mercredi 31 mars 2010

RECONSTRUCTION D’HAITI : Position des jeunes du Nord et du Nord-Est d’Haïti.


COALITION RÉGIONAL DES JEUNES DU NORD

ET

DU NORD-EST

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RECONSTRUCTION D'HAITI 

 

Position des jeunes du Nord et du Nord-Est d'Haïti.

 

Le mardi 12 janvier 2010 à 4hres 53 de l'après midi, mon pays Haïti a connu une catastrophe sans précédent. La terre a tremblé à la capitale. Sous des secousses de magnitude 7.2 sur l'échelle de Richter, les dégâts sont énormes. Si pour la présidence haïtienne 300,000 personnes y ont laissé leur vie, pour l'Eglise Catholique d'Haïti le chiffre se situerait autour de 500,000. Dépassé par l'ampleur des dégâts, l'Etat haïtien n'a pas pu réagir à temps pour sauver les centaines de milliers de personnes emprisonnées sous les décombres. Selon les estimations, les dégâts sont ainsi chiffrés à 1,5 million de sinistrés, 200,000 maisons détruites ou endommagées et 150,000 blessés.  Les dégâts matériels sont estimés par la Banque Interaméricaine de Développement à 12 milliards de dollars, 80 % de l'économie nationale serait sous les décombres. 

 

Selon l'Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI) sur une population de 8 763 588, 58.3 %  ont 15 à 64 ans, 36.5% ont moins de 15 ans, 11% ont moins de 5 ans. C'est évident que la majorité des victimes est constituée de jeunes et d'enfants. Les conséquences sociales et économiques de cette catastrophe sur cette catégorie vulnérable de la population est considérable.

Sans prendre en considération cet état de fait, l'avenir d'Haïti serait plus sombre que l'on pourrait imaginer.

 

C'est en ce sens que COREJENE, au nom des jeunes haïtiens et haïtiennes, remercie la communauté internationale et défend l'idée de réformes structurelles durables et adaptées aux réalités haïtiennes sans lesquelles la reconstruction du pays ne sera rien d'autre que la reconstitution des richesses de quelques privilégiés du statu quo exclusiviste, monopolistique et néo féodal, qui existent en Haïti depuis son indépendance.

 

Avec la situation catastrophique qui prévaut dans mon pays, les programmes et projets de reconstruction pullulent. Chaque secteur, chaque ONG, a son plan en poche. On ne sait par quelle magie ceux et celles qui depuis des décennies de l'intérieur comme de l'extérieur ont contribué à ruiner l'économie haïtienne, deviennent aujourd'hui des bâtisseurs. A la faveur des promesses de dons venus de partout, résultat d'une solidarité internationale sans précédent en faveur d'Haïti, en veux-tu-en-voilà, les plans de reconstruction sont nombreux. On attend le déblocage des fonds, pour « reconstruire Haïti ». On se dispute le droit de gérer l'aide et de redécouper les nouvelles zones de rapines économiques de toute sorte.

 

Nous profitons de la présente pour dire attention.

 

Si en urgence nous devons : Améliorer la santé, l'éducation et le bien-être des enfants et des jeunes victimes lors du séisme; Favoriser la réussite éducative des jeunes, car ils sont l'avenir du pays;   Si de façon ponctuelle nous avons l'obligation de : Favoriser l'insertion professionnelle des jeunes, Améliorer le soutien offert aux jeunes en termes de cantines scolaires et autres; S'il est indispensable d' accroitre la présence des jeunes dans la société, d'élaborer un régime de prêts et de bourses d'étude pour les jeunes étudiants, d'augmenter les fonds alloués au financement de l'Université d'État d'Haïti via des budgets décentralisés, d'Assurer la participation des jeunes et de la représentation de leurs intérêts à travers les sphères décisionnels; la vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes institutionnelles en profondeur : il s'agit également de la refondation du pays.

 

Car, depuis plusieurs décennies, Haïti est sous perfusion de l'aide internationale. Comme conséquence: le fossé entre les riches et les pauvres n'arrête pas de s'agrandir. Au lieu de développer le pays, l'aide est souvent détournée au profit de quelques privilégiés qui contrôlent les artères du pouvoir politique et de l'administration publique.  Les riches deviennent plus riches, les pauvres n'ont plus qu'à crever dans les bidonvilles crasseux sans aucune infrastructure. A chaque régime politique, de nouveaux scandales de détournement de fonds publics et de l'aide internationale. Le cas le plus récent est la gestion inexplicable de 197 millions de dollars qui devaient servir pour voler au secours de sinistrés de l'Ouragan Katerina aux Gonaïves, à environ 190 kilomètres au nord de la capitale. Il y a aussi les fameux plans en faveur des éleveurs de cochons indigènes. L'Etat haïtien a ainsi détruit l'économie rurale en promettant aux paysans que son plan allait prendre en charge les paysans victimes. Environ 30 ans après, les conséquences économiques de ce fameux plan se font sentir dans le milieu rural. Les paysans sont obligés de fuir vers la capitale.

 

 

Pour nous autres, jeunes haïtiens et haïtiennes, la solution au problème d'Haïti doit passer par des réformes institutionnelles en profondeur, ce qui favoriserait une large participation de la population. En conséquence, ces réformes permettraient de combattre les monopoles exclusivistes, d'encourager des investissements directs, la création d'emplois, et faciliter l'intégration des jeunes.

 

L'augmentation de l'aide a toujours signifié l'augmentation de la corruption, l'augmentation des luttes politiques pour le contrôle de l'aide. Sans des réformes structurelles en profondeur, rien ne changera en Haïti. Pour donner à ce devoir de réforme une base concrète, les jeunes haïtiens et haïtiennes proposent l'établissement d'un Marché commun avec la République Dominicaine avec laquelle nous partageons 300 kilomètres de frontière terrestre. Un objectif qui permettrait à la communauté internationale de suivre l'effort de modernisation d'Haïti, en fonction d'un agenda qui fixerait les mesures à adopter pour rapprocher l'économie haïtienne de celle de la République dominicaine.

 

 Le système d'exclusion qui régnait en Haïti depuis l'esclavage persiste et résiste. Depuis l'occupation américaine de 1915, il est caractérisé par la centralisation et la concentration qui ne sont en fait qu'un système sociopolitique et économique de prédation qui draine toutes les ressources du pays vers un petit groupe de privilégiés.

 

Environ cinq (5) familles de la capitale contrôlent plus de 60% des ressources du pays. Aujourd'hui le projet démocratique est devenu une ploutocratie. La construction théorique qui constitue le fondement du processus démocratique en Haïti a effondré. Plus qu'on réalise des élections, plus les scrutins sont frauduleux. Les représentants sont ainsi plus médiocres et plus corrompus.

 

C'est triste et décevante pour nous autres jeunes qui cherchent des modèles de constater que ce sont, dans une certaine mesure, des trafiquants de drogue, des kidnappeurs, des squatteurs et dilapidateurs de fonds publics qui soient les seuls aptes à briguer des postes pour lesquels ils ne sont pas qualifiés.

