dimanche 20 janvier 2013

Les neoféodaux monopolistes utilisent leurs médias et/ou le kidnapping pour repousser la compétition internationale. (Deux textes pour mieux comprendre.)



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Le Nouvelliste | Publié le : 2013-01-17
 

Tom Breen Université de Connecticut Traduit de l'anglais par Cyprien L. Gary
Pour bon nombre de citoyens américains, le mot «Haïti» renvoie à une multitude d'associations négatives : «pauvre», «peuplée», «surpeuplée», «dépendante de l'aide».
De gauche à droite: Marissa Mack, Craemer Thomas,Omar Green,  Parker Sorenson, Caty Wagner, et Patrick Turek leur de leur séjour en Haïti
De gauche à droite: Marissa Mack, Craemer Thomas,Omar Green, Parker Sorenson, Caty Wagner, et Patrick Turek leur de leur séjour en Haïti

Les médias jouent un rôle de premier plan dans la formation de l'opinion publique des pays étrangers, et ces stéréotypes d'Haïti peuvent souvent être trouvés à travers le spectre des médias américains, selon Craemer Thomas,  professeur de politique publique à l'Université de Connecticut (UConn). C'est un problème, dit-il, non seulement parce que ces épithètes peuvent décrire  une image trompeuse, mais parce qu'elles peuvent aussi influer sur la façon dont les citoyens américains et le gouvernement agissent.
«Je pense qu'il y a une chance que ces stéréotypes puissent  affecter l'aide et la politique étrangère», dit Craemer.
L'an dernier, Craemer  s'est rendu en Haïti en compagnie de cinq étudiants grâce à une bourse de voyage de la Fondation Ford à travers l'Institut d'enseignement international. Leur objectif était de travailler avec le groupe  Partenaires pour le développement du logement dans la  région  de Blanchard, non loin de  Port-au-Prince, plus de deux ans après le séisme dévastateur qui a frappé Haïti. Mais il s'agissait aussi de jeter les bases d'une étude sur les attitudes envers cette nation des Caraïbes dans les grands médias américains.
«On parle constamment sur le risque de dépendance à l'aide, à propos de la corruption et d'autres dysfonctionnements qui sont considérés comme des failles de caractère chez le peuple haïtien lui-même», a-t-il dit. «Il est probablement juste de dire que les médias internationaux présentent une peinture exagérée de la réalité haïtienne.»
Le professeur Craemer et cinq étudiants de l'UConn, en l'occurrence Omar Green, Marissa Mack, Parker Sorenson, Patrick Turek et Caty Wagner ont construit un cadre d'échantillonnage des reportages des médias sur le tremblement de terre, basé sur des sources d'information américaines énumérées dans le  Pew Research Center's de l'Enquête biennale sur la consommation des médias. Les points de vente vont des réseaux de diffusion pour le New York Times à l'émission de radio Rush Limbaugh. Un petit échantillon aléatoire de 100 reportages sur le tremblement de terre en Haïti a ensuite été choisi, avec des phrases dans les histoires codées comme contenant stéréotype renforçant l'information ou  contredisant les stéréotypes dominants.
Craemer a été surpris de constater que l'image présentant Haïti comme un état dysfonctionnel défaillant en phase terminale ravagé par la violence et la corruption endémique était plus ou moins systématiquement signalée à travers les organes d'information: environ 67% des phrases codées dans la couverture du New York Times ont renforcé des stéréotypes par exemple, tout comme 77% de phrases dans la programmation de la radio conservatrice Limbaugh. Le professeur Craemer avertit que la taille réduite de l'échantillon ne permet pas de comparaisons statistiques entre les différents médias. Cependant, en dépit de la taille réduite de l'échantillon un biais statistiquement significatif a émergé pour l'échantillon dans son ensemble. Dans les versions futures du projet, il espère élargir l'échantillon afin que la comparaison source par source puisse être obtenue.
Le biais dans l'échantillon global des reportages est un problème parce que les médias jouent un rôle de premier plan dans la formation de l'opinion publique des pays étrangers, dit Craemer, et les stéréotypes à propos d'Haïti présentent  un portrait biaisé du pays. 
