jeudi 30 avril 2009

Les Haitiens doivent-ils ré-éditer 1804?



Par
Joel Deeb
Chairman
Omega Military Consultants

29 Avril 2009

« ...Dans nos rangs, point de traîtres
Du sol soyons seuls maîtres... »

Nous ne sommes plus les seuls maîtres de notre sol. Les traîtres dans nos rangs l’ont longtemps vendu, au rabais, à ces touristes étrangers qui nomment le président de notre république, assurent la sécurité du Chef de notre Police Nationale, violent nos lois et nos institutions, et prétendent nous enseigner ce qu’ils ne connaissent pas eux-mêmes, deux siècles après que nous leur ayons fait goûter aux doux fruits de la liberté, de l’indépendance et de la souveraineté nationale.

Jamais, je n’aurais cru qu’un jour je donnerais raison au petit médecin de campagne qui les affublait déjà du vocable d’apatrides, tant ils ont agi contre le peuple de la terre qui les a vu naître, pour s’acheter un pouvoir absolu pour lequel ils sont sans qualité, et accumuler une richesse personnelle qu’ils demeurent incapables de gagner par un travail régulier et honnête. Ces traîtres dans nos rangs ont livré notre sol, notre peuple et notre jeunesse à l’arrogance, la voracité et les pires vices de ces magouilleurs étrangers qui osent célébrer chez nous, ce qu’ils dénonceraient et condamneraient chez eux.

N’ayez pas peur de remettre à leur place ces ennemis de la liberté, ces faux démocrates qui se réunissent en conclave pour offrir leur support aux dictatures anciennes et nouvelles de notre sous-continent, et comploter contre ceux dont les fils et filles meurent encore aujourd’hui loin de leur patrie, au nom de la liberté et de la démocratie. Nous ne nous lasserons pas de le répéter : avec un taux de participation de moins de 4 %, un total chaos organisationel, et un bourrage éhonté des urnes dans beaucoups de cas, ces élections du 19 Avril ne sont pas dignes de la vraie démocratie que vivent nos grands voisins du Nord, et à laquelle aspire cette nation Haitienne qui a donné naissance à la liberté dans notre continent.

La démocratie en Haiti sera la vraie, comme celle que notre diaspora a appris à aimer et à respecter aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada ou en France, par exemple. Nous ne permettrons pas que l’on fasse croire à notre peuple qu’on peut aboutir à la démocratie représentative et véritable par des magouilles électorales ou les menaces de violence de populaces manipulées par des étrangers habitués à vivre sous les dictatures les plus féroces, et les apatrides locaux qui leur sont complices.

« ...Marchons unis, marchons unis
Pour le drapeau, pour la patrie
Marchons, marchons, marchons unis
Pour le pays, pour les ancêtres. »

Les traîtres sont partout. Au Palais National. Au Parlement Haitien. Au Palais de Justice. Dans notre corps de police. Partout ! Dans notre société civile, aussi ! Et, jamais trop loin d’eux, sont ces étrangers magouilleurs qui les protègent sur ce sol dont nous avons juré d’être les seuls maîtres !

Assez !

Jeunesse d’Haiti ! Devant un miroir tous les jours, dans l’intimité de votre chambre, répétez le serment fait par vos ancêtres de vivre libre ou de mourir, et d’être le gardien intraitable de notre bicolore national.

Nous faut-il ré-éditer 1804 ?

Nous faut-il ré-éditer 1804 ? Qu’en dit Himler Rebu, par exemple, dont la voix semble vouloir nous redonner notre fierté ?

N’ayez pas peur !

Votre moment de gloire est arrivé, ...pour le pays, pour les ancêtres !


Joel Deeb
Chaiman
Omega Military Consultants

mercredi 29 avril 2009

Gros Morne : Mise au point de Vincent Rossigneux :

Cyrus Sibert et Vincent Rossigneux

Le 16 Avril 2009, la Direction de Réseau Citadelle a reçu, au Cap-Haitien la visite de Vincent Rossigneux, coopérant français impliqué dans un conflit l’opposant à d’autres compatriotes travaillant à Gros Morne au sein de l’Association SOS/ESF (SOS/ Enfants sans Frontière).

Ce conflit qui a de graves conséquences sur le déroulement des programmes en faveurs des cultivateurs de la zone, a été rapporté à Réseau Citadelle par des paysans de la 4ème Section de Gros-Mornes qui en paient les conséquences.

Plusieurs activités sont suspendues. Des projets doivent attendre les épreuves de forces entre coopérants. La radicalisation des positions entraine des poursuites judiciaires et un procès par devant la justice haïtienne.

Suite à cette rencontre cordiale, nous avions accepté de publier le texte GROS MORNE : Vincent Rossigneux, victime d’une ténébreuse affaire, qui n’est autre que la version de Vincent Rossigneux sur la situation qui l’oppose à Guillaume Michel et Michel Brochet.

Même quand ce 16 Avril 2009 M. Rossigneux se pose en homme transparent sans problème à rencontrer la presse, lors de nos déplacements à Gros Morne en 2008, il était impossible de le rencontrer. De plus, au lieu de nous contacter dans un souci d’éclairer nos enquêteurs sur le dossier, des membres de son Cabinet de défense avaient préféré tenter, à son insu, de nous intimider en nous menaçant de poursuites pour diffamation suite à la publication du texte : Un Français fait la loi dans la cité de l’indépendance. Des attaques qui certainement n’ont pas eu l’effet escompté.

Toutefois, notre travail ne visant pas à détruire la vie des gens mais plutôt à faire la lumière sur des dossiers qui troublent la vie des communautés, nous publions ci-après le texte de Vincent Rossigneux. Il démontrera notre bonne foi et servira d’exemple à ceux qui refuse d’informer la population.

Le refus d’informer ou le refus de rencontrer les journalistes, ne nous laisse d’autre choix que d’opérer en respectant le « droit de réponse ». Car, on ne saurait ignorer les cris d’une communauté sous prétexte que le responsable est introuvable ou ne souhaite pas rencontrer la presse.

Cyrus Sibert
RESEAU CITADELLE
25 Avril 2009

Suivre le texte intégral rédigé par Vincent Rossigneux.
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Texte reçu par RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit)
en date du 24 Avril 2009

GROS MORNE : Vincent Rossigneux, victime d’une ténébreuse affaire

Par Vincent Rossigneux

A la suite du passage du cyclone JEANNE en Haïti, en 2004, particulièrement sur Gonaïves et Gros Morne, l’association SOS/ESF a demandé à Vincent Rossigneux, en qualité de responsable du Centre Denise Lécuyer, de préparer un projet de partenariat avec d’autres ONG françaises, pour obtenir du quai d’Orsay (Ministère français des affaires étrangères) les fonds nécessaires au soutien des populations dans les zones rurales, dans les secteurs de l’environnement, de l’éducation et de la santé. Le financement de ce projet avait été accepté et lancé sous l’appellation « un enfant, un arbre »

Le Conseil d’Administration (C.A.) de l’association a ensuite changé d’avis sur le choix du responsable de la mise en œuvre du programme, sans en avertir Vincent Rossigneux. Il a fait appel à Michel Brochet, un administrateur coopté, ayant travaillé en Haïti de 1974 à 1984, désirant agir dans le développement durable. Lui-même agronome, il a fait procéder au recrutement d’un technicien agronome français Guillaume Michel, qui avait été son élève au CNEARC (Centre National d’Etudes Agricoles des Régions Chaudes) à Montpellier, pour la mise en place du volet agricole.

Guillaume Michel, sur l’instigation de Michel Brochet, s’est permis d’intervenir dans les actions conduites par Vincent Rossigneux dans l’intention de les accaparer à terme. Il l’a d’ailleurs reconnu explicitement dans la lettre d’excuse ultérieure : « je regrette de m’être parfois impliqué dans des sujets qui ne relevaient pas de ma mission »

Dans leur tentative de faire basculer les choses à leur profit lors d’une réunion du C.A., en présence d’autres invités, Michel Brochet a distribué la copie d’une lettre recommandée datée du 6 septembre 2007, adressée par Guillaume Michel à la Présidente Jacqueline Bonheur qui a découvert avec le Conseil son contenu. Cette lettre portait des accusations calomnieuses et diffamatoires contre Vincent Rossigneux, sans que celui-ci en ait connaissance. Au cours de cette réunion, la décision a été prise d’envoyer un courrier recommandé à Vincent Rossigneux pour préparer son licenciement.

La présidente s’y est refusée, estimant qu’une confrontation directe avec Vincent s’imposait en toute équité, celui-ci se trouvant en Haïti et ne pouvant se défendre.

Cette confrontation a eu lieu le 18 septembre 2007 à la « Fleur Duchêne » chez les Pères de Saint Jacques à Port au Prince, en présence de plusieurs membres du C.A.

Toutes les accusations figurant dans la lettre du 6 septembre 2007 ont été réfutées par des preuves tangibles inversant les culpabilités, obligeant Michel Brochet à reconnaître qu’il avait participé avec Guillaume à la rédaction de la lettre. Ils ont tous deux refusé de signer un document rétablissant point par point les faits réels, en se référant à des pièces justificatives numérotées, disculpant Vincent.

Rappelons que Michel Brochet est membre du C.A. et qu’il est complice des accusations graves portées contre Vincent Rossigneux, et qu’il apparait donc dans cette affaire comme juge et partie.

Une lettre d’excuse a bien été signée par Michel Brochet et Guillaume Michel, mais sa portée est extrêmement réduite puisqu’ils ont refusé catégoriquement de rejeter leurs accusations. Vincent Rossigneux, après avoir mis en garde le C.A. sur les conséquences de ce blocage, s’est senti contraint d’en référer à une instance judiciaire si ces accusations n’étaient pas définitivement retirées.

Il ne peut être question de jalousie dans cette affaire, à propos du prix « Chic Planète » décerné en décembre 2007 à Michel Brochet et Guillaume Michel, puisque le recours de Vincent Rossigneux est bien antérieur à l’attribution de ce prix. De même, les tracasseries policières de la police de Saint Marc dont s’est plaint Guillaume Michel ne peuvent être imputées à Vincent Rossigneux, alors en vacances en France.

Il faut savoir que Vincent Rossigneux n’a jamais eu la gestion personnelle des fonds du projet de développement durable.

Comment aurait-il pu utiliser ces fonds pour des actions criminelles puisque leur gestion était assurée par Guillaume Michel en Haïti, et par Michel Brochet en France.

En outre, ils étaient soumis aux contrôles successifs d’un commissaire aux comptes, de la Cour des Comptes, des services du quai d’Orsay et de l’Union européenne.

Michel Brochet et Guillaume Michel ne sont-ils pas eux-mêmes les auteurs d’affectations douteuses, comme en témoigne une directive du siège social de l’association demandant de modifier la date de comptabilisation de certaines dépenses de développement durable.

Vincent Rossigneux s’est borné à exercer un simple recours en justice, en s’abstenant de tout acte de violence, de toute menace physique, de toute manœuvre déloyale, comme on l’en accuse.

Seul, Guillaume Michel a été assigné devant le Tribunal le 18 octobre 2007 pour s’expliquer sur les accusations portées contre Vincent Rossigneux, dans la lâcheté du secret.