 

Au lieu de signifier la participation populaire, élection est devenue une farce pour la légitimation de la mauvaise gouvernance. Certains acteurs de la communauté internationale l'utilisent pour masquer la réalité et justifier leur présence en Haïti : De la  poudre aux yeux de l'opinion publique. Pourtant, la diminution croissante de la participation des votants lors des joutes est une preuve du mal qui paralyse les avancées démocratiques en Haïti.

 

Pour les jeunes d'Haïti, le changement n'est pas volontariste. Les privilégiés resteront accrochés à leurs monopoles. La Communauté internationale doit nous aider à contraindre l'Etat haïtien à faire des réformes en profondeur dans des secteurs comme la douane, la télécommunication, le système judiciaire, le système fiscal, le système financier, le cadastre, le système éducatif qui nous a laissés ignorants et ignorantes des phénomènes sismiques, l'université… La constitution haïtienne doit être réformée. Le secteur privé haïtien doit s'adapter à la compétition qui à ce carrefour est le seul moyen de créer des opportunités. L'aide internationale doit aller dans ce sens.

 

Même quand de façon ponctuelle les jeunes d'Haïti souffrent de la destruction de leurs établissements scolaires - de leurs centres universitaires, même quand nous pleurons encore la mort des milliers de jeunes tués dans leur salle de classe, même quand nous savons que le nombre des enfants orphelins livrés à eux-mêmes dans les rues est en nette augmentation, que les cas de trafic d'enfants et de la traite humaine en général seraient en nette augmentation dans les mois à venir ;

Même quand de façon ponctuelle nous espérons des actions en faveur des jeunes en termes de bourses d'étude, d'encadrement des écoliers, de prise en charge des orphelins, nous donnons priorité aux réformes structurelles qui une fois pour toute changeraient le destin d'Haïti.

 

Aidez nous à achever la révolution libertaire de nos ancêtres, cette révolution qui a donné naissance à Haïti, l'unique Etat créé à partir d'un mouvement d'esclaves, la seule révolution d'esclaves de toute l'histoire de l'humanité. Nous, haïtiens et haitiennes, continuons de croire en ce génie qui a guidé nos ancêtres. Ces ''nègres'' et ''régresses'' qui ne représentaient, aux yeux des esclavagistes que des bêtes de sommes destinées à la plantation, ont su choisir la liberté. Même dans l'adversité, nous gardons notre moral. Etant habitués à forger notre indépendance, nous gardons confiance qu'Haïti brisera ce système d'exclusion qui empêche l'unité et ce système qui casse l'élan national depuis 200 ans.

 

 Nous sommes d'autant plus rassurés par la manifestation de solidarité des peuples des cinq (5) continents de ce monde et des quatre points de la terre.

 

Ce 12 janvier 2010, de façon spontanée, des citoyens et citoyennes de la République Dominicaine, ont attendu des heures pour offrir leur sang au secours des blessés haïtiens. Le peuple de la République voisine avec laquelle nous avions des contentieux historiques nous a aidés avec dignité, c'est une preuve que le monde peut changer dans le sens du bien. La culture de la vie finira par régner sur celle de la mort : de la guerre, des massacres et celle des armes de destruction massive.

 

Les jeunes d'Haïti sont optimistes. Ils comptent sur votre support pour une approche responsable dans la recherche d'un plan de reconstruction durable pour Haïti.

Merci!     


Une autre Haïti est possible, ensemble construisons-la !


Herns Mesamours

President,    


Les Etats-Unis offrent 1,15 milliard de dollars pour la reconstruction d'Haïti.


La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé ce mercredi que les Etats-Unis vont engager 1,15 milliard de dollars pour la reconstruction à long terme d'Haïti.

Intervenant à l'ouverture de la conférence des donateurs à l'ONU Mme Clinton a expliqué que les fonds seront affectés au plan du gouvernement d'Haïti pour renforcer l'agriculture, l'énergie, la santé, la sécurité et la gouvernance", a déclaré Mme Clinton à l'ouverture de la conférence.

La chef de la diplomatie américaine a aussi appelé tant les donateurs que le gouvernement de Port-au-Prince à "ne pas revenir aux stratégies qui se sont avérées incapables" de développer le pays le plus pauvre des Amériques. Le président Barack Obama avait précédemment promis 2,8 milliards de dollars d'aide pour satisfaire aux "besoins essentiels et urgents" du pays dévasté par un séisme le 12 janvier 2010.

Plusieurs personnalités dont le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l'envoyé spécial en Haïti, Bill Clinton, le chef de l'Etat haïtien, René Préval et le Premier Ministre Jean Max Bellerive, ainsi que des représentants d'une centaine de gouvernement participent a cette conférence des donateurs consacrée à la reconstruction d'Haïti.

LLM/ Radio Métropole Haïti

Haiti : Allocution d'ouverture du Président Préval (MAJ 3h28pm)


RÉPUBLIQUE D'HAïTI

Allocution
D'ouverture
Son Excellence Monsieur René PRÉVAL
Président de la République d'Haïti

Conférence internationale sur Haïti
New York, le 31 mars 2010


Monsieur le Secrétaire Général, Madame la Secrétaire d'État,
Monsieur l'Envoyé Spécial Président Bill Clinton,
Madame la Gouverneure Générale du Canada, Michaëlle Jean,
Honorable P.J. Patterson, Représentant Spécial de la CARICOM,
Honorable Présidents du Sénat et de la Chambre des Députés d'Haïti,
Mesdames, Messieurs ministres et ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs

Les deux dernières fois où je me suis trouvé à cette tribune, à l'occasion de la 63ème et de la 64ème Assemblées générales des Nations Unies, c'était pour témoigner de l'expression de la souffrance de mes compatriotes, frappés par une série de désastres naturels: ouragans, cyclones et inondations. Bilan : 3 000 morts, des centaines de blessés et des pertes matérielles évaluées à 15% du PIB.

Nous voilà aujourd'hui encore réunis ici à l'occasion d'une souffrance sans commune mesure pour les Haïtiens, après le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010. Bilan: 300 000 morts, des milliers de blessés et des pertes matérielles évaluées à 120% du PIB.

C'est l'occasion pour moi de remercier les pays amis qui ont rapidement mobilisé leurs ressources pour nous porter secours; d'abord nos voisins de proximité qui, quelques heures après le séisme, étaient déjà sur place avec une logistique humanitaire grandement appréciée.

Un remerciement également aux citoyennes et citoyens et aux gouvernements de ces pays éloignés, éloignés de notre histoire, éloignés de notre géographie, qui ont dépêché sur place et en masse, volontaires humanitaires, secouristes, personnels médicaux, charriant avec eux des tonnes de matériels, de médicaments, d'eau et de nourriture.

