mercredi 25 janvier 2017

Haiti - Jovenel : Le scénario en cas d'échec de l'Assemblée Nationale, le 7 février 2017.-

Le mardi 23 janvier 2017, lors d’une intervention sur Radio MEGA de Miami, on m’a posé la question : Quelle sera la situation, s’il n’y a pas de quorum au parlement pour la tenue de l’Assemblée Nationale et la prestation de serment du Président élu?
La réponse:
1- Théorie des formalités impossibles. En absence d'Assemblée Nationale, ce sera impossible d'organiser la prestation de serment au parlement. De plus, cette petite formalité ne saurait être plus importante que les articles de la Constitution stipulant que le Président rentre en fonction le 7 février et encore plus, il y a les principes démocratiques de suffrage universel, de la continuité de l’Etat, de la séparation des pouvoirs, de la présomption d’innocence…
2- Au nom du droit et même de l’obligation des Etats souverains de renouveler leur personnel politique, le Premier Ministre Enex Jean-Charles qui sera à ce moment Chef de l’Exécutif adoptera les dispositions qui s’imposent pour la prestation de serment et l’intronisation du Président Constitutionnellement élu.
Cela aurait plus d’impact s’il y avait un vote de l’Assemblée Nationale contre cette prestation de serment. Or, même dans ce cas, vu que constitutionnellement, l’élection du Président de la République revient au Conseil Electoral, aucune décision du parlement ne peut avoir d’effet sur ce processus.
Et, dans le cas précis d’accusation au Cabinet d’instruction, c’est au pouvoir judiciaire de traiter cette affaire en toute indépendance, suivant le principe de la séparation des pouvoirs d’Etat. Cela ne relève pas du parlement. Il faut cesser cette prétention des parlementaires à se considérer comme pouvoir unique de l’Etat.
Rappel historique :
Sur les 57 Chefs d’Etat qui ont dirigé Haiti, ils sont peu ceux qui ont prêté serment devant l’Assemblée Nationale. Aussi, les membres de cette 50e législature n’ont-il pas été élus par un Conseil Electoral Provisoire (CEP) alors que la Constitution recommande un Conseil Electoral Permanent?
Le seul objectif des Sénateurs contestataires est d’offrir au monde entier un nouveau spectacle dégoutant. Comme si la presse internationale n’a pas assez dit sur notre misère, le tremblement de terre, les intempéries, nos bidonvilles, la corruption, la drogue, ces sénateurs irresponsables veulent un nouveau spectacle mettant en scène les premiers nègres indépendants mais incapables de se diriger.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 24 janvier 2017
reseaucitadelle@yahoo.fr // @reseaucitadelle

lundi 23 janvier 2017

Haiti - Jovenel Moise : Evitons toute continuité de la “Gouvernance festive”.- (Texte de Cyrus Sibert)

L’annonce par le Président élu Jovenel Moise de la tenue du Carnaval national de 2017 dans la ville des Cayes n’était pas nécessaire. Pour réussir les 5 cinq ans de son mandat, le nouveau président doit éviter tout signal lui présentant comme une copie conforme de l’administration Martelly. Il doit-être conscient du fait qu’après le 7 février 2016, #NègBannanNan est devenu un mouvement authentique, autonome, identitaire et sans précédent.
En effet, Monsieur Jovenel Moise a pu réaliser une coalition politique plus large que celle qui a gouverné le pays durant le mandat du Président Michel Martelly. Il a bénéficié de la réaction conjoncturelle du secteur GNB et des jeunes qui n’entendaient pas revivre un retour d’Aristide au pouvoir. Aussi, le peuple haïtien a t-il voté pour un jeune leader paysan, originaire de province, dans le seul objectif de concrétiser des transformations structurelles pour la production nationale.
En ce sens, il faut éviter toute continuité de ce que nous appelons “gouvernance festive” à savoir un pouvoir central qui s’immisce directement dans l’organisation de festivités au point de lancer une fausse image d’insouciance au niveau national et international. Car, si on pouvait comprendre que cela correspond parfaitement à la déformation professionnelle d’un musicien devenu président, il sera difficile de l’expliquer pour un entrepreneur agricole devenu président.
De plus, c’est politiquement contre productif de lancer des signaux de continuité parfaite du Président Martelly. Car, après un certain temps, TET KALE risque de subir les conséquences de la fatigue de l’opinion publique. Dans une démocratie, c’est difficile pour un parti de garder le pouvoir au-delà de 10 ans. Après un certain temps, les peuples cherchent du nouveau; ils veulent rêver et réclament de l’utopie.
Comme exemple, aux Etats-Unis, il est difficile pour un parti d’obtenir un 3e mandat. En Haiti, après la 2e année d’une administration, le pouvoir est exposé à une opposition politique active et des agitations intenses : René Préval a connu les émeutes de la faim; Michel Martelly faisait face à des manifs, un an après son investiture.
Le président Jovenel Moise ne doit pas perdre son temps dans des initiatives contre-productives, des histoires de carnaval, de festivités, au risque de rater le temps idéal pour imprimer sa marque. Il doit éviter les irritants, les polémiques anciennes de type “Ti Lili” et continuer à projeter son image d’homme honnête, incorruptible, “un chef d’Etat qui n’a pas d’ami” mais rassembleur — pour reprendre ses promesses de campagne.
S’il commet l’erreur d’aliéner les membres de cette coalition qui lui a permis de résister jusqu’à remporter les élections, malgré les 11 mois de terreur du Président de facto Jocelerme Privert et de ses sbires anti-TETKALE, il se retrouvera seul dans 2 ans, devant une opposition certaine et violente. A ce stade, seules de véritables réalisations en termes de production nationale pourront convaincre le peuple de continuer à le supporter. Sinon, il ne pourra plus faire rêver le peuple, encore moins capitaliser sur les réalisations du gouvernement Martelly/Lamothe.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 23 Janvier 2017
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samedi 21 janvier 2017

