dimanche 24 juillet 2011

Michel Martelly écarte un retrait de Gousse, lors d'une visite au Cap-Haitien

Michel Martelly écarte un retrait de Gousse, lors d'une visite au Cap-Haïtien

Des individus arrêtés suite à des jets de pierre et de bouteille contre le cortège du chef de l'Etat accueilli avec enthousiasme par les habitants des quartiers populaires ; le Président n'a pas été touché

Publié le dimanche 24 juillet 2011

Michel Martelly a démenti dimanche les informations faisant état d'un éventuel désistement de son Premier ministre désigné, Bernard Gousse, lors de sa première visite officielle au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince) axée sur ses promessses de campagne et marquée par des incidents ayant visé le cortège présidentiel.

La police a procédé à plusieurs arrestations après que des inconnus avaient lancé des pierres et des bouteilles de verre au moment où le chef de l'Etat saluait de nombreux partisans massés à l'entrée de la ville où il circulait à pied.

M. Martelly, qui n'a pas été touché lors de ces incidents, a réitéré à la population sa volonté d'initier, en septembre, son projet de scolarisation gratuite des enfants et souligné l'importance de l'implantation prochaine dans la deuxième ville du pays d'un parc industriel capable de générer 20.000 emplois.

La visite était aussi politique. Contrairement aux affirmations sous le couvert de l'anonymat des Sénateurs du groupe des 16, très hostiles à Gousse, le chef de l'Etat, qui s'est -une fois de plus, montré très critique vis-à-vis des parlementaires- a fait savoir qu'un échec du candidat ne pourra intervenir qu'au Parlement.

Au terme de longues heures de négociations entre le Président Martelly et les élus réclamant la tête de l'ancien ministre de la justice du gouvernement intérimaire post-Aristide (2004-2006), les deux parties s'étaient entendues sur la formation, dans une semaine, d'un nouveau gouvernement, sans toutefois indiquer qui serait à sa tête.

Vivement contesté au Sénat, le Premier ministre désigné y a déposé jeudi dernier ses pièces dans le cadre du processus de ratification de son choix devenu le feuilleton politique de l'été avec des rebondissements en cascade.

Au pouvoir depuis plus de deux mois, Michel Martelly n'avait pu, début juin, convaincre les Députés d'approuver la nomination de l'homme d'affaires Daniel Rouzier, poussé depuis vers la sortie. spp/Radio Kiskeya

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