lundi 8 décembre 2008

60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme : les Nations unies sur la voie de l'échec

Reporters sans frontières
Rapport d'enquête
8 décembre 2008

60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme : les Nations unies sur la voie de l'échec

A l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre 2008, Reporters sans frontières dresse le bilan du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, l'instance principale chargée de cette question, basée à Genève, dans un rapport rendu public quarante-huit heures avant la date commémorative.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=29586

Le Conseil des droits de l'homme fait à peine mieux que la défunte Commission. Celle-ci s'était totalement discréditée au fil des ans, et notamment lorsqu'elle avait placé à sa tête une représentante libyenne. Aujourd'hui, le Conseil n'échappe pas aux travers de toutes les instances onusiennes. Les Etats sont juges et parties. Des pays dirigés par des gouvernements répressifs sont élus membres du Conseil et, à ce titre, sont chargés de faire respecter des droits qu'ils bafouent eux-mêmes quotidiennement. Tant qu'on ne sortira pas de cette situation absurde, on ne pourra pas dire que les Nations unies remplissent leur mission de protection des droits de l'homme.

Quoi qu'il en soit, l'instrumentalisation des droits de l'homme par les Etats ne pourra prendre fin qu'avec une réforme et un élargissement du Conseil de sécurité et de l'ensemble du système de gouvernance mondiale. Un thème largement ouvert par la crise économique et environnementale en cours.

Si les Nations unies ne parviennent pas à rompre avec cette logique, alors le Conseil échouera dans sa mission. Et ce n'est pas l'Examen périodique universel - qui constitue pourtant une réelle avancée - qui parviendra à compenser ces faiblesses.

Reporters sans frontières dresse le bilan d'une bataille entre raison d'Etat et reconnaissance des victimes de violations des droits humains.
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United Nations heading for failure on 60th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights

As the world marks the 60th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights on 10 December, in a report released today Reporters Without Borders looks at the record of the Geneva-based Human Rights Council, the main UN body concerned with such matters.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=29587

The UN Human Rights Council is doing little better than its predecessor, the now-abolished Commission on Human Rights, which was completely discredited over the years, especially when it named a Libyan as its president. The Council has the failings of all UN bodies, where member-states are both judges and judged. States with repressive governments are elected to the Council and thus tasked with ensuring respect in other countries for rights they themselves are abusing on a daily basis. Until this absurd situation is ended, the United Nations cannot be said to be fulfilling its goal of protecting human rights.

The use of human rights by countries for their own purposes will not end until the UN Security Council and the whole system of world governance is reformed and enlarged. This issue has been highlighted by the present economic and environmental crisis.

If the UN does not manage to end it, the Council will fail in its mission. The Universal Periodic Review, though a good step forward, will not make up for these weaknesses.

Reporters Without Borders looks at the battle between the interests of governments and recognition of victims of human rights violations.
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60 aniversario de la Declaración Universal de los Derechos Humanos: Naciones Unidas en la vía del fracaso

El 10 de diciembre de 2008, con ocasión del 60 aniversario de la Declaración Universal de los Derechos Humanos, Reporteros sin Fronteras hace un balance del Consejo de Derechos Humanos de Naciones Unidas, la principal instancia que se encarga de esa cuestión, con sede en Ginebra, en un informe publicado el 8 de diciembre de 2008.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=29588

El Consejo de Derechos Humanos funciona apenas algo mejor que la difunta Comisión que, al filo de los años, se había ido desacreditando totalmente, sobre todo cuando puso a su cabeza a un representante libio. Ahora, el Consejo no queda al margen de los defectos que tienen todas las instancias de la ONU. Los Estados son jueces y parte. Se elige como miembros del Consejo a algunos países dirigidos por gobiernos represivos y, por ese motivo, se tienen que encargar de hacer que se respeten unos derechos que ellos burlan diariamente. Mientras no se consiga salir de esta absurda situación no se podrá decir que Naciones Unidas cumple su misión de proteger los derechos humanos.

Ocurra lo que ocurra, la instrumentación de los derechos humanos por los Estados no terminará más que con la reforma y ampliación del Consejo de Seguridad, y de la totalidad del sistema de gobierno mundial. Un tema ampliamente abierto por la crisis económica y medioambiental en curso.

Si Naciones Unidas no consigue romper esta lógica, el Consejo fracasará en su misión. Y no será el Examen Periódico Universal -que sin embargo representa un avance real- quien consiga compensar esas debilidades.

Reporteros sin Fronteras hace un balance de la batalla entre razón de Estado y reconocimiento de las víctimas de violaciones de los derechos humanos.
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Benoît Hervieu
Despacho Américas / Americas desk
Reporters sans frontières
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dimanche 7 décembre 2008

Point de presse de la MINUSTAH

MINUSTAH NATIONS UNIES
Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti


Jeudi 04 décembre 2008

Point de presse hebdomadaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), animé par Sophie Boutaud de la Combe, Porte-parole de la Mission, en compagnie du Colonel Damir Milinovic, Chargé de la communication de la Force militaire, de Francis Peeters, Chargé a.i. de la communication de la UNPOL, de Béatrice D. Turnier, Représentante de l’ONUSIDA et de Fatou Diop, Responsable du Programme des Volontaires des Nations Unies au sein de la MINUSTAH.


Intervention de la porte parole de la MINUSTAH, Sophie Boutaud de la Combe (SBdlC)
La période actuelle est généralement riche en commémorations car les mois de novembre et de décembre comprennent plusieurs journées internationales. Ces journées sont l’occasion de faire le point sur des thèmes qui nous engagent tous comme habitant de cette planète. Elles sont d’autant plus importantes en Haïti qu’elles touchent des problématiques particulièrement sensibles.

La Journée mondiale de l'enfance le 20 novembre, la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes le 25 novembre, la Journée mondiale du SIDA le 1er décembre, la Journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre, la Journée internationale des volontaires le 5 décembre, la Journée des Droits de l'homme le 10 décembre, pour ne citer que celles-là.

Aujourd’hui, nous reviendrons avec vous sur la Journée mondiale du SIDA du lundi 1er décembre 2008 avec nos collègues de l’unité VIH/SIDA de la MINUSTAH et du Programme conjoint des Nations Unies pour le SIDA. Et avec notre collègue Fatou Diopp de l’Unité des Volontaires des Nations-Unies, nous évoquerons la Journée internationale des Volontaires qui se tiendra demain 5 décembre. Nous vous donnerons aussi quelques annonces relatives aux activités de la MINUSTAH à l’occasion de la Journée des droits de l'homme le 10 décembre prochain. Mais avant cela, nous allons céder la parole à notre collègue du Bureau de la communication militaire, le colonel Damir Milinovic qui va nous parler des activités des casques bleus pour le mois de novembre.


Intervention du porte-parole militaire
Bonjour à tous, aujourd’hui, Je vais vous présenter les activités menées par la Force militaire pour le mois de novembre. La Force militaire mène ses activités comme d’habitude sur tout le territoire d’Haïti. Elle continue ses opérations de sécurisation au moyen des points de contrôle fixes, mobiles et des patrouilles à travers le pays en coordination avec la PNH et l’UNPOL.

Depuis le mois de novembre, les casques bleus uruguayens patrouillent, avec 4 bateaux, la zone de Port- Salut. A la fin du mois de décembre, il est prévu que les 12 autres bateaux soient déployés sur l’ensemble des côtes du pays portant la capacité d’appui maritime à la PNH.

Pour le mois de novembre, dans le cadre des activités de sécurisation, la Force militaire en appui à la PNH a mené 11 opérations qui ont permis l’arrestation de 10 suspects. En total, du 15 octobre au 30 novembre, la Force militaire a appréhendé 386 suspects. Ils ont été remis à la PNH pour les suites nécessaires.

Depuis le mois d’avril, la Force militaire de la MINUSTAH dispose d’un avion de capacité de surveillance aérienne. La CASA 212 de l’aviation uruguayenne renforce la capacité de la PNH et de la MINUSTAH pour lutter contre les trafics illicites. Par exemple, cet avion permet de renseigner la PNH sur les pistes d’atterrissage clandestines et l’utilisation des moyens de transport illégaux, comme le petit avion, le bateau et le sous-marin, comme vous pouvez voir sur les photos. Pendant et après le passage des tempêtes tropicales, CASA 212 a fait des évacuations médicales aériennes et a permis de transporter l’aide alimentaire aux victimes.

Parallèlement à ces activités sécuritaires, les militaires s’investissent aussi dans des activités d’aide à la population. Ils fournissent des soins médicaux, des soins dentaires et visitent des orphelinats. Vous pouvez voir sur le tableau les chiffres des activités humanitaires. Pour commémorer la Journée internationale des enfants le 20 novembre dernier, tous les contingents de la Force militaire déployés dans les dix départements géographiques ont organisé des activités au profit des enfants.

Aussi les compagnies de génie militaire continuent de travailler à la réhabilitation de plusieurs tronçons de route et à des opérations de nettoyage. Merci et je suis à votre disposition pour les questions.