Le peuple haïtien historiquement ouvert sur le monde et ayant payé au prix du sang le combat pour la défense de la dignité humaine, n'est pas insensible à la portée de cet immense mouvement de solidarité et de compassion exprimé par le monde entier. Je veux dire à chacune des citoyennes, chacun des citoyens, à chacune des familles, à chacune des entreprises, à chacun des dirigeants de ces pays qui ont d'une manière ou d'une autre contribué à la réalisation de ce grand effort, que le peuple ha'itien leur exprime, par ma voix, sa profonde gratitude.

Si l'élan de solidarité et de fraternité qui nous est donné à voir depuis le 12 janvier ne s'évanouit pas, mais au contraire s'étend et s'approfondit, c'est que le rêve de l'appartenance de chaque pays, de chaque nation à une véritable communauté humaine planétaire a des chances de se réaliser un jour.

Nous devons également tiré quelques enseignements de ce tremblement de terre qui nous enseigne que la générosité des nations doit se discipliner.

L'occasion m'est offerte ici de souligner comme je l'ai déjà fait auprès du Secrétaire Général la nécessité de la création d'une force d'intervention humanitaire, sous l'égide de l'ONU pour coordonner les réponses aux différentes catastrophes qui ne manqueront certainement pas de survenir: tremblements de terre, tsumanis, et autres calamités dûs au changement climatique. L'aide internationale doit être coordonnée en amont si elle veut exprimer toute son efficacité. La proposition de la création des Casques Rouges de l'ONU mérite notre attention.


Mesdames, Messieurs,

Je ne saurais passer sous silence le courage, la solidarité et l'héroïsme dont ont fait preuve, sur place, les Haïtiens eux-mêmes. L'exemple de l'amour, de l'engagement, de l'esprit de sacrifice nous vient parfois des plus démunis qui n'ont pas hésité une seconde à mettre leur propre vie en danger pour courir au secours d'autres Haïtiennes, d'autres Haïtiens qu'ils ne connaissaient même pas.

L'attention, la solidarité et la mobilisation de la diaspora ont montré que la distinction entre être Haïtienne et Haïtien du dedans et être Haïtienne et Haïtien vivant à l'étranger n'est qu'une fiction administrative.

Là encore, le rêve d'une nation qui transcende ses clivages séculaires et accepte de se donner un nouveau destin forgé dans la solidarité et l'unité est peut-être en train de se réaliser.

Rêvons donc. Faisons ce double rêve.

Rêvons d'une planète nouvelle, forgeant son destin dans un nouveau projet d'humanité; un projet d'humanité qui place le bonheur des humains et la protection de nos espèces, de nos écosystèmes avant l'obsession de l'accumulation du profit.

Rêvons aussi d'une Haïti nouvelle retrouvant son destin dans un nouveau projet de société, sans exclusion, ayant vaincu la faim, et dans lequel tous et toutes peuvent avoir accès à un abri sûr, décent, à des soins de santé selon leurs besoins, à une éducation de qualité; des Haïtiennes et Haïtiens rendus ainsi mieux disposés, par leur créativité artistique légendaire, à contribuer à la joie du monde.


Mesdames, Messieurs,

Nous voilà réunis ce matin pour parler du développement du pays qUÎ, avant la catastrophe du 12 janvier était déjà le plus pauvre de l'hémisphère.

Je suis persuadé, Monsieur le Secrétaire Général, Madame la Secrétaire d'État, Monsieur le Représentant Spécial, que le besoin d'investissements en infrastructures retiendra largement notre attention: routes, électricité, transport, télécommunications.

Mais n'oublions pas l'essentiel: Pour accomplir ce nouveau rêve de pays, pour donner une chance à ce nouveau projet d'humanité, l'éducation est, j'en suis persuadé, la voie principale.

Il y a à peine 50 ans, la plupart des institutions internationales répugnaient à consentir aux pays en développement des prêts pour l'éducation; les investissements étaient plutôt concentrés dans les infrastructures, parce que nous croyions, à ce moment-là, que celles-ci apportaient une contribution plus directe au développement des capacités productives de nos pays. L'éducation était au mieux considérée comme un droit et non comme un investissement productif pour l'économie.

A présent nous sommes tous d'accord que les choses ont changé; l'analyse théorique l'a établi; les faits l'ont démontré: aucun développement n'est possible sans l'éducation. Les études réalisées par ces mêmes institutions internationales et le cas d'un grand nombre de pays attestent que l'amélioration de l'éducation est une condition fondamentale du développement économique.

Dans le cas d'Haïti, dès avant le 12 janvier, il était déjà inacceptable que 38% de la population âgée de 15 ans et plus soient analphabètes, que 25% des enfants en âge scolaire ne puissent être admis dans une école{ que les enfants qui ont le privilège d'être dans une salle de classe ne puissent bénéficier des conditions appropriées pour développer de véritables apprentissages, que les emplois offerts par nos entreprises soient attribués à des expatriés parce que les jeunes diplômés de nos centres de formation professionnelle ne possèdent pas les compétences appropriées, que l'université ne puisse offrir au pays les cadres nécessaires à son développement ni constituer une source d'innovation pour notre société.

Le 12 janvier, en heurtant de manière particulière le monde de l'éducation, a mis à nu la profondeur de cette fracture sociale et humaine.

Une fracture que notre société ne peut plus supporter; et qu'elle se doit de réparer le plus vite possible.

Parce que l'éducation est l'exigence cardinale qui donne son sens à tout le reste. L'éducation est la condition essentielle du développement. Ne l'oublions pas!

J'appelle les Haïtiennes et les Haïtiens de l'intérieur; rappelle les Haïtiennes et les Haïtiens vivant à l'étranger à accorder leurs ressources avec celles de nos amis de la communauté internationale, pour transformer Haïti en une cité du savoir où la solidarité, le respect de l'autre, l'intégrité, le respect de l'environnement, la promotion du patrimoine culturel et historique, la capacité d'apprendre par soi-même, l'esprit critique, le sens de la responsabilité, la capacité de résoudre des problèmes, la diversité culturelle et linguistique, deviennent les valeurs cardinales de la nouvelle école haïtienne. Une école haïtienne sans exclusion où chaque enfant haïtien peut bénéficier d'un repas quotidien et de l'encadrement d'un maître qualifié; une école haïtienne ouverte sur le monde tout en étant en résonance avec son milieu, reflétant ainsi l'identité plurielle d'une nation à présent créolophone et francophone mais pleinement enracinée dans la mémoire de nos origines africaines, et acceptant le façonnement que l'Amérique et la Caraïbe apportent à son histoire quotidienne.

C'est dans ce nouveau projet d'école que nous devons forger notre nouveau projet de société et organiser d'une manière solidaire et conviviale notre vivre ensemble.

Quand nous parlons de développement, nous pensons spontanément au financement d'infrastructures matérielles. Mais, l'éducation est la condition essentielle, le socle du développement. Ne l'oublions pas!

