samedi 21 mars 2009

L'ONU appelle à un consensus entre les haïtiens sur la sécurité et la stabilité politique



Jose Urbina Ortega, chef de la mission que le Conseil de sécurité a menée en Haïti du 11 au 14 mars invite les autorités haïtiennes à créer un consensus national non seulement sur la sécurité et la stabilité politiques, mais aussi sur la création de bases solides pour le développement économique et social.

" Les multiples échéances électorales à venir vont se traduire par une grande agitation, avec huit scrutins en 36 mois ", a observé M. Urbina. Le conseil Electorale Provisoire s'est engagé auprès de la mission du Conseil à garantir des élections libres et justes qui n'écartent pas l'un des plus importants partis politiques.

" Il faut tout faire pour éviter un sentiment d'exclusion de la part d'une partie de la population, a noté la délégation du Conseil lors de ses entretiens avec le CEP.

De plus, M. Urbina croit que " l'amélioration de la sécurité en Haïti tient largement à la professionnalisation de la police haïtienne (PNH), facilitée par le soutien que lui apporte depuis cinq ans la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). " Ces progrès se reflètent dans la baisse de la criminalité et la confiance croissante que la population manifeste dans sa police.

Les membres de la mission ont été informés des plans intégrés du gouvernement haïtien pour mieux gérer ses frontières et la perméabilité de celles-ci. " Ils ont aussi pu constater le manque de capacité de l'État haïtien pour contrôler ses eaux territoriales et ses frontières maritimes. Les patrouilles de la MINUSTAH, désormais dotée de navires de patrouille, devraient contribuer à améliorer la situation mais ces mesures doivent être complétées par des mesures prises au niveau régional ", a-t-il fait remarquer.

En ce qui concerne le renforcement de l'État de droit et les droits de l'homme, les conversations des membres de la mission du Conseil avec divers responsables ont clairement mis en lumière la priorité accordée par Haïti au renforcement de la PNH, jugé essentiel pour assurer la sécurité.

Durant leur séjour, les membres de la délégation du conseil de sécurité ont pu observer les dégâts causés par les ouragans dévastateurs d'août septembre 2008, notamment aux Gonaïves. Ils ont visité un projet à haute intensité de main d'œuvre destiné à renforcer la protection contre les inondations.
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Haïti-Canada-OEA-Coopération

Le Canada et l’OEA font le point sur la situation en Haïti

Sans dissimuler leurs "préoccupations", le ministre d’Etat canadien aux affaires étrangères, Peter Kent et le numéro deux de l’organisation hémisphérique, Albert Ramdin estiment "indispensable que les haïtiens soient proactifs dans la définition et l’orientation de l’aide internationale"


Le ministre d’Etat canadien aux affaires étrangères, Peter Kent a eu des discussions approfondies sur la situation d’Haïti avec le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats américains, Albert Ramdin, lors d’une visite de travail jeudi au siège de l’institution à Washington.

Selon un communiqué de l’organisation hémisphérique relayé par EFE, le haut responsable canadien, chargé des dossiers concernant les Amériques, a loué le rôle joué par l’OEA en Haïti, particulièrement dans la mise en place du processus électoral.

Réaffirmant que le pays représentait aujourd’hui encore un sujet de préoccupation pour le Canada et l’OEA, les deux hommes ont aussi discuté de la prochaine conférence des donateurs prévue en avril à Washington et à laquelle seront associés Ottawa et l’OEA.

Peter Kent et Albert Ramdin ont, dans la foulée, jugé "vitale la participation du gouvernement haïtien et de la société civile dans la définition des priorités de la coopération internationale dont le pays bénéficie ». Sans cette participation et l’orientation en conséquence des projets à mettre en œuvre, jamais les objectifs de progrès visés pour Haïti ne seront atteints, ont-ils averti.

Cette rencontre entre le ministre canadien et le numéro deux de l’OEA était consacrée à l’évaluation de la coopération entre Ottawa et l’organisme régional.

Ces dernières années, le Canada et l’OEA sont intervenus fréquemment dans des bouleversements politiques qu’a connus Haïti, pays où la communauté internationale est aujourd’hui encore très impliquée à travers la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH). spp/Radio Kiskeya


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