SBdlC : Merci colonel. Nous accueillons maintenant Francis Peeters du Bureau de la communication des UNPOLs

Intervention du porte-parole a.i. des UNPOL

Mesdames, messieurs de la presse,
Bonjour, je suis Francis Peeters, assistant spécial du commissaire adjoint. Je remplace un peu au pied levé mon camarade André Leclerc au niveau des relations avec les médias. Je commencerais par évoquer les homicides.

En cette période du mois de novembre, nous avons quand même à déplorer 31 homicides. Le taux reste relativement stable si vous pouvez comparer le tableau qui se présente à vous. Vous constaterez qu’il a 18% de cas d’homicides en moins par rapport à 2007 sur la même période (de janvier à novembre). Reste à préciser qu’il y a quand même pas mal d’homicides qui resteront donc non-élucidés.

Pour le mois de novembre, 18 cas de kidnapping ont été rapportés, soit une diminution de 16% des cas par rapport à novembre 2007. Pour lutter contre le phénomène du kidnapping, la MINUSTAH a multiplié les efforts, conjointement avec la PNH.

Ainsi, par exemple, suite à l’augmentation des cas de kidnapping au Cap-Haïtien, la MINUSTAH a déployé au mois de novembre des spécialistes dans la seconde ville du pays. Ce renforcement d’effectifs en appui à la PNH a permis d’augmenter les opérations de police sur place et notamment d’organiser des opérations ciblées. Depuis le 16 novembre et jusqu’à la fin du mois de novembre, aucun kidnapping n’avait été confirmé dans la région du Cap-Haïtien. Mais depuis le mois de décembre, un nouveau cas est à déplorer dans cette région. Le dossier est traité par la Cellule contre les Enlèvements de la DCPJ, avec l’appui de l’Unité Anti-kidnapping de la MINUSTAH. Un jeune homme de 14 ans a été libéré le 2 décembre. L’enquête suit son cours.

Les enquêtes conjointes de la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire) et de l’Unité Anti-Kidnapping ont aussi permis l’interpellation de 15 personnes soupçonnées d’être reliées aux kidnappings.

Dans le domaine du kidnapping, je peux encore vous communiquer quelques chiffres que j’ai avec moi. En 2005, on a eu à déplorer 445 cas ; en 2006, 500 cas ; en 2007, 237 ; en 2008, nous en sommes à 251, sans compter le mois de décembre qui, je vous le rappelle, à ce jour, n’a qu’un seul cas à déplorer.

Concernant la recrudescence que je vous ai signalée au Cap-Haïtien, qui est la 2e ville du pays, comme vous le savez, on a à déplorer 57 cas depuis janvier avec une nette recrudescence à partir du mois d’août. La MINUSTAH déploie tous ses efforts dans cette région pour lutter efficacement contre ce phénomène.

Concernant les FPU, ils sont au nombre de 10 contingents dans le pays. Nous en avons 7 à Port-au-Prince, 1 aux Gonaïves et 1 aux Cayes. Ce qui représente un effectif de 1 140 officiers répartis dans tout le pays. Parallèlement dans le cadre des activités sécuritaires quotidiennes et pour diminuer les risques d’enlèvement, les policiers FPU de la MINUSTAH ont augmenté substantiellement leur visibilité aux endroits stratégiques, de jour comme de nuit, par des checks points.

Pour le mois de novembre, en plus des points fixes et des points de contrôle mis en place par les militaires, les UNPOL ont assuré 530 heures de points de contrôle (check-point) sur l’ensemble du pays. 3 974 véhicules et 7 214 personnes ont été contrôlés dans ce cadre sur le mois de novembre.

En plus des activités quotidiennes et des points de contrôle, 12 opérations spéciales ont été effectuées, pour le mois de novembre, à Port-au-Prince et dans les régions. Ces opérations spéciales vont du contrôle systématique des personnes et des quartiers pour lutter contre les activités criminelles, à des opérations contre le trafic illicite ou des interventions liées à des enquêtes sur le kidnapping.

La présence policière qui avait été accrue près des écoles, à la rentrée scolaire, sera maintenue, sur proposition du commissaire adjoint, jusqu’à la fin de l’année. Car il semblerait que ces opérations ont porté fruits puisque sur les écoles qui sont actuellement surveillées, nous n’avons eu à déplorer aucun kidnapping.

Par ailleurs, la sécurité des écoliers demeure toujours menacée par la circulation routière. Ainsi, pour le mois de novembre, nous déplorons les cas de 8 écoliers happés par des véhicules automobiles ou par des motos. Sur ces 8 écoliers 3 ont trouvé la mort dans ces accidents de la circulation (un lycéen de 18 ans à Jacmel le 8 novembre, une écolière de 9 ans à Petit-Goâve le 12 novembre, et une écolière de 14 ans à Carrefour le même jour). Une grande campagne de prévention routière a été conduite à travers le pays, notamment à Port-au-Prince et dans toutes les régions. Son but était de sensibiliser les usagers de la route ; les piétons, les tap-taps (petits véhicules de transports publics, à ne pas confondre avec les taxis) et les écoliers. Cette campagne reste toujours d’actualité donc nous continuons à appeler tous les concernés à plus de vigilance, à plus de respect, à plus de civilités.

Ma dernière rubrique concernera l’Académie de police. Concernant les 700 aspirants policiers de la 20ième Promotion qui sont entrés à l’Académie de police le 20 juillet dernier, leur formation va bon train. La graduation prévue en janvier 2009 coïncidera avec le début de la formation de base de la prochaine promotion, la 21ième promotion, qui est actuellement en processus de sélection par la PNH. Parmi les candidats qui devront former cette 21ème promotion, 345 ont déjà fini de passer tous les tests et sont déjà présélectionnés. Trois cent quarante-cinq (345) autres candidats seront retenus parmi les 942 qui restent en lice. Ces 942 candidats potentiels ont déjà réussi la première étape des examens écrits et médicaux et passent depuis lundi et jusqu’à demain vendredi, les tests physiques à l’Académie. Par la suite, ces candidats potentiels subiront les entretiens individuels qui seront finalisés en décembre. Les candidats éligibles débuteront leur formation dès janvier 2009.

Ainsi 700 candidats devront former cette 21ième promotion. Un suivi de leur formation sera effectué par nos soins et vous sera rapporté ultérieurement. Je vous remercie et je reste à votre disposition pour les questions éventuelles.

SBdlC : Merci Francis.

Perspective du Genre
Sur les 700 aspirants de la 20e promotion actuellement à l’Académie de police, 81 sont des femmes. Sur les 345 candidats déjà sélectionnés pour la 21ème promotion, 104 sont des femmes ; ce qui montre déjà une augmentation par rapport à l’année dernière. C’est positif.

La prise en compte de la perspective du Genre (parité Homme-Femme) est une préoccupation constante des Nations Unies, en général, et des Mission de maintien de la paix, en particulier, car les conflits et les crises humanitaires affectent les hommes et les femmes, mais ils ne les affectent ni de la même manière, ni dans les mêmes proportions. Dans sa résolution 1325 (2000), le Conseil de sécurité a réaffirmé l’importance du rôle joué par les femmes dans la prévention des conflits et souligné la nécessité de renforcer leur rôle dans la prise de décisions afin de prévenir les conflits. Selon le rapport 2004 du Secrétaire Général sur Les femmes, la paix et la sécurité, « la contribution apportée par les femmes à la prévention des conflits est particulièrement importante au niveau de la diplomatie « de personne à personne ». Les femmes peuvent attirer l’attention sur les tensions qui se font jour avant qu’elles ne dégénèrent en conflits armés. Et c’est pour cela qu’elles doivent jouer un rôle essentiel en aidant leur communauté à se doter des moyens nécessaires à la prévention de la violence, qu’il s’agisse d’un phénomène nouveau ou récurrent. »

C’est pourquoi l’unité de Genre de la MINUSTAH en coordination avec le bureau de la communication de la Mission et les points focaux genre des bureaux régionaux de la MINUSTAH ont organisé dans les 9 centres multimédias du pays, un programme de 3 semaines, intitulé 'Femmes en Action'. Quatre vingt-huit (88) activités diverses regroupant des conférence-débats, des séminaires de formation et des activités socioculturelles ont ainsi été organisées du 31 octobre 2008 (date de la célébration de la Résolution du Conseil de Sécurité 1325 sur les Femmes, la Paix et la Sécurité) au 25 novembre 2008 (date de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) 4 631 personnes ont pu bénéficié de ces activités, dont 1 161 hommes et 3 470 femmes.

VIH/SIDA
La particularité des femmes est aussi importante dans le cadre de la prévention du VIH/SIDA comme dans le cadre du traitement des personnes affectées ou infectées.

La MINUSTAH comprend une unité VIH/SIDA qui réalise des actions de sensibilisation essentiellement à l’interne et participe en coordination avec l’ONUSIDA à des actions externes.
Vous le savez, les contingents militaires de la MINUSTAH effectuent des rotations tous les 6 mois, ce qui signifie que tous les 6 mois un effectif complet de nouveaux militaires rejoint la Mission en remplacement de leurs collègues. De même, les UNPOL et les FPU effectuent des missions variant en moyenne de 6 mois à 1 an. Depuis 2004, ce sont donc environ 50 906 militaires, 4 645 FPU et 6 880 UNPOL qui ont servi comme casques bleus en Haïti. Sans compter les civils internationaux et nationaux et les Volontaires des Nations Unies. L’ensemble de ces personnels des Nations Unies ont bénéficié d’une sensibilisation au VIH/SIDA.
C’est donc une campagne permanente à l’interne qui est organisée par les Nations Unies à la fois ici en Haïti mais aussi dans les 17 autres Missions de Maintien de la paix à travers le Monde.
Nous cédons maintenant la parole à notre collègue Béatrice Dalencourt Turnier qui est officier de mobilisation sociale à l’ONUSIDA, qui va nous parler des activités conduites à l’occasion de la Journée mondiale du SIDA, le 1er décembre dernier.