Je formule donc le vœu que le rêve de cette Haïti nouvelle trouve les conditions de sa réalisation dans le concert des propositions et des engagements qui vont émaner de cette conférence.
Bon travail à tous et merci de votre attention!

René Préval

Les pays arabes vont annoncer un don de 100 millions de dollars


Les pays arabes vont apporter une contribution généreuse à l'Organisation des Nations Unies au cours de la Conférence internationale des donateurs sur Haïti, ont déclaré les ambassadeurs de l'Arabie saoudite, du Qatar, du Koweït, d'Oman et Émirats arabes unis.

Le Ministre des Affaires étrangères de la république Dominicaine, Morales Troncoso, a participé hier à un déjeuner à New York ou était présent les ambassadeurs des 22 pays membres de la Ligue Arabes représentées aux Nations Unies. À la sortie de ce déjeuner, Morales Troncoso a annoncé que la Ligue Arabes allait consacré 100 millions de dollars à la reconstruction d'Haïti.

Les diplomates arabes ont convenu la nécessité d'une cohérence et d'une coordination en Haïti. «Faute de cohérence et de coordination, ces aides feront double emploi, et quand il y a chevauchement, il y a des retards », ont déclaré l'ambassadeur du Maroc, Mohammed Loulichki, et l'ambassadeur d'Arabie Saoudite, Khalid Alnafizee.

N/ Radio Métropole Haïti

Ban Ki-moon nomme Edmond Mulet à la tête de la MINUSTAH en Haïti.


Comme l'avait annoncé Nancy Roc, en scoop sur Radio Métropole, le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a nommé aujourd'hui M. Edmond Mulet, du Guatemala, comme son Représentant spécial, et Chef de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH).

M. Mulet succède ainsi à Hédi Annabi, de la Tunisie, qui a péri tragiquement le 12 janvier 2010 au cours du tremblement de terre survenu en Haïti.  Le Secrétaire général demeurera éternellement redevable à Hédi Annabi, qui, dans les mémoires, restera l'un des responsables les plus énergiques et dévoués qu'ait connus l'Organisation.  L'engagement de Hédi Annabi, sa diligence et son intégrité, ont inspiré et marqué toute une génération de fonctionnaires des Nations Unies et continueront de représenter une référence incontournable pour tous les fonctionnaires internationaux.

M. Mulet était depuis août 2007 Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix et Chef du Bureau des opérations.  Depuis le 14 janvier dernier, il était Représentant spécial et Chef de la MINUSTAH par intérim.  Dans les semaines qui ont suivi le séisme, il a démontré un sens remarquable du leadership, et, grâce à sa force, sa détermination, sa clairvoyance et sa capacité de résilience, il a facilité les efforts de la famille des Nations Unies, du peuple d'Haïti, des Gouvernements de la région et de la communauté internationale dans son ensemble.

De juin 2006 à août 2007, M. Mulet avait déjà occupé les fonctions de Représentant spécial et Chef de la MINUSTAH.  Avant cette nomination, il était diplomate et législateur dans son pays, le Guatemala, occupant diverses fonctions d'Ambassadeur auprès de l'Union européenne et des États-Unis.  Il a de plus travaillé comme membre du Congrès national du Guatemala pendant 12 ans, y compris en tant que Président de cette institution.  Au cours des années passées dans la législature guatémaltèque, M. Mulet a contribué activement aux processus de paix en Amérique centrale, aux Accords d'Équipollas, et aux Négociations de paix guatémaltèques.

M. Mulet a fait ses études au Guatemala, au Canada, aux États-Unis et en Suisse.  Outre ses activités dans la fonction publique, il a travaillé pendant de nombreuses années comme journaliste et conseiller juridique auprès d'institutions publiques et d'organismes privés. N/ONU/Radio Métropole Haïti

EXCLUSIF : Bill Clinton annonce qu'il veut faire d'Haïti «le premier pays à connexion sans fil»


L'ancien président Américain Bill Clinton s'est déclaré très satisfait des résultats de la conférence des donateurs pour Haïti qui s'est tenue au siège des Nations Unies à New York. Il a notamment annoncé qu'il souhaite faire d'Haïti le premier pays « wireless » (sans fil) du monde. Notre envoyée spéciale à New York, Nancy Roc, l'a rencontré à la sortie de la conférence. Son reportage.

C'est l'ancien président Américain et l'Envoyé Spécial de Ban Ki-moon en Haïti, Bill Clinton qui a animé d'une main de maître la session dite « des remarques relatives aux activités de proximité » lors de la conférence du 31 mars à l'ONU. Pendant cette session, les secteurs de la société civile haïtienne, de la diaspora, du secteur privé, les ONG, les mairies et les parties prenantes à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti ont, tour à tour, exprimé leurs revendications et proposé des actions pour la reconstruction d'Haïti. Suite à ces interventions, Bill Clinton a qualifié la conférence du 31 mars « d'historique » et n'a pas caché sa grande satisfaction des résultats de cette importante réunion.

Il a confirmé qu'il sera à la tête de commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti de concert avec le premier ministre Jean Max Bellerive. Pendant 18 mois, cette nouvelle entité va gérer les 5.1 milliards de dollars obtenus à la conférence sur le futur d'Haïti pour la réalisation de toutes les opérations ayant rapport avec la reconstruction du pays. Il a précisé qu'il y aura aussi au sein de cette entité les représentants des donateurs et de la société civile haïtienne «afin de pouvoir travailler en permettant au gouvernement de se pencher sur la reconstruction d'Haïti pour les dix prochaines années ». Bill Clinton a aussi déclaré que « c'est la première fois que les Nations Unies et les donateurs se sont assis pour écouter les voix de « vraies » personnes représentant la société civile haïtienne. Plus ils entendront ces voix, plus nous obtiendrons du support. Ceci permettra aussi aux Haïtiens de comprendre qu'on ne veut pas leur imposer leur futur de l'extérieur mais les encourager à le prendre eux-mêmes en main », dixit Bill Clinton.

L'Envoyé spécial de Ban Ki-moon en Haïti s'est déclaré très satisfait de la conférence de ce 31 mars et pense que des projets précis en résulteront. « J'ai parlé au président Préval et au premier ministre Bellerive et je leur ai formulé mon souhait qu'à partir de maintenant, nous devrons annoncer chaque semaine une ou deux bonnes nouvelles. Même si ce ne sont pas de grandes annonces, il faut montrer chaque semaine aux Haïtiens que nous travaillons pour eux», a-t-il insisté. Et déjà, Bill Clinton a annoncé qu'il veut faire d'Haïti le premier pays au monde «wireless», (à connexion sans fil). « En changeant quelques lois en Haïti, on peut le faire. Nous savons qu'Haïti est un pays moderne où les gens utilisent de plus en plus de cellulaires. Je veux que tout le monde ait un cellulaire et ceci dans les régions les plus reculées du pays. Ensuite, je veux que l'accès aux ordinateurs soit répandu. Ainsi, on pourra être dans une montagne reculée et avoir accès à l'éducation en ligne, ouvrir son commerce en ligne et avoir autant d'informations que si l'on était au coin d'une rue de Manhattan. C'est ce que je veux faire », a déclaré Bill Clinton. Ce dernier pense, en effet, « qu'on peut traverser plus rapidement certaines étapes si l'on arrive à donner l'accès aux ordinateurs à chaque Haïtien, où qu'il soit et aussi pauvre qu'il soit ». « Cela pourrait faire une grande différence », a-t-il conclu.