Les bourgeoisies haïtiennes! Compte-rendu de rencontres à Port-au-Prince.- (Texte de Cyrus Sibert)

Si tous les membres des chambres de commerce et d’industrie ne sont pas des bourgeois, il n’y a pas mieux pour représenter la bourgeoisie haïtienne que ces associations d’hommes et de femmes d’affaire. Comme il existe plusieurs secteurs dans la communauté internationale, “la bourgeoisie haïtienne” est divisée en “plusieurs bourgeoisies”. Nous avons récemment rencontré certaines personnalités que les anarcho-populistes présentent comme des bourgeois ennemis d’Haiti. Grande était notre surprise de constater comment beaucoup de ces gens souffrent péniblement de la réalité misérable d’Haiti. On dirait des gens incarcérés, à l’intérieur des murs, avec des gardes armés et sous les regards figés des sentinelles placés sur les hauteurs des postes d’observation (les bidonvilles surplombant les villas). C’est à quoi ressemble la vie de la bourgeoisie haïtienne de Pétion-ville, dont des membres d’une faction dite progressiste veulent contribuer au changement en Haiti;
1- Tout d’abord, ils se sentent menacés par le nombre de jeunes qui ne participent pas à l’économie nationale. Ils comprennent que c’est inacceptable que des groupes de jeunes restent sans rien faire à longueur de journée, donc sans revenu. Cette situation est une vraie menace pour la sécurité et la stabilité;
2- Ils sont attristés devant l’anarchie, l’insécurité et n’aiment pas l’idée d’envoyer leurs enfants aux lycées français ou écoles américaines de la République Dominicaine. Car, de nos jours c’est à la mode, les enfants de la classe moyenne et/ou de la bourgeoisie haïtienne évoluent en République voisine dès les classes de primaire. Là bas, le niveau de vie et le cadre sécuritaire sont adaptés;
3- Ils ne cessent de répéter que le secteur privé de la République voisine vient de célébrer son onzième milliardaire tandis qu’en Haiti, il faut réunir toute une famille élargie pour difficilement mobiliser quelques centaines de millions de dollars;
4- Ils ont la nostalgie des temps anciens : une promenade au Bi-centenaire, au Champs de mars, un moment au Rex Théâtre ou au Ciné Triomphe. Ils souhaitent voir leurs enfants et les générations à venir reprendre cette mode de vie dans un pays sécurisé, dynamique où l’argent circule dans une économie prospère;
5- Ces hommes et femmes d’affaires de ce secteur dit progressiste de la bourgeoisie haïtienne se sentent trahis par les hommes politiques traditionnels qui ont toujours bénéficié de leurs aides financières au nom du changement pour après enfoncer d’avantage le pays dans la pauvreté tout en les accusant d’être seuls responsables de la misère du peuple;
6- Ils reconnaissent l’existence d’un secteur raciste et anti-national au sein de la bourgeoisie haïtienne qui ne cherche qu’à faire des profits au détriment du pays. Toutefois, ils estiment qu’il y a, durant ces 30 dernières années, l’émergence d’une aile progressiste qui a toujours contribué socialement en termes de solidarité avec les plus démunies et qui est prête à supporter tout effort sérieux de redressement national;
7- Contrairement à la propagande dominante qui prétend que tous ceux qui contribuent financièrement à une campagne électorale le font pour des intérêts mesquins, nous avons rencontré des personnalités de ce secteur qui ont toujours apporté leur support aux partis politiques sans rien demander en retour sous forme de contrats ou d’avantages personnels. “Ils ont de quoi vivre” … “leur seule motivation est de voir un leadership progressiste remettre le pays sur les rails", disent-ils.
8- Ils se plaignent de l’obligation d’avoir une armée de sécurité privée pour pouvoir vivre dans leur pays; ils expriment le dégoût de rester cloitrés derrière des clôtures en béton armé pour se protéger; ils sont fatigués de l’état de salubrité des rues, des nids de poule, d’une circulation chaotique, du désastre environnemental qui affecte les plages, le paysage et l’écosystème.
9- L’idée centrale de nos entretiens avec ces membres de ce secteur de la bourgeoisie haïtienne et du monde des affaires se résume en cette confession : “ Nous aimons l’argent. C’est bien d’en posséder autant que possible. Cependant, nous n’allons pas tuer pour l’obtenir; et nous nous révoltons contre ceux qui pensent pouvoir s’enrichir en détruisant ce pays. Car, on serait plus riche si tout le monde fonctionnait, si le peuple pouvait travailler, consommer, donc acheter dans nos entreprises. La situation actuelle d’Haiti n’est pas favorable au développement des affaires. Notre chiffre d’affaire annuel représente celui d’un entrepreneur dominicain dans le même secteur pour 2 ou 3 semaines d’activité.”