Il a préféré prendre la fuite plutôt que de comparaitre.

Le jugement a été rendu le 20 novembre 2007 condamnant Guillaume MICHEL ainsi que Michel BROCHET, jugé comme complice au cours de la procédure.

Les condamnés ont fait appel, bien que le délai de recours légal ait été dépassé.

La Cour des Gonaïves a cassé le jugement pour vice de forme, sans se prononcer sur le fond. Dans le respect des délais règlementaires, Vincent Rossigneux s’est pourvu en Cassation pour que l’affaire puisse être jugée sur le fond par une autre Cour d’appel.

Suite à la signification du jugement de première instance le 14/12/2007, le C.A. a suspendu l’exécution du programme de développement durable, en renonçant à remplacer Guillaume Michel par un ingénieur haïtien, comme Michel Brochet l’avait proposé au C.A. le 23/10/2007 ;


Rappelons encore que Vincent Rossigneux n’était en conflit direct qu’avec un administrateur et un salarié expatrié et que le C.A., voulant ignorer le caractère mensonger des attaques lancées contre Vincent Rossigneux, n’a pas hésité à soutenir leurs deux auteurs et à prendre en charge leurs frais judiciaires, oubliant les services loyaux rendus depuis dix ans à Gros Morne par Vincent Rossigneux, sans craindre de risquer plusieurs fois sa vie en convoyant des vivres et des médicaments et sans rechigner sur les horaires imposés par la multiplicité des tâches.


Avec des revenus limités, il est difficile pour un travailleur humanitaire d’être le seul à financer sur ses propres deniers les frais de justice.


Depuis novembre 2007 jusqu’à son licenciement, Vincent Rossigneux a été victime d’un harcèlement incessant visant à le déstabiliser et à provoquer sa démission.

Il a du affronter une étrange affaire de menaces de mort avec décapitation, en décembre 2007.

Ces menaces ont été reçues de nuit au domicile français du président intérimaire, Robert Ryo, tuteur moral de Michel Brochet, qui semble n’en avoir jamais parlé au C.A. et ne s’est jamais manifesté auprès de la cible visée. Il s’est permis de plus de tourmenter sa mère en lui décrivant dans le détail l’horreur d’un tel crime. Peut-on encore parler d’action humanitaire, quand on pratique un tel cynisme ?

On s’explique mal cette affaire, qui a été soumise au Procureur de Rennes et classée, en l’absence d’éléments d’identification de l’auteur des menaces.


Comme cette menace n’a pas été répétée, on peut l’assimiler à une misérable provocation visant à déstabiliser un adversaire en effrayant sa famille.

Quel pitoyable spectacle [ entre coopérants français (NDLR)] dans un pays où tant de gens en difficulté attendent des secours humanitaires.

Les cent premiers jours: un nouvel engagement américain pour le XXIe siècle

No. 2009/21

James Jones

Conseiller en matière de sécurité nationale

Il y a cent jours, les États-Unis ont célébré l'entrée en fonction de notre quarante-quatrième président. Une grande partie du monde s'est jointe à nous pour célébrer ce qui a été un événement historique pour le peuple américain et pour tous ceux qui croient en la possibilité de l'espoir en un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leurs enfants.

L'exaltation et l'optimisme que nous, en tant qu'Américains, avons ressentis le 20 janvier n'a fait que croître depuis, même face à une crise économique mondiale dégrisante, à la nouvelle d'un virus grippal et à de redoutables défis du XXIe siècle comme le terrorisme et la prolifération nucléaire ; le changement climatique et la pauvreté ; la perpétuation de conflits et de maladies dangereuses.

Ces défis n'ont pas été causés par une seule nation, de même qu'ils ne peuvent être relevés par une seule nation. Ainsi que l'a déclaré le président Obama dès son deuxième jour en fonction, « pour le salut de notre sécurité nationale et les aspirations communes des peuples du monde entier, une ère de nouvelle direction américaine dans le monde doit débuter maintenant ».

Durant les cent premiers jours de son gouvernement, le président Obama a déjà démontré au monde ce à quoi ressemblera un nouvel engagement américain.

Premièrement, il s'est engagé, lui et son gouvernement, en faveur d'une politique étrangère qui garantira la sécurité du peuple américain et celle de nos amis et alliés. L'engagement global sur la base des intérêts mutuels et du respect mutuel est le point de départ de notre politique étrangère. Et bien qu'il y ait des circonstances où une telle approche pourrait ne pas être couronnée de succès, les États-Unis seront d'abord prêts à écouter des adversaires potentiels et à leur parler pour favoriser nos intérêts nationaux et ceux de la communauté internationale qui dépend des États-Unis pour une prééminence dans les questions de sécurité. Dans les occasions où une utilisation plus démontrable de puissance sera inévitable, aucun adversaire ne doit avoir une illusion quelconque quant à l'issue. C'est pourquoi nous continuerons à maintenir nos Forces armées comme les meilleures du monde, ainsi que les plus admirées et respectées.

Afin d'exécuter nos stratégies d'engagement, et presque immédiatement après son entrée en fonction, le président a désigné certains des diplomates les plus talentueux de l'Amérique pour servir comme Envoyés et Représentants spéciaux - pour le Moyen-Orient, pour l'Asie du Sud-ouest, pour le Soudan, pour l'Afghanistan et le Pakistan, et pour le changement climatique. Ce fait à lui seul illustre que le XXIe siècle sera une période où les stratégies régionales seront au premier plan de notre énergie et de notre focalisation sur les questions relatives à la sécurité nationale et internationale. Ceci représente une reconnaissance claire du fait que nous devons traiter avec le monde tel qu'il est aujourd'hui et non pas tel qu'il était au XXe siècle.
Depuis trois mois, la communauté de sécurité nationale, y inclus nos diplomates servant à l'étranger, s'engage dans une diplomatie active et efficace pour relever les nombreux défis auxquels nous devons faire face. À ce jour les résultats ont été encourageants, mais il reste beaucoup à faire.

Le président Obama a également signifié clairement sa résolution de poursuivre un dialogue profond et positif avec les communautés musulmanes de par le monde. C'est la raison pour laquelle il a accordé sa première interview télévisée en tant que président à Al Arabiya. C'est également pour cela qu'il a déclaré au peuple et aux dirigeants iraniens qu'il recherche un nouveau dialogue sur l'éventail total des questions auxquelles nous devons faire face, et c'est aussi pour cela qu'il a parlé de nouveaux partenariats en matière d'éducation, de soins de santé et de débouchés dans son discours devant le parlement turc. Enfin, c'est pour cela qu'il a affirmé clairement que les États-Unis ne sont pas actuellement et ne seront jamais en guerre contre l'Islam.

Deuxièmement, nous avons déclaré clairement notre intention de perturber, de démanteler et de vaincre Al-Qaïda. En mars, le président a annoncé les résultats d'un réexamen stratégique complet relatif au Pakistan et à l'Afghanistan qui nous assurera enfin les ressources dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs tout en aidant les peuples afghan et pakistanais à parvenir à la sécurité et à de meilleures possibilités de progrès. À Strasbourg, lors du 60e anniversaire de la création de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, le président a reçu un large appui international en faveur de sa stratégie et un engagement de la part de nos alliés au sein de l'OTAN à créer un nouveau concept stratégique pour que l'Alliance puisse accroître sa pertinence pour ce qui est de relever les défis du XXIe siècle. Et à Bagdad, le président a réaffirmé sa détermination à réduire nos effectifs de façon responsable conformément à l'Accord sur le statut des forces conclu avec le gouvernement irakien, tout en aidant les Irakiens à assumer la responsabilité de leur avenir en tant qu'État souverain.

Troisièmement, le président Obama a travaillé à élaborer des approches communes face à une vaste gamme de défis mondiaux. À Londres, il a contribué à bâtir un solide consensus sur des mesures concrètes destinées à régler la crise financière mondiale, notamment un nouveau cadre réglementaire mondial, une aide accrue aux pays en développement et un nouvel engagement en faveur d'un commerce libre et équitable. À Prague, il a lancé un ordre du jour ambitieux visant à sécuriser toutes les matières nucléaires « errantes » du globe en quatre ans, à inverser l'accroissement de la prolifération nucléaire et à avancer vers un monde exempt d'armes nucléaires.

Plus près de chez nous, le président Obama a reconnu la part de responsabilité qui nous incombe de lutter efficacement contre la demande de stupéfiants et contre le trafic illicite d'armes et il a lancé un nouveau plan visant à mettre fin à la violence liée à la drogue le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Le président a annoncé la levée de restrictions qui frappaient les Cubano-Américains au sujet de l'envoi d'argent et des déplacements à Cuba et il a marqué un nouveau départ avec nos voisins du continent américain, offrant une coopération sur une vaste gamme de dossiers au Sommet des Amériques.

Le président a également œuvré efficacement avec les organisations multilatérales. Ces dernières semaines, les États-Unis ont rallié nos alliés et la communauté mondiale en réaction au lancement du lancement du missile nord-coréen, et ils augmentent l'effort international visant à combattre la piraterie au large de la côte somalienne. Enfin, les États-Unis ont signalé leur intention de prendre la direction d'autres importantes initiatives de grande importance pour notre planète en favorisant des partenariats en matière d'énergie propre et de changement climatique, à commencer par la première séance préparatoire du Forum des grandes économies sur l'énergie et le climat.

Et enfin, le président Obama a rejeté comme faux tout choix entre la sécurité de l'Amérique et ses idéaux. Dès son premier jour en fonction, il a ordonné la fermeture en un an du Centre de détention de la baie de Guantanamo, interdit les techniques améliorées de détention et signifié clairement sans exception ni équivoque que les États-Unis appuyaient pleinement la Convention de Genève et ne pratiquaient ni ne cautionnaient la torture. Ici encore, on s'attend à ce que nous dirigions par la force de notre exemple.

Si beaucoup a été dit et fait en ces cent premiers jours, ceux d'entre nous qui ont le privilège de servir notre Nation en cette période remarquablement complexe et lourde de défis comprennent pleinement qu'ils ne sont qu'au début du périple. Nous pensons que nous faisons des progrès en vue de relever certains des grands défis auxquels nous devons faire face afin, en tout premier lieu, de restaurer la position de l'Amérique comme un ami et partenaire de tous ceux qui cherchent un avenir de paix, de prospérité et de dignité pour leurs citoyens.

NNNN

(Fin de texte)
Micette Dubique
Information Assistant
US Embassy
Port-au-Prince, Haiti
Tel: (509) 2229-8351
Cell: (509) 3463-3668

lundi 27 avril 2009

Quid de la complicité de l’ONU dans les fraudes électorales en Haïti?