Écoutez le reportage sur http://newyork31mars.metropolehaiti.com

Nancy Roc, New York, le 31 mars 2010.

Haiti : Allocution d'ouverture de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.


SECRETARY CLINTON: Thank you very much, Secretary General, and thank you for your leadership and your personal commitment to this international endeavor.

President Preval, to you and the members of your government, we thank you for the extraordinary work that you have done leading up to this point.

To former President Clinton, with whom I first went to Haiti many years ago about two months after we were married, thank you for taking on another assignment from the Secretary General.

And to all of the countries and international institutions represented here, thank you. Thank you for the immediate response to the overwhelming catastrophe that afflicted the Haitian people and thank you for your continuing commitment.

We have had over 140 nations working to support the Government of Haiti in delivering food, temporary shelter, and medical care to thousands of survivors. But the emergency relief is only the beginning of what will be a long road to recovery, as the Secretary General just pointed out; one that will require global support.

Some people wonder, "Why Haiti? Why this great outpouring of international humanitarian concern and commitment to Haiti's future? Why is Haiti's fate of such consequence to the region and the world that it deserves sustained help? Why should we hope that this time, with our collective assistance, Haiti can achieve a better future?" These are questions that deserve answers and I believe that this conference will begin to do so.

The humanitarian need, we know, is great. Therefore, as fellow human beings, we respond from a position of conscience and morality to help those who, but for the grace of God, we could be in a world where natural disasters are often unpredictable, inflicting great costs. Haiti was a country of 9 million people before the earthquake. Today, more than a quarter of a million of those people have died. More than a million are homeless. Hundreds of thousands live in temporary camps without enough food or sufficient access to sanitation. Nearly every government agency has been destroyed along with universities, hospitals, and primary schools, which we know are the foundations to a nation's long-term progress. Close to a million young people were preparing to enter the job market within five years. Now their opportunities have crumbled while the need for jobs has multiplied.

Before the earthquake, Haiti was on a path to progress. The government, led by President Preval, had started enacting critical reforms. Haiti's economy grew by nearly 3 percent last year. Two international chains launched new hotels, a sign of a rising tourism industry. New factories were opening and others had been contracted to begin production. But with the earthquake, the results of much of this hard work were wiped away. But the people of Haiti never gave up. As they mourn their losses, they gathered the resources they had left and began working around the clock to put their lives and their country back together. They relied on the strength and the spirit that have carried them through tough times before. But they need our help. They cannot succeed without the support of the global community, and we need Haiti to succeed. What happens there has repercussions far beyond its borders.

There are two paths that lie before us. If Haiti can build safe homes, its citizens can escape many of the dangers they now face and return to more normal lives. If Haiti can realize broad-based, sustainable economic growth, it can create opportunity across the country beyond Port-au-Prince so Haitians don't have to move to their capital or leave their country to find work. If Haiti can build strong health and education systems, it can give its people the tools they need to contribute to their nation's progress and fulfill their own God-given potentials. If Haiti can create strong, transparent, accountable institutions, it can establish the credibility, trust, and stability its people have long-deserved. And if Haiti can do all of those things with our help, it will become an engine for progress and prosperity generating opportunity and fostering greater stability for itself and for countries throughout the hemisphere and beyond.

But there is another path that Haiti could take, a path that demands far less of Haiti and far less of us. If the effort to rebuild is slow or insufficient, if it is marked by conflict, lack of coordination, or lack of transparency, then the challenges that have plagued Haiti for years could erupt with regional and global consequences. Before the earthquake, migration drained Haiti of many talented citizens, many of whom live in our country. If new jobs and opportunity do not emerge, even more people will leave.

Before the earthquake, quality healthcare was a challenge for Haiti. Now, it is needed even more urgently. Haiti has the highest rate of tuberculosis in the hemisphere, the highest rate of HIV, the highest rates of infant, child, and maternal mortality, one of the highest rates of child malnutrition. And with the public health system now shattered, those numbers will climb. The lack of sanitation services could cause outbreaks of lethal illnesses. And the lack of reliable medical services could give rise to new drug-resistant strains of disease that will soon cross borders.

Before the earthquake, hunger was a problem for Haiti. Years of deforestation had stripped the land of its rich topsoil and people struggled to grow or purchase enough food to feed their families. The riots over food that broke out in 2008 toppled Haiti's government. Now, food is even more scarce, and people more desperate.

Before the earthquake, security was a challenge for Haiti, and a United Nations peacekeeping mission, MINUSTAH, helped promote the rule of law. Now the dedicated UN workers in Haiti have suffered terrible losses. So have the Haitian National Police, which were building their ranks and their capacity. With so much destruction and dislocation, security is even more tenuous. Drug trafficking is a half a billion dollar a year industry in Haiti. It thrives on political and social instability. Trafficking in human beings is also rampant. Tens of thousands of children are trafficked in Haiti every year, and now even more are vulnerable.

Now, each of these problems directly affects the people of Haiti, but they indirectly affect us all. And if they worsen, it is not only the people of Haiti who will suffer. Yet I have great confidence in the resilience of the people of Haiti. Their history has tested them and now they are being tested again. So are Haiti's leaders, in whom I also have great confidence. So we are called to do better than we have in the past. Many countries here have helped Haiti in the past. Many NGOs have helped Haiti in the past. We cannot do what we've done before.

The leaders of Haiti must take responsibility for their country's reconstruction. They must make the tough decisions that guide a strong, accountable, and transparent recovery. And that is what they are starting to do with the creation of a new mechanism that provides coordination and consultation so aid can be directed where it is most needed. And we in the global community, we must also do things differently. It will be tempting to fall back on old habits - to work around the government rather than to work with them as partners, or to fund a scattered array of well-meaning projects rather than making the deeper, long-term investments that Haiti needs now. We cannot retreat to failed strategies.

I know we've heard these imperatives before - the need to coordinate our aid, hold ourselves accountable, share our knowledge, track results. But now, we cannot just declare our intentions. We have to follow through and put them into practice. Therefore, this is not only a conference about what financially we pledge to Haiti. We also have to pledge our best efforts to do better ourselves - to offer our support in a smarter way, a more effective way that produces real results for the people of Haiti.