Haïti est un pays pauvre, sans aucun doute, mais il a des caractéristiques uniques qui permettent d'atténuer la pauvreté, qui s'y trouve. Par exemple, alors que la pauvreté dans la plupart des autres pays pauvres, c'est le manque de terres, beaucoup de pauvres d'Haïti sont des propriétaires fonciers. Cette caractéristique unique remonte au début des années 1800, lorsque les plantations d'anciens esclaves ont été redistribuées entre d'anciens esclaves insurgés. La terre est une source de fierté, et fournit la subsistance des familles élargies, malgré leur pauvreté. 
Elle leur permet également de participer à ce qu'on appelle le «secteur informel» de l'économie - qui est la partie de l'économie qui n'est pas taxée, réglementée, ou mesurée par le gouvernement. Le classement d'Haïti comme le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental est basé sur son produit intérieur brut, une mesure qui exclut le «secteur informel» de l' économie.
L'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) estime que le marché de l'emploi informel en Haïti compte pour environ 90% du marché total de l'emploi du pays - en d'autres termes, la plupart de l'activité économique dans le pays n'est  pas prise en compte dans les calculs les plus fréquemment utilisés quand il s'agit de qualifier Haïti le pays le plus pauvre de l'hémisphère.
Une autre caractéristique de la couverture médiatique d'Haïti - une tendance à se concentrer sur des histoires de crime et de violence – l'a rendu  inquiet pour sa sécurité alors qu'il se préparait pour son premier voyage en Haïti. «J'avais vraiment peur de ce qui pourrait arriver, et nous avons le même problème ici aux États-Unis quand on parle de quartiers dits« bons »et« mauvais », a-t-il  indiqué.
«Oui, il y a un danger et il est élevé par rapport à la ligne de base normale, mais ça veut dire quoi? Combien de nous avions eu peur ? » Selon l'étude, pas autant que le suggère l'image médiatique.
Craemer soutient que l'image médiatique négative contre Haïti peut être enracinée dans les rapports contemporains de la révolution haïtienne (1791-1804) qui, dans le temps, avait donné des sueurs froides aux propriétaires  d'esclaves aux Etats-Unis. Ces craintes, par la suite, peuvent être incorporées dans la culture dominante américaine comme les stéréotypes raciaux anti-noirs dont les gens aujourd'hui, bien souvent, ne sont même pas conscients.
Craemer a rédigé un document présentant les conclusions de l'étude, qui comprend une section offrant des suggestions pour les journalistes qui couvrent le pays à l'avenir. Les journalistes, dit-il, doivent surtout chercher à expérimenter la vie quotidienne en Haïti à l'instar des Haïtiens, une expérience qui a été particulièrement précieuse pour les étudiants de Craemer. L'un d'entre eux, Marissa Mack, a écrit: « Oui, on pourrait dire qu'Haïti est pauvre, comparée aux normes américaines. Mais vivre parmi les Haïtiens, ayant un aperçu de leur vie pendant quelques jours, parlant avec les habitants, travaillant à côté d'eux, explorant des domaines pas forcément recommandés aux touristes, a dissipé la plupart des idées que j'ai personnellement eues du pays. »
Tom Breen Université de Connecticut Traduit de l'anglais par Cyprien L. Gary


































































































































































































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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.
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Haïti- Économie : L'insécurité -le kidnapping -, arme privilégiée des neoféodaux monopolistes pour terroriser le peuple, affaiblir l'Etat, décourager les étrangers et défendre le statu quo. (Texte de Cyrus Sibert)
 
L'annonce des investissements étrangers en Haïti constitue une menace pour la survie de la bourgeoisie traditionnelle qui ne peut exister qu'à partir des rentes, des prébendes, des monopoles et des faveurs de l'Etat au détriment des masses populaires. La bataille pour le changement est entrée dans une phase déterminante. La résistance du statu quo prendra sa forme violente. Les progressistes doivent serrer les rangs. Le gouvernement doit mobiliser des Unités de la Police pour protéger les investissements stratégiques et les investisseurs potentiels. La presse progressiste (indépendante et militante) doit se montrer vigilante pour ne pas faire le jeu des rétrogrades. La sécurité des membres du gouvernement chargés des dossiers d'investissements stratégiques doit-être renforcée.