Intervention de la représentante de l’ONUSIDA (TRADUIT A PARTIR DU CREOLE)

Bonjour à vous tous, cette année, cela fait déjà 20 ans depuis que nous célébrons la Journée mondiale du SIDA dont le thème international était : « Nommer, responsabiliser, s’activer », mais par rapport à l’attention spéciale que nous accordons cette année aux enfants, le ministère de la Santé publique (MSPP) et ses partenaires, dont l’ONUSIDA, avons choisi comme thème national : « Ensemble, protégeons les enfants ». Nous avons choisi ce thème parce que, non seulement les enfants sont en situation de vulnérabilité, mais aussi parce qu’ils ont besoin d’un appui spécial. Ces enfants sont affectés de diverses manières. Il y en a qui le sont en devenant orphelins, l’un de leurs parents ou les deux sont morts, victimes de l’épidémie. D’autres le sont par contamination alors qu’ils étaient encore dans le ventre de leur mère. Nous estimons qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour freiner davantage la transmission de la mère à l’enfant par une campagne renforcée ciblant les femmes enceintes. Il faut aussi poursuivre la lutte contre la stigmatisation des enfants sidéens par l’information et l’éducation.

Au niveau du système des Nations Unies, nous avons réalisé plusieurs activités pour marquer cette journée. La première de ces activités a été entreprise conjointement avec la Coalition haïtienne sur les femmes et le SIDA. Cette coalition est un regroupement d’organisations informelles du ministère à la Condition féminine, avec l’appui du ministère de la Santé publique, de certaines agences des Nations Unies, des organisations féministes et des organisations anti-SIDA. Il s’agissait de sensibiliser les femmes notamment les femmes journalistes, les femmes actrices mais aussi des hommes journalistes et des hommes artistes pour les encourager à participer à la prochaine campagne de lutte contre le sida, surtout concernant la transmission de la mère à l’enfant.

Le 24 novembre, il y a eu un atelier de formation organisé par la MINUSTAH à l’intention des journalistes du pays par le biais des centres multimédia. Des interventions ont également eu lieu à la radio, les 24 novembre et 1er décembre. Une activité de sensibilisation du personnel des Nations Unies et de la MINUSTAH a été organisée le 28 novembre et le 30 novembre, plusieurs agences des Nations Unies avaient participé à la marche lancée à St Marc par la Fondation Esther Bourcicot et la Plateforme haïtienne des associations de personnes vivant avec le VIH. Le 1er décembre, la MINUSTAH, le MSPP et la Plateforme haïtienne des associations de personnes vivant avec le VIH ont organisé des sessions de formation pour tout public dans les centres multimédia. L’ONUSIDA avait de son côté participé aux cérémonies officielles organisé au Karibe Convention Center et à la Primature où le Premier ministre a annoncé la mise en place de la Coordination nationale multisectorielle pour la lutte contre le SIDA. Merci

SBdlC : Merci Béatrice.

Journée internationale des volontaires
Demain, 5 décembre, ce sera la Journée internationale des volontaires (JIV). La JIV est une occasion unique pour les organisations de volontaires et pour les volontaires de travailler ensemble sur des projets et des campagnes pour promouvoir leurs contributions au développement économique et social, tant au niveau local que national et international.
Au sein de la MINUSTAH le programme des Volontaires des Nations Unies constitue un atout précieux dans la mise en œuvre du mandat.
A l’occasion de cette Journée internationale des volontaires nous vous proposons d’écouter Fatou Diop, qui est la Responsable du Programme des Volontaires des Nations Unies au sein de la MINUSTAH.

Intervention de la représentante des Volontaires des Nations Unies
Bonjour tout le monde, avant de parler de la Journée, je veux d’abord parler un peu du Programme des volontaires. Il a été créé en 1970 et nous sommes administrés par le PNUD (Programme des nations Unies pour le développement. Le Programme travaille avec toutes les agences du système des Nations Unies pour le développement humain durable et aussi pour la paix. Le Quartier général est basé à Bonn et nous travaillons pour la promotion du volontariat à travers la réalisation de projets. Nous faisons un plaidoyer pour la reconnaissance du travail des Volontaires dans le cadre du maintien de la paix et dans le cadre du développement.

Depuis 1972, les volontaires sont impliqués dans les questions de maintien de la paix. Actuellement donc, on a plus 7 500 volontaires à travers le monde. Ils sont dans 139 pays d’affectation et viennent de 159 nationalités. Trente-six (36) % sont de sexe féminin et 64%, de sexe masculin. C’est un réseau de partenaires de la communauté internationale. Nous avons 130 antennes dans les bureaux du PNUD.

Pour les missions de maintien de la paix où nous intervenons depuis 1972, nous avons plus de 30 000 volontaires. On a le programme des Volontaires depuis 1971, ensuite on a le programme de maintien de la paix qui a débuté en 1992 avec le Cambodge.

Soixante-dix pour cent (70%) des volontaires des Nations Unies sont affectés en dehors de leur pays d’origine. Ils ont en moyenne une expérience professionnelle de 10 ans. Trente pour cent (30%) travaillent dans leur propre pays, avec une expérience professionnelle de 2 à 5 ans. Pour devenir VNU, il faut avoir une expérience antérieure de terrain, avoir une expérience professionnelle de 5 à 10 ans, avoir un esprit de partenariat et d’équipe, être motivé et avoir un esprit de volontaire et être aussi disponible, si c’est le cas de mission de maintien de la paix.

En ce qui concerne les VNU au niveau de la MINUSTAH, depuis juillet 2004 c’est-à-dire depuis la première affectation du premier VNU jusqu’à maintenant, on a eu à déployer 405 VNU à travers la MINUSTAH. Nous sommes présents dans les 10 régions du pays. Soixante-trois pour cent (63%) travaillent dans des opérations et 37% dans les substantifs. Vingt-cinq pour cent (25%) de nos VNU sont des femmes et 75% sont des hommes. Ils viennent de 64 nationalités.

Le rôle de l’Unité de support VNU est basé au niveau de la MINUSTAH. Nous sommes un bureau qui est exclusivement au service des VNU. Nous nous concentrons dans l’administration, c’est-à-dire, les contrats, les paiements, les demandes de congé, les recrutements, etc. Nous organisons aussi des activités de formation et de renforcement des capacités des volontaires, mais aussi des communautés. Nous fournissions des conseils aux VNU sur le plan professionnel mais aussi sur le plan personnel. Nous jouons un rôle intermédiaire entre les VNU qui sont affectés dans les différentes sections et leurs superviseurs ou leur administration en général. Voilà donc brièvement le Programme VNU.
Nous encourageons les Haïtiens à postuler et à s’engager dans le volontariat. Ils peuvent être des VNU nationaux ou des VNU internationaux. Et pour être VNU international, il faut aller sur notre site Web : http://www.unv.org/fr/etre-volontaire.html. Pour s’inscrire au niveau des Missions de maintien de la paix, il y a un autre site :
http://sofi.unv.org/

En ce qui concerne la journée de demain qui est la journée internationale des volontaires, elle a été instaurée en 1985, pour reconnaître le travail de tous les volontaires à travers le monde. Et depuis cette date, chaque année, le 5 décembre, toute la communauté des volontaires en partenariat avec le système des Nations Unies, les gouvernements, les organisations internationales, célèbre cette journée Cette année en Haïti, la journée sera célébrée aux Gonaïves, autour du thème : « Protection de l’environnement, gestion et prévention de désastres ». La cérémonie va débuter à 9h00 et parmi les activités du jour, on aura la cérémonie officielle présidée par M. Da Costa, suivie d’une activité de plantation d’arbres et d’une table ronde sur la prévention de désastres. C’est le programme de demain. Je suis maintenant disponible pour vos questions. Merci

SBdlC : Merci Fatou. Dans la série de documents qu’on vous a remis avec les notes de presse des interventions, vous verrez une note avec des questions réponses concernant les volontaires des Nations Unies. Cette note contient beaucoup d’informations sur le programme des volontaires.

Journée des droits de l'homme
Nous terminerons cette semaine la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’homme qui aura lieu le 10 décembre 2008. La Section des droits de l’homme de la MINUSTAH organise, en collaboration avec FOKAL, quatre jours de festival de films sur les droits de l’homme, qui seront précédé d’un gala d’ouverture. L’objectif de cette activité est de présenter une sélection de films illustrant différentes situations des droits de l’homme, en mettant un accent particulier sur le droit à l’eau potable, dont la campagne de sensibilisation, lancée par la Section des droits de l’homme à travers le pays depuis le 10 octobre 2008, se clôturera le 10 décembre 2008 avec la célébration de Journée des droits de l'homme.

