mercredi 22 juin 2011

Martelly n’entend pas se séparer de Rouzier : Le chef de l’État soutient qu’il est à la tête de "combattants" qui ne se laisseront pas abattre par la décision du Parlement.

"Avec ou sans poste", l'ex-Premier ministre désigné, dont la candidature a été rejetée mardi, continuera à travailler pour son pays, a rétorqué au vote des Députés le Président qui a décrété la permanence au Palais National en vue d'apporter immédiatement des éléments de réponse aux grands problèmes nationaux

Publié le mardi 21 juin 2011

Le Président Michel Martelly a proclamé mardi soir son intention de ne pas se passer des services de Daniel Rouzier dans sa première réaction au rejet par la Chambre des Députés de la candidature de l'homme d'affaires au poste de Premier ministre.

"Avec ou sans poste, il continuera à servir son pays", a déclaré le chef de l'Etat qui a, encore une fois, vanté l'intégrité de Rouzier.

Sans préciser la nouvelle mission qu'il entendait confier à l'ex-Premier ministre désigné, Michel Martelly a fait savoir qu'aucun membre de son équipe ne serait autorisé à quitter le Palais présidentiel mardi soir tant que des stratégies d'intervention sur les grandes préoccupations de la population ne seraient pas arrêtées.

Le chef de l'Etat soutient qu'il est à la tête de "combattants" qui ne se laisseront pas abattre par la décision du Parlement.

Par 42 voix contre, 19 pour et 3 abstentions, les Députés, en particulier ceux de l'ancien parti officiel INITE, ont désapprouvé le choix de Daniel Gérard Rouzier en lui reprochant notamment de pratiquer l'évasion fiscale, de ne pas donner suffisamment la preuve de sa nationalité haïtienne et d'avoir servi les intérêts d'un autre pays à titre de consul honoraire de la Jamaïque.

Peu avant le vote, MM. Martelly et Rouzier avaient tenté de renverser la tendance lors d'une conférence de presse à laquelle s'était joint Me Bernard Gousse, l'avocat de l'homme d'affaires.

Selon la constitution, le Président de la république, qui ne peut compter en ce moment que sur un gouvernement démissionnaire, doit désigner un nouveau Premier ministre. spp/Radio Kiskeya
---------------
"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)

Aucun commentaire: