mercredi 30 mai 2012

Intervention de Cyrus Sibert - Réseau Citadelle à la Conférence de Presse de ce 1er juin 2012, à Washington, sur la responsabilité de l'Eglise et des ONGs dans la pédophilie en Haiti.

L'idée directrice de l'intervention de Cyrus Sibert de RESEAU CITADELLE à la Conférence de Presse de Washington, qui sera tenue ce vendredi 1er juin 2012, dans le cadre de la Conférence de l'Eglise Catholique sur la situation des enfants d'Haïti.
 
 
L'objectif de mon déplacement à Washington est de sensibiliser l'opinion publique internationale du fait que la pédophilie en Haïti n'est pas juste une question de cas isolés de quelques criminels obsédés. Elle est le résultat d'une politique délibérée de plusieurs organisations non-gouvernementales de type congrégations religieuses, qui utilisent des pays pauvres à institutions faibles comme refuge pour leurs membres suspectés de comportements déplacés envers des enfants.
 
Donc, un religieux  suspecté de tendances pédophiles est immédiatement transféré dans des pays comme Haïti.
 
Nous avons finalement découvert cette réalité en enquêtant sur Douglas Perlitz et Michael Geilenfeld qui sont tous deux accusés par des citoyens haïtiens d'abus sur des enfants. Nous avons pu découvrir, grâce à la contribution de Paul Kendrick, qu'un certain Ron Voss, religieux (Prêtre catholique), suspecté de pédophilie, et qui a reconnu avoir abusé des enfants aux Etats-Unis, a été transféré en Haïti comme religieux responsable de la Maison catholique responsable d'accueillir et d'orienter d'autres religieux américains en mission en Haïti. Ron Voss fut arrêté en Haïti pour pédophilie.  http://webzoom.freewebs.com/snaptn/RonVossDioceseofLafIn.pdf
 
Un canadien du nom de John Duarte, religieux (Prêtre catholique), lui aussi a été arrêté en République Dominicaine et jugé au Canada pour Abus sexuel sur des enfants haïtiens. Tous ont fréquenté la maison d'accueil des religieux de Delmas (dans la Capitale). On peut citer d'autres religieux comme Michael Brower, John Duarte…dans tous ces cas, ce sont des personnes envoyées en mission en Haïti, ils ont tous séjourné à la Maison d'accueil de Delmas. Je ne dis pas que tous les gens à la Maison d'accueil sont des pédophiles, mais c'est un fait qu'un réseau de pédophiles religieux utilise l'Eglise, sa maison d'accueil et ses activités caritatives pour exploiter les enfants pauvres et sans défense d'Haïti.
 
Ils sont tous des religieux responsables de projets souvent pour enfants dans des quartiers défavorisés d'Haïti.
 
 
Un autre point révoltant qui justifie la mobilisation de ce week-end c'est le comportement des responsables des ONGs ou des congrégations religieuses face aux allégations d'abus sexuels.
 
Dans un premier temps, ils les rejettent. Entre-temps, ils collectent des informations pour vérifier la gravité de la situation.  Au lieu d'encadrer les victimes, ils ferment les activités caritatives, cherchent à détruire les preuves et se lancent dans une campagne de dénigrement des victimes et de leurs défenseurs.
 
Sur le dossier Douglas Perlitz, dans un premier temps, deux enquêteurs envoyés par l'Eglise catholique Américaine sont allés dans le Nord parler aux victimes. Le fait de voir des envoyés de l'Eglise soucieux de leur situation leur à mis en confiance. Ainsi, ces jeunes enfants traumatisés ont tout raconté aux membres de cette équipe, dirigée par Madame Sheyla Maximilien  (Biamby) un cadre de l'ONG (CRS) Catholique Relief Service et Stéphane Trouillot de PAP sécurité.
 
Avec des larmes aux yeux, la dame Maximilien s'était dite scandalisée et avait promis de mettre en place un programme de prise en charge des victimes tout en apportant les corrections nécessaires au Projet Pierre Toussaint.
Plus tard, grande était leur déception d'apprendre qu'en fait, Madame Maximilien, ne menait qu'une mission de nettoyage pour le compte de l'Eglise Catholique. Un coffre-fort a été soustrait de la résidence de Douglas Perlitz puis transféré par bateau vers les Etats-Unis ; les informations recueillies et les témoignages n'ont servi qu'à construire une campagne visant à discréditer les victimes et leurs défenseurs. Plusieurs mois après, quand nous avions présenté la carte de visite de cette dame à Paul Kendrick, il nous a fait remarquer l'inscription, en rouge, de la mention : United States Conference of Catholic Bishops (USCCB).
 
Madame Hope Carter de l'Ordre de Malte, membre du Conseil d'Administration de l'Hôpital Catholique de Milot, avait elle aussi mené une opération de destruction de preuves consistant à récupérer le computer de travail de Douglas Perlitz qui contenait des informations et des preuves contre l'Eglise Catholique et contre Douglas Perlitz.
 
Il est important de signaler que le fait de fermer les programmes caritatifs au profit des enfants quand le scandale éclate, donne raison aux criminels pédophiles ou prédateurs sexuels. Car, toute la menace sur les victimes consistait à leur répéter que s'ils parlent, s'ils osent dénoncer les abus, le projet sera fermé, leur situation économico-sociale sera détériorée. Il y a aussi la menace d'avoir sous le dos plusieurs centaines de bénéficiaires de l'activité caritative. Ces gens sont souvent violents contre les victimes d'abus sexuels qu'ils accusent de causer malheur à leur communauté.
 
Il est clair que ces comportements sont contraires à la doctrine sociale de l'Eglise catholique et du christianisme en général. Jésus aimait les petits enfants, il les chérissait et conseillait à ses disciples d'être comme eux. Que serait l'Evangile, si au lieu de veiller sur le Petit Jésus, Joseph l'avait abusé ? Nous sommes face à une situation de perversion qui engage la responsabilité des dirigeants au plus haut niveau, afin de stopper ces pratiques.
 
Haïti est un pays faible. Frappé par un tremblement de terre qui a tué environ 300,000 personnes, détruisant une grande partie de son économie et de ses infrastructures de l'Etat, en 2010, sa situation s'est aggravée. Donc, les enfants haïtiens sont encore plus exposés, plus vulnérables face aux criminels influents, détenteurs de grands moyens économiques et qui utilisent la Foi, la Croyance des fidèles et l'Absence d'institutions nationales fortes, pour ériger leur Paradis pédophile au soleil de la caraïbe.
 
Nous appelons au respect du principe de la responsabilité des dirigeants des ONGs, des congrégations, des Missions religieuses, des Eglises évangéliques face aux comportements de leurs agents sur le terrain. En ce sens nous supportons la campagne pour l'instauration d'un Code de conduite dans les rapports de ces missionnaires religieuses et laïques avec les enfants d'Haïti : « Safeguards to protect children, including policies, systems and procedures ».
 
(Fin de Texte)
 
RESEAU CITADELLE
 
 

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