Nous ouvrons maintenant le temps des questions.

QUESTIONS / REPONSES

1-Selon certaines informations, la MINUSTAH avait eu des rapports avec Monique Pierre, assassinée comme vous le savez le week-end dernier. La Mission serait le locataire de certains bâtiments appartenant à cette dernière. Pouvez-vous nous parler des rapports que vous avez entretenus avec Mme Pierre ? Selon la Police nationale, elle aurait des liens avec certains trafiquants de drogue.

SBdlC : Il y a des logements qui étaient loués par des UNPOL puisqu’elle était propriétaire de ces bâtiments. Je n’ai pas plus d’informations à vous communiquer pour le moment.

2-J’aimerais savoir s’il est vrai que Monique Pierre était une employée de la MINUSTAH ?

SBdlC : Pas à ma connaissance. Elle n’était pas un employé de la MINUSTAH en aucune façon.

FIN

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Contact media :
Sophie Boutaud de la Combe, Porte-parole de la MINUSTAH
Téléphones : (509) 2244-2050 - Ext : 6099, 6035, 6555, 3347 ; Cell : (509) 3478-6299 ou (509) 3702-6522
E-mail :
boutaud-de-la-combe@un.org,
ou consultez le Site Internet de la Mission au
http://www.minustah.org/

jeudi 4 décembre 2008

Compte-rendu des ateliers de travail du Bureau de la CARICOM dans le Nord d’Haïti.

Malherbe DORVIL Président de la CCIPN, Ambassadeur Earl S. HUNTLEY de la CARICOM

Jean René BORDES de Bureau haitien de suivi, Guyler C. DELVA et l'Ambassadeur HUNTLEY


Wilbrode BEON, Directeur Exécutif de la CCIPN et le Dr Harold DURAND Conseiller
Malherbe DORVIL Président de la CCIPN, Ambassadeur Earl S. HUNTLEY de la CARICOM


Dany Toussaint, ex-sénateur de l’ouest, propriétaire de D-CONER au sein de l'assistance.


Serge T. Béliard alias ‘‘Pasteur’’, un chauffeur Bus Cap- Port au Prince, représentant de l’APTN (Association des Propriétaires et Transporteur du Nord).



Cap-Haïtien, le 04 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Le Vendredi 28 novembre 2008, la salle de conférence de la Chambre de Commerce et des Professions du Nord (CCIPN) accueillait plusieurs hommes et femmes d’affaires. Ils répondaient à une invitation du Conseil d’Administration de la CCIPN qui entendait sensibiliser le secteur des affaires sur l’urgente nécessité de responsabilité et d’engagement citoyens face aux problèmes de la région et sur les différentes opportunités de développement, notamment celles offertes par l’intégration d’Haïti à la CARICOM, la mission de l’organisation, son rôle, son mode de fonctionnement, les avantages et les exigences du concept ‘‘marché et économique uniques’’.

L’Ambassadeur Earl Huntley, Directeur du Bureau de Représentation de la CARICOM en Haïti (CROH) et le responsable du Bureau de Coordination et de Suivi des accords Haïti/CARICOM (BCS), Jean René BORDES avaient fait le déplacement pour la circonstance. Le président de la Chambre Malherbe Dorvil, en guise, d’introduction fit un bref historique de la CCIPN. ‘‘Fondée le 24 juillet 1989 et reconnue d’utilité publique en janvier 1997, la CCIPN a connu, comme toutes les associations de la société civile haïtienne, des moments difficiles.
Toutefois, grâce aux mérites de plusieurs membres, conscients de l’importance de cette institution pour la défense des intérêts du Nord et bénéficiant du support de l’Union Européenne à travers le projet PRIMA, la Chambre reprend son élan, elle jouit désormais du prestige et bénéficie de la confiance de plus d’un.''

Le Directeur Exécutif, Wilbrode BEON demanda à l’assemblée d’applaudir le courage de Raoul Auguste qui a su préserver, grâce à sa détermination, l’existence de la CCIPN dans les jours sombres de son existence. Monsieur BEON en a profité pour rappeler les grandes lignes du plan stratégique institutionnel récemment validé, très apprécié par PRIMA (Programme de Renforcement Intégré du Milieu des Affaires) de l’Union Européenne en Haïti et proposé comme modèle aux autres chambres départementales. La CCIPN se prépare à devenir une vraie chambre départementale a travers d’un projet d’expansion qui vient tout juste d’être financé par PRIMA. Le dit projet s’intitule :
Projet d’expansion de la CCIPN et de Renforcement de ses capacités de lobby et d’autofinancement.

Monsieur Dorvil exhorta les hommes d’affaire à sortir de leur individualisme primaire, de leur comportement isolationniste, autosuffisant et de l’égoïsme: “ Le Nord vit des moments difficiles. Les infrastructures disparaissent. On dirait une zone oubliée par les autorités de l’Etat central, un département livré à lui même. La ville du Cap-Haïtien est aujourd’hui le centre régional de plus de 5 départements, le port d’attache des mouvements de populations entre les îles anglaises de la cote Nord d’Haïti et un point de transit pour plusieurs centaines de milliers de citoyens qui font du commerce sur la frontière haïtiano-dominicaine, un lieu de refuge pour les sinistrés de l’Artibonite et d’ailleurs. Le Cap souffre! L’environnement, l’assainissement, les marchés publics, le port international, l’urbanisation, tout est à repenser. Nous devons nous mobiliser pour forcer les dirigeants à aborder ces problèmes. Les hommes d’affaire doivent se positionner sur la construction de la route Cap-Ouanaminthe; la route Cap- Hinche, le fonctionnement de la nouvelle centrale électrique JOSE MARTI du Cap-Haïtien, l’aéroport du Cap-Haïtien, le développement du port de Labadie, l’aménagement de la ville du Cap, le développement touristique Saint-Michel Plage – Milot. Nous devons construire un leadership progressiste à travers la CCIPN. Nous devons pouvoir tirer les avantages offerts par notre intégration au ‘‘Marché commun de la Caraïbe ’’.

L’Ambassadeur Huntley et M. Bordes du Bureau de suivi présentèrent au public les avantages et les exigences du marché commun: ‘‘C’est un espace libre où tous les facteurs de production s’échangent librement. Libre mouvement des capitaux, des produits, des services et de la main d’œuvre sans restriction aucune. Les hommes d’affaire qui sont à l’intérieur de la zone pourront investir dans n’importe quel pays membre du marché commun sans l’approbation de l’Etat. Sur le libre déplacement des ressortissants de la région, la décision s’arrête, pour le moment, sur les universitaires, les musiciens, les techniciens, les professionnels. On planifie un plan de sécurité sociale et un document de voyage commun est à l’étude.'' L’Ambassadeur Huntley se dit conscient des problèmes qui entourent la libre circulation des peuples de la zone. Il demande, toutefois, aux amis haïtiens de comprendre les résistances de petits pays qui ne représentent que 4 millions d’habitants face à cette grande puissance démographique qu’est Haïti dans la zone.
Il suggère des actions en vue de changer l’image d’Haïti à l’étranger. Il se propose comme volontaire à cette fin.

Un point sur lequel RESEAU CITADELLE (un effort d’Agence de presse online) propose un visa Caribéen pour les haïtiens, comme solution provisoire. Car, les cadres d’Haïti qui circulent dans les pays membres de la CARICOM, expriment leur découragement face aux péripéties de trouver un visa pour chaque déplacement entre pays membre de la communauté.

M. Bordes et l’Ambassadeur Huntley continuèrent leur présentation en abordant la Cour de Justice de la Caraïbe, une sorte de Cour suprême au dessus des juridictions nationales. Haïti étant un pays de droit romano-germanique différent des autres pays de tradition Common Law, comment abordera-t-elle ce dossier?

L’Ambassadeur Huntley expliqua à l’assemblée que contrairement à Haïti, les pays de la CARICOM n’avaient pas de ‘‘Cour suprême’’ ou ‘‘Cour de Cassation’’. Un organe, établit en Angleterre, se prononçait sur les litiges, en dernier ressort. Aujourd’hui, la Cour Caribéenne de Justice (CCJ), joue le rôle de ‘‘Cour suprême’’. C’est aux haïtiens de choisir quelle place donner à la CCJ dans leur système judiciaire.

En termes d’opportunité pour Haïti, CSME sera un nouvel excitant pour l’économie nationale. Il offrira des opportunités d’investissement dans les domaines où Haïti est forte comme la production agricole, la reconstruction du tourisme – des ressortissants d’autres pays de la caraïbe pourront visiter la terre où la libération du peuple caribéen a commencé – le tarif national sera égal au tarif de la CARICOM, des investisseurs du monde dont des dominicains auront intérêt à investir en Haïti, en vue de produire des biens et services pour tout le marché. Ce qui augmentera les possibilités d’emploi. La santé, la justice, la sécurité, la lutte contre le crime et la drogue, la protection de l’environnement et l’alimentation sont des points de politique commune, capables d’aider Haïti à se mettre à niveau. Diplomatiquement, nous sommes plus solides en groupe. ‘‘Même tout petit, la CARICOM a ses objectifs diplomatiques et politiques.’’ Les haïtiens sont appelés à contribuer à la tache communautaire caribéenne.