Ces hommes et femmes d’affaire que nous avons rencontrés parlent couramment l’anglais, le français, le créole et l’espagnol. Certains ont fait des études à l’étranger, ont vécu un moment de leur vie en Europe ou en Amérique du Nord. Beaucoup d’entre eux ont eu des désaccords profonds avec leurs parents, en un mot : avec les approches de l’ancienne génération qui exigeaient de continuer à s’enrichir sans s’intégrer socialement, culturellement et politiquement… sans être un citoyen haïtien. Ils disent comprendre le capitalisme dans son vrai sens : certes, un système qui cherche à maximiser les profits, mais aussi un système basé sur la dynamique du marché et sur le mérite. Ils se sentent critiqués à tort quand ils considèrent le fait qu’après la diaspora haïtienne, c’est la société civile d’Haiti qui supporte les plus démunis; la coexistence oblige de secourir les personnes défavorisées évoluant dans l’environnement de leurs entreprises et/ou de leur résidence, quand il s’agit d’envoyer des enfants à l’école, de faire face à une maladie, un décès, un loyer à payer, etc. Ces gens réclament un vrai changement de gouvernance dans le pays; ils souhaitent qu’on mette fin à la corruption généralisée qui empoisonne la vie économique; selon eux, il faut cesser ces discours démagogiques consistant à désigner des boucs émissaires pour ne pas présenter un bilan, en évitant d’aborder les vrais problèmes du pays et du peuple haïtien. Aussi, faut-il prendre en considération, l’évolution des secteurs dans ce contexte de monde globalisé + Internet. 
Nous avons souvent entendu parler de bourgeoisie comme un groupe homogène. On dirait que la bourgeoisie haïtienne était une et indivisible. La réalité est différente. C’est comme pour “La communauté internationale”. Elle n’est pas homogène. Il y a plusieurs tendances et plusieurs secteurs ou groupes d’intérêts au sein de “La communauté internationale”. Il y a des secteurs progressistes dans l’internationale comme il y a des secteurs rétrogrades, des impérialistes néo-colonisateurs, des racistes. La catégorisation des ONGs, dans le livre “Haiti : Invasion des ONGs” du professeur Sauveur Pierre-Etienne, illustre parfaitement cette réalité. On peut-être surpris d’y apprendre l’existence d’ONGs progressistes. Car, en Haiti, quand on parle d’ONG, on s’attend aux pires histoires. Pourtant “Amnistie Internationale”, “Transparency International”, GreenPeace, Médecins Sans Frontières, Oxfam sont des exemples d’ONGs progressistes. Tout le secret réside dans la capacité de pouvoir nuancer quand on aborde ces sujets. Et, c’est sur ce point que les politiciens traditionnels roulent depuis des décennies en Haiti. À leurs yeux, le peuple est trop analphabète pour établir les nuances. Les résultats des dernières élections prouvent qu’ils n'ont pas suivi l'évolution du peuple. Ils ont beau accusé Jovenel Moise d’être l’homme de la bourgeoisie ou du secteur des affaires, mais le peuple sait qu’il y a bourgeois et bourgeois. Tous les secteurs politiques ont leurs bourgeois; la différence est : laquelle de toutes ces plate-formes politiques est supportée par des bourgeois progressistes? 
Pour arrêter la descente nationale aux enfers, nous devons travailler avec tous les secteurs progressistes de toutes les classes sociales du pays. Il faut mettre un terme à la démagogie politique. Car, dans un bus allant en République Dominicaine vous verrez certes des commerçants, mais aussi des étudiants, des vacanciers et surtout des haïtiens en visite médicale; le comble, un médecin haïtien en quête de soins de santé en République voisine. Lors de notre dernier passage à Santo Domingo, nous avons vu le progrès, un pays émergent, une ville traversée par la volonté de puissance d’une bourgeoisie capitaliste mais nationaliste. Et, les hommes politiques haïtiens, fauteurs de trouble à Port-au-Prince, y séjournent régulièrement à la recherche de tranquillité, de loisir, de luxe, oubliant qu’ils sont en train de jouir l’oeuvre d’une bourgeoisie capitaliste, dans un environnement de stabilité politique négociée par la classe politique dominicaine.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 21 janvier 2017 @reseaucitadelle // reseaucitadelle@yahoo.fr WHATSAPP : 509-3686-9669 https://www.facebook.com/reseaucitadelle/posts/10211947117851983

