jeudi 27 août 2009

Fissures dans les relations Haïtiano-Cubano-Vénézuéliennes.

Cyrus Sibert

Par Cyrus Sibert

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. : http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/


(De sources diplomatiques)

Ingrats, irresponsables et irrespectueux sont trois adjectifs utilisés par des diplomates cubains et vénézuéliens pour qualifier les dirigeants haïtiens. Une fissure semble exister dans les relations tripartites haïtiano-cubano-vénézuéliennes. L'interruption du courant électrique que connait la ville du Cap-Haitien depuis le 17 Aout 2009 est une conséquence significative de cette situation.


Ingratitude

Les œuvres réalisées par les techniciens cubains avec l'aide financière du Venezuela en faveur d'Haïti ne sont pas considérées aux mêmes titres que les travaux de l'USAID (Etats-Unis), de l'ACDI (Canada) ou de la Coopération française/Union Européenne. Le gouvernement haïtien ne donne pas de publicité aux projets de la coopération tripartite. Il néglige d'inaugurer, avec l'éclat que l'on connait, les ouvrages achevés. Quand il décide exceptionnellement d'organiser une cérémonie d'inauguration, il oublie d'inviter les vénézuéliens et les cubains. Ce fut le cas, mardi 17 Aout 2009, l'Hôpital de Raboteau (Gonaïves) construit par des cubains grâce au financement du Venezuela a failli être inauguré en absence des représentants de Castro et de Chavez. On ne sait pas sous quelle pression la cérémonie a été renvoyée. Finalement, les cubains et les vénézuéliens doivent se faire représenter à la dite cérémonie qui se tiendra à une date ultérieure. Entre-temps, on réévalue la coopération, officieusement.


Irresponsabilité

Le gouvernement haïtien ne respecte pas ses engagements. Aussi insignifiante qu'elle soit, sa contribution n'est pas versée à temps. Il y a toujours du retard. Les frais de service de maintenance des moteurs des centrales électriques fournies par la coopération tripartite étant de la responsabilité de l'Etat haïtien, il y retard, les dirigeants haïtiens prennent du temps pour faire venir les techniciens sud-coréens. Les médecins haïtiens boursiers du gouvernement cubains ne sont pas intégrés dans le système de santé haïtien. Ils sont obligés d'aller travailler en République Dominicaine, en Espagne et/ou dans d'autres pays d'Amérique latine et d'Afrique, d'autres boursiers sont aux Etats-Unis ou au Canada cherchant à passer les examens obligatoires pour obtenir leur licence comme médecins.


L'Hôpital de Raboteau, qui, suivant le projet tripartite, devrait accueillir des malades sans frais de service, est entouré d'employés de l'Etat qui exigent que les pauvres malades payent avant d'avoir accès au local de l'Hôpital. Normalement, le malade ne devrait payer aucun frais. Les médecins et les médicaments ayant été mis à la disposition des malades par le gouvernement cubain grâce au financement du Venezuela. Le Ministère de la Santé publique dirigé par la FUSION ne fait rien pour un bon fonctionnement des centres de soins. La ''mafia médicale'' contrôle les institutions. Le poisson est pourri de la tête aux pieds – la corruption est généralisée, elle existe de l'administration jusqu'au personnel de soutien. Les pauvres n'ont pas accès aux soins de santé, et les mafieux les laissent mourir s'ils n'ont pas assez d'argent pour payer des médicaments, souvent, reçus comme dons.


Irrespecteux

Le gouvernement haïtien ne fait pas preuve de respect pour son peuple. Il considère ses partenaires du Sud avec préjugés. Les diplomates du Sud et leurs dons ne sont pas considérés au même rang que les occidentaux. Malgré le fait que la contribution de Cuba et de Venezuela est, selon nos sources, plus importante pour le développement durable d'Haïti que les fonds occidentaux jeter dans des ONGs sans éthique, les dirigeants haïtiens n'adoptent pas un comportement respectueux à l'endroit de ses partenaires du Sud.


A entendre ces critiques de la part de diplomates cubains et vénézuéliens, nous sommes en droit de prévoir un consensus international, toutes convictions idéologiques confondues, contre le statu quo néo-féodal en Haïti qui défie tout programme de redressement. Car, qu'on soit capitaliste ou socialiste, on ne pourra pas changer la situation qui prévaut en Haïti. Toute action de développement sera paralysée par le cynisme des dirigeants, le désordre administratif et la corruption qui y règne. Il faut des mesures structurelles de type révolutionnaire.


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 27 Aout 2009, 18 heures 00.

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