A partir de 2009, débuteront les échanges, sans droits de douanes, entre Haïti et le reste des pays de la zone. Le tarif sera 40% de droits de douane pour les pays qui sont en dehors du marché unique. Haïti devra résoudre certains problèmes pour standardiser sa production, intégrer les producteurs du secteur informel, renforcer sa production de produits touristiques - l’artisanat, jouer sur ses particularités linguistiques. Le secteur privé doit faire valoir ses points de vue.

L’assistance était positive. On posait des questions pertinentes. Un débat animé auquel prenait part des personnalités comme le major Dany Toussaint, ex-sénateur de l’ouest, reconverti dans les affaires. Il est le propriétaire de D-CONER, un ‘‘fast food’’ très fréquenté au Cap-Haïtien. La présence de Serge T. Béliard alias ‘‘Pasteur’’, - un chauffeur bien connu pour sa gentillesse et sa sagesse - comme représentant de l’APTN (Association des Propriétaires et Transporteur du Nord), spécialement, les chauffeurs de Bus assurant le trajet Cap-Haïtien/ Port-au-Prince, dans la salle de conférence, marque la fin des temps durant lesquels la Chambre de Commerce et des Professions du Nord (CCIPN) était perçue comme un cercle fermé, au service de groupuscules d’intérêts occultes.

Le lendemain, soit le Samedi 29, l’Ambassadeur Huntley et M. Bordes ont rencontré les journalistes du Nord et du nord-est sur le même thème. Environ 40 journalistes, des membres de RCPN (Réseau des Correspondants de Presse du Nord), de l'AJH (Association des Journalistes Haïtiens) et SOS JOURNALISTE ont pris part aux débats tenus à l’Hôtel Mont Joli de 8hres30 à 13 heures. Le même sujet, la même chaleur, un intérêt similaire et une ambiance identique à la rencontre de la veille démontrent l’engouement des haïtiens pour le projet d’intégration d’Haïti à la CARICOM. L’Ambassadeur Huntley mit l’accent sur le rôle stratégique du secteur privé et de la presse dans ce processus. Il les qualifie de secteurs indispensables. Face à l’insistance des questions sur les relations entre la CARICOM et les frères caribéens des territoires européens, RESEAU CITADELLE proposa la mise en place d’un espace ou d’une organisation créolophone qui servira de trait d’union entre nous autres de la CARICOM et nos frères antillais isolés dans des territoires européens. Guyler C. Delva, de SOS Journaliste et Jean Claude Louis, de l’Institut Panos pour la Caraïbe prenaient part aux débats avec les journalistes respectivement, comme facilitateur et rapporteur.
Nous estimons que le processus d’intégration d’Haïti dans la CARICOM et toutes ses exigences peuvent servir de ligne et de guide capables de palier à l’absence de vision globale de la part des dirigeants haïtiens. Sur le plan politique, cela peut contribuer à stimuler les efforts internes pour le renforcement de la démocratie, le respect des libertés civiles et politiques, les droits humains dont le droit de propriété, les droits d’auteurs, la bonne gouvernance dont la lutte contre la corruption, le respect de l’environnement, les libertés économiques… L’intégration d’Haïti à cet espace de culture libérale à volonté moderne pourra contribuer à l’éclatement du système féodal bicentenaire qui résiste sous diverses formes au changement. La diaspora haïtienne devra dire son mot et jouer sa partition. Qualifiés et surtout Anglophones, les ressortissants haïtiens résidant en Amérique du Nord ne pourront plus justifier leur immobilisme. Car, il n’y aura plus moyen de se cacher derrière des prétextes comme l’insécurité en Haïti, l’instabilité, les difficultés administratives et ne pas s’impliquer. Rien n’empêche des investisseurs de la diaspora, des professionnels et intellectuels d’investir dans n’importe quel pays de la zone et de contribuer à la croissance de l’espace caribéen. On pourra installer son entreprise dans un pays comme les Bahamas ou la Jamaïque et importer les matières premières de la mère patrie. Ce qui stimulera le secteur agricole haïtien et recapitalisera les producteurs, spécialement les paysans.

Cette tournée du Bureau de Représentation de la CARICOM accompagné du Bureau de Coordination et de Suivi des accords Haïti/CARICOM (BCS) est un succès. Le climat politique actuel non polarisé, facilite une meilleure compréhension des objectifs de l’organisation régionale en Haïti. Cet effort de communication mérite d’être approfondi.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 04 Décembre 2008, 11 heures 35.

Flash! Flash! Violence au Cap-Haitien.

Par Cyrus SIBERT
Cap-Haïtien, le 04 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
Au moins un blessé au Cap-Haitien. On nous apprend qu’un individu qui se trouvait sur la place d’armes de la ville du Cap-Haitien a été grièvement blessé à coups de machette par des hommes de la Mairie du Cap-Haitien. Des membres de la population sont dans la rue. Une manifestation spontanée de protestation contre l’agissement de cet employé dit sécurité de la Mairie, a été dispersée par la police. La MINUSTAH est sur place en appui à la PNH. De plus amples informations vous seront communiquées.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 04 Décembre 2008, 10 heures 50.

mercredi 3 décembre 2008

MODELH-PRDH : MOUVEMENT DEMOCRATIQUE DE LIBERATION D’HAITI



MODELH- PRDH


GENESE – EVOLUTION- VISION

A l’instar d’autres partis politiques haïtiens de la période des DUVALIER, père et fils de 1957 á 1986, le MOUVEMENT DEMOCRATIQUE DE LIBERATION D’HAITI ou PARTI DU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE D’HAITI , « MODELH – PRDH » a vu le jour en dehors du territoire national et plus précisément á Dajabon, République Dominicaine, selon l’Acte Constitutif signé par les membres fondateurs le 5 Aout 1964. Sa dénomination serait plutôt liée au contexte géopolitique dans lequel il était fondé et qui, á l’époque, devrait interpeler la conscience de tout vrai humaniste : (i) á lutter contre toutes les formes d’oppression et pour la promotion de la démocratie en HAITI, (ii) á encadrer les migrants haïtiens victimes de toutes les humiliations et á se dresser particulièrement contre l’exploitation abusive ou le calvaire des travailleurs dans les batteys de la République Dominicaine.

La philosophie et la doctrine du MODELH s’alimentent aux postulats idéologiques, aux valeurs humanistes et démocratiques de la grande famille CENTRISTE comme il est précisé dans ses Statuts, son Manifeste et son Projet de Société. Sa présence dans l’arène politique n’a de sens que dans le combat quotidien et inlassable pour Rétablir l’Etat d’Haïti et Promouvoir la Démocratie, pour organiser, éduquer et conduire les masses rurales et urbaines, les classes moyennes, la bourgeoisie nationale progressiste vers l’édification d’une Nouvelle Nation Haïtienne en rapport avec les conquêtes de la Civilisation et digne des fondateurs de la Patrie.

Il est évident que le spectre du krach du Néo-libéralisme, après vingt ans de domination du Marché Financier, et la perspective d’un Nouvel Ordre Economique Mondial pour rétablir l’équilibre sous la roulette des pays industrialisés et des pays émergents auront des incidences significatives sur des nations comme HAITI. Le moment ne doit pas être, pourtant, á la panique et au sauve-qui-peut ; il faut plutôt envisager des espaces sociaux pouvant regrouper des forces capables d’agir en contrepoids face á tout ordre susceptible de générer des explosions sociales mettant en danger les fondements de l’Etat et á délimiter les territoires de l’action collective en fonction de nos traditions culturelles, alimentaires et de la vocation particulière de chaque région. Et ceci n’est possible qu’avec une vision unificatrice capable d’établir dans l’agenda : le bien commun et la transcendance tout en cherchant, autant que possible, á faire le plus pour ceux qui ont le moins.

La première réunion formelle du Parti en HAITI a été tenue á Port-au-Prince le 14 Décembre 1986 en vue de son organisation et de son implantation légale sur le territoire national. Effectivement, le 9 Mars 1987, M. Louis Eugène ATHIS soumit au Ministère de la Justice la requête sollicitant la reconnaissance légale du Parti accompagnée des pièces requises en la circonstance. Dans sa réponse par lettre en date du 18 Mars 1987, le Ministre de la Justice de l’époque, Me François SAINT FLEUR, av, précisa que les pièces soumises étant régulières, la reconnaissance légale est accordée au parti MOUVEMENT DE LIBERATION D’HAITI ou MODELH selon le vœu de l’art. 17 du Décret du 30 Juillet 1986 réglementant de façon rationnelle le fonctionnement des Partis Politiques (Réf Le Moniteur 141e Année No 61.)

Le 10 Aout 1987, le premier président et fondateur de MODELH, M. Louis Eugene ATHIS fut retrouvé mort avec deux de ses compagnons François Jean et Oscar Dorjinville, tous les trois assassinés á l’arme blanche á OPAK, section communale de Léogane. Un autre compagnon grièvement blessé, Dominique Masséna, a eu la chance de troubler la vigilance des assassins et de s’échapper vivant ; mais il est passé naturellement au trépas quelques années plus tard, selon un membre fondateur de MODELH, M. Jacob Laguerre.

