jeudi 1 août 2013

Communiqué de PRESSE du CARLI : Assassinat de l’étudiant Frantzy DUVERSEAU

Le CARLI salue la décision du Cabinet d'Instruction et dénonce la tentative de dénigrement de la Victime

Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) salue  la décision  du Cabinet d'Instruction du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince de poursuivre les présumés assassins impliqués dans le meurtre du jeune étudiant finissant en Sciences Juridiques de l'Université de Port-au-Prince, Frantzy DUVERSEAU, abattu froidement le 18 octobre 2010, en sa résidence privée, sous les yeux impuissants de ses parents le couple M. Ovil et Mme DUVERSEAU.

On se le rappelle, l'évènement s'est produit, après que la victime eut empêché le sieur Enold FLORESTAL qui exerçait des actes de violence sur la personne de Fabienne DUVERSEAU FLORESTAL (sa femme et sœur de la victime) et aussi  sur les parents de Frantzy DUVERSEAU de continuer sur cette lancée. 
Faits troublants et témoignages

Offusqué, pour se venger le sieur Enold FLORESTAL s'est fait accompagner selon les déclarations de Fabienne DUVERSEAU (la sœur de la victime) du sieur Josué FLORESTAL et d'un ami Avocat chez le couple DUVERSEAU pour que des policiers puissent procéder à l'arrestation des DUVERSEAU.

Les policiers au nombre de quatre (4)  ont débarqué sur les lieux du crime dans leur propre véhicule immatriculé au # 1-417 sur demande du sieur Enold FLORESTAL.  Ils ont pénétré dans la maison pour prendre de force Frantzy DUVERSEAU  et d'autres membres de la famille  DUVERSEAU présents à la maison.  Devant la résistance de Frantzy DUVERSEAU de laisser la chambre, il a été alors froidement exécuté par l'un des policiers faisant partie de la patrouille. Contrairement aux allégations et communiqué de presse de certains individus et organismes de défense des droits humains à aucun moment de cet incident l'étudiant n'était armé de machette ni de quelque arme que ce soit. En ce sens, Le CARLI dénonce ces tentatives  honteuses et Machiavéliques visant à ternir l'image du défunt Frantzsy DUVERSEAU et à dénigrer sa famille.

Extraits de la conclusion de l'enquête de la section des Droits de l'Homme des Nations Unies relatifs à l'assassinat de Frantzy DUVERSEAU.

Selon une lettre adressée au Juge Jean CARVES en date du 17 février 2011 par la section des Droits de l'Homme des Nations Unies portant la signature de Madame Lizbeth Cullity, Représentante de l'Office du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme en Haïti, la thèse de légitime défense évoquée dans l'assassinat de Frantzy DUVERSEAU n'est pas démontrée. En voici un extrait : « Bien que nombreuses zones d'ombre demeurent quant au déroulement de l'incident, la version de la légitime défense défendue par les services de police du commissariat de Port-au-Prince est pourtant loin d'être pleinement démontrée. Au contraire, plusieurs indices semblent indiquer qu'ils auraient fait un usage excessif de la force, incluant un usage illégal de leur arme à feu ayant entrainé la mort de Frantzy DUVERSEAU. »

En conséquence, le CARLI réaffirme la position exprimée dans son communiqué publié en date du 29 octobre 2010 demandant aux autorités judiciaires de mettre l'action publique en mouvement contre tous les présumés assassins et auteurs de ce crime crapuleux conformément à la loi pénale et aux instruments internationaux relatifs aux Droits de l'Homme garantissant ainsi le droit à la vie et à la justice.

Par ailleurs, le CARLI souhaite que le Juge Instructeur, Lamarre BELIZAIRE, travaillant sur le dossier mène son enquête en toute impartialité et de ne pas céder aux pressions de quelque nature que ce soit, d'où qu'elles viennent, aux fins de déférer les assassins de Frantzy DUVERSEAU par devant le Tribunal Criminel siégeant avec assistance de Jury selon les lois régissant la matière dans la perspective de rendre justice et réparations à la famille DUVERSEAU éplorée et profondément touchée par ce départ prématuré de ce jeune universitaire plein d'avenir.

Fait à Port-au-Prince, le 1er août 2013
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Renan HEDOUVILLE, Av.
Secrétaire Général.-
Tel: 3715-8789

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