mardi 1 août 2017

#Haiti - Enquête #PetroCaribe : De quoi le Sénateur Beauplan a t-il peur? Qu’est ce qu’il nous cache?

#Haiti-Approfondissement de l’Enquête #PetroCaribe : De quoi le Sénateur Beauplan a t-il peur? Qu’est ce qu’il nous cache? (Texte de Cyrus Sibert)

Hier, 31 juillet 2017, le journaliste Garry Pierre Paul Charles a lu sur les ondes de Radio Scoop, une lettre du Sénateur Évalière Beauplan dans laquelle il explique pourquoi sa Commission ne peut pas étendre l’enquête à l’administration du Président Jocelerme Privert.

Le Sénateur du Nord d’Ouest a fait tout un sophisme avec le “fameux mandat de l’Assemblée” pour justifier sa décision d’épargner les responsables de l’Administration Privert et spécifiquement, Patrick Noramé, soupçonné d’avoir détourné une partie des fonds au profit de parlementaires corrompus dont certains sont membres de la Commission.

Le nom du Sénateur Nenel Cassy est cité dans cette affaire. Le Sénateur Beauplan, dirigeant du Parti Fanmi Lavalas de son état, y est aussi impliqué. Car, il n’est plus un secret que Monsieur Noramé a été placé au BMPAD pour enrichir des parlementaires qui supportaient Jocelerme Privert et assurer le financement du parti de Jean-Bertrand Aristide, donc en vue de financer les élections du Parti du Sénateur Évalière Beauplan.

Aussi, une analyse logique des arguments présentés par ce dernier pour écarter l’ex-ministre des finances — des “Cadeaux Anonymes — Yves Bastien et Monsieur Patrick Noramé prouve t-elle que l’homme exécute un plan visant à dissimuler des informations sur la gestion des fonds PetroCaribe.

1- D’entrée de jeu, le nom de la Commission est très explicite : Il s’agit d’une “Commission d’enquête anti-corruption sur PetroCaribe”, nom d’une “Commission d’enquête sur la Gouvernance Préval/Martelly". On ne voit pas avec quel argument logique le Sénateur Beauplan justifiera sa décision d’épargner le Ministre Yves Bastien et surtout, Patrick Noramé qui est accusé d’avoir détourné des fonds PetroCaribe en faveur des Sénateurs proches de Privert —dont bon nombre sont membres de la commission , et du financement illégal du Parti Fanmi Lavalas.

2- La “Commission Beauplan” fait office d’instance d’Appel du travail de la “Commission Latortue”. C’est ce qu’ils ont dit quand madame Marie-carmelle Jean-Marie avait décidé de bouder leur invitation : “Si elle refuse de se présenter, les faits qui lui sont reprochés, resteront dans le rapport; aucune modification n’y sera apportée.”

En ce sens, l’Appel autorise à ré-instruire, à approfondir et même à re-qualifier, si nécessaire. L’instance d’Appel n’est pas liée par l’instruction antérieure. Dès qu’il s’agit du même sujet : “Gestion des fonds PetroCaribe”, les nouveaux Commissaires ont intérêt à avoir le plus d’informations que possible.

3- En majorité, seulement 30% du montant des projets autorisés par le Conseil des Ministres durant la Présidence Préval/Martelly ont été décaissés pendant leur quinquennat. 70% de la majorité de ces projets ont été décaissés ou désaffectés après leur départ. L’administration du Président Privert est ainsi responsable des décaissements complémentaires ou des désaffectations. Une commission d’enquête sur la “Gestion des Fonds Petrocaribe” doit connaitre comment ces fonds autorisés par les administrations Préval/Martelly ont été décaissés par leurs successeurs. Pourquoi ont-ils décidé de désaffecter le reste des fonds destinés à des projets en cours d’exécution, cela après que l’Etat eut consenti 30% de décaissement ?

4- Le principe de la Continuité de l’État empêche de délimiter les opérations administratives à un gouvernement. Car, comme nous l’avons vu, contrairement aux mensonges des adversaires politiques, il est rare les décaissements faits à 100%. Dans la majorité des cas, les Premiers Ministres Jean Max Bellerive, Laurent Lamothe et Evans Paul n’ont débloqué que l’avance légale de démarrage de 30% des montants des projets. La Commission d’enquête du Sénat ne peut pas fermer les yeux sur les 70% restants qui ont été décaissés ou désaffectés par le Ministre des Finances Yves Bastien et le Directeur de la BMPAD Patrick Noramé. Aussi, faut-il considérer l’Etat des comptes à la fin de l’enquête Sénatoriale.

Dans sa lettre, le Sénateur Beauplan prend en témoin la Communauté internationale. Eh bien, jamais au niveau international, une Commission d’enquête sur la corruption ne s’était donnée des limites au mépris des renseignements complémentaires et/ou supplémentaires. En effet, le Sénateur du Nord-ouest est en train de prouver au monde entier sa capacité à exécuter une politique de deux poids de mesure, en bon démagogue.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
1 Aout 2017
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