En 2005, Me François LATORTUE, av, qui assurait la présidence de MODELH depuis la mort de L. E. ATHIS, se sentant atténué par le poids des ans, (89 ans d’âge) convoqua une assemblée générale en vue de l’élection d’un nouveau COMITE EXECUTIF NATIONAL (CEN). C’est ainsi que, selon le Procès-verbal de l’Assemblée générale tenue le 5 Novembre 2005, un nouveau Comité Exécutif National a été constitué avec un ancien député, élu en 1987 sous la bannière du Parti dont il fut aussi le Vice-président, le Dr Guy Deve THEODORE, MD comme Président en exercice, assisté de Me. Camille LEBLANC, av, comme Vice-président.

Le MODELH, absent de l’arène politique depuis l’émergence et la prolifération anarchique de groupes de pression incontrôlables, favorables á un individualisme messianique improvisé ou á l’amateurisme politique plutôt qu’á des programmes bâtis sur une vision commune par des compétences engagées solidairement, au sein d’un Parti Politique ou des regroupements politiques, en vue d’œuvrer conjointement et sans exclusion au respect du bien commun et au développement durable de la Nation , pense que le moment est venu de freiner définitivement ces dérives. Le MODELH travaille actuellement avec acharnement au renforcement de sa structure et á son implantation sur tout le territoire national et au sein de la diaspora en vue de sa participation et de sa victoire aux prochaines élections et á tous les niveaux.

Il a choisi de revenir sur la scène et sous le management d’une nouvelle classe de femmes et d’hommes politiques en vue de redonner Confiance á ce Peuple abusé et désorienté á travers un Projet de société et un modèle de gouvernance susceptibles de conduire á l’avènement en HAITI :

a. d’un ETAT organisé avec des responsables perspicaces, reconnus dans l’Administration publique ou privée pour leur intégrité, leur compétence, leur savoir-faire et leur leadership, pleins de vision et capables d’anticiper l’avenir en adoptant des politiques publiques favorables á un développement soutenable, un Etat respectueux des principes démocratiques et capable d’assurer de façon cohérente sa fonction régalienne (établissement des règles du jeu, application scrupuleuse et équitable de la loi, des principes et des procédures administratives, respect de l’ordre public et protection de la propriété privée etc.,) grâce au renforcement et au bon fonctionnement des institutions avec des programmes, des budgets par objectif et des indicateurs de performance,

b. d’une nouvelle société plus pragmatique en matière d’investissement, de création de richesses et de protection du patrimoine national , avec un secteur privé des affaires plus entreprenant, plus progressiste, engagé dans un partenariat dynamique avec le secteur public pour combattre la corruption, promouvoir la croissance et la régionalisation économiques, la justice sociale et la lutte contre la pauvreté, une société imprégnée de sentiments d’équité, de solidarité et de propriété-appartenance par rapport au pays,

c. d’individus ou de groupes d’individus pleinement conscients de leurs devoirs et de leurs droits civiques, respectueux des principes démocratiques, soucieux du bien-être collectif et vaquant librement, en toute sécurité, dans la paix et la convivialité, à leurs obligations pour garantir, dans la concorde sociale et de façon durable, la prospérité de la Nation et un avenir meilleur à leurs enfants et petits enfants.

Comme d’autres partis politiques, le MODELH a vécu avec indignation les soubresauts et les dérives de la bamboche démocratique, de l’instabilité politique, de la mauvaise gouvernance au cours de ces dernières décennies avec l’absence de vision et de politiques publiques conformes aux aspirations du peuple, toute la dégradation accélérée de nos institutions, de nos valeurs morales et spirituelles, de nos ressources en général qui a conduit finalement l’Etat et la Nation dans ce labyrinthe sans pareil.

A l’appel des masses paysannes, productrices de biens et de richesses pourtant demeurées pauvres, à l’appel de la jeunesse studieuse, dynamique, généreuse et consciente, pourtant trompée et désespérée, à l’appel des cohortes ouvrières et artisanes talentueuses, inventives et laborieuses pourtant écrasées et méprisées, à l’appel des vaillantes colonies de nos frères et sœurs dispersées sur les rives étrangères avec dans toutes les fibres de leur être cet amour indicible de la Patrie commune et caressant sans cesse le rêve encore réalisable du retour définitif au pays chéri, à l’appel de la multitude de chômeurs des villes et de l’arrière pays toujours dans l’attente d’un emploi capable de leur restituer leur dignité piétinée, à l’appel de la bourgeoisie nationale drapée dans son orgueil et sa fierté indestructibles, toujours à l’affût de meilleures opportunités pour créer de nouvelles entreprises et participer de la sorte à la promotion socio-économique nationale, mais très souvent combattue et incomprise, Elites Nationales, nous sommes sur le front pour qu’ensemble, fils et filles d’Haïti, nous parachevions l’œuvre grandiose initiée par nos aïeux, au prix de leur sueur et de leur sang !

Le MODELH déclare à l’entendement de tous que l’heure n’est plus à la recherche et à la condamnation des coupables. L’heure est à l’action salvatrice du peuple Haïtien, courageux et laborieux. Faisons un faisceau d’énergie, unissons nos cerveaux, nos cœurs et nos bras et marchons en colonnes invincibles sur le front des valeurs républicaines pour enfin restituer à cette patrie qui nous a tant donné son dû mérité.




VIVE MODELH-PRDH __________PEP LA SE NOU_______NOU SE PEP LA

MEN CHANDÉL LA ____________MEN LIMIYÉ-A



MODELH-PRDH
MUSSEAU, DELMAS 60 # 15
PORT-AU-PRINCE, HAITI, WI
Tel (509) 294266440
Email : prdhm@yahoo.fr

HAÏTI : SEPT ANS APRÈS L'ASSASSINAT DE BRIGNOL LINDOR, SEPT SUSPECTS RESTENT À ARRÊTER ET À JUGER

Reporters sans frontières
Communiqué de presse
3 décembre 2008
Malgré deux condamnations à perpétuité par le tribunal criminel de Petit-Goâve, le 12 décembre 2007, de deux individus impliqués dans la mort de Brignol Lindor, Reporters sans frontières rappelle que justice n'a pas été totalement rendue dans cette affaire. Sept ans après l'assassinat, particulièrement barbare, du jeune journaliste de la station Radio Echo 2000, sept autres coaccusés, condamnés par contumace le 23 janvier 2008 (lire le communiqué du 25 janvier 2008), sont toujours en cavale. L'organisation espère que la nomination, le 7 novembre 2008, de Jean Joseph Exumé, avocat de la famille de la victime, au poste de ministre de la Justice, facilitera la résolution définitive d'un crime resté trop longtemps impuni.
"La volonté politique affichée par le gouvernement du président René Préval a contribué à mettre fin au scandale suscité par une affaire restée totalement impunie pendant six ans. La situation de la liberté de la presse en Haïti s'est d'ailleurs améliorée. Cependant, les autorités politiques et judiciaires ne peuvent se satisfaire du verdict rendu il y a un an dans l'affaire Brignol Lindor, qui a laissé en suspens le sort de sept accusés et n'a pas permis de faire toute la lumière sur l'implication de la municipalité de Petit-Goâve à l'époque des faits", a déclaré Reporters sans frontières.
Journaliste de la station privée régionale Radio Echo 2000, Brignol Lindor a été assassiné à coups de pierres et de machette, le 3 décembre 2001 à Petit-Goâve (Sud-Ouest), par des miliciens du groupe armé Domi nan bwa ("dormir dans le bois), lié au parti Fanmi Lavalas de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, alors en fonction.
Le 29 novembre 2001, une conférence de presse s'était tenue à l'initiative de plusieurs personnalités liées au parti Fanmi Lavalas, dont le maire de Petit-Goâve, Emmanuel Antoine, et son adjoint Bony Dumay. Ce dernier s'était alors lancé dans un violent réquisitoire contre les opposants de la Convergence démocratique et contre Brignol Lindor, considéré comme un allié de ce groupe politique. Une autre réunion a eu lieu le 2 décembre, veille de l'assassinat, entre des représentants de l'équipe municipale et des membres de Domi nan bwa. Le 3 décembre au matin, Joseph Céus Duverger, l'un des chefs de Domi nan bwa, avait été attaqué par des partisans présumés de la Convergence démocratique. Cet épisode avait servi de prétexte à une action de représailles ciblées contre Brignol Lindor. Une dizaine de membres de Domi nan bwa qui s'apprêtaient à exécuter, à son domicile, Love Augustin, un membre de la Convergence démocratique, l'ont finalement relâché pour s'en prendre à Brignol Lindor, arrivé sur les lieux. Malgré ces éléments, l'ordonnance du juge Fritner Duclair, rendue le 16 septembre 2002, a exclu de toute poursuite les commanditaires présumés de l'assassinat du journaliste.
Après cinq ans de sommeil, la procédure a été relancée en 2007, avec la délivrance de mandats d'arrêt contre les individus cités dans le dossier. Quatre individus ont été arrêtés, mais seuls deux ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité : Joubert Saint-Juste et Jean-Rémy Démosthène. Simon Cétoute, 57 ans, a bénéficié d'un acquittement pour avoir été arrêté à la place de son fils, porteur du même prénom et décédé en 2007 à Léogâne (Est). Le quatrième accusé, Fritzner Doudoute, confondu lors de son arrestation avec son quasi- homonyme et contumace Fritznel Doudoute, n'était, de fait, pas visé par l'ordonnance de renvoi du juge d'instruction en 2002, ni par le mandat d'arrêt émis en 2007. Formellement reconnu par des témoins, à l'ouverture du procès, pour sa participation à l'assassinat de Brignol Lindor, il reste détenu et fera l'objet d'une nouvelle instruction. Celle-ci pourrait également concerner l'ancien adjoint au maire de Petit-Goâve, Bony Dumay, cité comme témoin lors des audiences.
Le 23 janvier 2008, le doyen du tribunal de Petit-Goâve, Emmanuel Tataye, a prononcé la condamnation par contumace des sept personnes inculpées et identifiées comme membres de Domi nan Bwa. Le juge Tataye a également ordonné la saisie des biens et des avoirs des intéressés, et la suspension de leurs droits civils et politiques. La condamnation concerne Maxi Zéphyr, Bernard Désamour, Tyrésias alias Téré, Fritznel Duvergé, Mackenzi, Belony Colin et Fritznel Doudoute, alias Lionel, alias Nènèl.

mardi 2 décembre 2008

Peut-on organiser des élections crédibles avec René Préval?

