Le gouvernement haïtien a décidé jeudi un moratoire de trois semaines des évacuations forcées des camps de sinistrés du séisme établis sur des terrains privés, écoles ou autres, en raison des «tensions» que cela engendre, a indiqué un responsable de l'ONU dans le pays.

Depuis près de deux semaines, les autorités ou des propriétaires avaient intimé à des milliers de personnes de quitter les terrains où elles avaient trouvé refuge après le séisme du 12 janvier.

«On en a discuté avec le gouvernement ce matin et un moratoire de trois semaines» a été décidé « car il y a beaucoup de tensions », a déclaré le chef de la Mission de l'ONU en Haïti (MINUSTAH), Edmond Mulet, lors d'une conférence de presse consacrée aux 100 jours après le séisme.

« Il y a les élèves qui veulent rentrer dans leurs écoles pour continuer leurs études, il y a les déplacés qui sont installés dans les écoles. Alors au lieu d'avoir des affrontements, un moratoire a été établi », a-t-il ajouté, précisant que des « groupes de travail » seraient créés pour trouver des solutions.

Le représentant spécial de l'ONU en Haïti a souligné la nécessité d'«aider les personnes qui sont dans les écoles» car « il y a une raison pour laquelle elles ont cherché une solution pour se sauver et sauver leurs familles ».

L'ONU a déjà ouvert deux camps en périphérie de Port-au-Prince afin d'accueillir les 10 000 déplacés en grand danger avec la saison des pluies et celle des cyclones et elle « est en train d'accélérer la préparation d'autres terrains », a poursuivi M. Mulet.

N/ Radio Métropole Haïti