jeudi 15 novembre 2012

Martelly au XXIIe Sommet ibéro-américain

Martelly au XXIIe Sommet ibéro-américain

Le président de la République, Michel Joseph Martelly, doit quitter le pays ce jeudi pour participer au XXIIe Sommet des pays ibéro-américains qui se tiendra les 16 et 17 novembre 2012 à Cadiz (Espagne) réunissant la plupart des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Amérique latine et de la péninsule ibérique. A cet événement, une vingtaine de pays d'Amérique latine viendront démontrer leur bonne santé économique aux yeux de la "Vieille Europe".
L'ambassadeur d'Espagne accrédité en Haïti, Manuel Ruigómez Hernández
L'ambassadeur d'Espagne accrédité en Haïti, Manuel Ruigómez Hernández
Mercidieu Moranvil

« La croissance économique et la lutte contre la pauvreté » est le thème retenu pour cette 22e  édition du Sommet ibéro-américain, un événement annuel regroupant plus d'une vingtaine d'Etats issus de l'Amérique latine et de la péninsule ibérique ayant en commun un héritage culturel, notamment linguistique, à la suite de la colonisation de l'Amérique latine par l'Espagne et le Portugal. Les Etats membres font partie de la Conférence ibéro-américaine, forum de consultation et de concertation politiques ayant pour objectif de réfléchir sur la coopération et les défis internationaux.

Accompagné du ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Pierre-Richard Casimir, le président Michel Joseph Martelly sera bel et bien présent à cet événement auquel Haïti participe pour la première fois, à titre de candidat reconnu à côté du Timor-Oriental et du Bélize.

Ce voyage, qui s'effectuera dans le cadre du renforcement des relations avec  les pays latino-américains qui seront  présents à cette réunion, sera aussi l'occasion pour le chef de l'État haïtien de présenter Haïti comme une nouvelle destination touristique tout en invitant les hommes d'affaires étrangers à venir investir dans le pays.

Rencontré par le journal, l'ambassadeur d'Espagne accrédité en Haïti, Manuel Ruigómez Hernández, a précisé que cette conférence permettra d'attirer une attention spéciale sur la politique de croissance économique et la lutte contre la pauvreté dans l'espace ibéro-américain. « La présence d'Haïti est d'une importance capitale pour tous les pays de l'espace ibéro-américain. Ce sommet va permettre à Haïti de s'intégrer dans une structure déjà existante et qui travaille dans plusieurs domaines, dont l'alphabétisation, l'éducation, la cohésion sociale », a-t-il indiqué.

Le diplomate a rappelé qu'Haïti a été un territoire espagnol pendant plus de deux siècles (1492-1697). C'est un pays qui a des liens historiques concrets avec l'Espagne. « L'ensemble de la communauté ibéro-américaine est ravi de recevoir un nouveau membre – un chéri membre – qui est Haïti. Je crois qu'on aura beaucoup de possibilités de collaboration et de coopération dynamique et efficace au bénéfice du peuple haïtien à travers cette structure », a fait savoir M. Ruigómez, qui souligne que le Panama sera le pays d'accueil du 23e Sommet en 2013.  

L'Amérique latine traite d'égal à égal avec l'Espagne. Qui l'aurait cru il y a vingt et un ans (soit en 1991) au Mexique, quand le premier Sommet politique ibéro-américain avait pour simple intention de forger une communauté entre les anciennes métropoles ibériques (Portugal compris) et leurs ex-colonies américaines sans remettre en cause les positions ? A cette époque-là, l'Espagne ne connaissait pas la crise, l'Amérique latine balbutiait son économie. Deux décades plus tard, ce sont des trajectoires inverses qui opposent les deux blocs politiques unis par une même langue et un héritage culturel commun : le "Nouveau Monde" foisonne de richesses quand la "vieille Europe" tangue dangereusement.

Dans ce contexte, le XXIIe sommet ibéro-américain s'ouvrira ce vendredi à Cadiz. De nombreux chefs d'État et de gouvernement sont attendus, à commencer par le roi d'Espagne Juan Carlos, qui inaugurera ces deux jours de sommet politique annuel. Le Premier ministre Mariano Rajoy devrait présenter ce congrès comme celui de la rénovation des relations ibéro-américaines, non plus d'ex-métropole à ex-colonies mais d'égal à égal, ce qui marque un tournant dans les relations bilatérales entre les deux continents.

En outre, il est important de noter qu'après cette rencontre le président Martelly se rendra lundi à Bruxelles  pour participer à la session plénière du Parlement européen du 19 au 22 novembre. Ensuite, il doit se rendre au Vatican pour rencontrer le pape Benoît XVI.

Ibéro-Amérique est un terme formé à partir des mots Ibérie et Amérique pour désigner une zone d'une étendue considérable et avec une certaine cohésion culturelle. La communauté ibéro-américaine de Nations considère l'Ibéro-Amérique comme la région à laquelle appartiennent ses membres, y compris non seulement les pays américains et ibériques de langue hispanique et portugaise, mais également l'Andorre, de langue catalane. Certains auteurs privilégient le sens étymologique et historique du terme Ibéro-Amérique, qui excluait les pays non américains, le concept s'est peu à peu étendu pour finir par inclure l'Espagne, le Portugal et la Principauté d'Andorre, et même potentiellement certains pays d'Afrique et d'Asie.
Les pays membres fondateurs sont l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, le Chili, l'Équateur, l'Espagne, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Portugal, la République dominicaine, le Salvador et l'Uruguay. Les membres ayant adhéré par la suite sont le Venezuela (1991) et l'Andorre (2004). Les membres observateurs associés sont Porto Rico (2001), la Belgique (2009), les Philippines (2009), la Guinée équatoriale (2009), l'Italie (2009), la France (2010), le Maroc (2010) et les Pays-Bas (2010).

Source: Le Nouvelliste,
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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