Par Cyrus Sibert

Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Cap-Haïtien, le 27 Avril 2009

Le jeudi 23 Avril 2009, lors d’un point de presse, la porte-parole de la MINUSTAH met en garde tous les secteurs de la vie nationale qui entendent condamner et/ou réclamer l’annulation des sénatoriales du 19 avril 2009. Sophie Bouteau de Lacombe a trouvé les mots justes pour intimider tous les citoyens haïtiens qui refuseraient de cautionner les fraudes électorales :
« Tout le monde bien sûr souhaite qu’un maximum de personnes participe à une élection, quelle qu’elle soit. Vous savez que depuis plus d’1 an ½, le parlement a du mal à fonctionner. 7 mois après l’entrée en fonction du gouvernement, le budget n’a toujours pas été voté. Depuis 1 an ½, le sénat ne dispose que de 18 membres sur les 30 qui le composent normalement. Sans élections, il n’y a pas de parlementaires. Sans élections de renouvellement du tiers du sénat, il n’y a pas de renouvellement du tiers du sénat. Et sans sénateurs, sans parlementaires, les lois ne peuvent pas être votées et il n’y a pas de gestion des problèmes que vit la population, et c’est à cela qu’il faut penser aujourd’hui. Sans loi, il ne peut pas être possible de répondre aux besoins de la population. »
Sachant que les leaders de la classe politique et de la société civile ne sont en fait que des dirigeants sans pudeur ni repères moraux, elle insinue les avantages matériels de l’acceptation des résultats qui seront publiés par le Conseil Électoral Provisoire (CEP). Elle en a profité pour présenter les difficultés que rencontreraient les projets et accords, en absence d’un Sénat fonctionnel : « …sans sénateurs, sans parlementaires, les lois ne peuvent pas être votées et il n’y a pas de gestion des problèmes que vit la population …. Sans loi, il ne peut pas être possible de répondre aux besoins de la population. » Sachant que les élites dirigeantes de ce pays vivent d’une façon ou d’une autre de projets et d’accords, son message a été vite compris.
Si Madame de Lacombe a le mérite d’être directe, ses déclarations traduisent le comportement affairiste des fonctionnaires de la bureaucratie onusienne. A leurs yeux, il suffit d’avoir un semblant de démocratie, des interlocuteurs - peu importent s’ils sont corrompus ou pas et des institutions de façade pour justifier leur présence. Ces étrangers n’ont pas le souci de faire un travail sérieux dans le pays. S’il y a des « hommes d’affaire », eux ils sont des « hommes d’instabilité ». Plus cela durera, plus cela fera leur affaire. Ils ont tendance à se mettre du coté des détenteurs de pouvoir. Dans les hôtels, dans des Quartiers huppés, dans les villas luxueuses, ils côtoient les riches : le pouvoir économique. Sur le terrain, ils passent plus de temps au coté des dirigeants politiques. Finalement, ils perdent le sens de la réalité. Ils n’ont plus le contrôle du terrain et finissent par défendre le pouvoir en place même quand il pose des actes contraires au mandat de l’ONU en Haïti et aux valeurs universelles.

En 1994, la Mission de l’ONU en Haïti n’avait pas signalé les dérives de Jean Bertrand Aristide. Alors que ce dernier agissait contrairement à l’esprit de la résolution 940, des membres de la MINUHA (Mission des Nations Unies en Haïti) encensaient le chef de l’Etat. Ils n’avaient pas le courage de dénoncer les mauvaises pratiques. Ils avaient ainsi accepté des élections frauduleuses de 1995, de 1997, de 2000 ; trois élections qui ont contribué à aiguiser les antagonismes, à polariser et à paralyser le pays, nous enfonçant dans une crise qui finalement a conduit à des affrontements armés : un début de guerre civile. Malgré tout, il reçu du système international des prix :

Prix UNESCO 1996 de l’Éducation aux Droits de l’Homme (
8 janvier 1997 de l'UNESCO)
Médaille d'or de la journée mondiale de l'alimentation (
22 avril 2002 de la FAO)

Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) n’a trouvé mieux que de décerner un prix à Jean-Bertrand Aristide pour son travail dans la lutte contre la faim. Une ineptie !
Aussi, cette pratique des fonctionnaires de l’ONU qui consiste à tolérer les apprentis dictateurs, nous a t- elle valu la destruction de l’armée d’Haïti pour la remplacer par des gangs armés. Conséquences, aujourd’hui le pays fait face à une augmentation des cas de meurtres, de crimes, de trafic de drogue et de kidnapping, non respect de la propriété privée, pullulement des gangs armés et désordres généralisés ; la fuite des cerveaux et des investisseurs en est le résultat.

Pourquoi la MINUSTAH n’avait-elle pas déployé ses 9,000 hommes au coté de la PNH dans les centres de vote pour empêcher que des criminels armés prennent d’assaut les bureaux de vote ? Les personnes jugées coupables de violence lors des élections, pourquoi on ne les arrête pas pour les déférer devant la justice ? Comme en 2006, plusieurs centres de vote n’ont pas été sécurisés. Pourquoi la communauté internationale n’avait-elle pas conditionné le financement des élections à la neutralité du pouvoir en place ? Avec tous ces employés en Haïti, le Conseil de Sécurité devrait être au courant de tout : les personnes tolérées dans la course malgré leur casier judicaire, les matériels de l’Etat et les fonds publics utilisés en faveur des candidats proches du pouvoir, les groupes armés qui se déplaçaient au vu et su de tout le monde. L’ONU à travers la MINUSTAH est elle complice dans ces violences et fraudes électorales ? Y a-t-il là un plan visant à enliser Haïti dans des crises en cascades en vue de finalement mettre notre pays sous tutelle complète ?
Cette histoire sent la poudre. Ne croyez pas que les citoyens accepteront indéfiniment qu’à chaque élection des hommes armés investissent les bureaux de vote en vue de se lancer dans des opérations de bourrage d’urnes et de fraudes massives. Un jour, à partir d’une violence électorale tolérée par la communauté internationale, une confrontation armée naitra. Les étrangers seront pris aux pièges entre les camps qui s’affronteront.
A ce moment là, Sophie et ses collègues de la bureaucratie onusienne en profiteront pour faire leur beurre comme les fonctionnaires de l’ONU s’enrichissent grâce aux massacres de ‘‘nègres’’ en Afrique et aux péripéties des réfugiés. Car ces étrangers cyniques assimilent les tueries à des jeux olympiques qu’il faut nécessairement organiser ou provoquer.

René Préval étant le choix de la communauté internationale qui en 2006 préférait répartir illégalement les votes blancs au lieu d’organiser un 2nd tour, le résultat négatif de son mandat sera aussi celui de l’ONU en Haïti. C’est révoltant qu’une mission de stabilisation des NATIONS UNIES ne trouve rien de mieux que de cautionner les violences et fraudes électorales. Les compatriotes qui voient dans le départ de la MINUSTAH, l’unique solution de sauvetage national, semblent avoir, de plus en plus, raison.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 27 Avril 2009, 14 heures 39.

Le Mythe de la validation des pouvoirs des Sénateurs.


Par Cyrus Sibert

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Cap-Haitien, le 26 Avril 2009

Des Sénateurs utilisent la menace de ne pas « valider les pouvoirs » des élus qui sortiront des sénatoriales d’Avril 2009, comme un moyen de faire pression sur le pouvoir en place. Des parlementaires du Parti Fanmi Lavalas comme le sénateur Yvon Buissereth qui n’ont pas le courage de tirer un trait sur le leadership de Jean-Bertrand Aristide et d’organiser une Assemblée Générale en vue de réformer leur organisation politique, s’acharnent contre le Conseil Electoral Provisoire (CEP). Ils imputent, aux Conseillers électoraux, la non-participation de Fanmi Lavalas au scrutin du 19 Avril 2009 et entendent bloquer les effets de cette décision de renvoyer les candidats du Parti d’Aristide. Leur principale menace : les Sénateurs ne valideront pas les sénateurs sortis des sénatoriales du 19 Avril.

L’annonce de cette disposition qui si elle était basée sur des principes solides symboliserait le déclenchement d’une crise politique, tend à s’intensifier. Suite au scrutin controversé du 19 avril 2009, on observe une nette augmentation des déclarations appelant au boycott des sénateurs nouvellement élus. Le 23 Avril 2009 sur les ondes de plusieurs stations de la capitale, le Sénateur M. Evalière Beauplan (Pont) a annoncé des consultations entre membres du grand corps en vue de mettre leur menace à exécution. Quel est le sérieux de ces déclarations ?

Suite aux élections de mai 2000, l’OPL (Organisation du Peuple en Lutte) avait brandi cette même menace. Le Parti de Gérard Pierre-Charles avait promis de ne pas valider les Sénateurs élus à partir des élections frauduleuses remportées à 90% par les hommes de Jean-Bertrand Aristide. On connait la suite : le Président René Préval avait renvoyé le parlement en lançant des travaux de réparation de l’édifice logeant l’Assemblée Nationale. Les sénateurs de l’OPL devaient attendre la fin de ces prétendus travaux de réparation, vu qu’il était impossible de siéger dans une salle où des charpentiers s’activaient à réparer le toit. A la nouvelle session, le Sénateur Wesner Emmanuel accompagné de deux autres collègues reçurent des nouveaux élus leur « Certificat d’élection » émis par le Conseil Electoral Provisoire. Finalement la 47e législature lança ses travaux, au dépend du Parti de Gérard Pierre-Charles. Rappelons en passant qu’aujourd’hui Wesner Emmanuel dénonce des fraudes électorales et attend la mise en application de la menace des sénateurs.

Aussi peut-on demander aux actuels parlementaires : Quelle assemblée avait validé leurs pouvoirs? Comment ont-ils pu siéger au Sénat ? Si la « validation des pouvoirs » est indispensable pour l’exercice de la fonction parlementaire, quelle est la légitimité, quels sont les effets de leurs actes en tant que parlementaires ?

Même quand il est évident que les élections chez nous ne sont qu’une « compétition de fraudes électorales », nous rejetons cette tendance à faire dépendre la légitimité populaire d’un élu de la volonté d’un autre élu ou d’un groupe d’élus. Les principes en vertu desquels nous avions condamné le vote du Sénat à l’encontre de Rudy Boulos nous commandent de qualifier, de déviation dangereuse, la validation des pouvoirs d’un élu par d’autres élus. Il n’y a pas de Collège électoral à Grands Electeurs dans le système politique haïtien. Une telle pratique est inacceptable, dans un pays où les hommes au pouvoir traitent les dossiers de l’Etat avec un esprit de clan et d’intérêts primaires. Il n’y a pas encore, chez nous, l’esprit institutionnel qui permettrait aux hommes politiques de considérer avant tout la continuité de l’Etat et les intérêts supérieurs de la nation.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 26 Avril 2009, 16 heures 05.