So let us say here, with one voice, we will pass this test for us. To that end, the United States pledges 1.15 billion for Haiti's long-term recovery and reconstruction. This money will go toward supporting the Government of Haiti's plan to strengthen agriculture, energy, health, security, and governance. We are committed to working with the people and organizations throughout Haiti, including civil society groups, private businesses, NGOs, and citizens. And I'm very glad to see so many of them represented here today.

We will also be looking for ways to engage our Haitian diaspora. Haitian Americans have much to contribute to this effort. And we will seek specifically to empower the women of Haiti. I've said this so many times that I know I sound like a broken record, but investing in women is the best investment we can make in any country. And investing in the Haitian women will fuel the long-term economic recovery and progress, not only for them, but for their families.

Over the years, all of our countries have learned many lessons, particularly from the tsunami that the United Nations was instrumental in leading the response to. Now, we must put those lessons to work in Haiti. I'm very excited and very committed on behalf of President Obama, the Government of the United States, and the people of the United States to help Haiti and to help the leaders of Haiti lead a recovery effort worthy of their highest hopes.

Thank you so much, Secretary General. (Applause.)

Haiti : Allocution d'ouverture du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon


Monsieur le Président [René Préval], Madame la Gouverneure générale [Michaëlle Jean], Madame la Secrétaire d'État [Hillary Clinton], [Monsieur l'Envoyé spécial [Bill Clinton]],Mesdames et Messieurs,

Bonjour et bienvenue à l'Organisation des Nations Unies, où nous sommes réunis pour une occasion importante.

Nous apprécions vivement votre participation, et comptons sur votre soutien généreux.

Nous sommes ici par solidarité avec Haïti et les Haïtiens, peuple résistant et courageux , qui a tant souffert et mérite aujourd'hui notre aide.

Le Président Préval appelle à juste titre ce moment critique un « rendez-vous avec l'histoire ».

C'est le moment où nous nous rejoignons sous la bannière d'un pacte mondial pour la construction d'un nouvel Haïti, un Haïti transformé.

For weeks, experts have been assessing the needs and costs of the January 12 disaster.

In tandem, President Préval, Prime Minister Bellerive and their government have worked out the blueprint for a national strategic plan, a plan to guide Haiti's recovery and reconstruction.

He will present that vision in a moment.

And I am sure you will agree that it deserves our full and generous support.

As a plan for action, it is concrete, specific and, above all, ambitious.

Our goal is not just to rebuild. It is to "build back better."

Again to quote the President, it is a plan to create a "new Haiti."

A Haiti where the majority of people no longer live in deep poverty, where they can go to school and enjoy better health , where they have better options than going without jobs or leaving the country altogether.

Under this plan, a new Interim Haiti Recovery Commission will channel $3.9 billion into specific programmes and projects during the next 18 months. Over the next ten years, Haiti's reconstruction needs will total an estimated $11.5 billion.

Clearly, this assistance must be well-invested and well-coordinated.

In parallel with reconstruction, it must provide for continuing emergency relief: food, sanitation, health care and, most urgently at this moment, shelter.

You are all aware how difficult the situation is right now. The rainy season is fast approaching. Some camps for displaced persons are at risk of flooding. Health and sanitation issues are growing more serious.

We are also very concerned about the security situation in some of the camps, especially for women and children.

I therefore appeal for further support for the Revised Humanitarian Appeal for $1.4 billion, currently only 50 percent funded.

As we move from emergency aid to long-term reconstruction, let us recognize that we cannot accept business as usual.

What we envision, today, is wholesale national renewal, a sweeping exercise in nation-building on a scale and scope not seen in generations.

In partnership with the United Nations, Haiti's leaders are committing to a new social contract with the people.

Mesdames et Messieurs, Excellences,

Cela suppose un gouvernement pleinement démocratique;

Des politiques économiques et sociales de lutte contre l'extrême pauvreté, et contre les disparités de richesse profondément enracinées, un pouvoir judiciaire indépendant et une société civile vigilante qui garantissent l'universalité des droits de l'homme;

Des programmes qui permettent aux femmes d'assumer pleinement leurs rôles de chefs de famille, de dirigeantes d'entreprise, de décideuses.

Ce nouveau partenariat repose sur les principes de la bonne gouvernance, de la transparence, de la responsabilité mutuelle.

De la responsabilité entre gouvernants et gouvernés, entre secteurs privé et public, entre Haïti et la communauté internationale.

It requires fresh approaches to old problems.

Among them: investments that create jobs, modeled on the UN's own cash-for-work programmes, as well as incentives for people to relocate from Port au Prince to cities and villages elsewhere in the country.

Today, you will rise in solidarity with Haiti.

By the end of this day, I am confident we will truly have helped Haiti along the road to a new and better future.

Thank you.

Le Sénateur Dodd a craché le morceau.


Placer Haïti sous tutelle


PAR CHRIS DODD

Posté le lundi, 29 mars 2010
http://dodd.senate.gov


Miami Herald
Monday /2010 / 03/29

Texte traduit de l'anglais
Par Jean Erich René
erich@mondenet.com

Les caméras des nouvelles du soir se sont peut-être éteints, mais la souffrance humaine causée par le tremblement de terre dévastateur d'Haïti se poursuit.

Des centaines de milliers de personnes sont mortes ou blessées. Beaucoup d'autres sont sans abri ou orphelins. Et sans l'intervention soutenue de la communauté internationale, l'avenir d'Haïti pourrait être bien sombre.

Près d'un quart de million de foyers - et 20.000 bâtiments commerciaux – ont été détruits ou tellement endommagés qu'ils auront besoin d'être démolis. Et le tremblement de terre qui a frappé juste à 16 miles de Port-au-Prince, la capitale, a essentiellement annulé la capacité d'agir des autorités haïtiennes.

Le Système d'éducation d'Haïti, selon les mots de son Ministre de l'éducation, s'est `` totalement effondré.'' Le Transport et les systèmes de communication ont été anéantis. Les Finances et l'industrie ont été estropiées.


Il n'existe pas de système de soins de santé pour soigner les blessés, pas de services sociaux pour aider les personnes déplacées, pas d'infrastructure gouvernementale sur place pour dissiper le chaos.

Le gouvernement haïtien, à toutes fins pratiques, n'existe pas. Il est en ruine, sous les décombres du palais présidentiel, et des autres édifices gouvernementaux allant de la Cour suprême à l'Assemblée nationale.

Après le séisme, le Washington Post a interviewé des Haïtiens qui priaient les États-Unis de prendre le contrôle d'Haïti.Les Haïtiens ne croient plus que leur gouvernement soit en mesure de faire ce qui doit être fait pour sauver leur pays. Un homme a dit: `` Quand nous disons au gouvernement que nous avons faim, le gouvernement dit, «nous avons faim, aussi.

''Malheureusement, ils peuvent bien avoir raison. ''

Je ne crois pas, bien sûr, que nous devrions occuper Haïti. Nous ne devrions pas prendre à la légère l'importance de sa souveraineté, ni mépriser l'histoire de sa longue résilience aux moments difficiles. Mais nous ne pouvons pas prétendre que Haïti puisse réaliser sa propre reconstruction.