mercredi 18 janvier 2017

Jovenel-UCREF : La colère d’un citoyen anonyme sur les groupes Whatsapp!!!

Le juge Sonel Jean-François et un document falsifié
Tel que reçu: 
Le juge Sonel JEAN FRANCOIS est infâme. Il est le prototype de la justice haitïenne. Il est pire qu'un vulgaire policier qui, au prix de la mort, n'acceptera de désapprouver le mensonge et de dire la vérité.
En tout premier lieu il a été nommé à la tête de l'UCREF pour ce dossier de Jovenel Moise qui a été classé sans suite par son prédécesseur depuis mai 2013, suite à une demande de la BNC.
Nous n'allons même pas chercher les motifs qui ont poussé la BNC à commettre cette erreur grossière confondant un compte gourde à un compte dollar. Car qu'on se le tienne pour dit, il est impossible à une banque d'Etat comme la BNC de se tromper sur la taille financière de son propre client avec les multiples services de contrôle et de supervision dont elle dispose. Et surtout de confondre un dépôt de cinq millions de gourdes à un dépôt de cinq millions de dollars US...Même dans la Russie des paranormaux, ce coup monté de toutes pièces n'eût point été imaginable. Tout cela conçu par Privert pour salir la réputation d'un honorable citoyen qu'il jalouse de vouloir prendre en mains, dans une élection ouverte à tous les concitoyens, les destinées de son pays justement traîné dans la boue par des Privert.
L'UCREF alerté, ce dossier a tout bonnement reçu le sort qu'il méritait: "classé sans suite". Et on n'en entendit jamais plus parler depuis 2013.
A l'arrivée de Privert qui a tout tenté pour bloquer l'élection de Jovenel Moise, il révoqua le mandat de trois ans du Magistrat Ostritch en charge de l'UCREF et confia l'Institution d'une dimension internationale à un petit coquin-copain de juge à tout faire qu'il pouvait instrumentaliser à souhait. C'est ce Sonel. Les retombées de ce nom sonnent fort dans les annales de la justice haitïenne. C'est un juge des "sections spéciales ". Le juge Sonel JEAN-FRANÇOIS réactiva le dossier qui devait échoir à un autre juge d'instruction autre que celui qui s'en est occupé à proprement parler.
En dépit de la déclaration de Jovenel lors de son dernier débat télévisé sur cette substitution de monnaie sur son compte, (déclaration retentissante), ce juge d'instruction en mission n'a jamais jugé nécessaire d'aller vérifier sur place les données bancaires à la BNC. Sans doute, parce que Privert ne serait pas content s'il disait la vérité et clôtura le dossier.
Ces derniers jours (moins d'une semaine) un autre juge d'Instruction faisait la navette chez le Doyen parce que le Palais avait donné l'ordre qu'il ait la responsabilité historique de trouver le président élu d'Haiti coupable de blanchiment des avoirs pour refouler toute perspective de sa prestation de serment le 7 février prochain. Pendant ce temps le Parlement bouge, se met en branle. Le bureau dicte une lettre à un groupe connu de par leurs origines politiques pour être signée et déposée auprès du nouveau Président du Sénat.
C'est dans ce contexte annonciateur d'un scandale international que le directeur de l'UCREF prit l'initiative de donner une conférence de presse pour tenter de se blanchir. Il ne promet pas d'investiguer la BNC, mais dit plutôt si la BNC rectifie, lui il rectifiera. La faute revient à la BNC. Heureusement que c'est le conseil de 2013 qui a été réinstallé... On ne pourra jeter le tort sur quelqu'un d'autre.
Disons par ailleurs que Sonel JEAN-FRANÇOIS a été nommé à cette fonction par Privert sur recommandation d'un perverti spécialisé en question de Droits Humains, Pierre Lespérance, symbole de l'indignité personnifiée.
L'UCREFF est une Institution de Droit public haïtien avec une filière internationale dans au moins 185 pays. L'action posée par Sonel JEAN-FRANCOIS utilisant l'UCREFF à des fins de nuisance politique est un acte criminel punissable dans au moins 185 pays.
Gade jan nèg yo falsifié numéro compte la: tout çà, sur demande de Privert:
Est-ce aux mains de ces chenapans que le destin de la Justice haitïenne est abandonnée?