L’AFFAIRE BOULOS/PRÉVAL : UN VÉRITABLE MIROIR AUX ALOUETTES



J’ignore par quel tour de prestidigitation le locataire du Palais national a pu embarquer la majorité des membres du Grand Corps dans l’Acte ignoble, illégal et anticonstitutionnel du 18 mars 2008. En laissant accroire à mes pairs du Sénat de la République que ma présence à la Chambre Haute participe d’une stratégie définie par la bourgeoisie mulâtre traditionnelle, visant à la mise en œ uvre d’un projet de reconquête du pouvoir d’État aux dépens des fils du peuple -c’est-à-dire des éléments issus de la paysannerie et des « classes moyennes noires »-, le président Préval pense m’avoir assené le coup de grâce. Mais l’argument est à la fois astucieux, fallacieux, décousu, voire tout bonnement absurde. Je n’apprendrai pas à Monsieur Préval qu’il est le petit-fils des Talleyrand, une vieille famille de la bourgeoisie mulâtre. L’histoire nous enseigne que les luttes entre les mulâtristes et les noiristes ont déjà causé trop de torts à Haïti pour que l’on continue à remuer le couteau dans la plaie encore béante... En outre, Monsieur Préval n’est que le fer de lance de la politique de doublure d’un clan qui entend à tout prix s’approprier toutes les ressources du pays. Point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre le caractère multidimensionnel de « l’affaire Boulos/Préval ». En fait, il s’agit d’un problème complexe et compliqué qui déborde le simple conflit politique opposant le sénateur de la République Rudolph Henry Boulos au président de la République René Garcia Préval.

L’affaire connue sous le nom d’ « affaire Boulos », est avant tout un imbroglio politico-juridique, à composante sociétale. En ce sens, elle dépasse les intérêts du sénateur Boulos et de ses mandants qui l’ont élu premier Sénateur du Nord-Est en 2006, pour six ans, après trois tours de scrutin. En accusant le sénateur Boulos de tous les péchés du monde, le président Préval essaie de lui faire porter la responsabilité des maux qui accablent notre chère Haïti depuis plus de deux cents ans. L’envie, la rancune et la haine lui enlèvent le bon sens et la raison, ce qui l’empêche de se rendre à l’évidence que le sénateur Boulos ne pourra jamais lui servir de bouc émissaire. Les observateurs avertis de la scène politique du pays conviendront avec moi que les Boulos, arrivés en Haïti vers les années 1860 et ayant choisi de s’établir dans le Nord, n’avaient pas eu le malheur de prendre part ni à la guerre civile du Sud (1799-1800) ni à l’assassinat de l’empereur Jean-Jac ques Dessalines (1806) ni à la guerre civile de Miragoâne (1883).

En réalité, ce que le président Préval reproche au sénateur Boulos, c’est d’avoir pris fait et cause pour les catégories sociales défavorisées, les laissés-pour-compte de notre société d’apartheid. Cette position en faveur des exclus était le choix de mon père, le Dr Carlo Boulos. Elle est aussi la mienne et je n’entends pas y renoncer. J’y suis profondément attaché au péril de ma vie.

En me portant candidat au Sénat, j’entendais défendre les intérêts de la population du Nord-Est. Élu premier sénateur de ce Département, j’ai vite compris que les problèmes des habitants des neuf autres Départements ne sont pas différents de ceux de mes mandants. À titre de sénateur de la République, je me suis voué corps et âme au service de toutes les Haïtiennes et de to us les Haïtiens, tant de l’intérieur que de l’extérieur. Raison pour laquelle, sans doute, les secteurs réactionnaires du pays ont réagi violemment en m’écartant brutalement du Grand Corps. En somme, il est question d’une lutte féroce nécessitant la participation des forces vives et saines d’Haïti en vue de faire échec aux forces d’argent et de pouvoir qui sont déterminées à laisser la majorité souffrante croupir dans la fange. Je ne saurais permettre à un chef de clan de prendre en otage le destin de la Nation haïtienne. Il est du devoir de ceux qui entendent relever ce défi de se mettre en faisceau pour essayer de sauver ce qui peut l’être encore...

Cette situation dramatique interpelle les femmes et les hommes de bonne volonté. Nous devons impérieusement définir une stratégie de lutte et concevoir un projet de société nous permettant de rompre avec l’arriération et l’archaïsme, pour lancer le pays sur la voie de la modernisation politique, économique et sociale. Un projet d’une telle envergure implique nécessairement l’organisation d’un Chita Tande susceptible de conduire à l’adoption d’une politique de refondation de l’État-Nation. Pour y parvenir, les élites politiques, économiques et sociales doivent mettre leurs intérêts mesquins de côté, s’asseoir loyalement autour d’une table et utiliser les ressources financières et intellectuelles du pays en vue de matérialiser ce nécessaire projet de sauvetage national.

Ce projet doit viser à regrouper les Haïtiens de l’intérieur et de la diaspora pour les aider à jouer leur partition dans le grand « Konbit » souhaité. L’heure est grave, et l’obligation de recouvrer la souveraineté de notre pays condamne les Haïtiens de l’intérieur et de la diaspora à se regrouper, dans un véritable coude à coude fraternel, pour freiner cette dégringolade, cette descente aux enfers traumatisante. La lutte contre la corruption, la violence, la misère, le chômage, l’exclusion et le phénomène de désespoir collectif doit être notre boussole et notre priorité.

Pour ma part, je m’engage solennellement à travailler loyalement, main dans la main, avec la jeunesse de mon pays et les compatriotes de bonne volonté pour arriver à mettre sur pied un vaste mouvement patriotique afin de briser les chaînes politiques, économiques et sociales, et de libérer enfin notre peuple de cette forme barbare d’exploitation de l’homme par l’homme : phénomène qui n’a pas sa place dans le monde du XXIe siècle.

Rudolph H. Boulos
Sénateur de la République d’Haïti,
Ouanaminthe, le 19 avril 2009

Succès d'Haiti dans la robotique internationale

Tous nos sentiments de gratitude vont a l'endroit de notre camarade, le journaliste Cyrus Sibert du Réseau Citadelle pour son formidable reportage, avec photos a l'appui, sur le succès d'Haïti au Concours International de robotique qui a eu lieu à Atlanta(USA).

Nos cœurs abasourdis par les déboires de notre peuple et les faux pas de nos dirigeants sur la scène internationale avaient besoin d'une bouffée d'air. Ce sont les élèves de deux écoles capoises qui l'ont délivrée à Haïti. Les enfants de l'Institution Scolaire Les Parents Réunis et ceux des Frères de l'Instruction Chrétienne (FIC) sont revenus au bercail avec deux trophées, des médailles et des prix qu'ils ont arrachés haut la main pour faire briller notre Haïti parmi 84 nations qui disputaient 15 trophées dans ce Concours International de robotique.
Après les gifles venues de certains ilots caribéens, la mésaventure de notre Chef d'Etat a Trinidad et des élections sankoutia dont seul Préval a le secret, il fallait une bonne histoire; il fallait un message d'espoir. Il fallait une victoire pour nous faire croire que notre ile chérie n'a pas encore dit son dernier mot dans la grande bataille pour le Relèvement et le Respect de la République.
Bravo aux petits " Gouverneurs de la Rosee" qui - nous sommes surs- vont continuer la lutte. Car la victoire d'Haïti, elle est certaine. C’est, tout simplement, une question de temps!
An nou rive reve!An nou reve rive!
Pou Ayiti bouke drive!
An nou touye lawont!
Pou lawont pa touye nou!
Sel fos nou, se pep-la!
Sel pep-la, se fos nou!
Bay travay!
Travay bay!
Vive Haïti!
Vive la Révolution!
Harry E. Jean-Philippe

samedi 25 avril 2009

Cap-Haïtien : Deux écoles remportent 2 trophées au concours international de robotique d’Atlanta.




Photos (C.R.) Cyrus Sibert.


Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit : www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haitien, le 25 Avril 2009

Le 22 avril 2009, la ville du Cap-Haïtien a accueilli l’équipe robotique de l’école ISPR (Institution Scolaire les Parents Réunis). Revenant d’un voyage à Atlanta où une quinzaine d’élèves ont représenté Haïti, les enfants accompagnés de leurs parents ont donné un point de presse. Un trophée, des médailles et des prix symbolisent le succès d’Haïti dans cette compétition à laquelle 84 pays ont pris part. Haïti était représentée par deux équipes formées au niveau de deux écoles capoises. Les FIC (Frères de l’Instruction Chrétienne) pour leur performance et l’ISPR (Institution Scolaire les Parents Réunis) pour les valeurs de modernité et de savoir-faire. Aux dires des élèves de l’ISPR, ils ont affronté plusieurs pays dont Israël. Des équipes venues d’Asie -dont Arabie Saoudite, la Chine - ont pris part à cette compétition internationale pour laquelle 15 trophées ont été remis. Les deux équipes capoises qui ont représenté dignement Haïti, ont obtenu chacune un trophée. Donc 2 trophées pour Haïti sur les 15 trophées disponibles pour 84 pays.


L’équipe ISPR fut identifiée au Teem 121. Elle a représenté Haïti à travers 3 grands symboles : 1- Le drapeau : 100 petits drapeaux aux couleurs du bicolore d’Haïti ont été distribués. D’après le Dr Harold Durant, entraîneur de l’Equipe, « Il fallait voir comment les gens venaient demander des petits drapeaux haïtiens comme souvenir. Les 100 exemplaires emmenés avec nous étaient insuffisants. » 2- La Citadelle : un tableau de la Citadelle a été présenté au public et remis aux organisateurs 3- Le Nègre Marron : Les enfants ont présenté une dance sur la libération du nègre.


84 équipes, 84 stands, 84 robots différents, 15 trophées dont deux pour Haïti représentée par deux équipes de deux écoles capoises ISPR et FIC, tel est l’essentielle des informations présentées lors de ce point de presse.



L’Architecte Ernst Delva (Nicky), l’un des responsables de l’ISPR en a profité pour dénoncer la discrimination qui existe dans ce domaine en Haïti. Discrimination manifestée par le refus de faire circuler la bonne information au public en vue de faciliter la participation des tous les élèves. Il a renchéri en ces termes : « Tous les enfants sont des enfants. Le FLL (First Lego League), une combinaison entre l’entreprise Lego et une organisation non gouvernementale FIRST pour la recherche, est une organisation ouverte qui demande de la participation et le partage à tous les niveaux : savoir, économique et social. Même quand nous réalisons les contraintes économiques auxquelles font face l’enseignement en Haïti, on doit donner une chance à tout le monde de participer quelque soit leur niveau social. C’était un tournoi international grandiose qui permet aux enfants de mettre en évidence leur créativité et capacité. Haïti à besoin de telle initiative, tous les enfants doivent pouvoir en profiter. »


Des remerciements sont adressés à la Présidence de René Préval, puisque le déplacement des équipes à Atlanta pour le tournoi mondial a été subventionné par l’Administration du Palais National. Il a été possible, grâce aux démarches du Président du Sénat, Dr Kelly Bastien et du Ministre des haïtiens vivants à l’étranger, Dr Charles Manigat et grâce au support d’entreprises locales : ELF Champin, Total Champin, Bloc Laroche, Dr Luc Lapommeray, Ing. Wedner Saintilus et Kerwin Augustin Directeur de la SEMANAH.


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 25 Avril 2009, 17 heures 16.

mercredi 22 avril 2009

Elusca Charles de l’OPL/Nord réclame l’arrestation de personnels de centres de vote.

