vendredi 17 septembre 2010

Le kidnapping en Haïti : Introduction

 

Posté le 2 Avril 2010

Kidnapping en Haïti: C'est notre série spéciale pour le mois d'Avril. Elle a l'air d'un feuilleton qui sort tout droit de l'imaginaire. Pourtant, c'est le cauchemar qui sème le deuil dans des familles haïtiennes. C'est la dure réalité vécue par une population aux abois qui n'arrive pas encore à comprendre comment on en est arrivé là.

Le kidnapping est un phénomène effrayant, encore tout nouveau, en Haïti. Cela a démarré pendant la deuxième moitié de l'année 2004.Le refus des autorités transitoires de réactiver les Forces Armées d'Haïti (FADH) créa des conditions favorables à l'épanouissement du crime organisé qui ne rencontra pas, pendant deux longues années, aucune résistance de la part de la Police Nationale d'Haïti et des troupes onusiennes, fraichement arrivées dans le pays.

Des élites sans grandeur, sans pudeur, sans foi et sans loi ont profité considérablement de cette atmosphère malsaine pour criminaliser le processus politique local. Elles se sont alliées avec des gangs armés qui établissaient des zones de non-droit dans les périphéries de la capitale. C'est dans ce décor de maffia que René Préval et d'autres hommes, sous l'étiquette de LESPWA, allaient s'accaparer du pouvoir.

Aucune protestation véhémente n'a eu lieu. Aucune investigation n'a été ordonnée pour déterminer le rôle des gangs armés dans l'élection de Mr René Préval à la Présidence de la République. L'on sait, toutefois, que ce dernier n'avait nullement intérêt à mener campagne quand ses rivaux étaient formellement interdits de mettre le pied dans certains endroits de la capitale. En d'autres termes, ses compétiteurs étaient invités à circuler dans certains points de la ville à leurs propres risques et périls. En effet, ce qu'on a vu, en Février 2006, en Haïti, a été loin d'être la victoire légitime d'une formation politique issue de la dernière pluie, mais un simple hold-up électoral en bonne et due forme avec la bénédiction de la communauté internationale.

Mr Préval et ses hommes ont accaparé le pouvoir depuis 2006.Ils n'ont pas l'intention de céder sans une confrontation contre une opposition unifiée et déterminée. A la faveur du tremblement de terre du 12 Janvier 2010, les criminels au pouvoir ont ouvert les geôles et invité des milliers de prisonniers, y compris les plus dangereux, à s'évaporer dans la nature.

Jusqu'ici, aucune protestation véhémente n'a eu lieu. Aucune investigation judiciaire ou policière n'a été ordonnée. Aucun ministre de la Justice n'a été remercié ou invité à remettre sa démission. Aucun officiel du système pénitencier n'a été mis en accusation ou sous les verrous.

Entre-temps, on vient d'enregistrer officiellement plusieurs cas de viol, plusieurs cas de meurtres, des kidnappings et plus d'une soixantaine de blessés par balles pendant le seul mois de Mars 2010.

N'a-t-on pas l'impression que la machine est déjà mise en place pour une réédition de l'hold-up électoral de Février 2006? Voilà pourquoi la situation du crime organisé dans ce pays doit être préoccupante pour les forces nationalistes et progressistes qui doivent tenir la dragée haute à René Préval et compagnie, à Bill Clinton et consorts et à la communauté internationale. C'est la raison pour laquelle nous allons ouvrir cette série sur le kidnapping en Haïti. Certaines informations sont nos exclusivités et ne sont disponibles nulle part.

Harry E. Jean-Philippe
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

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