La majorité des parlementaires haïtiens ont fait avorter la séance en assemblée nationale prévue le lundi 15 octobre dans le cadre de l'ouverture de la session extraordinaire de cette année législative. Seuls 43 députés et 13 sénateurs étaient présents dans la salle, ont indiqué les membres du bureau de l'assemblée nationale.

Les députés du bloc majoritaire supportant le gouvernement Lamothe ont brillé par leur absence. Sur la quarantaine de députés présents une vingtaine sont membres du bloc minoritaire, révèle le président du PRI, Shadrac Dieudonné. Il qualifie l'avortement de la séance en assemblée nationale de faux pas de l'exécutif et se demande si le gouvernement dispose réellement d'une majorité.

De son coté, le porte parole du bloc majoritaire, Fritz Chery, explique que de nombreux députés absents n'avaient pas pu regagner le pays à temps. Il promet de redresser la situation et annonce que les parlementaires du bloc majoritaire feront entendre leur voix. M. Chery regrette que la séance n'ait pas été reportée à la fin de cette semaine.

Le président de l'assemblée nationale, Desras Simon Dieuseul, a reporté la séance au lundi 29 octobre 2012. Il exhorté les parlementaires à s'acquitter de leurs devoirs constitutionnels. La convocation du chef de l'Etat est constitutionnelle, l'obligation est constitutionnelle pour les législateurs d'être présents et de répondre a cette convocation, a-t-il ajouté.

Plusieurs sénateurs dont Moise Jean Charles et Jean Baptiste Bien Aimé étaient présents dans l'enceinte du palais législatif mais n'avaient pris leurs sièges. Ils protestent contre l'intégration d'un point relatif au choix des membres du CEP dans le menu de cette session extraordinaire.

Source: LLM / radio Métropole Haïti