Par Ernest Saintilus
Radio Souvenir FM :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit : http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haitien, le 22 Avril 2009

Le candidat de l’Organisation du Peuple en Lutte dans le Nord réclame l’arrestation des personnels de centres de vote dans les communes du département où de graves irrégularités ont été enregistrées pendant les sénatoriales partielles de dimanche dernier ; plus particulièrement les communes : Acul du Nord, Limbé, Pignon et Milot.
Elusca Charles dit avoir formulé cette demande parce que les superviseurs et présidents de bureaux de votes n’avaient pas fait appel aux forces de l’ordre en dépit des violences commises par les partisans armés de Jean René Jacques Laguerre et Moise Jean-Charles respectivement candidats du MODELH-PRDH et de LESPWA.

Pourtant, l’article 154 de la loi électorale fait injonction à ces personnes de solliciter l’aide des forces de l’ordre notamment en cas de menaces ou de toutes situations susceptibles de perturber le bon déroulement du scrutin rappelle Elusca Charles.

Assimilant cette négligence à un complot ourdi contre lui, Monsieur Elusca Charles exige du CEP l’annulation des élections dans les communes concernées.

Il menace de contester énergiquement le résultat de ces élections. En guise de réponse, le Candidat de MODELH-PRDH ne prend au sérieux les accusations contre lui. Il qualifie de mauvais perdants ceux qui voient en tout centre de vote non favorable un résultat à contester.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 22 Avril 2009, 19 heures 35.

Le parti Fusion se prépare à contester légalement les élections du 19 Avril 2009.


Par Ernest Saintilus
Radio Souvenir FM :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit : http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haitien, le 22 Avril 2009

Le parti la Fusion des socio-démocrates se prépare à contester légalement les élections du 19 Avril puisque, selon la candidate de ce parti politique, des irrégularités graves ont accompagné le scrutin.
Marie Gislhaine Mompremier cite, parmi d’autres, des partisans de LESPWA et du MODELH-PRDH lourdement armés d’armes à feu ayant investi dit-elle des centres de vote notamment à l’Acul du Nord et Milot.
Ces personnes armées venues même du Palais national intimidaient les mandataires de la Fusion, les membres de Bureaux de vote, les superviseurs et orienteurs en vue de remplir, elles-mêmes, les urnes ; affirme madame Mompremier.
Actes de vandalisme à la faveur desquels Moise Jean-Charles et Jean-René Laguerre ont obtenu des milliers de vote dans les centres concernés tandis que la population n’avait participé que très timidement au scrutin…explique Marie Ghislaine qui invite le Bureau Electoral Départemental du Nord à annuler les résultats dans ces centres.
Faut-il signaler que le candidat de LESPWA Moise Jean-Charles commence à crier victoire. Lors d’un point de presse donné au Cap-Haitien, il prétend obtenir plus de 50% plus 1 des voix tel est exigé par la Constitution haïtienne de 1987. Une déclaration que le candidat de MODELH-PRDH Jean René Jacques Laguerre ne prend pas au sérieux. Selon lui, pour avoir dépensé sans stratégie des sommes faramineuses, le candidat de LESPWA est paniqué devant les résultats et se livre à la diffusion de fausses informations. Quant aux accusations de fraudes électorales lancées contre lui par la Fusion et l’OPL, « Ce n’est que le refus de ses adversaires de tirer les conséquences négatives de leurs stratégies électorales qui consistaient à abandonner le milieu rural et de concentrer leurs ressources dans la ville du Cap-Haitien. » Il estime qu’avec un fort pourcentage d’abstention causée par l’interdiction de la circulation des véhicules le jour du scrutin dans la ville du Cap et par d’autres facteurs, il est normal qu’il remporte les sénatoriales grâce à un vote massif dans les sections communales de l’Acul du nord, Limbé et Bas Limbé, trois communes qui constituent son fief et un grand pourcentage de l’électorat du Nord . Il attend, calmement la proclamation, des résultats qui feront de lui Sénateur élu, dès le premier tour.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 22 Avril 2009, 19 heures 35.

Haïti-Élection : La ville du Cap-Haïtien ne vaut plus rien.

Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit :
http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haitien, le 22 Avril 2009

L’état des rues défoncées de la ville du Cap-Haïtien reflète malheureusement le niveau de conscience des citoyens. Ce dimanche 19 Avril 2009, les citoyens sont restés chez eux. Ceux qui s’attendaient à un vote massif pour contrer le candidat officiel ont du constater avec amertume, une ville indifférente On est loin de ces mobilisations du temps de Jean-Claude Duvalier, car au début des années 80, la ville entière s’était mise debout contre Claude Vixamar, Préfet/Secrétaire d’Etat et candidat officiel pour le renouvellement de la chambre des députés. Alexandre Lerouge était le candidat du peuple. En masse, le Cap avait défié le régime d’alors à travers les urnes. Ce fut d’ailleurs, le cas lors des élections municipales de 2006. Le Maire Lavalas actuel est élu avec 3,500 voix.

Le 19 Avril dernier, la multitude qui encourageait Moise Jean-Charles dans son rêve de devenir Sénateur et empochait ses millions, n’était pas, non plus, au rendez-vous. Si l’on considère cette foule qui l’avait accompagné au Bureau Electoral Départemental du Nord lors de son inscription, la déception ne peut être que grande dans le camp du candidat officiel.

Où sont passés ces gens qui, d’un ton agressif, criaient ‘‘Moise Senatè’’ ‘‘Moise ou Lanmo’’ ?

Cela fait penser aux hordes d’Aristide. Malgré leur promesse de défendre Lavalas au prix de leur vie, quelques combattants convaincus suffisaient pour les mettre en déroute.

La misère et la précarité transforment négativement notre peuple. Mentir, bluffer, trahir, voler, ramper sont devenus des vertus. Le double jeu est très répandu. Il traverse toutes les couches sociales. Car ceux qui se disent intellectuels, se contentent de critiquer pour mieux cacher leur incapacité, leur manque de courage et absence de solidarité. Ainsi, le peuple comprenant bien que les élites dirigeantes de la classe moyenne et de la bourgeoisie ne sont en fait que des affairistes, se conforme à la réalité. Car l’exemple des élites est concluant : Leur mobilisation n’est motivée que par des objectifs primaires comme conserver un poste honteux ou de se frayer un passage : une affaire de ventre et de bas ventre se cache derrière des clichés comme Macoute, Lavalas, Diaspora, citadins, paysans, etc.

Conséquence, les élections (si on peut les appeler ainsi) se jouent en milieu rural. Dans le milieu paysan, il est plus facile de trouver des militants honnêtes pour faire face aux défis. Car, en 2005 sur une population départementale de 168,574 la ville du Cap-Haitien comportait 96,395. Aujourd’hui avec 110,000 électeurs inscrits, la 2ème ville du pays dispose de la moitié de l’électorat départemental. Donc, il était possible de remporter les sénatoriales à partir de la ville du Cap-Haitien où, généralement, le climat est calme et serein lors des scrutins. Quel est le poids réel des organisations de femmes ? La ville du Cap-Haitien en comporte plusieurs dizaines.

Lavalas dans sa logique « qui perd, gagne » revendique la faible participation aux sénatoriales. Il lui faudra attendre d’autres élections partielles pour réussir une grève générale, car le 1er Avril dernier son mot d’ordre de grève n’a été qu’un poisson d’avril. Les citoyens avaient boudé le mot d’ordre du Parti Fanmi Lavalas qui comptait ainsi protester contre la tenue des sénatoriales du 19 Avril 2009.

On se souviendra de ces militants de ‘‘La Scierie’’ qui se sont faits massacrer au lieu de trahir leur conviction. Même quand on ignore ces jeunes qui ont payé de leur vie le prix de la Liberté ; même quand ceux qui les avaient encouragés à se battre, négocient autres choses au lieu d’exiger que justice leur soit rendue, l’histoire retiendra que Haïti, plaque tournante du trafic de la drogue où vit un peuple paupérisé, dirigé par des opportunistes immoraux et sans grandes convictions a connu des combattants courageux.

Les combattants sont devenus de plus en plus rares. C’est ce qui nous vaut notre situation de peuple sous protectorat international, méprisé par les états minuscules de la Caraïbe.


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 22 Avril 2009, 14 heures 19.

dimanche 19 avril 2009

Annulation des éléctions dans le département du Centre.

CONSEIL ELECTORAL PROVISOIRE

DIRECTION DE COMMUNICATION


Pour diffusion immédiate



NOTE DE PRESSE


Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) informe les Partis Politiques, les Groupements et les Regroupements de Partis, les électeurs, les Candidats, la Presse parlée, écrite, télévisée et le Public en général de l'annulation des élections dans le Département du Centre pour des raisons de Sécurité Publique.

Tout en promettant à tous les citoyens concernés que les dispositions seront prises, afin de reprendre dans le meilleur délai, les élections dans ce Département, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) réitère à la population sa détermination de réaliser des élections libres, honnêtes et crédibles.


Fait à Delmas, le 19 avril 2009.



Frantz Gérard S. VERRET
Président

samedi 18 avril 2009

Mise au point de Moise Jean-Charles, Candidat au Sénat de LESPWA.


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Cap-Haitien, le 18 Avril 2009

Suite aux pressions de l’opinion publique qui réclamait du candidat de LESPWA un discours électoral, Moise Jean-Charles a enfin parlé. Cap-Haitien, il est 23 heures, le vendredi 17 avril 2009, Moise Jean-Charles vient de clôturer sa campagne électorale sur une station de Radio. Simultanément, sur le petit écran d'une chaine de télévision locale, on pouvait visionner le spectacle du rassemblement de lancement de la campagne électorale du Parti LESPWA à Saint-Raphaël. Moise sur les ondes, a répondu aux questions les plus difficiles. Il a fait preuve de capacité politique acquise sur le tas. Il n’a pas eu trop grande difficulté pour qualifier les accusations du Député Hugues Célestin de jalousie. Selon lui ce dernier croyait qu’on allait faire choix de lui comme candidat au Senat du Parti LESPWA. Voyant que l’élu était Moise Jean-Charles, il a scandé le dossier d’assassinat de Guy Salvant, exigeant que le juge d’instruction introduise le nom du candidat de LESPWA au nombre des accusés. Moise Jean-Charles a posé les questions suivantes pour prouver son innocence : Pourquoi le Député Hugues Célestin n’a-t-il rien fait depuis tout ce temps, alors qu’il exerce le pouvoir en tant que parlementaire ?

Sur le dossier de la route de Milot dont on l’accuse d’avoir détourné l’argent, le candidat de LESPWA a répondu : Dans toutes les enquêtes menées sur les fonds détournés sous le régime d’Aristide, on n’a jamais cité le nom de Moise Jean-Charles. Il est clair qu’ils sont nombreux ceux qui cherchent à me jeter en prison. Alors pourquoi mon nom ne figure pas parmi les corrompus ? J’étais dans le marquis sous un régime qui me voulait prisonnier. Si j’avais fait quelque chose de mal, ils m’auraient emprisonné. Moise Jean-Charles a renchéri en ce sens : Etant que Maire de Milot, j’ai joué le rôle de catalyseur. Mes déclarations visaient à informer la population. C’est en ce sens que j’avais déclaré que: La route serait faite. L’argent était là. Le Président Aristide avait effectivement débloqué les fonds. Il en profité pour signaler que Jose Ulysse était responsable de ces genres de travaux. Jamais un petit maire n’avait de telle responsabilité.