Aussi, faut-il une campagne de communication et de promotion pour déjouer les manœuvres des politiciens traditionnels comme Moise Jean-Charles qui se sont alliés à la bourgeoisie traditionnelle dans le but de défendre leur MONOPOLE POLITIQUE et utilisent les moindres faits pour attaquer le Chef de l'Etat et chercher le soulèvement populaire.

Dans le Nord du pays, nous vivons les conséquences désastreuses de l'alliance du Sénateur Jean-Charles avec des familles de la bourgeoise traditionnelle. Car si, sur le gouvernement d'Aristide, ce Moise Jean-Charles acceptait en silence l'œuvre catastrophique de « HL Construction » dans la ville du Cap-Haitien et dans le Nord en général ; Conseiller du Président Préval, il a récidivé en livrant la 2e ville à la Compagnie « Vorbes et Fils » dans le seul objectif d'accumuler des fonds indispensables à son projet politique. Si de Port-au-Prince aux Gonaïves, de Port-au-Prince à Hinche, la route est bonne; si dans le Nord-Ouest, le Sénateur Evallière Beauplan a pu imposer la construction de ponts; dans le Nord, les parlementaires menés par les affairistes Moise Jean-Charles et Dr Kelly C. Bastien, se sont contentés de faire fortune : 2 bateaux, des maisons de trafiquants de drogue emprisonnés aux Etats-Unis, pots de vin de la douane, détournement de fonds alloués aux collectivités, encaissement des fonds du Ministère de la culture au travers des festivals culturels fantoches...

Jamais, on n'a entendu le bruyant Moise Jean-Charles élever la voix contre le travail au rabais de ces compagnies, spécialement "Vorbes et Fils" surnommée par la population « Volè Fini », « Vrai ou Faux ».

Sous le gouvernement de René Préval, les défenseurs du statu quo étaient contre le développement de la Centrale hydraulique de Pélligre par les Brésiliens. L'offre du gouvernement Brésilien a été négligée dans le but de protéger des compagnies comme SOGENER des Vorbes dans laquelle, rapporte t-on, Madame Préval était actionnaire. Le Sénateur Moise Jean-Charles gardait le silence devant cette bêtise antipopulaire, anti-changement et antinationale. Il y a aussi l'augmentation du prix kilowatt/heure. Une augmentation excessive qui appauvrie les ménages, mais fait l'affaire des néoféodaux producteurs d'électricité.
 
L'arrivée du Président Martelly accélère certains dossiers gelés sous l'administration de Préval à cause des pressions de membres influents du secteur économique qui supportait Préval (le fameux Groupe de Bourdon de Stanley Lucas) : l'Aéroport international du Cap-Haitien, la construction du Parc Industriel du Nord (Caracol), le Port de Fort-Liberté, des hôtels dans le Nord, la décentralisation, le développement réel du tourisme. Des projets redoutés par les conservateurs qui imposaient que les revenus du programme PetroCaribe soient investis dans des secteurs qu'ils contrôlent. Ils ne sont sans doute pas contents quand le Président Martelly propose de financer des projets sociaux d'Education (Lekol Timoun Yo) et Alimentation (Aba Grangou) qui permettraient au peuple de bénéficier directement des ressources de l'Etat.
 
