PORT-AU-PRINCE, Haïti - Le 13 Janvier 2012, dans l'interview, l'ancien gouverneur général du Canada, Michaëlle Jean, a déclaré qu'elle considère le gouvernement de Martelly comme l'un qu'on peut faire confiance, mais elle a souligné qu'elle reste « constamment vigilante. »
 
Dans une interview avec Daniel Schwartz, CBC News, l'Envoyé spécial pour Haïti des Nations Unies (UNESCO) a été en Haïti pendant quelques jours afin de commémorer le tremblement de terre.
 
Jean a dit qu'elle estime que les choses commencent à changer pour le mieux, mais a averti que «vous ne pouvez pas construire une économie durable sur la charité. » Dans l'interview qu'elle a parlé de la bonne gouvernance comme un problème mais a exprimé l'espoir dans le gouvernement qui est en place.
 
« Nous considérons c'est un gouvernement qu'on peut faire confiance. C'est vraiment important d'être cohérent et de s'assurer qu'il va réussir et sera capable d'utiliser toute son autorité pour corriger la situation en Haïti. »
 
Le journaliste a dit »c'est intéressant d'apprendre comment positivement vous parlez du gouvernement Martelly. J'aurais pensé que, avec Martelly comme un partisan des dictatures militaires du passé en Haïti, que vous seriez un peu plus prudente sur ​​le gouvernement, si c'est le mot juste. Comment fait-il, à votre avis,at-il été une surprise? »
 
Jean a répondu :
 
« Ne vous méprenez pas. Je suis constamment vigilante. Je suis constamment vigilante avec tous les partis ici en Haïti. »
 
« Si le changement doit se produire en Haïti, il doit être de toutes les régions et toutes les parties impliquées : Sur le côté du gouvernement d'Haïti, du côté des haïtiens, sur le côté de la communauté internationale. »
 
« La vigilance est très important dans ce pays. Je comprends bien ce que vous dites. Et bien sûr, je peux voir dans ce gouvernement, les gens qui viennent de ce front aussi. Je vois cela. Elle fait partie de l'histoire d'Haïti. »
 
« Je vois des gens du secteur privé, qui ne pensait qu'à des bénéfices pour leurs propres et pour leurs clans. Cela fait partie de l'environnement politique en Haïti. Je suis vigilante mais dans le même temps ce que je vois est un gouvernement qui est à venir à bord. »
 
« Et ce n'est pas seulement le président. Le président est un homme qui dit qu'il n'a pas d'expérience politique, mais il a la bonne volonté de son pays. Il aime son pays. Il veut laisser un héritage qui est très significatif pour ce pays et il est vraiment sur ​​les bonnes questions, en termes de faire de l'éducation une priorité, aussi bâtir une économie durable pour son pays. »
 
« Il y a aussi le Premier ministre Garry Conille. Il est un homme d'expérience, il est un homme de connaissance. Il est très pragmatique. Il veut lui livrer. C'est la première fois que vous entendez ce mot en Haïti parmi les décideurs : les résultats. « Nous voulons des résultats. »
 
« Ils viennent avec une approche différente, qui est plus entrepreneuriale, c'est sûr. Mais c'est probablement la meilleure stratégie en ce moment pour reconstruire l'économie de ce pays qui a été paralysé par la dépendance totale de l'aide internationale. »
 
« Je suis Très Prudente! I am very cautious! »
 
« Il y a une chose que je connais très bien. Il y a des choses que je peux dire ici que personne d'autre ne peut le dire. Et le gouvernement d'Haïti, toutes les autorités en place, je travaille en étroite collaboration avec eux. »
 
« Sachez que, quand ils méritent d'être loué, je vais faire l'éloge. Je vais valider leurs bonnes actions et lorsque le temps vient aussi pour moi de dire, »Hé! Vous allez dans la mauvaise direction, c'est faux! Je vais aussi dire clairement et fort. Ils le savent. »
 
« Dans la déclaration que j'ai faite hier, je suis très claire sur la négligence vaste qui est meurtrière. C'est ce qui a tué des gens ici pendant le séisme. Si vous lisez attentivement mes paroles, je suis très, très directe, simple, et les gens me connaissent pour ça. »
 
« Je me sens très bénie que les gens ici me respectent pour cela. La même chose avec la communauté internationale. »
 
« Je parle toujours de ce qui est bon et je vais aussi faire le mal, c'est sûr. Et c'est la seule façon pour moi d'y aller, je ne peux pas travailler autrement. »