Le candidat de LESPWA en a profité pour venter son approche d’ouverture et ses capacités à négocier la paix avec des gangs de cité soleil. Deux éléments qui contribuent grandement à la stabilité actuelle et surtout à ce début de démocratie et d’Etat de droit si l’on considère qu’aucun groupe n’est actuellement persécuté dans le pays. Tous les secteurs qui le veulent, peuvent participer d’une façon ou d’une autre à la gestion du pays.

Moise Jean-Charles a esquivé avec tact les questions sur le comportement du Président Préval qu’il considère de trop lent. Faute de sa stratégie d’intégration, le chef de l’Etat prend du temps à consulter tout le monde avant d’agir. Il n’a pas répondu à la question sur les conflits au sein de la Mairie dont il serait la cause. Il met en défi n’importe qui voudrait l’accuser de corruption de le prouver. Tout le malheur du pays est de la faute des parlementaires inconscients qui passent plus de temps à manigancer de petites combines contre l’exécutif au lieu de faire leur travail de faciliter le développement à travers de nouvelles lois et de contrôler l’exécution des fonds débloqués à partir des ministères. Il pense que René Préval est honnête. Il a au moins la volonté de mettre Haïti sur les rails.

Faut-il signaler que ce même Moise avait quitté la salle de conférence de Versailles quand suite à une question sur les fonds des contribuables dont il dispose, tous les autres candidats d’en face l’indexaient et questionnaient ses sources de financement. Le débat organisé par l’institut américain NDI, était terminé en queue de poisson. Des fanatiques de Moise Jean-Charles voulaient attaquer violemment les autres candidats qui ont pu quitter la salle de conférence en catastrophe, car les partisans du conseiller du président estimaient que les questions étaient malvenues.

Alors que le candidat de LESPWA n’a jamais répondu à aucune invitation qui le mettrait face à face avec ses concurrents, il a lancé sur les ondes une invitation à quiconque voudrait débattre avec lui. Naturellement, aucun des candidats n’a répondu à l’invitation sachant que Moise Jean-Charles se déplace avec des hommes armés et violents, ils ne sauraient s’aventurer à l’improviste à une heure aussi tardive.

Au nom de la vérité nous devons constater que beaucoup d’auditeurs ont appelé pour solliciter une action en leur faveur. C’est le cas d’un professeur de Limonade qui a appelé pour demander à Moise d’intercéder pour eux, car Jacques Edouard Alexis les avait mal traités lors de son passage au pouvoir.

Si cette forme de gouvernance choque les intellectuels du nord et du pays en général, nous devons, dans un esprit de recherche, comprendre les causes qui favorisent un acquiescement tacite du leadership de Moise Jean-Charles chez une quantité considérable de la population. Moise Jean-Charles symbolise pour les masses d’exclus, l’accès au pouvoir. Ce fut le cas pour les Tonton-Macoutes de Duvalier et les chimères d’Aristide. L’exclus des bidonvilles qui jouit du pouvoir grâce à une personne, ne se posent plus de question sur son niveau intellectuel, l’origine de l’argent reçu et encore moins sur le respect des normes légales et administratives. A travers Moise Jean-Charles les exclus voient leur avenir : une fenêtre de toucher le pouvoir. Un moyen sûr de le mettre à leurs coté. Les distributions de fonds fournis par la Présidence dans les quartiers populaires font de lui un messie. Même quand, dans plusieurs zones, il fait de fausses promesses, il demeure un moyen de régler d’autres problèmes éventuels. De plus, il aime donner.

En conséquence, le chômage, l’exclusion, la misère et la centralisation excessive des services publics, constituent la matrice de la corruption, de la mauvaise gouvernance et de l’instabilité en Haïti. Les corrompus risquent de contrôler le pouvoir pour longtemps en Haïti. L’idéal d’un état moderne et de bonne gouvernance, restera le rêve des intellectuels, car la classe moyenne et la bourgeoisie haïtiennes n’adoptent pas un comportement différents.

Il y a quand même une possibilité de contrer le candidat officiel. Moise l’a déclaré sur les ondes : « Nous sommes dans une élection, les militants doivent travailler jusqu’à la proclamation des résultats », car s’il ne remporte pas les sénatoriales dès le premier tour, il lui sera plus difficile de gagner au deuxième tour. Déjà, tous les candidats promettent de s’allier contre le candidat officiel au second tour.

Effet contreproductif de l’argent, certains quartiers qui s’estiment traités en parent pauvre au profit d’autres ont tendance à faire du désordre. Le cortège du candidat de LESPWA a essuyé à plusieurs reprises des jets de pierres et tessons de bouteilles.

Toutefois, pour le moment, le candidat de LESPWA joue bien, en se présentant en rassembleur. Il n’a pas hésité à demander pardon pour avoir utilisé un véhicule de l’état lors de son inscription comme candidat. Tout en rappelant aux sympathisants du Parti Fanmi Lavalas leur devoir envers l’ex Président Aristide d’attendre et de ne pas s’occuper des élections du 19 Avril2009, il a terminé son show en rectifiant : « Nous ne demandons pas que Roche dans l’eau connaisse la chaleur de roche au soleil. Mais Roche au soleil doit connaitre avec Roche dans l’eau le bonheur de ne pas être au soleil. Le peuple Haïtien a un profond respect pour le Président Aristide.
Cependant, il oublie le passé et prend désormais son avenir en main.» Dixit, Moïse Jean Charles.

Rappelons qu’en 1990 lors de sa campagne électorale, Jean Bertrand Aristide, l’Ancien Prêtre de Saint-Jean Bosco avait déclaré : « Il faut que Roche dans l’eau connaisse la douleur de Roche au soleil ». Une déclaration qui annonçait le nivellement par le bas, la paupérisation et la destruction de ceux considérés comme privilégiés en Haïti.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 18 Avril 2009, 17 heures 50.

vendredi 17 avril 2009

Operasyon Pòt fèmen pou al vote!

Nou pap vote zombi kòm Senatè. Depi 3 zan Préval ap gade nou nan je li pa wè nou. Dimanch 19 avril nou pral gade nan bilten yo nou pap wè kandida zombi li yo. Depi 2006 nèg sa yo ap piye kès leta pandan pèp la ap mouri grangou. Moun ki pa vote se payas Préval yo ye.

jeudi 16 avril 2009

Flash ! Flash ! Haïti-Election : Violence au Cap-Haitien

Cyrus Sibert
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Cap-Haitien, le 16 Avril 2009

On nous signale des actes de violence à l’entrée de la ville du Cap-Haitien. Jets de pierre et tessons de bouteilles, la circulation est interrompue. Un vent de panique souffle sur la ville.

Ces violences seraient liées aux élections prévues pour ce 19 Avril 2009. Moise Jean-Charles, le candidat de LESPWA, compte organiser ce soir un rassemblement sur la Place Notre Dame du Cap-Haitien. Des partisans du parti Lavalas auraient agi afin d’empêcher les partisans de Moise d’atteindre le meeting de fermeture de campagne.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 16 Avril 2009, 20 heures 05.

mercredi 15 avril 2009

13 zombies au Sénat pour faire renaitre LESPWA en Haïti


Radio Souvenir FM :
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Cap-Haitien, le 15 Avril 2009

A quelques heures des élections, le suspens règne à peine. S’il n’y a plus de doute sur le respect du 19 Avril comme date fixée pour le premier tour des sénatoriales, la population pense que les jeux sont faits. Les 14 candidats des partis LESPWA et UCADDE seront élus sans grandes difficultés. Ils sont nombreux ceux qui pensent que leur vote est inutile. Car le parti Lespwa au pouvoir dans son désespoir a fait choix avec l’UCADDE de 14 candidats considérés comme des zombies du Président de la République.

Dans la croyance populaire haïtienne, un zombie est une personne réduite en objet vivant au service d’un maitre. Il n’a aucun droit. Il ne peut, en aucun cas, regarder son maitre dans les yeux et discuter son point de vue. D’ailleurs, étant incapable d’avoir une opinion, il exécute sans faute les ordres de son maitre.

Les 14 candidats présentés par le regroupement au pouvoir sont connus à travers le pays comme des valets du chef de l’Etat. Ils n’ont été choisis que pour jouer le rôle de figurants au parlement. René Préval, comme tous les apprentis dictateurs, a horreur des sénateurs. Il ne cherche que des voix au parlement. Donc, les quatorze candidats du regroupement LESPWA/UCADDE, au lieu d’être des Sénateurs, ne seront que des figurants. Des hommes serviles qui, comme des zombies, exécuteront les volontés de René Préval et des hommes d’affaires corrompus liés à son régime.

Contrairement à François Duvalier qui avait purement et simplement fermé le Sénat de la République, René Préval opte pour une autre stratégie: utiliser des zombies comme sénateurs.

Après 3 ans de gouvernance néfaste marquée par des scandales de dilapidation des fonds du trésor public et d’autres formes de corruption, Préval opte pour la zombification du Sénat. On essaie de faire passer le parlement comme Bouc émissaire pour justifier l’absence de réalisation concrète, l’absence d’initiative pour le développement économique et la création d’emplois.

La population haïtienne et la communauté internationale ne sont pas dupes. Elles arrivent à percer la stratégie du pouvoir en place. Elles jouent le jeu. En occurrence, la majorité des 14 zombies du pouvoir en place, malgré les millions dont ils disposent, ne pourra pas gagner dès le premier tour. De plus, l’internationale observe les opérations électorales. Il y a là un enjeu majeur : l’utilité de la MINUSTAH. N’oublions pas que les contestations électorales de mai 2000 ont été légitimées par les dénonciations faites dans le rapport de la Mission d’observation de l’OEA.
Le financement des élections par la communauté internationale, malgré la manifestation de la volonté du Palais de faire main basse sur les résultats, est un piège. Les sondages réalisés visent à démontrer la force réelle des candidats et la tendance sur le terrain.

On se souvient du fait que le Chef de l’état avait refusé d’organiser les élections indirectes parce qu’il était clair qu’il allait en résulter un Conseil Electoral Provisoire (CEP) indépendant du Palais national.
Avec les senatoriales le problème persiste. Le Président étant impopulaire, ses zombies ne pourront gagner dès le premier tour. Hors vu les alliances probables au 2ème tour, leur échec est assuré. Les millions dépensés ne serviront qu’à mettre à nu l’impopularité du régime.