Heureusement, il existe un précédent pour les situations dans lesquelles la communauté internationale doit intervenir pour veiller à ce qu'un pays en difficulté puisse espérer un avenir meilleur.

Le Chapitre XII de la Charte des Nations Unies a créé le Régime international de tutelle pour la surveillance des territoires placés sous contrôle de l'ONU avec l'accord des territoires eux-mêmes ainsi que les Etats qui les administrent.

L'idée ce n'était pas de prendre de manière hostile le contrôle des Etats en déliquescence, mais plutôt de fournir un soutien administratif aux pays à peine sortis du nouveau découpage géopolitique après la Seconde Guerre mondiale - jusqu'à ce qu'ils puissent voler de leurs propres ailes.

Le système de tutelle a été, selon tous les témoignages, couronné de succès.
Et même après que le programme est devenu obsolète, une forme de tutelle a été utilisée en Bosnie, au Kosovo, au Timor oriental et au Cambodge – des lieux où l'effondrement de l'ordre a nécessité l'aide de la communauté internationale pour l'exercice des fonctions de base d'un gouvernement.

Haïti - une nation indépendante et souveraine et un membre des Nations Unies - ne serait pas éligible à la tutelle. Mais, comme dans bien d'autres cas, la mission de l'ONU peut être élargie afin de coordonner les différents acteurs internationaux qui travaillent actuellement en Haïti.

Au lieu du système de commission ad-hoc actuellement en place où – les États-Unis contrôlent l'aéroport, l'Organisation des Nations Unies la distribution alimentaire, et d'autres responsabilités sont réparties de manière dispersée - une forme de tutelle devrait permettre à l'ONU de coordonner l'assistance selon un modèle ordonné et transparent.

D'autres acteurs internationaux pourraient alors avoir des rôles spécifiques - allant de la sécurité à la gouvernance pour le développement économique et la coordination de l'aide internationale.

Le but est simple: assurer aux Haïtiens un état légitime et fonctionnel - capable de gérer le quotidien, les tâches courantes du gouvernement et assurer la sécurité, la stabilité économique et les services sociaux.

Cela ne fonctionnera pas sans le peuple haïtien et ses dirigeants élus – il doit être fait avec eux, pas pour eux. En effet, les autorités haïtiennes ont à maintes reprises demandé aux États-Unis et à la communauté internationale de fournir cette aide, et nous devons répondre à leur appel d'une manière qui puisse permettre à Haïti de se remettre sur ses pieds et reprendre le contrôle de son avenir.

La tâche de la reconstruction d'Haïti va tomber sur les épaules de la communauté internationale – c'est tout à fait clair. Et je crois que nous pouvons le faire plus efficacement si nous avons une stratégie de coordination de nos efforts.

L'intervention à ce niveau pourrait ne pas être agréable à envisager, mais c'est ce que le peuple haïtien veut - et, plus important encore, c'est que Haïti a besoin de sortir de cette dernière tragédie et de construire un nouvel avenir.

Sénateur Chris Dodd, D-Conn., est le Président du Sous-Comité de l'hémisphère occidental de la Commission des relations étrangères du Sénat

Traduction de l'anglais

A votre service
Jean Erich René


Bulletin météo du mercredi 31 mars 2010


Valable jusqu'au 02 avril 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique
L'axe du front froid se retrouve dans le passage du vent ce matin. Il pourrait traverser la région nord du pays ce soir. De la pluie éparse est encore prévue sur Haïti aujourd'hui et demain.

Prévisions pour Haïti
- Partiellement nuageux ce matin ;
- Nuageux avec des périodes couvertes cet après-midi et ce soir.
- Températures agréables au cours de la journée, mais fraiches en soirée ;
- Pluie sectorielle modérée encore prévue aujourd'hui et demain notamment dans le nord-ouest le nord, le nord-est, l'Artibonite la grande anse, les nippes, le sud-est et l'ouest.

Prévisions pour Port-au-Prince et environs
· Temps partiellement nuageux ce matin ;
· Périodes nuageuses cet après-midi et ce soir ;
· Tº. max. : 33ºC ; Tº min: 21ºC ;
· Pluie isolée encore attendue aujourd'hui.

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince
Aujourd'hui 31 Mars.
Lever : 05h 44 mn
Coucher : 06h 03 mn

Jeudi 01 Avril.
Lever : 05h 43 mn
Coucher : 06h 03 mn

Vendredi 02 Avril.
Lever : 05h 42 mn
Coucher : 06h 03 mn

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM


Bulletin météo marine mercredi 31 mars 2010

Valable jusqu'au 01 avril 2010

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur sud-est à sud: 10-15 nœuds, devenant est nord-est : 15-20 nœuds jeudi;
* Hauteur des vagues: 6 à 8 pieds, mais allant de : 4 à 7 pieds demain ;
* Pluie éparse attendue aujourd'hui et demain ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;
* Les voiliers doivent prendre des précautions en mer.

Golfe de la Gonâve :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée.

Zone côtière sud :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds;
* Mer plus ou moins agitée.

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

FOR IMMEDIATE RELEASE THE WORLD BANK : Working for a World Free of Poverty

FOR IMMEDIATE RELEASE

THE WORLD BANK
Working for a World Free of Poverty

News Release No. 2010/326/LAC

World Bank Pledges Half Billion US Dollars for Haiti Over 14 Months Bank Will Also Fiscally Manage Multi-Donor Haitian Reconstruction Fund

WASHINGTON, March 31, 2010 The World Bank Group announced today that US$479 million will be available to support Haitis recovery and development through June 2011,including the total cancellation of the remaining World Bank debt.

The Bank also confirmed that it will be responsible for the fiscal management of the multi-donor Haitian Reconstruction Fund.

Of the total US$479 million, US$250 million is new funding. It includes US$151 million in grants, a US$39 million write-off from cancelling Haitis remaining debt to the Bank and US$60 million in investments from the Banks private sector arm, the International Finance Corporation (IFC).

This is a chance to do things differently. We can create a better future for Haiti but we need long-term commitment and a new partnership. It's not just about how much money is raised, it's about delivering real results on the ground for the Haitian people through good governance and effective cooperation by donors, said World Bank Group President Robert B. Zoellick.

On the strength of its global experience, the World Bank has been called upon to serve as fiscal agent for the Haiti Reconstruction Fund set up by the Government of Haiti and donors.

The Fund will enable all partners, including bilateral donors, the Inter-American Development Bank and the United Nations to work in a coordinated, transparent and efficient manner taking into account the Governments priorities.

The Banks experience in Aceh, Indonesia, after the tsunami will help us manage the Haiti Reconstruction Fund on behalf of the Haitian people and donors. Our controls and procedures will help ensure that funds are tracked.