mardi 3 janvier 2017

Haïti : la victoire de Jovenel Moïse confirmée malgré certaines « irrégularités ».-

Le nouveau président d’Haïti, Jovenel Moïse Photo : Reuters/Andres Martinez Casares
Jovenel Moïse a remporté l’élection présidentielle en Haïti au premier tour.
Un tribunal électoral haïtien a confirmé mardi l'élection de Jovenel Moïse à la présidence.
ASSOCIATED PRESS
Les juges ont indiqué que le scrutin du 20 novembre a été entaché de quelques irrégularités, mais ils n'ont détecté aucun signe de la fraude de grande envergure décriée par certains candidats.
M. Moïse, un néophyte politique, a devancé ses 26 rivaux dès le premier tour avec plus de 55 % des voix, malgré un taux de participation de seulement 21 %.
Un premier scrutin organisé en octobre 2015 avait été annulé en raison d'une fraude répandue.
M. Moïse, un homme d'affaires originaire du nord du pays, avait été choisi par le président sortant Michel Martelly pour représenter le parti Tet Kale.
Il sera assermenté le 7 février.

lundi 2 janvier 2017

Flash!!! Haiti-Elections : Décision du BCEN sur les présidentielles. —-

" Par ces motifs : Le BCEN, après délibération, en la chambre du conseil, statuant conformément au décret électoral du 2 mars 2015 en vigueur, et sans possibilité de recours; dit et déclare après l’analyse des 12%, soit mille cinq cent-soixante (1560) procès-verbaux au Centre de Tabulation de vote, il ne relève aucune fraude massive mais des irrégularités qui ne peuvent affecter le processus électoral….En conséquence, ordonne au CTV de procéder au décompte des votes pour les élections présidentielles et d’en donner les suites utiles."

A bon entendeur salut!!! — Biens mal acquis : l’incroyable fortune du fils du dictateur guinéen en procès à Paris.-


[Teodorin Obiang, vice-président de la Guinée équatoriale, est poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment de détournement de fonds publics, blanchiment d’abus de confiance et de corruption.]

Caroline MichelCaroline Michel
Publié le 02 janvier 2017

Pendant une décennie, le fils d’un chef d’Etat africain a pu mener la vie de château à Paris. Il vivait dans un palace de 101 pièces avenue Foch, où l’eau coulait par des robinets en or. Dévalisait les magasins de luxe de l’avenue Montaigne. Commandait les meilleurs Romanée-Conti. Et dissimulait dans son garage l’une des plus incroyables collections de voitures de luxe.