René Préval

Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 02 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).

Le 4 novembre 2008, le monde observait l’élection de Barack OBAMA à la présidence des États-unis d’Amérique. L’afro-américain a pu, grâce à un système politique méritocratique remporter les élections. Ceux qui s’attendaient à un coup de force des conservateurs de l’establishment, ont eu la grande surprise: le mérite est l’idée directrice de l'hyperpuissance mondiale, les institutions sont adaptées en ce sens, leur renforcement a toujours été le souci des dirigeants américains. Elles sont là pour neutraliser les réflexes primaires des groupes ou des clans. Même là où le capital règne en maître, le peuple et son vote, légalement exprimé en toute liberté, constituent la base d’une démocratie.

Les élections ne sont pas un moyen de maintenir au pouvoir des régimes en faillite, des dirigeants voyous, comme on le voit dans plusieurs pays du tiers monde dont Haïti. Les lois sur le financement des partis empêchent aux riches et à la mafia d’imposer leurs candidats à coup d’argent sale. Le système de collecte de fonds de campagne reflète l’idée démocratique. Il permet aux citoyens de contrôler le système, grâce à leur contribution. On enquête sur la vie des candidats. Même avec des imperfections, on constate un souci de grande moralité dans le système électoral des États-unis. On est loin de ces élections de chez nous dont les candidats sont des repris de justice, des criminels de droits commun, des corrompus, des narcotrafiquants, des bandits de grands chemins, financés par la mafia et l’argent sale de la drogue, du kidnapping ou par des fonds occultes de pays amis comme le Taiwan. Les élections ne constituent pas un moyen de recycler les voyous et les nuls irresponsables qui à leur actif n’ont rien que la débauche et la perversion.

L’Institution électorale, pierre angulaire du projet démocratique haïtien.

Le mode de renouvellement des dirigeants à la tête de l’État constitue la pierre angulaire de la stabilité en Haïti. L’histoire des régimes dictatoriaux démontre le souci des tyrans de bloquer le cheminement des élites à des postes stratégiques au niveau de l’État. On cherche, comme aujourd’hui, à faire main basse sur la machine électorale. On se souvient encore de ces élections dirigées depuis le Ministère de l’intérieur, de ces résultats imposés par l’armée ou par la police – exemple 21 mai 2000. Les citoyens n’ont pas eu droit de vote. On utilisait toutes sortes de tactiques pour empêcher le vote populaire légalement exprimé et crier victoire avant même la proclamation officielle des résultats. En conséquence, le changement de régime et de politique se fait dans la rue. Dans l’impossibilité de s’exprimer, la subversion reste l’alternative. D’où l’instabilité que connaît Haïti depuis son indépendance. Les observateurs de la communauté internationale critiquent souvent les insurgés et les rebelles, les accusant d’être à la base des chambardements. Nous estimons ces critiques superficielles et irresponsables, car les observateurs ne sont pas sans savoir les dispositions de planification des fraudes électorales. Ils sont souvent complices. Le 14 novembre 2008, lors d’un point de presse du Chef Civil a.i. de la MINUSTAH Oumar BA dans le Nord, nous avions appris que l’appui de la MINUSTAH au Conseil Electoral Provisoire s’arrête à la sécurité et à la logistique. La Mission n’entend pas superviser tout le processus. C’est une affaire haïtienne. En réponse à la question: Pourquoi n'observez vous pas tout le processus, c’est à dire du recrutement du personnel de l’appareil aux opérations de vote? La réponse est: Notre travail s’arrête à la sécurité et à la logistique (transport et entreposage).

Une réponse inquiétante, vu que tout le monde est au courant des projets de main mise de la Présidence sur le Conseil Electoral Provisoire; déjà il est bruit que certains dossiers déposés par des jeunes diplômés pour intégrer l'appareil électoral au niveau des Bureaux Electoraux Communaux (BEC) du Nord sont portés disparus. L’ancien premier Ministre Jacques Edouard Alexis, à travers les cinq Ministères qu’il contrôle, finance déjà sa campagne électorale. Le Ministère de l’Intérieur se prépare à diriger comme aux temps des Duvalier, les élections. Les BED (Bureaux Electoraux Départementaux) seront aux mains des hommes du régime. Les présidents de bureau de vote seront des hommes d’Alexis. Toute la machine électorale actuelle sera dominée par le pouvoir en place. On s’achemine vers des élections officielles de jadis.

La démocratie n’avancera pas. Comme en 2000, les pressions du Palais national sur l'institution électorale en vue d'obtenir des élections officielles accoucheront la polarisation de l’espace politique, des conflits, des affrontements et l’instabilité.

Quel intérêt a un citoyen moral à participer à des joutes qui ne viseront qu’à redorer l’image des criminels, des trafiquants de drogue et des corrompus?

Dans le Nord, il est évident que les élections sénatoriales catapulteront Moise Jean-Charles, un homme accusé par une enquête de l"OEA d'incendies criminelles, impliqué dans le meurtre de Guy Salvant, le frère du Député de Limonade- Quartier Morin Hugues Célestin et Nawoon Marcelus ancien député Lavalas de la Grande Rivière du Nord accusé par l’Ambassade des Etats-unis de trafic de drogue. Car le CEP étant une succursale de Jacques Edouard Alexis, le peuple ne pourra pas s’exprimer en faveur d’autres candidats populaires.

La pédagogie des élections

Pourtant, les élections devraient constituer l’axe central du processus démocratique en Haïti. L’organisation de joute électorale devrait donner à la nation la possibilité de changer de politique sans violence, mais à travers les urnes. Le filtrage des candidats à partir de leur casier judiciaire et de leur niveau moral devrait servir d’exemple et encourager les jeunes à rejeter la délinquance. Les débats entre candidats devraient jouer un rôle d’éducation et de sensibilisation des citoyens face aux grands défis de la nation.

Les confrontations idéologiques devraient permettre de réduire les élans populistes d’explications faciles et de rejeter les approches manichéennes. En Haïti, nous sommes loin de cet objectif. Nous avons une démocratie sans le droit. Les résultats des élections de 1990 que l'on se tue à qualifier dans les milieux diplomatiques, de 1ère élection crédible dans l'histoire d'Haïti, ont été publiés sur les ondes de Radio France Internationale et les foules du candidat populaire Lavalas n’ont pas permis le respect scrupuleux de la loi électorale en ce qui concerne les protestations, le contrôle des procès-verbaux, etc. En 2006, la rue a encore une fois imposé le Président Préval avec 48% des votes exprimés, alors que la loi électorale réclamait 50% plus 1. Nous sommes loin d’avoir des élections crédibles en Haïti. Le processus électoral en reste une mascarade pour légitimer les criminels, les corrompus, les apprentis dictateurs et leur pouvoir personnel.