Préval ne pourra pas faire comme Jean-Bertrand Aristide en mai 2000. S’il s’obstine à avoir par fraudes gain de cause, il héritera d’une crise électorale qui emportera son régime. Déjà, il y a plusieurs solutions dans les grandes capitales du monde. Et avec les scandales de corruption en cascade, l’internationale ne voit pas le bout du tunnel dans la mission de stabilisation en Haïti. Stabilisation étant liée au développement économique, à la croissance donc à la création d’emplois, la réussite de la Mission de la communauté internationale dépend d’une autre forme de gouvernance.
Donc, le fait de financer avec l’argent de la corruption 14 zombies pour les sénatoriales afin de perpétuer le régime corrompu en place n’est pas une solution. De plus, si la communauté internationale finance les joutes du 19 avril 2009 à hauteur de 12 millions de dollars, c’est pour, d’une part éviter le blocage des programmes indispensables en vue de calmer le terrain et d’autre part mettre René Préval face à ses responsabilités. L’erreur de se livrer à des fraudes massives le 19 Avril 2009, aura des conséquences fatales pour le régime en place et peut-être même pour le pays.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 15 Avril 2009, 18 heures 25.

mardi 14 avril 2009

Ressuciter Haiti / de Joel Deeb



Par
Joel Deeb
Chaiman
Omega Military Consultant

11 Avril 2009

Pour ces hommes et femmes incompétents, violents, sans gêne et sans vergogne qui, comme l’a dit depuis si longtemps Graham Greene, sont les acteurs de cette comédie de gouvernance et de démocratie en Haiti, le fait qu’il ne leur reste plus qu’un cadavre de leur propre création à dévorer, ne semble pas du tout les pousser à s’éloigner de ce qui existe encore de leur malheureuse proie.

Combien de fois peut-on assassiner un pays tout entier ?

Combien de fois veulent-ils assassiner Jean Jacques Dessalines, le Grand ?

Ils pillent l’ONA, en plein jour ! Ils se livrent en plein midi aux sales commerce de la drogue et du blanchiment d’argent, contre lesquels ils sont supposé appliquer les lois ! Comme des rapaces, ils se ruent sur les butins accumulés par les trafiquants de drogue, et en font le partage avant même de quitter les lieux de leur rapine menée sous guise de perquisition policière. Au nom du peuple qu’ils enfoncent sans pitié dans une misère à faire pleurer le monde entier, ils demandent une aide étrangère qu’ils ne délivrent jamais aux prétendus bénéficiaires.

Quant à la diaspora Haitienne, qu’ils ont fait fuir leur patrie, et dont les compétences, l’honnêteté et le sérieux enrichissent leur pays d’accueuil, ils ne leur reconnaissent que le droit de verser cet impôt volontaire administré par les entreprises de transfert d’argent, qui paie la survie des familles haitiennes, ainsi que les surcharges démesurées que sont les rançons remises aux kidnappeurs associés au gouvernement dans leur impossible projet d’égalisation socialiste en cours depuis le 7 Février 1991.

Ivres de leur pouvoir sans bornes, ils se sont laisser aller jusqu’à envahir le territoire voisin du pays souverain qu’est la République Dominicaine, avec de prétendus policiers armés chargés d’accomplir un forfait dont la finalité demeure inconnue.

D’un scandale à un autre, ils ne disent rien et ne font rien, tant ils croient qu’ils n’ont de compte à rendre à personne, qu’ils soient Président de la république, Premier Ministre, ou Chef de la Police Nationale d’Haiti. D’ailleurs, d’Haiti ils savent bien qu’ils ne laissent qu’un cadavre !

Haiti, lèves toi et accomplis ton grand destin de liberté dans la prospérité, entendons nous cependant dans la voix de la jeunesse d’Haiti, gardienne de l’avenir de notre pays.

En cette fin de semaine de Pâques de l’année 2009, je salue la volonté de notre jeunesse d’accomplir ce miracle de ressusciter Haiti.

Joyeuses Pâques à tous.

Joel Deeb
Chairman
Omega Military Consultant.
11 Avril 2009

Difficile de recevoir sa carte électorale dans le Nord.


Par Ernest Saintilus

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Cap-Haitien, le 14 Avril 2009

Depuis le lundi 30 mars 2008, le processus de livraison des Cartes d’Identification Nationale (CIN) en vue du scrutin du 19 Avril prochain a démarré dans les communes du département du Nord.

Pour la première journée, les responsables de l’Office National d’Identification avaient distribué plus de (500) cinq cents CIN au Cap-Haitien, dans le centre de distribution situé chez les Frères de l’Instruction Chrétienne à la rue 18 L, a informé le président de l’Office National d’Identification branche nord M. Emmanuel Mompoint. Ce dernier en avait profité pour préciser qu’ils avaient reçu 82,000 CIN (Cartes d’Identification Nationale).

La première partie du processus de remise prendra fin le 18 Avril prochain, un jour avant la tenue des sénatoriales partielles… a-t-il indiqué.

Cependant, certains citoyens désapprouvent la façon dont on procède pour remettre ces pièces importantes dans la 2ème ville du pays. Selon eux, on aurait privilégiés certaines personnes aux détriments d’autres qui passent plusieurs heures dans la ligne d’attente. Des candidats auraient influencé la distribution des cartes en faveur de leurs partisans au mépris des autres citoyens.
______________________
Confiscation, de médicaments expirés, à la douane du Cap-Haïtien.


Les autorités du Cap-Haitien ont procédé jeudi dernier à la saisie de 18 boites de médicaments avariés, arrivés à la douane de la 2ème ville et elles ont apposé des scellés sur le container de la compagnie Cap-Shipping dans lequel les marchandises ont été transportées en Haïti.

C’est un agent douanier, qui lors d’inspection, a découvert ces produits périmés de diverses qualités, selon le juge de paix de la section nord, Ivrose Alexis, ayant fait le constat judiciaire en compagnie de quelques membres du Bureau Départemental de la Santé Publique.

Le magistrat qui était très prudent dans ce dossier a indiqué que le nom du propriétaire de ce poison sera révélé après le terme de la procédure judiciaire.

Signalons que la lutte, contre la vente de médicaments expirés, intensifiée en 2006 par l’ex-ministre haïtien de la santé publique Robert Auguste semble être ralentie depuis 2007, puisque ce n’est que rarement on entend parler de contrôle par le Ministère de la Santé Publique.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 14 Avril 2009, 14 heures 25.

lundi 13 avril 2009

Aristide mis sous enquête par le Bureau du procureur des Etats-Unis à Miami pour trafic de drogue.


Traduction de Jean Erich René

Posté le Samedi, 04.11.09
MiamiHerald


Le Président Jean-Bertrand Aristide qui a gouverné Haïti, à plusieurs reprises, est mis sous enquête par le Bureau du procureur des États-Unis à Miami pour avoir, prétendument, reçu des millions de dollars des trafiquants de drogue qui ont transféré des tonnes de cocaïne à partir de
cette nation pauvre des Caraïbes, selon les sources citées par Miami Herald, en avril 2004. "


Exposé du Sommet des Dirigeants corrompus
Par GERARDO REYES ET FRANCES ROBLES
frobles@MiamiHerald.com
Posté le Samedi, 04.11.09

http://www.miamiherald.com/news/breaking-news/v-fullstory/story/995131.html

Par un samedi ensoleillé de Décembre 1994, date à laquelle les dirigeants de l'hémisphère se sont réunis pour le Premier Sommet des Amériques qui se tenait dans les jardins de la Vizcaya avec un sourire figé et la solennité des vagues.


La majorité des 34 leaders de la région a signé ce qui était annoncé au tableau de bord comme le premier accord international visant à arrêter la corruption. Ils ont promis de lutter contre la politique généralisée du vol avec toutes les ressources à leur disposition - et ils l’ont confirmé par
écrit.



Quinze ans plus tard, près d'une douzaine de signataires du pacte anti-corruption de Miami, dans les années subséquentes, sont en prison en vertu d’un acte d'accusation, ou bien ils passent des années à esquiver des accusations criminelles de corruption ou de violation des droits de l'homme. De Panama au Pérou et au Paraguay, les présidents de l'hémisphère occidental se sont battus contre les accusations de détournement de fonds, de blanchiment d'argent et même de meurtre.



Constater qu’une douzaine des dirigeants qui ont signé les précédentes déclarations dressées contre la corruption tombent eux-mêmes sous des accusations criminelles, relève d’une grande ironie, sont unanimes à reconnaitre les experts du Sommet de 1994 à Miami.



«En 1994, la« corruption »a été un mauvais mot'', a déclaré à Washington le politologue Gerardo Berthin, qui conçoit la bonne gouvernance et la transparence des programmes dans tout l'hémisphère. `` Personne n'accepterait que la corruption existe. Un des succès de ce sommet, c'est qu'il met le mot à sa place. Le Président péruvien Alberto Fujimori vient d’être condamné. Il y a dix ans, c’était impensable.''


Au début de cette semaine, la Cour suprême du Pérou a condamné l’ancien professeur d'agronomie âgé de 70 ans, à 25 ans de prison pour l'autorisation des massacres qui ont occasionné 25 morts. Il a également été reconnu coupable d'enlèvement en 1992 d'un journaliste et homme d'affaires.


Président de 1990 à 2000, Fujimori a quitté ses fonctions brusquement au milieu d'un scandale de corruption lié à la vente d'armes à la guérilla colombienne, conçue par son éminence grise, Vladimiro Montesinos. Une enquête de la presse a également révélé que pour la campagne de réélection de Fujimori l’homme avait monté une industrie de falsification des signatures dans l'enregistrement de la campagne, au cours du processus électoral.


Sa capture ne se serait pas produite sans l'aide du Japon et du Chili, deux pays où il s’était réfugié au cours de sa cavale, disent les experts. Cette coopération internationale a été l'un des nombreux sous-produits de la "Convention interaméricaine contre la corruption, de l'Organisation des États américains. Le plan d'action s’est concrétisé deux ans après la signature de la Déclaration de 1994, a déclaré Joseph Tulchin, l'auteur du livre de la corruption en Amérique latine, chercheur principal au Woodrow Wilson Center.


''Grâce au sommet, la corruption est devenue une question internationale. L’Espagne a inculpé le [dictateur chilien] Augusto Pinochet. Le Japon et le Chili, ont aidé à la capture de Fujimori,'' dit Tulchin. `` Vous avez encouragé la corruption, ce qui est mauvais. Le fait que vous déployez les
efforts visant à la contrôler, doit être considéré comme une bonne action.''

Les experts disent que le sommet était important, parce que c'était la première fois que le monde a adopté une approche multilatérale régionale pour mettre fin à ce qui avait été longtemps considéré comme une grande affaire.


''Le fait que certains de ces dirigeants ont été identifiés comme étant impliqués dans des pratiques de corruption, je pense, est une bonne chose - il montre la capacité des démocraties de la région à lutter contre la corruption'', a déclaré Thomas Shannon, Assistant Secrétaire des Etats Unis. Au milieu des années 1990, de nombreux pays d'Amérique latine ont été de nouvelles démocraties qui apprennent récemment à enquêter sur les dirigeants. Démocratie et plan d'action de l'OEA a créé l'atmosphère propice à la lutte contre tout détournement de fonds et le favoritisme.


''Ce qui était tout à fait OK avec un clin d'oeil et un signe de tête a été soudainement interdit'', a déclaré le retraité du Département d'Etat américain Richard Werksman, qui a été le premier représentant américain pour le comité chargé de suivre l'application de la Convention de l'OEA.

Il a créé un examen annuel de la corruption pour les pays ayant publié des rapports grâce au support des groupes non gouvernementaux. Ces pays partagent les technologies d'investigation et commencent à mettre leurs budgets sur le Web.