Cet homme s’appelle Teodorin Obiang, 47 ans. Il est l’aîné des enfants de l’actuel président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, au pouvoir depuis 1979 (il a été réélu en avril avec 93,7% des voix). Cet homme est jugé à partir de ce lundi 2 janvier par le tribunal correctionnel de Paris pour "blanchiment de corruption, de détournement de fonds publics, d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance". Absent (il réside aujourd'hui à Malabo en Guinée), le prévenu sera représenté par son avocat français, maître Emmanuel Marsigny.

Ce procès revêt une très haute importance symbolique. Il est le premier aboutissement des procédures concernant les "biens mal acquis", lancées il y a pile dix ans par les associations Sherpa et Transparency International. Peu de monde, alors, croyait en une quelconque chance de succès. En demandant à la justice française de se prononcer sur la légalité des biens acquis en France par des roitelets africains et leur famille, c’est toute la Françafrique qu’on a ébranlée, cette diplomatie du post-colonialisme préférant fermer les yeux sur les fortunes détournées dans l’unique objectif de conserver son influence en Afrique. William Bourdon, président de Sherpa et avocat de Transparency International, souligne :

"Il y avait un océan de scepticisme face à nous. L’activisme du parquet, sous la présidence Sarkozy, a permis de paralyser la procédure jusqu’en 2010. Alors, oui, l’ouverture de ce procès aujourd’hui est pour nous une satisfaction."

"Alcool, pute, coke"

La lecture de l’ordonnance de renvoi de Teodorin Obiang tient, pour partie, du scénario d’un mauvais film. On y découvre la vie creuse et désœuvrée d’un homme richissime. Quelques jours à Paris, quelques semaines à Malibu (Californie), parfois au Brésil, autant de pays où il possède de magnifiques propriétés (son patrimoine immobilier est estimé à 100 millions d’euros). Quand il pouvait encore sortir de son pays, Teodorin Obiang, aujourd’hui visé par un mandat d’arrêt, ne voyageait pas sans ses mallettes gonflées de plusieurs millions de dollars en liquide.

"Alcool, pute, coke" : voilà comment un ancien majordome a résumé la vie d’Obiang Junior. "L’argent dépensé, il retournait en Guinée-Equatoriale environ trois fois par an pour récupérer deux autres valises", a aussi raconté ce témoin.

Teodorin Obliang a longtemps été ministre de l’Agriculture et des Forêts de son pays, l’un des plus pauvres d’Afrique malgré ses immenses ressources naturelles. Un emploi qui lui rapportait un revenu de 80.000 dollars annuel. Mais la richesse mise au jour par les enquêteurs est sans commune mesure avec ces revenus officiels.

Oeuvres d'art, discothèque, hammam

Quand ils ont pénétré son domicile parisien, avenue Foch, les policiers sont tombés sur une inimaginable caverne d’Ali Baba. Cet hôtel particulier de plus 4.000 mètres carrés sur cinq étages tenait plutôt du château. Acquis pour 25 millions d’euros au milieu des années 2000, il avait ensuite été agrémenté, au fil des travaux réalisés par des architectes prestigieux (pour un montant de 11 millions d’euros), d’une discothèque, d’un bar, d’une salle de jeu, d’une salle de cinéma, d’un hammam et d’une salle de sport. Le bâtiment lui-même servait d’écrin à un triplex dont la seule chambre de maître mesurait 100 mètres carrés. L’écran géant de marque Panasonic avait été acheté 100.000 euros.

Le maître des lieux a en effet dépensé sans compter pour décorer richement son cocon parisien en œuvres d’art, orfèvrerie et meubles anciens. C’est ainsi qu’à l’occasion de la mise aux enchères historique de la collection d’art d’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, Teodorin Obiang s’est arrogé des tableaux et sculptures pour 18,3 millions d’euros. En ouvrant les placards, les enquêteurs ont trouvé des porcelaines fines et des couverts d’or et d’argent, de chez Christofle.

Les penderies regorgeaient de tenues achetées chez les meilleurs tailleurs, Gucci, Dolce & Gabbana, Prada, Yves Saint Laurent, Louis Vuitton, Balenciaga, Armani, Burberry, Versace. Quand il était à Paris, Teodorin Obiang allait aussi faire des virées shopping place Vendôme. Il a dépensé des centaines de milliers d’euros en montres, bijoux et broches chez les plus grands joailliers : Cartier, Piaget et Chaumet, entre autres. Les enquêteurs étaient pourtant loin de pouvoir imaginer ce qu’ils allaient découvrir au garage. Teodorin Obiang conservait là une collection de 18 véhicules de très grand luxe dont la valeur a été estimée à 7,4 millions d’euros. Quatre Bentley, deux Rolls Phantom, deux Ferrari, trois Porsche, deux Bugatti, une Maserati.

