dimanche 12 décembre 2010

LE FIASCO ÉLECTORAL DU 28 NOVEMBRE 2010 : PROPOSITION RÉALISTE POUR UNE SORTIE DE CRISE RESPONSABLE.

LE FIASCO ÉLECTORAL DU 28 NOVEMBRE 2010 : PROPOSITION RÉALISTE POUR UNE SORTIE DE CRISE RESPONSABLE 

L'impasse électorale du 28 novembre 2010 résulte de la mise en œuvre d'un plan de confiscation de la souveraineté populaire par l'équipe au pouvoir. En effet, le président René Garcia Préval et son parti Inite, de concert avec certains membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP),  bénéficiant de la complicité de quelques représentants influents de la communauté internationale, ont décidé, de façon délibérée, de contrôler systématiquement la machine électorale. Les prétendues failles techniques ou défaillances institutionnelles dont parle la conseillère électorale Ginette Chérubin, sont la matérialisation du projet criminel du président Préval visant à atteindre un taux de participation populaire ne dépassant pas 20 % des citoyens désirant voter. Ainsi, 80 % des personnes qui sont allées remplir leur devoir civique ont été empêchées de le faire le 28 novembre 2010.  

La terrible journée électorale du 28 novembre 2010 a été précédée par une campagne générale de distribution massive de machettes et d'armes à feu, de nomination de délégués et de vice-délégués, de révocation de juges de paix, de commissaires du gouvernement, de transfert d'officiers de police non inféodés au parti Inite et leur remplacement par des partisans zélés du président Préval. Aussi le président Préval et Inite ont-ils mis en place le dispositif criminel assurant l'impunité totale aux auteurs du kidnapping électoral du 28 novembre 2010. Des urnes remplies et scellées l'avant-veille et la veille, des centres de vote contrôlés par des hommes armés, des mandataires et des juges de paix du parti Inite, tel a été le décor impressionnant et impensable du naufrage électoral macabre du 28 novembre 2010 qui n'a rien à envier aux scenarii de politique fiction les plus grotesques.             

Vu le rôle majeur joué par le président René Garcia Préval, les barons d'Inite, les conseillers électoraux Gaillot Dorsinville, Lionel Raphael et Ginette Chérubin, des représentants de la communauté internationale tels que Edmond Mulet, José Miguel Insulza, Collin Granderson et Perceival J. Paterson dans ce fiasco électoral, ils doivent être écartés de la gestion de la crise. En conséquence, une Commission d'enquête indépendante devrait être mise sur pied dans le plus bref délai afin d'évaluer le processus électoral au niveau législatif et présidentiel. Le rapport final une fois soumis, les responsables de ce crime de lèse-souveraineté populaire et de lèse-démocratie seraient poursuivis conformément à la loi par devant les tribunaux nationaux et internationaux en vue d'éviter la répétition de pareils crimes dans le futur.              

La nomination d'un nouveau Directeur général honnête, crédible et compétent permettra aux membres restants du CEP de poursuivre le processus électoral sur la base, cette fois, des recommandations de la Commission d'enquête indépendante. Le gouvernement du Premier ministre Jean Max Bellerive resterait en fonction jusqu'à l'installation de la 49e Législature et l'investiture du nouveau président démocratiquement élu.            

Fait à Port-au-Prince, le 13 décembre 2010 

Suivent les signatures…
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

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