En 1991, l'une des premières décisions du gouvernement Lavalas du Président Jean-Bertrand Aristide fut d'arrêter la construction de l'Aéroport du Cap-Haitien lancée par le Général Avril. Le ministre Frantz Verella, surnommé Bourreau de la ville du Cap-Haitien, dirigea personnellement le retrait des matériels vers la capitale. Le discours d'alors : « Il faut arrêter la construction de cet aéroport qui desservira les missions de la CIA en Amérique latine ». Les militants lavalas du Nord et ceux de la gauche en général aidèrent, avec une fierté anti-américaine «charlemagneperaltement», à fermer le chantier, faisant le jeu de la bourgeoisie neoféodale.
 
Les progressistes doivent-être vigilants. Car, après chaque Conférence de l'Etat haïtien avec des investisseurs internationaux dans le but d'ouvrir l'économie haïtienne aux capitaux étrangers, le pays connaît des événements visant à décourager les explorateurs. Après la 1ere Conférence, sous le gouvernement du Président Préval, les neoféodaux, forts de leur majorité au parlement, avait renversé Madame Duvivier Pierre-Louis, la Dame Premier Ministre d'alors. Si, sur les ondes des grands médias de la bourgeoisie traditionnelle, Moise Jean-Charles l'accusait de détournement de fonds, dans les coulisses, on lui reprochait d'être trop proche de Bill Clinton et du milliardaire Georges Soros, deux promoteurs de l'idée d'ouverture du marché haïtien aux capitaux étrangers.

Moise Jean-Charles, que des médias de la capitale critiquaient dans le temps comme un violent chef de gang responsable d'attaques contre la presse, était devenu, à la surprise de l'opinion publique, leur chouchou. Ces grands médias de la bourgeoise traditionnelle dominée par des rétrogrades défenseurs du statu quo neoféodal, recevaient à toutes leurs émissions, même les shows culturels, le Chef de gang du Nord devenu Sénateur à la faveur des élections frauduleuses du gouvernement Préval. C'est ce que nous appelons à Réseau Citadelle : L'ALLIANCE ANARCHOPOPULISTE/BOURGEOISIE-NEOFEODALE-MONOPOLISTE

Aujourd'hui, environ 2 semaines après la 2e Conférence visant à attirer des investissements en Haïti, nous observons des manœuvres déstabilisatrices comme des nouvelles de kidnapping ; des manifestations dans le Nord-est, zone qui accueillera le plus grand Parc Industriel de la Caraïbe et un Port en eau profonde ; incendie criminelle du lycée de Limonade suivie de l'effondrement d'un mur sur le chantier du Campus de Limonade (accident ou sabotage ?) ; la crise du dollars ; des coïncidences qu'on peut facilement interpréter comme des événements visant à déstabiliser le pays, à créer le trouble, une mauvaise presse et à décourager les investissements potentiels.

Si les Ministères de l'Intérieur et de la Justice ne se décident pas à être proactifs, c'est- à -dire anticiper les événements à partir de surveillance permanente, si les responsables de ces ministères se contentent de mettre l'accent uniquement sur le caractère administratif de leur fonction, le travail de la Présidence et du Ministère des Affaires Étrangères ne sera que peine perdue, un coup d'épée dans l'eau.
De source confidentielle, une étude menée par une agence internationale sur l'insécurité en Haïti démontre que le secteur rétrograde et/ou conservateur de la bourgeoisie haïtienne finance l'insécurité et/ou l'alimente dans le but de dissuader les investisseurs étrangers à venir s'installer en Haïti. Les médias que ce secteur contrôle relaie et amplifie les informations sur l'insécurité. Un système bien organisé pour protéger le statu quo ante, même quand il n'arrive pas à transformer les masses populaires en force de travail et en force de consommation indispensables à la croissance dans une économie capitaliste classique.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
Lisez :
Sassine, Coles, Mevs, Capellan : Une coalition haitianodominicaine contre la Zone Franche du Grand Nord.  http://reseaucitadelle.blogspot.com/2011/04/sassine-coles-mevs-capellan-une_30.html
Michel Joseph Martelly, piégé comme Jean-Jacques Dessalines.  http://reseaucitadelle.blogspot.com/2011/05/michel-joseph-martelly-piege-comme-jean.html
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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978)
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

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