jeudi 11 février 2010

Le Parquet devrait se prononcer sur la décision / Les inculpés pourraient quitter Haïti après avoir communiqué leurs adresses au Tribunal.


jeudi 11 février 2010,
Radio Kiskeya

Le juge Bernard Saint-Vil qui assurait l’instruction de l’affaire des dix américains accusés de rapt d’enfants, a ordonné jeudi leur remise en liberté après quatre requêtes de main levée d’écrou introduites auprès de lui par les avocats des inculpés, dont Me Aviol Fleurant.

La décision a été communiquée au chef du Parquet du Tribunal civil de Port-au-Prince qui, dans son réquisitoire d’informer, dira s’il approuve ou non la décision du juge d’instruction. L’opinion du Parquet ne s’impose toutefois pas au juge, selon le Code d’Instruction Criminelle (CIC). Il peut donc toujours ordonner la relaxation de tous ou de certains des inculpés, après que le Parquet aura émis son opinion.

Au Cabinet d’instruction, on précise que les prévenus pourront laisser le pays une fois qu’ils auront communiqué leurs adresses dans leur pays.

Au cours d’une audition mercredi au Cabinet d’Instruction les inculpés, soutenus par leurs avocats, avaient de nouveau plaidé non coupables. Ils avaient en cela bénéficié du témoignage des parents de plusieurs des enfants concernés qui ont ouvertement reconnu leur avoir confié ces derniers, ne pouvant subvenir à leurs besoins. « Les blancs (les étrangers) voulaient tout simplement leur faire du bien. Voilà qu’ils sont revenus, qu’allons-nous pouvoir faire en leur faveur ? », se sont exclamés ces parents au micro des journalistes.

Intervenant sur le dossier jeudi matin, le ministre de la justice et de la sécurité publique, Paul Denis, avait solennellement déclaré qu’il n’y aurait pas de transaction dans le dossier des 10 américains et que la loi devait être appliquée dans toute sa rigueur. Le ministre avait également estimé que le dossier ne devait en aucune manière affecter les rapports entre les Etats-Unis et Haïti. [jmd/Radio Kiskeya]

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