, le 28 février 2009, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Guy Salvant, a trouvé sa libération quelques heures après son interpellation.

Le lundi 2 mars 2009, Frantz Termilus, le Chef de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) était, comme tout le monde, étonné de voir que le détenu n’était pas dans sa cellule. Il était question de le transférer au Cap-Haïtien pour la suite de l’enquête.

Le Palais National aurait, ainsi, donné l’ordre de libérer le principal meurtrier de Guy Salvant, le frère de Hugues Célestin, abattu froidement à Milot, le 15 janvier 2004.

Le mandat d’amener du Juge d’Instruction Emmania Fatal, lancé contre Antonio Désamours et exécuté le samedi 28 février 2009, restera sans effet.

Antonio Désamours étant le bras droit de Moise Jean-Charles, Conseiller du Président René Préval pour le Nord, son crime restera impuni. Avec la candidature au Sénat de Moise Jean-Charles, l’avancement de l’enquête risque de nuire et de mettre la présidence et son parti dans l’embarras.

Dans une conférence de presse, donnée le Lundi 2 mars 2009, le Député Hugues Célestin accuse le Chef de l’Etat de faire obstruction à la justice. Selon lui, de tel comportement du Chef de l’Etat est inacceptable, il promet de consulter la Commission Justice et Sécurité de la Chambre Basse afin d’interpeller le Directeur Général de la Police Mario Andrésol, le Ministre de la Justice Jean-Joseph Exumé et le Secrétaire d’Etat de la Sécurité publique Luc Eucher Joseph.

Ce dossier met à nu l’intervention du Chef de l’Etat pour protéger les criminels et corrompus qui lui sont proches.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 4 Mars 2009, 16 heures 21