vendredi 27 mai 2011

Face a la contrefacon constitutionnelle


Perpétrée au préjudice de la République


GRANMOUN opine :


Parmi les vingt-trois constitutions qui ont jalonnée les pages de notre histoire, celle de 1987 est l'objet de toutes sortes d'affronts parce qu'elle a osé s'attaquer au système séculaire haïtien ancré dans une longue tradition autoritaire.


Rappelons qu'avant même son entrée en vigueur, cette Constitution avait essuyé sa première gifle avec sa publication en retard au journal officiel « Le Moniteur ». Depuis, son application n'aura été qu'un long calvaire.


Des arguments font défaut pour expliquer la dernière gifle en date administrée à notre Charte fondamentale. Amendée et acheminée au Journal officiel pour être publiée, elle est détournée par des sans foi ni loi au service du système. Oh ! Non, les choses vont trop loin.


Ces agissements nous remettent à l'époque des sociétés tribales. Détourner le vote d'un parlement au profit des intérêts mesquins est un outrage à la République considéré comme un crime abominable. GRANMOUN s'étonne du silence de la nouvelle équipe au pouvoir autour de ce dossier.


En conséquence, il demande au Président de la République, aux membres des deux chambres constituant le Parlement :


1. de préciser, par une note officielle, la Constitution sous l'empire de laquelle est dirigée présentement la République, ce pour éviter l'exercice illégal des fonctions de l'Etat par les fonctionnaires regroupés à l'intérieur des trois pouvoirs ;



2. de diligenter une enquête sérieuse en vue de permettre à la justice haïtienne de sévir contre tous les malfrats impliqués de près ou de loin dans cette sale entreprise qui ne fait que ternir davantage l'image haïtienne.



Le retard enregistré dans les obligations qui pèsent sur les pouvoirs publics d'informer et d'agir dans le cadre de cette affaire exaspère les citoyens et semble même plonger la République dans la consternation.


GRANMOUN espère une intervention sans équivoque du Chef de l'Etat susceptible de clarifier sa position par rapport à cet outrage que subit la République.


Dr. Patrick Jacques/Coordonnateur


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