Conclusion

Le Président René Préval refuse de respecter les échéances constitutionnelles. Depuis son élection à la tête de l’Etat d’Haïti, il y a tout fait pour ne pas organiser des élections. Plusieurs diplomates qui le supportent ont abondé dans le même sens, répétant qu’Haïti organise trop d’élections. Ainsi, il n’a pas organisé les élections indirectes qui devaient renforcer la tradition électorale en élisant un Conseil Electoral Permanent, comme le veut la constitution en vigueur. Le parlement n’est pas renouvelé. Il avance vers un disfonctionnement de fait, car en 2010, le Sénat sera amputé de 2/3. Devant ce constat des dérives de la part du Chef de l'Etat, le consensus trouvé pour sa nomination par la communauté internationale en 2006 ne tient plus. En lieu et place du renforcement de la démocratie, il s'entête à manœuvrer, à affaiblir les institutions, dans le but de garder le pouvoir directement ou indirectement. La stratégie des démocrates devrait être de continuer la logique de blocage du processus électoral, jusqu’à la fin du mandat du Président René Préval. Car, il est connu de tous que le Palais national s’active à contrôler les Bureaux Electoraux Départementaux, les bureaux au niveau communal et les bureaux de vote. Le premier Ministre sortant Jacques Edouard Alexis, à partir de cinq (5) Ministères dont l’Intérieur qu’il contrôle promet des élections officielles. A travers le pays, on recrute des bandits comme candidats, membres de l’appareil électoral et/ou hommes de gangs pour les prochaines violences électorales. Avec la position géographique d'Haïti comme voie de transit pour les narcotrafiquants et les criminels de tout poil, on devrait mettre sur pied une procédure de ‘‘vetting’’ sur les candidats afin de réduire les nombres de bandits au pouvoir. La fin du mandat de René Préval et son départ diminueront la pression de ses hommes corrompus sur le système électoral. Une formule Président Provisoire et Premier Ministre Michèle D. Pierre-Louis serait un consensus idéal, pour la poursuite du processus constitutionnel et le rétablissement de la neutralité électorale et de l'esprit de négociation qui existait en 2006, celle qui avait permis à un homme comme René Préval de devenir Président d’Haïti, pour un second mandat. On pourrait profiter de cette nouvelle situation spéciale pour poser à partir d’accords entre les protagonistes de la classe politique et de la société civile, l’amendement de la Constitution ou de l’adoption d’une nouvelle Constitution. La réforme judiciaire et l’organisation des élections sont deux éléments fondamentaux pour la bonne gouvernance et la stabilité en Haïti. On comprend mal que les Nations Unies qui se disent en mission de stabilisation en Haïti refuse de s’engager à fond dans l’institutionnalisation des institutions électorales et judiciaires.

"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 02 Décembre 2008, 12 heures 05.

Britain eyes Haiti as a possible terrorist base





Although it pointed to Haiti as a "pressure point", the reports said that the huge concentration of weak states that poses a threat to Britain's national security is in sub-Saharan Africa.
Although it pointed to Haiti as a "pressure point", the reports said that the huge concentration of weak states that poses a threat to Britain's national security is in sub-Saharan Africa.
LONDON, England, December 1, 2008 - Haiti has been identified as among the weak states which could provide a base for terrorists.

In its 'Shared Destinies: Security in a globalised world' report the Security Commission of United Kingdom think tank, the Institute for Public Policy Research, named the Caribbean country among 27 weak states that pose a threat to Britain's national security as they could provide bases for terrorist training camps and raise funds undetected. It said that terrorists who raise funds in these states could then coordinate an attack on Britain.

The recently released document co-authored by former NATO chief George Robertson ranked Haiti number 14 in its index of failed states.

"If these states can be lifted out of conflict or kept from falling into it...this could be an immense contribution to international peace, stability and prosperity," the report said. "If, on the other hand, they cannot achieve this status and are allowed to deteriorate further, they are likely to become increasingly vulnerable to instability, conflict and state failure."

It added that these "weak, corrupt and failing states have become bigger security risks than strong states" and will remain a highly visible feature of the security landscape for decades to come.

But although it pointed to Haiti as a "pressure point", the reports said that the huge concentration of weak states that poses a threat to Britain's national security is in sub-Saharan Africa.

lundi 1 décembre 2008

Discours de l’Ambassadeur des Etats-Unis, à l’occasion de la Journée mondiale du Sida 2008

Le 1er décembre 2008 No. 2008/ 98

Discours de l’Ambassadeur des Etats-Unis,

Janet A. Sanderson

à l’occasion de la Journée mondiale du Sida 2008

(comme préparé)

Récemment à Port-au-Prince, une jeune femme a été mise à la porte par ses parents. Elle n'avait pas d’argent. Elle était enceinte et seule. Elle était séropositive. Il fut un temps, pas trop longtemps, la situation de cette jeune femme aurait été une condamnation à mort. Cependant, à travers le Ministère de la Santé Publique et une Organisation Non Gouvernementale dénommée World Concern, cette jeune femme a reçu les médicaments dont elle avait besoin pour empêcher la transmission du VIH à son enfant. Le programme lui a également fournit d'autres genres d’appui social et matériel nécessaire. Elle a reçu l'argent pour son loyer, ce qui lui a permis de vivre en sécurité avec son frère et sa famille. Son bébé est né en bonne santé, et sera testé du VIH lorsqu’il aura six semaines.

Pendant plus de 25 ans, l'humanité a subi les effets dévastateurs du sida. Jusqu'à une date récente, nous étions nombreux à nous demander s'il serait jamais possible de procurer des services efficaces de prévention, de traitement et de soins dans des lieux où la précarité des ressources signifiait la mort pour les séropositifs.

Il fut un temps où, la Journée mondiale de la lutte contre le sida était principalement une cérémonie en mémoire des victimes de cette maladie. Grâce à l'apparition d'un traitement antirétroviral, nous pouvons également appeler cette Journée une journée de célébration de la vie. C'est dans cet esprit, qu'à l'occasion de la Journée mondiale 2008 de la lutte contre le sida, nous nous unissons au peuple haïtien afin de célébrer la vie.

En 2003, le président des États-Unis, M. George W. Bush, a lancé le Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), l'engagement le plus important jamais pris par un pays en faveur de la lutte contre une seule maladie. Dans le cadre du programme PEPFAR, le gouvernement des États-Unis a déjà décaissé plus de trois cent vingt millions de dollars ($320,000,000) pour supporter une large prévention, les soins et les programmes de traitement à l’échelle nationale à travers un réseau de partenaires.

Ces réalisations sont dues au courage de tant de volontaires haïtiens, qui militent pour la vie, qui sauvent des vies et qui font naître l'espoir d'un avenir affranchi du sida.

En janvier 2004, Léone Augustin, qui travaillait au Ministère de la Santé au Cap-Haitien, a appris qu'elle avait le VIH/SIDA. Au début elle voulait garder cette information pour elle, et s’en est seulement confiée à un ami. Cependant, elle a vite réalisé qu’au travail, ses collègues commençaient à l'éviter. Il était donc clair que son secret a été divulgué, et que tout le monde à son bureau était mis au courant. Certains de ses collègues refusaient de lui donner la main, ou même de s'asseoir sur une chaise qu'elle avait auparavant utilisée. Léone était donc très déprimée et pensait à démissionner. Cependant, au cours de l’année 2005, elle commençait à recevoir des traitements antirétroviraux et le support social d'un hôpital. Léone a pris la décision de lutter pour sa propre vie, et d’aider d'autres personnes à en faire de même. Alors que sa santé s'améliorait, elle commençait à parler à des personnes au sujet du VIH/SIDA, et se faisait la porte-parole d'autres séropositifs et de leurs familles. Elle est aujourd’hui un membre du conseil d'APIAVIV, l'Association de Personnes Vivant et Affectées par le VIH/SIDA. APIAVIV a plus de 200 membres et fournit l’encadrement, l'éducation et le support aux séropositifs et leurs familles. Aujourd'hui, Léone travaille toujours avec ses collègues au même bureau au Ministère de la Santé.

En ce jour, nous voulons rendre hommage aux Haïtiens comme Léone Augustin -- aux milliers de leaders communautaires, aux jeunes volontaires, au personnel médical et à toutes les autres personnes à travers Haïti qui se sont tant donnés dans la lutte contre le sida.

En cette Journée mondiale, nous fêtons toutes les vies qui ont été sauvées grâce à la détermination des Haïtiens de combattre ce fléau. Ensemble, le peuple haïtien et le peuple américain ont prouvé que des gens ordinaires peuvent accomplir des choses extraordinaires. Je suis convaincue que Haiti sera un modèle pour le futur.

(Fin de texte)

Présentation de la CARICOM, aux journalistes du Nord et Nord-est.

Des journalistes du Nord et du Nord-Est

Jean-René Bordes, Guyler C. Delva et Earl S. Huntley

Earl Stephen Huntley Ambassadeur de la CARICOM en Haiti

Par Ernest SAINTILUS

Cap-Haïtien, le 01 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

C’est le représentant de la CARICOM en Haïti et le responsable du Bureau de Coordination et de Suivi des accords Haïti/CARICOM, en l’occurrence l’Ambassadeur Earl HUNTLEY et Jean-René BORDES qui ont présenté, le samedi 29 novembre 2008, l’organisation régionale à plus d’une cinquantaine de travailleurs de presse venus des départements Nord et nord-est.

L’initiative a été prise par l’organisation de presse SOS JOURNALISTE, et planifiée au niveau de la région Nord par Ernest Saintilus (Correspondant de Radio Métropole, rédacteur et présentateur de nouvelle à Radio Paradis et reporter à RESEAU CITADELLE) et Jean Rood Paul (Correspondant de Vision 2000), tous deux, représentants de la dite organisation de défense des droits des journalistes.

Le rôle, la vision, le marché et la communauté caribéenne sont d’importants points débattus en vue de renforcer la capacité des travailleurs de la presse à mieux aborder les sujets relatifs au fonctionnement de la CARICOM.

Ces activités se sont déroulées dans le but d’informer la population sur les raisons de la création de la CARICOM, Haïti étant l’un des pays membres : « Comme la presse est un relai capable de faciliter la propagation des informations, elle doit avoir une meilleure idée de la CARICOM » a déclaré le responsable du bureau de coordination Jean René BORDES.

Soulignons que les journalistes témoignaient leur satisfaction suite à cette journée de formation.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 01 Décembre 2008, 18 heures 30.