And by pooling their resources in a single fund, donors will greatly reduce the burden on the Government of Haiti, added Zoellick.

Fourteen donor countries Belgium, Canada, Germany, Finland, France, Ireland, Italy, Japan, The Netherlands, Norway, Spain, Sweden, Switzerland and the United States have pledged to provide an additional US$39 million to cancel Haiti's remaining debt to the Bank.

The quick and generous efforts of these 14 donors have freed us to focus fully on supporting Haitis reconstruction needs,Zoellick said.

Background

The World Bank Groups focus is on reconstruction, rather than disaster relief.


Since the earthquake, the World Bank has redeployed existing projects on behalf of the Haitian people, providing 70,000 school meals a day, as well as small-scale projects through which communities are clearing rubble and starting to rebuild for themselves.

The Bank Groups private sector arm, the International Finance Corporation (IFC), expects to invest approximately $150 200 million over the next five years in priority sectors for growth, such as the financial sector, infrastructure, logistics and manufacturing and services.

The new funding, through June 2011, is aligned with the Governments priorities in a post-quake scenario which includes rebuilding infrastructure, reducing vulnerability to future disasters, creating economic opportunity outside of Port-au-Prince and strengthening the Haitian state. Haitis new plan will be presented at the International Donors Conference Towards a New Future for Haiti in New York today March 31, 2010.

Funding beyond June 2011 is largely dependent on donor decisions in financing the next replenishment of the International Development Association (IDA16).

IDA provides grants and long-term loans without interest to the 79 poorest countries. Zoellick urged donors to make a special allocation to Haiti as part of IDA16.

Earlier this month the World Bank Board of Directors approved a US$65 million IDA grant, prepared under accelerated emergency procedures, to finance the reconstruction of transport infrastructure and help re-establish core government functions.

Meanwhile, the IFC Board of Directors authorized a US$35 million program of emergency investments in six companies to help them resume operations, rebuild infrastructure, re-establish critical supplies and services, and support access to credit for micro, small and medium-sized enterprises. The US$65 million is the first installment of the Banks emergency assistance of US$100 million pledged right after the earthquake struck.

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Situation des personnes déplacées (IDPs) dans le département du Nord.


République d'Haïti

Délégation du Nord

CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE GESTION DE CRISE POST DESASTRE

 

« C'est ensemble que nous arriverons à surmonter les difficultés de la situation actuelle »

 

LETTRE D'INFORMATIONS

Vendredi 29 mars 2010

 

Situation des personnes déplacées (IDPs) dans le département du Nord

 

L'histoire de Djouby Hilaire, une Rescapée du 12 janvier 2010

 

Djouby HILAIRE, âgée de  24 ans, mère de deux (2) enfants en bas âge, vivant au Village de Chastenoye, a Quartier-Morin, Haïti.

 

 

Djouby HILAIRE est une rescapée du Tremblement de Terre du 12 janvier 2010 qui a vécu à Port-au-Prince. Elle est venue au Cap-Haïtien juste après le séisme. Quand elle est arrivée, elle était enceinte sur le point d'accoucher et était accompagnée d'un Bébé de 11 mois.

 

Arrivée sans rien au Cap-Haïtien, elle a sollicité l'aide de l'Organisation Caritative « FOOD For The POOR » qui lui a promis une (1) maison d'habitation. Elle espère en bénéficier lors de la prochaine livraison des trente (30) maisons en construction au Village de Chastenoye, dans la 1e Section Basse Plaine, dans la Commune de Quartier-Morin.

Elle a perdu son mari et tout ce qu'elle possédait. Sa maison s'est effondrée avec tout ce qui s'y trouvait, y compris son Studio de beauté. Djouby est Esthéticienne.

 

Elle a été prise en charge par la « Commission Santé » du « Conseil Départemental de Gestion de Crise Post-Désastres (CDGCP) » et a accouché d'un beau Bébé à l'Hôpital Universitaire Justinien (HUJ) le jeudi 11 Mars 2010. Après des soins intensifs à l'unité de Pédiatrie de l'Hôpital Justinien, elle a regagné une demeure provisoire chez un bénéficiaire d'une maison au Village de Chastenoye, a Quartier-Morin.

 

Avec deux (2) enfants en très bas âge sous les bras et dépourvue de tout, elle a plus que jamais besoin de l'aide, de toutes les aides possibles :

-          Vêtements pour elles et pour ses deux (2) bébés, surtout, des vitamines puisqu'elle est en train d'allaiter :

o   le premier âgé de onze (11) mois et,

o   la benjamine, née il y a, a peine, deux (2) semaines ;

-          Nourriture pour elle, le nouveau-né et le jeune enfant ;

-          Meubles et équipements de maisons, tels que :

o   Lit, draps, couvre lits, Moustiquaires, etc. ;

o   Kits de cuisine, vaisselles, tables, chaises, etc.

o   Subventions et Allocations en argent pour l'achat d'autres choses comme charbons, condiment.

 

Etant nourrice et non accompagnée, elle a besoin d'une servante parce qu'elle ne pourra pas se suffire à elle seule dans ses moments difficiles.

 

Mais, plus que tout, elle a besoin d'une aide matérielle et financière substantielle (US$ 5,000.00 – 10,000.00) pour rouvrir son studio de Beauté et reprendre ses activités d'esthéticienne.

 

La prise en charge de Madame Djouby HILAIRE est assurée, jusqu'à aujourd'hui, par le CASEC de la 1e Section Communale Basse Plaine de Quartier-Morin, Jean-Baptiste Meronard avec l'appui du Délégué Départemental du Nord, Monsieur Georgemain PROPHETE dans le cadre de la Gestion des Déplacés (IDPs) du Séisme du 12 janvier 2010.

 

Suivi du Processus

Le Conseil de Gestion de Crise Post-Désastre a mis en place une structure de Coordination et de Gestion de l'Aide humanitaire dans le Département. Cette structure comprend cinq (5) Commissions coordonnées par le Comité départemental de Gestion de Risques et de Désastres (CDGRD) pour assurer la liaison avec les organisations d'assistance et le suivi des programmes pour s'assurer de leur pertinence et de leur efficacité.

 

Ces Commissions sont les suivantes :

1-      Commission d'Alimentation coordonnée par :                       PAM/CNSA

2-      Commission de Logement et d'Aide non-alimentaire, par :   DDN-MAST/OIM

3-      Commission de Santé, par :                                                    DDN-MSPP/Konbit Santé

4-      Commission d'Éducation, par :                                              DDN-MENFP

5-      Commission de Protection, par :                                 DDN-MAST/SDH-MINUSTAH

Information

For more information or if you can or want to help, please feel free to contact the following:

 

Pour plus d'informations ou si vous pouvez ou voulez aider, veuillez contacter :

 

Conseil Départemental de Gestion de Crise Post-Désastre

Délégation du Nord

Cap-Haïtien, Haïti

Tel. (509) 38 37 83 97

 

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