Le plus incroyable est que Teodorin Obiang a continué ses emplettes somptueuses, comme si de rien n’était après le dépôt de plainte par Sherpa et Transparency International et le début de l’instruction. Preuve de sa croyance en son impunité absolue. Les policiers n’ont pas eu beaucoup de difficultés à retracer l’origine des fonds utilisées par l’homme qui va être jugé à Paris. Selon l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, les dépenses relevaient pour partie de la corruption. En tant que ministre des Forêts, Teodorin Obiang récoltait pour son propre compte les taxes versées par les sociétés d’exploitation forestières. Elles étaient utilisées pour ses dépenses personnelles. L’autre partie de ces dépenses était couverte directement par le Trésor public guinéen.

Coups fourrés

Les six années d’instruction auront aussi été le théâtre de manœuvres diplomatiques et de coups fourrés juridiques en tout genre. Par deux fois, Teodorin Obiang a été relevé dans la hiérarchie du gouvernement. De ministre, il a d’abord été nommé vice deuxième vice-président (en 2012) puis vice-président (en 2016), en charge de la sécurité et de la défense. Les avocats désignés pour défendre le fils du dictateur ont multiplié les procédures pour démontrer qu'il était de ce fait couvert par une immunité. L’épisode le plus rocambolesque a sans doute été la pose, juste avant la perquisition au domicile de l’avenue Foch par les forces de police en 2011, de deux plaques à l’entrée prétendant que l’immeuble relevait de la représentation diplomatique. Auquel cas il aurait, lui aussi, été couvert par l’immunité. Mais le procédé n’a pas convaincu les juges.

En novembre 2015, nous avions recueilli les confidences de l’ambassadeur de Guinée en France, Miguel Mifumu. Il expliquait :

"Le vice-président est un très grand entrepreneur dans le secteur du bois et des forêts. C’est grâce à ses revenus qu’il a acheté des biens. Il aime beaucoup les voitures de sport. Mais l’immeuble de l’avenue Foch appartient à l’Etat guinéen, qui lui a racheté. Toute cette affaire a été montée de toutes pièces par des ennemis de notre pays. Nous irons jusqu’en Cour internationale de justice s’il le faut."

Mais cette procédure n’a pas abouti. Pas davantage que l’emploi de Jean-Pierre Mignard, ami du président François Hollande, comme "conseiller juridique" par l’Etat guinéen. En décembre 2015, la Cour de cassation a jugé l’instruction définitivement recevable.

Ce procès pourrait être suivi d’autres. Plusieurs instructions sont en cours, qui visent d’actuels ou d’anciens présidents africains ou leur famille : Denis Sassou Nguesso, toujours président du Congo, les descendants d’Omar Bongo au Gabon, François Bozizé, ex-président de Centrafrique, Rifaat al-Assad, oncle de l’actuel dirigeant de Syrie. La justice française a par ailleurs aidé à l’identification du patrimoine des familles Ben Ali (Tunisie) et Moubarak (Egypte) dont l’instruction devra être poursuivie dans leurs pays respectifs.

L’issue de ce procès, si Teodorin Obiang devait être condamné, posera cependant la question compliquée de la restitution des biens saisis.

"Il n’est pas question de renvoyer aux délinquants le produit de leurs crimes. Tant que les familles incriminées sont au pouvoir, on ne peut pas restituer les biens saisis", souligne William Bourdon, l’avocat de la partie civile, Transparency international.

"Il existe cependant plusieurs solutions. Leur mise sous séquestre par le Trésor français, en attendant un changement politique. Ou alors un versement à des ONG locales sous surveillance internationale, comme cela s’est déjà réalisé au Kazakhstan."

Le procès de Teodorin Obiang doit se tenir jusqu’au 12 janvier devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Caroline Michel, Journaliste.

Meilleurs voeux à tous les lecteurs de @ReseauCitadelle.-

Bonne Année 2017 et le combat continue pour le changement en #Haiti. SEMPER FIDELIS (Toujours fidèle).