vendredi 21 mars 2008

Milot : Des religieux sont contraints de quitter la ville.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
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Le curé de la paroisse de Milot a de graves difficultés pour célébrer la période pascale. Le Maire de la ville Paul Telfort et Moise Jean-Charles décident d’organiser des festivités en face de l’Eglise Catholique, perturbant ainsi la tradition pascale. Depuis le dimanche 16 Mars 2008, Milot vit la 2ème édition du Festival Culturel de la Citadelle.

Dans une lettre adressée au Ministère des Cultes et au Maire de la ville Paul Telfort, le père Joachim ANANTUA avait attiré l’attention des autorités locales sur la nécessité de respecter l’esprit traditionnel du temps de carême allant de mercredi des cendres à dimanche paques. L’Etat haïtien ayant signé un concordat avec Vatican ne doit pas être le principal perturbateur des fêtes saintes.

Le Maire de Milot lui avait conseillé de s’adresser à Moise Jean-Charles, le Conseiller du Président René Préval, principal organisateur du Festival Culturel de la Citadelle. Le prélat n’a pas eu raison de ce dernier et contre toute attente, ce jeudi 20 mars 2008, il a été hué par une foule de fêtards massée devant l’Eglise Catholique. Le prêtre fut ainsi humilié et contraint de quitter la ville.

Plusieurs religieux on abandonné Milot pour la période pascale. Des laïques de la zone qui souhaitent se recueillir en souvenir de la mort de Jésus sont obligés de se réfugier au Cap-Haïtien. Le principal argument des organisateurs : l’Eglise Catholique de Milot fait partie des constructions du Roi Christophe, c’est au Curé de se déplacer.

Faut-il signaler que depuis plusieurs mois, les Mairies, guidées par le Ministère de la Culture, font preuve de comportements irrévérencieux à l’encontre des autorités de l’Eglise Catholique. Au Cap-Haïtien, sur la place d’armes, la Mairie organise tous les jours des activités dites culturelles, sans prendre en considération, l’Archevêché, le presbytère et surtout la Cathédrale Notre Dame du Cap-Haïtien. Ces trois (3) installations se trouvent autour de la place publique, soit au voisinage de la Mairie.

Souvent, les prêtres sont obligés d’envoyer un messager demander aux techniciens de la mairie de suspendre leur entreprise, juste le temps pour eux de dire la messe. Ces cas nuisent aux résidents de l’Archevêché qui sont obligés de subir jusqu’à des heures tardives les bruits orchestrés par la Mairie. Des résidents souvent âgés.

Comme on dit en créole : ‘‘devan pot tounen deyè kay’’ (Inversion de l’ordre des choses). Qui l’aurait cru ? La Mairie est devenu le principal instigateur d’activités qui troublent la paix publique.

Le Ministère de la culture, est-il une entité anti-chrétienne ? Cherche t-il à promouvoir le vodou, en encourageant la profanation de la tradition chrétienne ? Les fêtes chrétiennes ne font-elles pas partie de la culture haïtienne ?


Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
21 Mars 2008.

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