jeudi 14 février 2008

Une nouvelle association entend gérer le transport - Cap - Port-au-Prince.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
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L’APTN (Association des Propriétaires de Transport du Nord) est fondée le 29 novembre 2007 dans le but de ‘‘mettre un terme au désordre enregistré continuellement dans le circuit Cap – Port-au-prince’’ pouvons nous lire dans une lettre adressée à Marcelin Jean-Philippe et Rolande S. Pierre, respectivement Président et Secrétaire du Syndicat des Propriétaires et Chauffeurs du Nord (SPCN).

Serge Talabert Béliard, ancien membre fondateur de SPCN et actuel Président de l’APTN reproche à Marcelin Jean-Philippe des comportements dictatoriaux et autocratiques. Il refuse de présenter le rapport financier annuel, d’organiser des élections et en plus, il utilise des personnes non membre du syndicat pour court-circuiter la hiérarchie de l’organisation et instaurer le désordre à la station de Barrière Bouteille (point d’embarquement des passagers). Toujours d’après les déclarations de Béliard Il empoche de forte somme d’argent pour permettre à des transporteurs venus d’ailleurs de contrôler la station. Aujourd’hui, il est très difficile pour un transporteur du Nord de travailler. On ne peut même pas faire un voyage par semaine.

Si, dans le temps, Barrière Bouteille n’était qu’un simple point de stationnement, aujourd’hui il représente un gros marché organisé et contrôlé par le syndicat de Marcelin Jean-Philippe. De grosses sommes d’argent circulent dans le trafic Cap-Haïtien – Port-au-prince. Pour embarquer des passagers à la station, chaque camion doit verser 3000 gourdes par voyage. Les propriétaires dissidents reprochent à Marcelin Jean-Philippe d’avoir empoché les recettes qui devaient revenir au syndicat. Il instaure une mafia dans le transport Cap—Port-au-prince. Des propriétaires de camions venus d’ailleurs peuvent verser jusqu’à 150,000 gourdes pour acheter le droit de stationner à Barrière Bouteille.

A chaque fois qu’on lui demande des comptes, il accuse les membres de vouloir l’assassiner. Il se vante intouchable, grâce à ses contacts au niveau du gouvernement.

Aujourd’hui, deux syndicats travaillent à Barrière Bouteille. Des propriétaires ont quitté le syndicat de Marcelin Jean-Philippe pour monter leur propre organisation. Une lettre a été adressée à la Délégation du Nord, à la Mairie, au Parquet , au Ministère des Affaires Sociales et au Doyen du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien pour leur informer de la situation.

Les propriétaires entendent exercer leur droit syndical. Ils réclament la transparence dans les recettes et des élections démocratiques. Ils disent ne plus accepter la dictature de ‘‘Petit chef’’.

La situation dans le transport à Barrière Bouteille est une leçon pour tous les secteurs et même la diaspora. Tout le monde doit s’engager pour éviter le vide, toujours, favorable au ‘‘Petit chef autocrate’’. Il faut surtout exiger le respect des principes démocratiques.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
14 février 2008.

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