mercredi 26 octobre 2011

Mario Andrésol pressé de démissionner.

Mario Andrésol serait sous forte pression de la présidence qui lui réclame sa démission


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Le directeur général de la police nationale d'Haïti (PNH) Mario Andrésol serait sous forte pression de la présidence qui lui réclame sa démission, avons-nous appris de source parlementaire. L'équipe de Michel Martelly qui promet pour le 18 novembre la mise en place d'une nouvelle forcée armée, voudrait entre temps réorganiser le Haut-Etat major de la PNH.

Le directeur général de la police nationale d'Haïti (PNH) Mario Andrésol serait sous forte pression de la présidence qui lui réclame sa démission, avons-nous appris de source parlementaire. L'équipe de Michel Martelly qui promet pour le 18 novembre la mise en place d'une nouvelle forcée armée, voudrait entre temps réorganiser le Haut-Etat major de la PNH.

Mario Andrésol se trouve donc sur la sellette quelques semaines seulement après l'investiture suivie de l'installation d'un ministre de la défense nationale qui, aux cotés du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, sera concerné par le sort et le fonctionnement de la police nationale. Ces deux ministres feront d'ailleurs parti du Conseil national de défense et de sécurité (CNDS), prévu dans le plan présidentiel de refondation de l'armée. Cette structure placée au sommet de l'Etat et présidé par le Chef de l'Etat, réunira au moins cinq ministres et aura un regard sur le fonctionnement du service d'intelligence, de la nouvelle armée et de la police nationale.

Dans ce nouveau plan de sécurité nationale, Mario Andrésol ne semble pas trouver sa place, lui qui pourtant a été plébiscité par le Sénat de la République en août 2009 après que sa reconduction ait été sollicitée par le président René Préval. Plusieurs observateurs et même des parlementaires, présentaient M. Andrésol comme un choix exclusif de l'international, notamment des Etats-Unis. Et pour preuve, le commandant en chef de la PNH rentré en Haïti en 2005 sur le gouvernement de transition est depuis à la tête de cette institution où il achève pour l'instant un second mandat de trois ans.

Au moment où ses collègues se montrent encore réservés sur la question, le sénateur Kelly Bastien prend les devants et dénonce les tractations de la présidence en vue d'obtenir la démission de M. Andrésol. « Le directeur général de la PNH a reçu un mandat du Parlement, la présidence doit respecter ce mandat et donner le temps à son titulaire de l'accomplir sans interruption ». Le sénateur dit craindre que les détracteurs de M. Andrésol n'aillent créer eux-mêmes l'insécurité pour seulement remettre en question la performance du directeur général de la PNH.

Récemment un conflit ouvert a opposé le directeur général de la PNH à l'inspecteur Fritz Jean qui a dû démissionner. L'arrestation suivie de l'emprisonnement de l'ancien commissaire de police de Pétion-ville Varnel Lacroix était à la base de cette mésentente au sein même du haut commandement de la PNH. Plusieurs autres policiers cantonnés à Pétion-ville sont jusqu'ici placés au pénitencier national, tout comme le commissaire Lacroix.

Plusieurs noms sont déjà cités parmi les potentiels remplaçants de Mario Andrésol. Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a récemment dénoncé la présence de plusieurs anciens policiers à réputation douteuse, dans les couloirs du palais national.

Eddy Laguerre
edgu85@yahoo.fr

Source: Le Matin

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