En 2001, ils ont créé un mécanisme de suivi des résultats. Parmi ceux qui ont failli aux clauses du document qu’ils ont signé nous relevons:

• Carlos Menem, président de l'Argentine de 1989-1999, s'est retrouvé au centre d'un scandale, un an après le sommet pour avoir signé les décrets autorisant la vente de 6.500 tonnes d'armes à l'Equateur et la Croatie, lorsque les deux pays étaient en guerre avec d'autres nations.


À la suite de l'enquête, l'ancien président a été arrêté en Juin 2001 sous l’accusation d’être de connivence avec des criminels. Il a passé plus de cinq mois en résidence surveillée. En 2003, il a fui le pays et les autorités argentines ont émis un mandat d'arrêt contre lui. Maintenant, vivant en Argentine, l’ancien chef de file de 78-ans est toujours sous l'acte d'accusation pour la vente d'armes.


•En avril de cette année, un juge argentin a rouvert une autre affaire liée à une explosion qui a eu lieu en 1995 dans une usine militaire et qui a fait sept morts et 300 blessés - apparemment dans une tentative d'effacer les preuves dans les cas de contrebande.


•Le Président Jean-Bertrand Aristide qui a gouverné Haïti à plusieurs reprises, est mis sous enquête par le Bureau du procureur des États-Unis à Miami pour avoir, prétendument, reçu des millions de dollars de la part des trafiquants de drogue qui ont transféré des tonnes de cocaïne à partir de cette nation pauvre des Caraïbes, selon les sources citées par Miami Herald, en avril 2004.

•Ernesto Pérez Balladares Président du Panama, 1994-1999, a eu son visa d'entrée aux États-Unis pour avoir coupé ses liens avec la traite des migrants chinois sans-papiers.


• Juan Carlos Wasmosy Président du Paraguay, 1993-1998, a été condamné à quatre ans de prison pour le détournement d’environ 10 millions de dollars pour avoir aidé une banque privée qui a fait faillite. La Cour suprême l’a blanchi en Juin 2007.

• Le président Ernesto Samper, de la Colombie, 1994-1998, a été accusé devant la Commission de la Chambre des Représentants de Colombie d'avoir accepté 6 millions de dollars en contribution du cartel de la drogue de Cali.

Dans un procès qui a été intensément critiqué pour son manque d'impartialité, les accusations portées contre Samper ont été rejetées. Washington a retiré son visa.


• Le Président du Nicaragua, Arnoldo Alemán, 1997-2002, a signé la déclaration du Deuxième Sommet des Amériques, au Chili, où les dirigeants se sont engagés à lutter contre le blanchiment d'argent. C'est précisément l'une des charges retenues contre Alemán quand il a été condamné en Décembre 2003 à 20 ans de prison pour détournement de fonds.

Dans une décision controversée, la Cour suprême du Nicaragua a révoqué cette sentence en Janvier 2009. Washington a enlevé son visa.


•Fabián Alarcón, Président de l'Équateur, 1997-1998, qui a pris part au sommet du Chili était en état d'arrestation pendant 128 jours en 1999 sous l’accusation d’avoir embauché 1200 employés fantômes alors qu'il était président du Congrès. Son visa américain a été révoqué.


•Le Président du Guatemala Alfonso Portillo, 2004-2004, a fui au Mexique, au milieu d'un scandale impliquant le détournement de fonds. Portillo est accusé d'avoir autorisé le transfert d'environ 16 millions de dollars au nom du ministère de la Défense, une somme qui a été détournée par les officiers de l'armée. Il a été extradé au Guatemala, au Mexique en Octobre 2008. Au début de cette semaine, une commission spéciale de l'ONU a déposé des accusations officielles demandant qu'il soit jugé pour corruption.


• Rafael Angel Calderon du Costa Rica, 1990-1994, est devenu le premier ex-chef de l'Etat du pays à subir son procès pour corruption et détournement de fonds. Les charges retenues contre lui concernent des accusations de détournement de flux des caisses de sécurité sociale.


• Miguel Angel Rodríguez de Costa Rica, 1998-2002, est également confronté à des accusations de corruption liée à des ristournes obtenues d’une entreprise de télécommunications française Alcatel.


''Je souhaite pouvoir pointer du doigt quelqu'un et retracer sa présence à la convention qui a été signée. A dit Werksman. `` Mais il est difficile de croire que Fujimori serait là où il est maintenant n’était-ce ce mouvement de lutte contre la corruption dont la convention est partie prenante. Je n'accepterai jamais que cet effort soit fait pour rien.''


Pour toute authentification voici le texte original en Anglais de Miami Herald daté du 11 avril 2009.


SUMMIT EXPOSED CORRUPT LEADERS
POSTED ON SATURDAY, 04.11.09

BY GERARDO REYES AND FRANCES ROBLES
FROBLES@MIAMIHERALD.COM


It was a bright Saturday in December 1994 when hemispheric leaders who gathered for the First Summit of the Americas stood on the Vizcaya gardens with stiff smiles and a formal wave.


With a dash of their pens, the majority of the region's 34 leaders signed what was billed as the world's first international agreement to stop corruption. They vowed to combat widespread political thievery with every resource at their disposal -- and they put it in writing.


Fifteen years later, almost a dozen who signed the anti-corruption pact in Miami or in subsequent years are in prison, under indictment, or spent years dodging criminal charges of corruption or violation of human rights. From Panama to Peru and Paraguay, the Western Hemisphere presidents have battled accusations of embezzlement, money laundering and even murder.


While seeing leaders who signed precedent-setting declarations against corruption fall to criminal charges themselves is rich with irony, experts agree: the 1994 summit in Miami made it happen.


'In 1994, `corruption' was a bad word,'' said Washington-based political scientist Gerardo Berthin, who designs good governance and transparency programs throughout the hemisphere. ``Nobody would accept that corruption existed. One of the successes of that summit was that it put the word out there. [Peruvian President Alberto] Fujimori was just sentenced. Ten years
ago, that was unthinkable.''


Earlier this week, Peru's Supreme Court sentenced the 70-year-old former agronomy professor to 25 years in prison for authorizing massacres that left 25 people dead. He was also convicted of the 1992 kidnappings of a journalist and businessman.


President from 1990 to 2000, Fujimori left office abruptly amid a corruption scandal related to the sale of weapons to Colombian guerrillas, engineered by his top intelligence advisor, Vladimiro Montesinos. A newspaper investigation also disclosed that Fujimori's reelection campaign had created ''a human factory'' that falsified signatures to register the campaign in the electoral process.


His conviction would not have occurred without the help of Japan and Chile, two countries where he had fled while on the run, experts say. That international cooperation was one of the many byproducts of the Organization of American States' Inter-American Convention Against Corruption, the action plan hatched two years after the 1994 declaration was signed, said Joseph Tulchin, a senior scholar at the Woodrow Wilson Center, author of the book Corruption in Latin America.


''With the summit, corruption became an international issue. Spain indicted [Chilean dictator] Augusto Pinochet. Japan and Chile helped boot Fujimori,'' Tulchin said.

``You've got corruption -- that's bad. The fact you have efforts to control it has to be taken as a good.''


Experts say the summit was significant, because it was the first time the world took a regional multilateral approach to ending what had long been accepted as a cost of doing business.


''The fact that some of these leaders have been identified as having engaged in corrupt practices I think is a positive thing -- it shows the capabilities of democracies in the region to address corruption,'' said Thomas Shannon, U.S. Assistant Secretary of State.


In the mid 1990s, many Latin American countries were new democracies only recently learning how to investigate leaders. Democracy plus the OAS action plan created the atmosphere to battle everything from misuse of funds to favoritism.


''What used to be perfectly OK with a wink and a nod was suddenly prohibited,'' said retired U.S. State Department official Richard Werksman, who was the first American representative to the committee charged with following up on the OAS convention. It created an annual corruption review for countries with published reports and input from nongovernmental groups. Countries shared investigative technologies and started putting their financial budgets on the Web.
In 2001, they created a mechanism to follow up on results. Among those who fell to the very document they signed:


• Carlos Menem, president of Argentina from 1989-1999, found himself at the center of a scandal a year after the summit for having signed decrees that arranged for the sale of 6,500 tons of weapons to Ecuador and Croatia, when both countries were at war with other nations.


As a result of the investigation, the former president was arrested in June 2001 on charges of consorting with criminals. He spent more than five months under house arrest. In 2003, he fled the country, and Argentine authorities issued an international warrant for his arrest. Now living in Argentina, the 78-year-old former leader is still under indictment for the weapons sale.
In April of this year, an Argentine judge reopened another case related to a 1995 explosion in a military factory that left seven dead and 300 wounded -- apparently in a attempt to erase evidence in the smuggling case.


• President Jean-Bertrand Aristide, who ruled Haiti several times, is under investigation by the U.S. Attorney's Office in Miami for allegedly receiving millions of dollars from drug traffickers who moved tons of cocaine through the poor Caribbean nation, sources told The Miami Herald in
April 2004.


• President Ernesto Pérez Balladares of Panama, 1994-1999, had his U.S. entry visa withdrawn for alleged ties to the trafficking of undocumented Chinese migrants.


• President Juan Carlos Wasmosy of Paraguay, 1993-1998, was sentenced to four years imprisonment for ''rerouting'' about $10 million to help a private bank that had gone bankrupt. The Supreme Court cleared him in June 2007.


• President Ernesto Samper of Colombia, 1994-1998, was charged before the Commission on Accusations of the Colombian House of Representatives with accepting $6 million in contributions from the Cali drug cartel. In a trial that was intensely criticized for its lack of impartiality, the charges against Samper were dismissed. Washington withdrew his visa.


• President Arnoldo Alemán of Nicaragua, 1997-2002, signed the declaration by the Second Summit of the Americas in Chile, where leaders vowed to fight against money laundering. That was precisely one of the charges against Alemán when he was sentenced in December 2003 to 20 years imprisonment for embezzlement.
In a controversial decision, the Nicaraguan Supreme Court revoked that sentence in January 2009. Washington revoked his visa.


• President Fabián Alarcón of Ecuador, 1997-1998, took part in the Chile summit and was under arrest for 128 days in 1999 on charges of graft for allegedly appointing about 1,200 ghost employees when he was president of Congress. His U.S. visa was revoked.


• President Alfonso Portillo of Guatemala, 2004-2004, fled to Mexico amid a scandal involving the misappropriation of funds. Portillo is accused of authorizing the transfer of about $16 million to the Ministry of Defense, a sum that was later embezzled by Army officers. He was extradited to Guatemala from Mexico in October 2008. Earlier this week, a special United Nations commission filed formal charges requesting that he be tried for graft.


• Rafael Angel Calderon of Costa Rica, 1990-1994, became the first ex-head of state in the country to stand trial for corruption and embezzlement. Charges are pending on accusations of diverting cash from social security coffers.


• Miguel Angel Rodríguez of Costa Rica, 1998-2002, also faces corruption charges linked to kickbacks obtained for French telecom firm Alcatel.


''I wish I could point to someone in jail and follow the trail right back to the convention that was signed. Can't do it,'' Werksman said. ``But it's hard to believe Fujimori would be where he is now if it was not for this movement the anti-corruption convention was part of. I will never accept that this effort was for naught.''