mardi 25 mai 2010

L’opposition rejette en bloc l'idée de participer à des élections sous Préval.

Haiti-Politique

Lavalas lance une mise en garde à la communauté internationale

mardi 25 mai 2010,

Radio Kiskeya

L'annonce de la tenue d'élections générales le 28 novembre 2010 par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Edmond Mulet, en visite le week-end écoulé à Hinche (Centre), a eu très peu d'écho dans la classe politique qui continue d'exiger la démission du président René Préval.

Le dirigeant de la Confédération Unité Démocratique (sigle créole KID et de la Plateforme politique Alternative), Evans Paul, a déclaré lundi que le 28 novembre est bien la date constitutionnelle pour la tenue d'élections.

Cependant, personne n'a plus confiance en la volonté de M. Préval d'organiser des élections crédibles, a-t-il précisé. Cela n'a d'ailleurs jamais été son fort, a-t-il ajouté, donnant en exemple maintes élections controversées organisées par M. Préval pendant ses 2 mandats.

Le porte-parole de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), membre également de l'Alternative, abonde dans le même sens. L'ancien député Harry Marsan estime même que l'organisation d'élections frauduleuses et les pratiques de corruption constituent les caractéristiques principales du régime de M. Préval.

« Se rendre aux élections avec Préval au pouvoir, c'est prendre le risque d'enfoncer le pays davantage dans la crise », de l'avis d'un autre dirigeant de l'opposition, Turneb Delpé (PNDPH, plateforme RASANBLE).

Ansyto Félix, membre d'une organisation populaire Lavalas (parti de l'ancien président Aristide) réaffirme la position de son secteur politique en faveur de l'organisation d'élections anticipées. Il déclare ne rien vouloir entendre concernant la participation de son parti dans des élections qu'organiserait le Conseil Electoral Provisoire qui, par deux fois, a « arbitrairement » exclu de la course électorale les candidats Lavalas. Il a lancé une mise en garde á la communauté internationale qui, à son avis, semble avoir délibérément choisi M. Préval comme son unique interlocuteur sur le terrain.

En conférence de presse lundi à Port-au-Prince, les principaux leaders de l'opposition ont réaffirmé leur détermination à obtenir la démission de M. Préval et à mettre en application la formule contenue dans la Constitution prévoyant l'entrée en scène d'un juge de la Cour de Cassation et la tenue d'élections dans 45 à 90 jours après son accession à la présidence provisoire de la République. Le cap est donc mis sur la mobilisation anti-gouvernementale avec de nouvelles manifestations prévues ce mardi et jeudi prochain. [jmd/Radio Kiskeya]

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